Bibliothèque de livres et brochures en pdf ou epub, engagé dans un changement de perspective révolutionnaire.

#LukasStella

  • INTOXICATION MENTALE
    Représentation, confusion, aliénation et servitude

    Nous oublions trop souvent que nos points de vue varient selon les situations, notre histoire et notre culture. Si notre mode de vie influe sur nos perceptions, voir d’une certaine façon crée sa propre réalité. Nous survivons sous influence d’un système qui formate nos conditions d’existences.

    De notre éducation jusqu’au travail et son monde de fétiches, les religions, les croyances et les idéologies manipulent notre esprit. Le matraquage publicitaire nous bourre le crâne de clichés et de comportements à reproduire pour se donner l’illusion d’exister dans la mise en scène de nos apparences. Dépossédés de nos personnalités nous sommes conditionnés par nos représentations spectaculaires.

    Intoxiqués par nos prothèses numériques, programmés par des machines omniprésentes, emportés par un désastre de confusions, nous sommes aliénés dans une soumission béate, une consommation exaltée et frénétique.

    Mais cette intoxication mentale n’est que superficielle et manque de cohésion. Tout n’est qu’affaire d’apparences trompeuses se fissurant à la surface des choses marchandes en perte de crédit. Cette société en faillite dysfonctionne et se désagrège, mais renaît aussitôt par métamorphose à l’envers du décor.

    Lukas Stella
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  • TRAHISON DES INSTITUTIONS, LA MORT DE L’ÉTAT

    "Les institutions françaises n’existent plus... l’État est mort !"
    L’invitée de "Politique & Eco", Valérie Bugault, docteur en droit de l’Université Paris I Panthéon-Sorbonne, explique pourquoi lÉtat français a disparu avec la première loi d’urgence sanitaire du 23 mars 2020 et en quoi elle viole la Constitution de la Vème République. Dès cette date, l’exécutif s’est affranchi des règles institutionnelles françaises au profit d’entreprises mondialisées, en témoigne la réception par Emmanuel Macron du club du Dolder (Big Pharma), en août dernier, présidé par le PDG de Pfizer, Albert Bourla.

    Dans cet état de vide juridique, nous sommes désormais entrés dans une période de transition. Période débouchant le 1er janvier 2022 sur la présidence française de l’UE qui, selon Valérie Bugault, actera une liquidation de l’État français au profit d’une intégration de l’Europe fédérale, antichambre d’un gouvernement mondial. En attendant, Valérie Bugault appelle les Français à prendre conscience de la scission entre l’exécutif et les institutions dans le but d’imposer un projet alternatif. 


    https://youtu.be/sm4DJyZ_R7M

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    LES RAISONS CACHÉES DU DÉSORDRE MONDIAL

    Comment l’idée de démocratie a-t-elle cédé le pas au chaos universel ? Derrière les apparences, qui sont les réels protagonistes de la géopolitique mondiale ? Les Gilets jaunes sont-ils une résurgence du rêve occidental ? Une analyse juridique, institutionnelle, économique et monétaire, qui considère les évolutions historiques nationales et internationales, permet de saisir la réalité cachée du pouvoir actuel. Derrière le pouvoir politique apparent se profile, dans un jeu d’ombres et de lumières, le véritable pouvoir mondial.
    Les États ne sont majoritairement plus des entités autonomes et souveraines mais des coquilles vides, dénuées de légitimité politique. Depuis l’époque des Grandes découvertes et de la fusion, par Oliver Cromwell, des puissances militaire et financière, le « fait politique » a progressivement, partout dans le monde, cédé la place au « fait économique ».
    Les actuelles « démocraties » ne représentent pas les intérêts des populations mais les intérêts de ceux qui financent les campagnes électorales et les « partis ». Les donneurs d’ordre se cachent derrière les pantins politiques et l’anonymat des capitaux pour échapper à toute responsabilité. Les financiers, véritables responsables politiques, imposent ainsi leurs intérêts catégoriels aux populations en toute impunité. Ces grands détenteurs de capitaux opèrent à partir de leur quartier général de la City et répartissent leurs forces dans les paradis fiscaux qui ont fleuri aux quatre coins du monde. Les allégeances actuelles fonctionnent sur le modèle de l’hommage-lige féodal, à la réserve près que ces liens de subordination sont occultes.
    Dans les coulisses, le véritable modèle de nos démocraties modernes est le fonctionnement des mafias, qui contrôlent la Société par les récompenses matérielles et la terreur.

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    Voir aussi
    L’INVENTION DE LA CRISE
    Escroquerie sur un futur en perdition

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  • DÉFORMATION ET DÉSINFORMATION

    L’évènement de l’actualité se démarque comme la marchandise d’un spot publicitaire, remarquable et extraordinaire, étonnant et détonant. L’évènement suprême est bouleversant et catastrophique, l’infochoc captive et assujettit son spectateur. Les sociétés capitalistes actuelles exploitent un climat de panique qu’elles entretiennent, profitent des traumatismes qu’elles ont produits et des peurs qu’elles ont créées. Les chocs médiatiques, qu’ils soient sociaux, économiques ou politiques, les désastres, qu’ils soient naturels, guerriers ou terroristes, sont utilisés pour pouvoir imposer aux populations des régressions sociales sans précédent, des contrôles et des répressions, ainsi que le pillage sans limites des ressources publiques, le transfert des impôts d’État vers le privé par les intérêts d’une dette créée de toute pièce. Cette « stratégie du choc » permet d’accroître considérablement les inégalités au profit des hyperriches. « La seule façon de justifier de telles mesures était de faire planer la menace d’un effondrement économique. » (95) Ils ont créé une crise générale dans un climat de panique, pour tirer les meilleurs profits du désastre et renforcer l’ordre marchand par tous les moyens. Des armes de destructions massives sont inventées pour justifier un massacre dit chirurgical. On focalise l’attention sur la cigarette pour enfumer les esprits et faire écran à l’intoxication générale due aux multiples pollutions chimiques, et dans la confusion on lance des actes de terreur sous fausses bannières pour instaurer un état d’exception permanent. La catastrophe continuelle est devenue le fonctionnement normal de la société du spectacle, la désintégration s’est fait intégrer.

    Les contenus des médias sont uniformes parce qu’ils partagent les mêmes sources. « Les médias sont en symbiose avec de puissantes sources d’information pour des raisons économiques et du fait d’intérêts partagés. » (96) Certaines sources ont libre accès à tous les médias, tandis que d’autres seront toujours ignorées et systématiquement dénigrées. Les sources proches du gouvernement ou des milieux d’affaires sont d’amblée reconnues crédibles et expertes. Les chargés de communication des lobbys et des transnationales livrent aux médias tout un matériel préparé clé en main, prêt à publier. Ces mensonges qui servent des intérêts privés sont diffusés quotidiennement et font autorité comme des vérités prises pour argent comptant, renforçant l’ordre et la sécurité des marchandises. En disséminant les idées appropriées dans des milliers de médias différents, on peut confiner un débat dans des limites admissibles et conformes aux intérêts des hommes d’affaires.

    Le contrôle des sources s’est renforcé par restriction, comme mécanismes d’influence. La diminution des budgets alloués au journalisme et la concentration des médias ont rendu ces derniers plus dépendants que jamais de ceux qui produisent l’information et subventionnent la presse. « Le capitalisme médiatique crée une “information unique”, “une version mondiale”, où tous les médias, aussi nombreux qu’ils soient, proposent tous le même message. Ce “copier-coller” des dépêches d’agences de presse diffusées dans toutes les rédactions du globe. » (97)

    Les quatre principales agences de presse occidentales, Associated Press (AP), United Press Inter- national (UP), Reuters et l’Agence France Presse (AFP),- représentent plus de 80 % des informations internationales diffusées aujourd’hui dans le monde. Mais seulement 10 % des informations disponibles sont sélectionnées par ces agences internationales, 90 % de l’info ne sera jamais utilisé. Cette bureaucratisation centralisée de l’information est une réelle machine de guerre de désinformation planétaire. L’omission de la plupart des infos crée l’illusion de la réalité. « Ces agences sont des grandes entreprises étroitement liées à d’importants groupes financiers. Il y a aussi les banques qui financent les médias, les corporations qui possèdent ces médias, les entreprises qui ont des actions ou qui alimentent le journal à travers la publicité. » (98)

    Dans le monde médiatique, la diversité n’est pas de mise, il s’agit coûte que coûte de faire preuve de mimétisme, répéter la même histoire, traiter la même affaire au même moment, comme tous les autres. Dans une urgence maladive, chacun se précipite pour couvrir un évènement que d’autres couvrent déjà. Dans cette agitation imitative frénétique se produit un effet boule de neige de contamination, où chacun se persuade de l’importance extrême du sujet traité collectivement. « Le mimétisme entre les médias implique la répétition de la même information. Une information est prise pour la vérité au moment où elle est diffusée par plusieurs sources. » (99) La répétition à grande échelle dans le temps et l’espace, d’une info parcellaire et discutable, la rend instantanément crédible et la transforme mécaniquement en vérité indiscutable.

    Comme l’affirmait déjà l’un des premiers théoriciens et praticiens de la communication sociale, Göbbels, responsable de la propagande nazie sous la dictature d’Hitler, « le plus grand mensonge répété cent fois devient une grande vérité ». La répétition constante d’une information génère de la crédibilité, et d’autant plus si elle passe par une grande quantité et variété de médias. Tous les médias parlent constamment de la même chose. Dans l’univers de la marchandise, la quantité est preuve de qualité. Plus il y a de spectateurs à consommer l’information, plus celle-ci devient réelle, et plus on y croit plus on existe au cœur de son temps. Toujours plus de la même chose diffusée sur tous les supports imprègne les consommateurs exaltés et crée la réalité contemplée.

    « C’est le secret de la propagande : il faut complètement saturer des idées de la propagande la personne que la propagande veut imprégner, sans qu’elle se rende compte un seul instant qu’elle est saturée. La propagande a bien sûr un but, mais il doit être masqué avec tant de perspicacité et d’habileté que celui que le but doit imprégner ne remarque absolument rien. » (100) La propagande masque les intentions réelles de l’autorité pour laquelle elle agit derrière une profusion d’apparences trompeuses.

    L’uniformité paraît naturelle, et la soumission se présente comme une liberté d’expression. Cette pensée unique est toujours conforme aux intérêts du marché, c’est-à-dire du grand capital international, de la haute finance, autrement dit de la haute bourgeoisie. Dans le monde de la marchandise, on ne peut pas penser contre le marché, ou alors clandestinement. Le monde est ainsi représenté, c’est le meilleur système possible, l’expression de la nature humaine. L’économie marchande se présente comme le Dieu universel qu’on ne peut pas blasphémer. Les bien-pensants de la communication célèbrent alors la gloire de l’ordre des choses marchandes enfin établi.

    Lukas Stella, Intoxication mentale, représentation, confusion, aliénation et servitude (extraits), 2018
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    95. Naomi Klein, La stratégie du choc, 2008
    96. Mark Fishman, cité dans La fabrication du consentement de Noam Chomscky, 1988.
    97. Mathilde Clavier, Le Monde Diplomatique et la dégradation de la presse écrite par les faits divers : l’héritage de l’École de Francfort, Les cahiers du journalisme N° 16, 2006.
    98. Escuela Popular de Prosperidad, Manuel de lecture critique de la presse, 2000.
    99. James Curran et Jean Seaton, Power without Responsability, 1981.
    100. Joseph Goebbels, Discours aux directeurs de stations de radio, mars 1933.

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  • LA PRODUCTION DE LA PEUR

    « L’ensemble des informations est déformé et instrumentalisé pour valider toute action de l’État. Leur pandémie nous avertit que tout le monde est l’ennemi ». Contra la contra #4, La pandémie c’est la domestication, 2020

    L’obscurantisme, la peur et la confusion sont les armes dont abuse la propagande totalitaire d’un régime fascisant. Les médias affolent la population, la panique se répand, la terreur fortifie le pouvoir, l’autorité se renforce. Tout le monde a peur de tous les autres. La surveillance, la suspicion, la dénonciation, la délation, l’insécurité mutuelle, le strict respect de la discipline, la soumission à l’autorité et à la répression qu’elle applique pour maintenir son pouvoir de domination, l’angoisse d’une menace présumée, l’isolement supposé protecteur, nous mènent à la décomposition de la vie sociale, la destruction du commun, la désintégration de la société.

    Ainsi tout le monde devient le surveillant de la prison généralisée et informatisée, un espace disciplinaire qui puisse permettre de détecter les intentions des supposés coupables et les suspicions de déviances, afin de faire régner la normalisation totalitaire nécessaire au système d’exploitation marchand.

    Il s’agit de suspecter, de détecter et signaler tout comportement présumé criminel. Chacun devient l’espion, le juge et le bourreau de son voisin. Ici, l’important n’est pas que la délation soit efficace, mais bien de participer au régime policier pour légitimer volontairement la répression permanente de l’État totalitaire. Ce qui se cache derrière cette frousse spectaculaire internationale, c’est la crainte bien réelle des possédants du monde pour leurs sécurité.

    Tous ceux qui portent un autre regard sur la situation que celui officiel sont systématiquement calomniés, licenciés, censurés... Ce n’est qu’une histoire de chiffres indiscutables et jamais ce qu’il représentent dans la situation avec son contexte particulier. L’illusion est dans cette omission permanente.

    Le matraquage répétitif et permanent de la propagande de cette réalité des choses marchandes, déforme nos perceptions et notre compréhension de la situation. Nous ne sommes pas informés, mais « mis en forme ». Tout est normalisé sur le chemin d’accès au monde. La procédure à reproduire est la norme, une soumission au programme à exécuter.

    « Libre à ceux qui souhaitent mourir en paix d’attendre la mort dans le confort conjoint du cercueil et de la télévision, mais nous ne laisserons pas leur gâtisme infester notre volonté de vivre. » Raoul Vaneigem, La renaissance de l’humain est la seule croissance qui nous agrée, avril 2020

    Le virus n’est pas un ennemie envahisseur à combattre et à vaincre, car c’est perdu d’avance. Des virus il y en a partout, on en a des millions dans le corps, ils sont en nous-même et on apprend toujours à vivre avec. Vouloir les combattre c’est se détruire.
Le danger de l’épidémie n’est pas la contagion mais la peur et la psychose mortifère que les médias et les politicards génèrent. Ce n’est pas un problème de vaccins, de prolifération, de gouttelettes, de protection, de distanciation, de confinement, de restriction des libertés, de maintien de l’ordre et de répression, mais bien une question de vitalité, d’environnement propice, de prévention, de médicaments et de qualité des soins dans de bonnes conditions...

    « La crise sanitaire montre jusqu’où l’État obtient notre soumission au nom de la santé » Gille Dauvé. L’urgence sanitaire n’est qu’un prétexte totalitaire à la dictature marchande. Notre santé ne les intéresse que si nos maladies leurs sont profitables.

    Il s’agit maintenant de libérer la médecine de la corruption qui la gangrène, de libérer la recherche scientifique de l’emprise de la finance et de la main mise des trusts pharmaceutiques, d’émanciper la population de la dictature de l’État et de la libérer de l’emprise de la marchandise.

    Méfions-nous du scientisme mercantile ! Ne prenons pas la propagande conformiste de nos ennemis oppresseurs pour des réalités irréfutables. Remettons en cause leur pensée unique, discutons des faits, des démonstrations et des déductions, critiquons leurs évidences lucratives autoritaires...

    Les experts vendus aux trusts ne sont pas crédibles, les tests ne sont pas fiables, les médecins ne sont plus dignes de confiance, les politiques ont perdu tout crédit, la croyance aux médias dégringole, le spectacle s’effrite...

    Pour les gestionnaires du désastre l’épidémie n’est plus qu’un masque de fantôme, agité pour faire peur à ces vieux-enfants bien conformes et beaucoup trop crédules, afin de toucher de gros dessous-de-table et d’instaurer un régime néo-fasciste sous de faux prétextes.

    L’État corrompu impose sa politique d’urgence sanitaire en se basant sur des tests qui ne détectent que des traces et qui produisent un pourcentage de positifs, prévu par le taux de sensibilité programmé. Ils produisent ainsi la peur d’une épidémie imaginaire, afin de pouvoir vendre un maximum de vaccins OGM de leurs amis financiers des labos. Ces milliardaires gagnent des fortunes titanesques par l’exploitation de la croyance, de la crédibilité, produisant ainsi une soumission sans faille d’une partie de la population. Les gens ne sont pas malades du covid, ils sont malades de la peur, des mesures sanitaires du gouvernement, de comorbidité, de l’absence de soin, de la baisse de leurs défenses immunitaires...

    « La logique économique est, comme la discipline militaire, indiscutable. (...) Leur affairisme pue le mouroir et l’agonie. » Raoul Vaneigem, Manifeste 2020

    La fin de ce monde est une nécessité vitale. Quand tout semble sous contrôle, figé, réprimé, il y a toujours une part émergente non assujettie, un no man’s land imprévu où s’auto-organise un brin de vie qui s’est échappé pour ne pas disparaître. Quand la pression des pouvoirs dominants augmente, des fuites apparaissent et se propagent, des débordements dissimulés se répandent là où l’on ne les attendait pas, imprévisibles.

    Lukas Stella, août 2021
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  • À CORPS PERDU

    L’escroquerie de ce temps décompté se précipite, l’espace se restreint aux marchandages et aux spéculations dévastatrices, c’est alors que notre survie s’amenuise dans les restrictions, la misère et la barbarie.

    Le règne de l’exploitation et de sa servitude, des séparations guerrières et des arnaques mafieuses, paraît se réduire aujourd’hui au scénario d’une catastrophe programmée. Quand il n’y a plus d’avenir, on peut alors abandonner les préjugés réducteurs d’un passé révolu. C’est le moment de prendre le pouvoir sur ses propres conditions d’existence au cours de situations incertaines, par des pratiques libertaires en coopérant tous ensemble à l’auto-organisation égalitaire d’une démocratie générale.

    Lukas Stella, l’invention de la crise, escroquerie sur un futur en perdition, 2012.
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  • UN SYSTÈME DE CROYANCES RÉGI PAR LA PEUR

    Sous la dictature économique et son conditionnement publicitaire, la liberté se crée dans un combat quotidien. Ce n’est pas un concept abstrait à l’usage de philosophes, de politiciens ou de publicitaires, mais bien une pratique individuelle et collective égalitaire. C’est la possibilité de pouvoir choisir l’usage de son temps, de la disposition de son corps et de son mental, de l’expression de ses émotions sans contraintes ni entraves.
    Le pouvoir de choisir un pouvoir dominateur autoritaire n’est pas une liberté. Celle-ci nécessite que les conditions d’existence soient consenties par chacun et auto-organisées égalitairement par tous. Personne ne peut imposer sa conception de la liberté sans nier celle des autres. La liberté s’accomplit par la fin de toute domination, l’abolition de l’esclavage du travail et de la mesure des inégalités par l’argent. Elle se réalise par la dissolution de la normalité imposée dans une diversité partagée. Elle ne peut être que générale, pour tous ou pour personne.

    La privation de liberté est l’abus de pouvoir de l’État policier pour maintenir et renforcer l’ordre de sa domination. Elle peut être subie ou acceptée dans une prison, un hôpital psychiatrique ou à domicile. Le confinement consenti est une astreinte collective à rester enfermé, un effort nécessaire, une incarcération volontaire à domicile. Si l’épidémie est grave, elle n’est pas dramatique. La moitié du monde a été confiné pour le Covid-19, incarcéré à domicile, interné la peur au ventre. C’est l’hystérie sécuritaire d’un pouvoir despotique qui est contagieuse et dangereuse. Le conseil scientifique du pouvoir fascisant est corrompu et pas crédible. Sous de faux prétextes, par les mesures coercitives d’un état d’urgence, on nous prive de nos libertés, pendant que la pensée unique médiatisée produit des crédules bien soumis. Le conditionnement mental est entretenu par une psychose permanente, et la soumission par l’instauration d’un climat de peur et de panique.

    Le confinement isole, sépare et déshumanise dans l’aliénation d’une survie de misère. Le rapport aux autres est devenu virtuel. Les prothèses technologiques ont remplacé les relations humaines. À ce qui était directement vécu s’est substituée une représentation numérique dans une mise en scène spectaculaire des rapports marchands. Et les manifs virtuelles au balcon n’expriment qu’un simulacre de révolte, des faux semblants qui affirment une résignation aux mensonges officiels de l’État policier. Dans les réseaux sociaux, il n’y a de communautaire que l’illusion d’être ensemble. La fausse communication fait de chacun le flic des relations aux autres dans un isolement bien réel. Les personnes-objets ne sont plus que des marchandises connectés virtuellement.

    Les médias et les politiques ont piqué leurs crises de nerfs hypochondriaques. La peur irraisonnée de la maladie et de l’autre présumé contagieux fait accepter les contraintes et la privation de liberté, la psychose fait endurer un peu près n’importe quoi, se résigner à subir la dictature et se soumettre à l’ordre sécuritaire. L’autre n’est plus qu’un ennemi contaminant qu’on maintient à distance, par des gestes barrière, nous plaçant ainsi dans un isolement sécuritaire autogéré. Et si l’autorégulation ne suffit pas, une discipline sécuritaire infantilisante nous rappelle violemment à l’ordre par la répression et l’obligation de payer une amende. Le confinement général, accompagné de l’absence de dépistage à grande échelle au plus tôt, et de l’absence de traitement par médicament, a prouvé son inefficacité, sa dangerosité par la psychose malsaine qu’il entretient. Toutes les lourdes menaces épidémiques répandues par les médias et les politiques se sont toujours avérées après coup, exagérées, fausses et mensongères.
    Mettre en perspective les chiffres morbides relatifs au développement de l’épidémie, dont nous bombardent quotidiennement les médias, en les replaçant dans un contexte élargi dans le temps et l’espace, peut permettre, par comparaison, de les relativiser et de dédramatiser les prévisions désastreuses et anxiogènes diffusées de partout. L’analyse critique et la réflexion situationnelle sont les seules échappatoires à cette propagande catastrophique qui répand dangereusement la crainte, la frayeur, l’angoisse et l’affolement.

    Les modélisations prédictives des biostatisticiens font office de dogme, justifiant la terreur et son état de guerre, permettant d’instaurer rapidement un régime totalitaire. L’acceptation de la contrainte exprime l’espérance d’une libération future, la pénitence devient rédemption, et la croyance en ce devenir une évidence avérée, une religion scientiste. C’est une conviction proche de la foi, construite sur une prédiction probabiliste qui s’impose comme une dévotion fanatique indispensable à une résurrection salvatrice.
    Une fois que la dramatisation a été crue, et le prétexte accepté, tous les gens de pouvoir se sont précipités pour utiliser cette aubaine et en profiter au maximum, que ce soit des États, des trusts ou des spéculateurs.
    La dette des États, gonflée par la Banque Centrale Européenne, sert à payer les entreprises et les financiers, et sert aussi de justification aux politiques d’austérité, qui ont déjà broyé nos services publics, nos systèmes de santé, nos droits, nos conditions de travail, nos congés... La création monétaire de milliers de milliards pour combler les dettes des entreprises, des actionnaires et des financiers, dévalue l’argent par une augmentation des prix et la résurgence d’une inflation tenace. En payant plus cher les marchandises, on paie une sorte de taxe au pouvoir pour rembourser cette dette, et ce racket général peut proliférer grace aux politiques antisociales. Sous prétexte de l’état d’urgence sanitaire, des mesures sont mises en place pour la surveillance généralisée, le tout sécuritaire faisant infuser dans les esprits la peur, le repli sur soi, la culpabilité et la stigmatisation. La récession économique produit une régression sociale avec une augmentation considérable du chômage et de la misère. Cette insécurité sociale justifie le durcissement de la dictature économique et de la tyrannie technologique.

    Le spectacle médiatique génère en permanence un vent de panique pour faire accepter l’escroquerie de la crise financière qui a surfé sur l’épidémie. La crise est la norme. La panique des uns fait le bonheur des autres. Le capitalisme n’est pas affaibli par la crise, passer d’une crise à l’autre est son fonctionnement normal. Le krach est un outil financier. La crise est déclenchée par les spéculateurs les plus avisés pour accélérer et accroître énormément et rapidement leurs profits sur le dos des plus petits qui ne l’ont pas vu venir.
    Cette crise était annoncée de longue date, les spéculateurs milliardaires ont utilisé le coronavirus pour mieux la déclencher et en tirer les meilleurs profits, quitte à ébranler l’équilibre général. L’économie et la production représentent moins de 10 % des richesses, les 90 % restant traficotent dans les sphères de la haute finance, dans des bulles financières spéculatives, qui rapportent bien plus que l’économie réelle pour ceux qui en ont les moyens et savent y faire. Si l’économie s’en retrouve affaiblie, c’est pour mieux faire payer les populations. Quand certains perdent, d’autres gagnent, rien ne se perd, la circulation de l’argent s’accélère considérablement pour un moment seulement.
    La démocratie est suspendue, la dictature établie, la loi martiale imposée. Le couvre-feu permanent est accompagné d’autorisations spéciales de sortie, instaurant le contrôle généralisé de la vie quotidienne. Il fallait écraser la rébellion qui se répandait et s’installait dans la durée. Ils devaient utiliser les grands moyens pour faire taire cette contestation mondiale, dans une période d’instabilité pour éviter l’effondrement des pouvoirs dominants et préserver les privilèges des hyperriches. L’autorité de l’État policier est renforcée afin d’achever le grand pillage des biens publics, et de parfaire l’arnaque de la crise financière que les populations encore plus appauvries devront payer, en se soumettant à leur misère soudainement accrue.

    Au cours de cette survie anxiogène sans devenir, les situations stressantes habituelles activent dans le cerveau des comportements réflexes de protection, d’adaptation et de soumission qui empêchent de réfléchir et de comprendre les situations subies. L’intoxication mentale des médias de masse se répand sans être vue, elle contamine l’air de rien. Notre exposition permanente à des produits ou des informations toxiques produit une accumulation de toxines persistantes dans notre organisme jusqu’à saturation. Nous sommes sous perfusion directe, dans notre corps et notre mental, empoisonnés de toute part en quantité infinitésimale et constante sur le très long terme. L’habituelle accoutumance nous est imperceptible, mais la dépendance bien réelle qu’elle entraîne produit une addiction durable maladive.
    La libre exploitation de la vie est inhérente au fonctionnement du capitalisme, la pollution dévastatrice qui en découle détruit l’humanité. Le pouvoir destructeur de la production marchande n’a plus d’entrave dès lors qu’il est économiquement nécessaire aux affaires juteuses de quelques multimilliardaires. La marchandisation s’est étendue à la globalité du monde, ses nuisances n’ont comme limites que l’écroulement général.
    Pour ne pas sombrer avec un monde en perdition, il est important maintenant de comprendre que notre intelligence cognitive est polluée par toutes sortes de toxines, et se retrouve, sans qu’on s’en aperçoive, conditionnée et diminuée. Notre appréhension du monde devient confuse et obscure, et notre aptitude à nous l’approprier réellement aliénée.

    Nous sommes séparés du monde sur lequel nous n’avons plus de prise. Cette réalité séparée nous échappe. On nous fait croire que chaque chose a sa place, qu’il ne faut pas tout mélanger et que cette dissociation favorise l’étude scientifique qui permet de différencier le vrai du faux. L’ignorance volontaire de la compréhension de l’ensemble, compartimente la pensée et limite la réflexion à des oppositions contradictoires bien cloisonnées, réduit l’intelligence à une soumission maladive, à une accumulation de vérités préfabriquées séparées, intransigeantes et autoritaires. La compréhension globale pertinente est diminuée et aliénée par les omissions, la focalisation, le cadrage, les séparations, la dissection, la décomposition. Tout est bien rangé dans des cases et n’est qu’affaire de spécialistes experts. La bonne convenance en vigueur impose une totale soumission à la conformité admise.
    Tout ce qui était structurellement relié est tranché dans le vif, disséqué, isolé puis bien séparé. Cette conception qui détruit la cohérence de la vie est pathologique. Nous sommes coupés mentalement de notre nature vivante par cette doctrine réductrice dominante. Étrangers à nous-mêmes, nous sommes étrangers aux autres et à notre monde qui devient un environnement extérieur, un objet à maîtriser, une marchandise à optimiser pour les affaires. Cette réalité objective prédéfinie, composée d’objets de commerce, se présente comme une évidence à laquelle on doit impérativement se soumettre, une fatalité.
    L’expérience de l’existence se limite à la consommation de ses représentations. L’absence d’expérimentation vécue fabrique un monde abstrait d’objets désincarnés. Dans une réalité dominée par les objets, se confondent dans la confusion, la perception d’un fait et son interprétation, l’observation et l’idée qu’on s’en fait, la description et son commentaire, l’expérience directement vécue et des jeux d’apparences préfabriqués. Notre vision du monde est troublée, détériorée, dénaturée et falsifiée par cette manière de voir, réelle toxine mentale qui nous empoisonne la vie.
    Pour nous émanciper de ce conditionnement uniformisé, nous devons expérimenter des pratiques personnelles situationnelles, d’où émerge une compréhension dont le sens dépend du contexte et du cours des événements. On peut ainsi commencer à comprendre les transformations des processus de la vie, dans le cours de leur histoire propre. Pour éviter de se faire enfermer et figer dans des vérités obtuses et autoritaires à prétention universelle, il nous faut partir de points de vue plus larges qui facilitent le partage de communications sur nos propres communications dans l’émergence d’une coopération collective égalitaire, indispensable au renversement de l’ordre des choses marchandes.

    L’information répandue par la presse, soumise aux directives de ses actionnaires a été mise sous la tutelle de quelques trusts médiatiques. L’opinion uniformisée est aujourd’hui manipulée et programmée dans la mise en scène de sa représentation. Le pouvoir illimité des agences de presse internationale permet la centralisation, le contrôle et la censure des infos mondialisées. La focalisation simultanée des mass-médias révèle et dissimule cette censure à la base de la construction de toute information déformante. Les faits sont récupérés, détournés dans un point de vue conforme aux intérêts des affairistes milliardaires, puis transformés en actualités événementielles, vision contemplative du désastre présentées en drames obsessionnels, qui servent prétexte au développement de politiques liberticides et antisociales. Ces grands organes de presse mettent la pression sur notre mental en organisant et conditionnant la vision et l’entendement de la réalité d’un monde en perpétuelle représentation.
    Le réel est ce qui est visible, ce qui n’apparaît pas n’existe pas. Tout ce qui sort du cadre, ce qui est hors champ n’a pas de réalité. Ce qui est derrière l’objectif n’a pas d’apparence, et est effacé. Cette omission forme l’angle mort du contexte dans l’observation restreinte d’une vision bornée, obtuse et étriquée. En changeant de point de vue, en recadrant plus large avec un contexte plus étendu, on change le sens accordé à la situation, ce qui en modifie la compréhension en l’enrichissant dans une dimension plus globale.
    Mais dans le monde des apparences, les convictions sont prises pour des vérités, des principes dogmatiques que l’on croit naturels. La vérité n’est qu’une croyance arrogante qui méprise les autres considéré comme étant fatalement dans l’ignorance et l’erreur. Ce qui est pris pour la vérité n’est qu’une approximation partielle prétentieuse. Ce n’est que l’illusion mégalomane de la perfection qui ne peut que s’imposer autoritairement comme le seul point de vue possible, la seule réalité. Ce n’est qu’une conception de l’esprit de l’observateur, à un moment de son histoire, qui ignore les autres, en les niant comme individus libres et égaux.
    Pour nous enrichir et nous accomplir nous pouvons affiner nos différences ensemble par une coopération égalitaire, en partageant, comparant et confrontant nos observations, nos réflexions et nos compréhensions du moment. Le réel se concrétise dans le monde que nous habitons en le vivant, en prenant les dimensions de notre cohabition avec les autres. L’accomplissement personnel se vit dans cette mise en commun qui construit nos existences. Nos dérives spontanées engendrent notre devenir dans le cours des hasards partagés.

    Lukas Stella, Double monde,
    Confinement en confusion, démence sous air conditionné, 2020
    (Extrait)
    http://inventin.lautre.net/livres.html#LukasStella

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