• La discrimination par l’accent bientôt réprimée ? Une proposition de loi adoptée jeudi à l’Assemblée
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/11/26/une-proposition-de-loi-veut-lutter-contre-les-discriminations-fondees-sur-l-

    L’Assemblée nationale a largement adopté, jeudi 26 novembre, une proposition de loi réprimant les discriminations fondées sur l’accent, avec le soutien du gouvernement. Le texte, adopté en première lecture par 98 voix contre 3, vise à inscrire l’accent comme une des causes de discriminations réprimées par la loi, au même titre que la race, le sexe ou le handicap. La peine prévue pour ces discriminations s’élève à trois ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.

    Donc je référence fissa avant que ce soit interdit :
    https://www.youtube.com/watch?v=vpw3HBv1X5g

    • En france, pendant ce temps là, les hommes peuvent toujours violer des fillettes de 10 ans sans que ce soit qualifié de viol ou de crime.

      cassssetêxte

  • Loi sur la « sécurité globale » : pour les députés LRM, la réécriture de l’article 24 est « une humiliation »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/11/27/pour-les-deputes-lrm-la-commission-annoncee-par-darmanin-est-une-trahison-de

    Les députés de la majorité, qui ont voté à contrecœur cet article qui punit la diffusion malveillante d’images de policiers, considèrent la nomination d’une commission comme un court-circuitage.

    Déflagration dans la majorité. Deux jours à peine après le vote de la proposition de loi sécurité globale et de son décrié article 24 punissant la diffusion d’images de policiers dans une intention malveillante, le premier ministre, Jean Castex, a annoncé, jeudi 26 novembre, le lancement d’une commission indépendante chargée de réécrire l’article incriminé.

    Présidée par Jean-Marie Burguburu, président de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), ce comité de magistrats et autres « personnalités qualifiées », rendra ses travaux d’ici fin décembre, afin qu’ils soient intégrés à la discussion du texte au Sénat.

    Pour les députés qui ont voté cet article à contrecœur ou ont tenté, en vain, de l’amender, la pilule est amère. La colère gronde contre un comité vu comme un court-circuitage éhonté du Parlement. Si dans une lettre à ses troupes, Christophe Castaner dit sobrement avoir « fait part au premier ministre de [son] étonnement », dans la boucle Telegram interne des députés que Le Monde a pu consulter, on s’indigne.

    « L’insulte faite au Parlement et à la majorité est dévastatrice », s’exclame la présidente de la commission des Lois, Yaël Braun-Pivet (Yvelines). « C’est une humiliation », abonde Naïma Moutchou (Val-d’Oise), sa vice-présidente. « Nous ne sommes pas des paillassons sur lesquels on s’essuie », lance Aurore Bergé (Yvelines), tandis que le député Guillaume Kasbarian (Eure-et-Loir) s’étonne : « J’ai dû manquer une étape, on a changé le processus normal de construction de la loi ? » et qu’une autre élue encore se dit « en colère d’être traités comme une vulgaire serpillière ».

    • Pour rappel, la CNCDH a déjà donné son avis sur cet article 24 (et d’autres, mais qui n’ont pas l’air de faire l’objet de la commission) :
      https://seenthis.net/messages/888449

      « Il n’est pas possible qu’en France, pays de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, une telle proposition de loi soit adoptée tant elle est attentatoire aux droits et libertés et contraire à notre modèle de société. »

      […]

      Cet article « porterait une atteinte à l’exercice du droit à l’information et constituerait une entrave aux droits des victimes éventuelles, (…) par la menace d’intervention et de saisie de matériel et de poursuites qu’elle fait peser, tant sur les journalistes que sur les citoyens », selon la CNCDH.

    • Et c’est comme si seul l’article 24 posait problème mais c’est toute la loi qui est à jeter. Je me souviens pas comment s’appelle cette technique qui consiste à mettre des articles abusivement flippant en sachant bien qu’ils seront recalés mais qui servent à dissimulé d’autres parties de la loi qui posent problème mais passent faute de visibilité.

    • @mad_meg la porte dans le nez ?
      Sinon pour les larmes de crocodiles des députés à qui ont retire le travail législatif, un petit rappel :
      sur la XV législature il y a eu 160 projets de loi adoptés contre seulement 56 propositions de loi. Cela fait longtemps que les députés et les sénateurs ont un rôle mineur dans l’écriture de la loi.
      Sans compter les nombreuses propositions qui sont en fait pilotées par le gouvernement.

    • ce qui était le cas ici, ce qui permettait d’éviter l’avis du Conseil d’État, obligatoire pour les projets de loi.

      Tout le monde sait depuis le début que le texte est problématique, le Conseil d’État l’aurait évidemment souligné en pointant les différents points litigieux. Le gouvernement a cru jouer au plus fin en refourguant la patate à de fidèles Playmobils, puis s’est engagé à en soumettre un bout (et un seul, le fameux art. 24) au Conseil constitutionnel, avant de faire marche arrière devant la bronca et de sortir de derrière les fagots cette improbable commission totalement extra-constitutionnelle.

      En bousculant procédures, délais et accessoirement libertés fondamentales avec du n’importe quoi et des coups de menton, on en arrive même à braquer ses propres Playmobils contre soi.

      Mais quelle bande de branquignols !

    • L’article 24 de la loi sur la « sécurité globale » ouvre une crise politique
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/11/27/l-article-24-de-la-loi-sur-la-securite-globale-ouvre-une-crise-politique_606


      Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, s’est entretenu avec le premier ministre pour lui faire part de sa « grande émotion », partagée par les députés.
      STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

      Rétropédalage. Finalement, la commission indépendante voulue par le premier ministre, Jean Castex, ne sera pas chargée de réécrire l’article 24 de la proposition de loi sur la « sécurité globale » qui encadre la diffusion d’images de policiers, a annoncé Matignon à l’Agence France-Presse (AFP), vendredi 27 novembre.

      La « réécriture d’une disposition législative (…) ne saurait relever que du Parlement », a insisté Matignon. La commission, dont le résultat des travaux est attendu pour le 15 janvier 2021 « au plus tard », « pourra formuler des propositions de nature juridique, procédurale, ou relevant des champs de la formation, de l’éducation ou tout autre domaine qui lui apparaîtrait pertinent, s’agissant notamment des conditions de travail et d’intervention de la presse et des forces de l’ordre ». Elle sera chapeautée par le président de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), Jean-Marc Burguburu.

      Comment déjà ? ah oui ! #branquignols

  • La Commission nationale des droits de l’homme dénonce la dérive sécuritaire de la loi « sécurité globale »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/11/26/loi-securite-globale-la-commission-nationale-consultative-des-droits-de-l-ho

    L’institution, dont les avis ne sont pas contraignants, redit son inquiétude sur l’article 24 de la proposition de loi qui a été adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale mardi.

    C’est un texte qui ne passe pas. La proposition de loi sur la « sécurité globale » marque « une nouvelle étape de la dérive sécuritaire en France » et porte « atteinte à de nombreux droits fondamentaux », dénonce la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) dans un avis adopté jeudi. Dans un communiqué, Jean-Marie Burguburu, président de la CNCDH, s’alarme :

    « Il n’est pas possible qu’en France, pays de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, une telle proposition de loi soit adoptée tant elle est attentatoire aux droits et libertés et contraire à notre modèle de société. »

    https://twitter.com/i/web/status/1331969808951336965
    📜| La #CNCDH adopte à l’unanimité l’avis sur la PPL relative à la sécurité globale #PPLSecuriteGlobale
    — CNCDH (@CNC Droits homme)

    L’institution, fondée en 1947, dont les avis ne sont pas contraignants, redit son inquiétude sur l’article 24 de la proposition de loi qui a été adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale mardi, avant son examen au Sénat.

    Le texte réprime d’un an de prison et 45 000 euros d’amende la diffusion de « l’image du visage ou tout autre élément d’identification » de membres des forces de l’ordre en intervention, quand elle porte « atteinte » à leur « intégrité physique ou psychique ».

    Cet article « porterait une atteinte à l’exercice du droit à l’information et constituerait une entrave aux droits des victimes éventuelles, (…) par la menace d’intervention et de saisie de matériel et de poursuites qu’elle fait peser, tant sur les journalistes que sur les citoyens », selon la CNCDH.

    L’institution s’inquiète également de « la rédaction vague des motifs admis pour recourir à des drones munis de caméra » et des « risques d’utilisation des drones à des fins d’intimidation ou de dissuasion ». « L’usage de tels drones, dans un contexte plus général de dégradation des relations police-citoyens, ne ferait qu’accroître la méfiance et la défiance de la population envers la police », estime la CNCDH. Par ailleurs, la Commission alerte sur un « télescopage inquiétant entre police nationale, police municipale et agents de sécurité privée ».

  • L’enquête pour viol concernant Christophe Girard, ex-adjoint à la culture à la Mairie de Paris, classée sans suite

    Les faits reprochés à l’ancien adjoint à la culture d’Anne Hidalgo et Bertrand Delanoë ont été considérés comme prescrits par la justice.

    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/11/25/a-paris-l-enquete-pour-viol-concernant-christophe-girard-classee-sans-suite_


    Christophe Girard va-t-il faire son retour à la Mairie de Paris ? Accusé de viol, cet homme-clé de la politique et de la culture dans la capitale s’était « mis en retrait » du conseil municipal, le 18 août, au grand soulagement d’une partie de la majorité à laquelle il appartient. Trois mois plus tard, l’ex-adjoint à la culture de Bertrand Delanoë, puis d’Anne Hidalgo, peut se considérer comme blanchi, ou presque, dans cette affaire.

    La justice a en effet classé sans suite l’enquête préliminaire pour « viol par personne ayant autorité » qui avait été ouverte à l’époque, ont annoncé mercredi 25 novembre le parquet de Paris et l’avocate de Christophe Girard, Me Delphine Meillet, confirmant une information de Franceinfo. Les faits reprochés à l’ancien adjoint, qui remontaient aux années 1990, ont été considérés comme prescrits. « Si les faits dénoncés ou révélés dans la procédure engagée sont susceptibles de constituer une infraction, la prescription de celle-ci est acquise », indique l’avis de classement, daté du 23 novembre.

    « J’ai appris ces derniers mois la patience, et découvert la haine, commente aujourd’hui M. Girard. Mais j’ai confiance en la justice de mon pays. Ma probité est connue. »

    L’affaire avait éclaté le 16 août, dans le New York Times. Christophe Girard se trouve alors depuis des semaines au cœur d’une polémique sur l’appui qu’il a pu apporter au fil des ans à l’écrivain soupçonné d’actes pédocriminels Gabriel Matzneff.
    Article réservé à nos abonnés Lire aussi Christophe Girard, la chute d’un homme d’influence à la Mairie de Paris

    Violemment critiqué par les féministes, l’élu de 64 ans a dû lâcher un mois plus tôt sa casquette d’adjoint à la culture, pour redevenir simple membre du conseil municipal. Mais ces attaques ne sont rien à côté du coup de tonnerre du New York Times. Aniss Hmaïd y accuse Christophe Girard d’avoir abusé de lui quand il avait 16 ans, en 1990, et de l’avoir contraint à des rapports sexuels une vingtaine de fois au cours des années suivantes. En échange, affirme Aniss Hmaïd, Christophe Girard l’employait parfois comme domestique dans sa résidence d’été du sud de la France et lui obtenait des emplois temporaires chez Yves Saint Laurent, la maison de couture dont il était l’un des dirigeants.
    suite sous #paywall
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    "Pour les viols ayant été commis sur des mineurs, le délai de prescription est de 30 ans à partir de la majorité de l’enfant."
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Viol_en_France
    Si la victime avais 16 ans en 1990 il lui reste en fait 2 ans avant la prescription alors pourquoi la justice ne respecte pas la loi ?

    #viol #justice #prescription

  • Covid-19 : il était « extrêmement difficile d’anticiper » la deuxième vague, assure Jean Castex devant les députés
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/11/18/covid-19-il-etait-extremement-difficile-d-anticiper-la-deuxieme-vague-assure

    Plus ou moins sous contrôle à la rentrée, grâce à des mesures de freinage ciblées par régions, l’épidémie s’est « brutalement » accélérée en octobre, « pour des raisons que les scientifiques eux-mêmes n’expliquent pas bien », a-t-il avancé. Une accélération pandémique qui a pris tout le monde « de revers » et qu’il était « extrêmement difficile d’anticiper », a ajouté Jean Castex, en arguant qu’aucun autre pays européen n’avait fait mieux.

    Mais c’est dieu pas possible des trous du cul pareil ! (Mes enfants insistent : on traite de « tête de prout », pas de « trou du cul ».)

    Je te remets la courbe des décès, en échelle logarithmique, depuis début août. C’est quasiment une droite. Il y a quelques changements de pente, mais rigoureusement aucune « accélération brutale ». Depuis le 1 août on est sur une progression épidémique assez parfaite.

    Quand aux raisons que « les scientifiques eux-mêmes n’expliquent pas bien », c’est un pur élément de langage de Raoult, rien d’autre.

    #peigne_cul

  • L’entretien complaisant du jour, évidemment, c’est dans le Monde : « Mon rôle est de faire face » : Jean Castex dans « l’enfer de Matignon »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/11/14/mon-role-est-de-faire-face-jean-castex-dans-l-enfer-de-matignon_6059707_8234

    Mais pas question de se lamenter. « Mon rôle de chef du gouvernement est de faire face, affirme-t-il. La période, on ne la choisit pas. On est dans un combat, pas dans une époque banale. » Le chef du gouvernement souligne qu’il doit composer avec une difficulté majeure dans le pilotage de la crise sanitaire, honni de tous les gouvernants : l’imprévisibilité. « Il n’y a rien de pire que l’incertitude quand vous tenez le manche d’un avion car vous ne savez jamais si vous êtes dans une zone de légères ou de fortes turbulences », admet-il, en soulignant qu’il doit faire avec, « comme tous nos voisins européens ». « Sans arrêt, on adapte le dispositif à l’évolution de ce virus, qui ne cesse de nous surprendre », poursuit cet amateur de rugby, qui évoque les « cadrages-débordements » de cette épidémie insaisissable.

    La partie avant le #paywall est déjà archi-beurk, ça laisse entrevoir du pire pour la suite…

    • Le chef du gouvernement souligne qu’il doit composer avec une difficulté majeure dans le pilotage de la crise sanitaire, honni de tous les gouvernants : l’imprévisibilité. « Il n’y a rien de pire que l’incertitude quand vous tenez le manche d’un avion car vous ne savez jamais si vous êtes dans une zone de légères ou de fortes turbulences »

      Le pire pour la suite... pour lui je ne me fais pas trop d’illusion mais si seulement il pouvait actionner, par mégarde, le bouton de son siège éjectable ce gros con !

  • Commission d’enquête #Police : audition (vive) de Valentin Gendrot et David Dufresne par Jean-Michel Fauvergue
    http://www.davduf.net/commission-d-enquete-police-audition-vive-de

    Jeudi 12 novembre 2020, audition de la commission d’enquête parlementaire relative à l’état des lieux, la déontologie, les pratiques et les doctrines de #Maintien_de_l'ordre. Il a été question de maintien de l’ordre, donc, de journalistes blessés par les forces de l’ordre, de racisme dans la police, d’omerta dans l’institution, du rôle politique de certains syndicats de police, de l’IGPN, et de l’IGGN, de la presse, des relations police-population, des violences policières, de formation et de recrutement. (...) #Allo_Place_Beauvau

    / Une, #Allo_Place_Beauvau, Maintien de l’ordre, Police, #Gilets_Jaunes

    http://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b3138_proposition-resolution

  • Affaire Robert Boulin : une nouvelle expertise invalide les conclusions d’une mort par noyade
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/11/08/affaire-robert-boulin-une-nouvelle-expertise-invalide-les-conclusions-d-une-

    Ce rapport constitue « un tournant majeur dans le combat pour la recherche de la vérité » pour la fille de l’ancien ministre, retrouvé mort dans un étang en 1979. Sa mort avait immédiatement été classée comme un suicide.

    Un nouveau collège d’experts mandaté pour déterminer les causes de la mort de Robert Boulin juge que les constatations initiales sont insuffisantes pour conclure « de manière formelle » à une mort par noyade, a-t-on appris dimanche 8 novembre auprès de la famille de l’ex-ministre retrouvé dans un étang de la forêt de Rambouillet (Yvelines) en 1979.

    Ces conclusions, révélées par Le Parisien-Aujourd’hui en France, constituent « un tournant majeur dans le combat pour la recherche de la vérité », estiment Fabienne Boulin et son avocate, Me Marie Dosé, dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse (AFP).
    […]
    Concernant les coups portés à l’ancien ministre qui avaient été révélés par la seconde autopsie, « le nouveau rapport d’expertise acte enfin l’existence désormais incontestable d’une fracture de la portion nasale du maxillaire supérieur gauche », notent Fabienne Boulin et Me Dosé.

    Cette fracture, dont les experts précisent qu’elle n’a pas pu provoquer à elle seule la mort de Robert Boulin, « a été provoquée par un "choc direct secondaire", soit à une chute, soit à un heurt par objet contondant », ajoutent-elles.

  • L’exécutif réfléchit au scénario d’un confinement pour les seules personnes vulnérables
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/11/06/l-executif-reflechit-au-scenario-d-un-confinement-pour-les-seules-personnes-

    Dans ce contexte, une mesure d’isolement des seules personnes vulnérables « peut être pertinente mais elle n’est pas suffisante », estimait Emmanuel Macron lors de son allocution. Difficile d’être certain qu’une barrière étanche s’installerait entre les différentes catégories de la population. « Cette voie n’est pas, au moment où je vous parle, utilisable », concluait le chef de l’Etat. La nuance temporelle a son importance. Selon nos informations, l’exécutif réfléchit en effet à un scénario conduisant à l’avenir à un confinement des seules personnes vulnérables. « On travaille dessus, si l’épidémie réduit », souligne-t-on dans l’entourage de M. Macron.

    L’hypothèse est défendue à bas bruit – et évoquée sous couvert d’anonymat – par certains membres du premier cercle présidentiel. Ces derniers suggèrent un isolement ciblé afin de préserver autant que possible la vie économique et sociale en attendant l’arrivée d’un vaccin.

    Ces gens vivent vraiment sur une autre planète…

    • Dans mon entourage, j’ai du mal à faire comprendre qu’un vrai confinement court, ça serait mieux que ce faux confinement éternel dans lequel les personnes responsables (ou peureuses) jouent le jeu, et sont dans la même situation (psycho, sociale...), finalement, qu’un vrai confinement...

    • Le faux confinement est un avatar de la "stratégie" de l’immunité collective. Par fidélité à l’optique libérale, on adopte là aussi sans le dire et avec des trémolos à propos des victimes et des soignants, une théorie de la « protection focalisée » formulée par ce groupe de scientifiques qui a récemment publié un texte mettant en garde contre les mesures contraignantes déployées pour faire face au #Covid-19, la #Great_Barrington_Déclaration. https://seenthis.net/messages/883886

      Jusqu’aux vaccins et après, ils mentiront... tant qu’ils pourront.

      Les vulnérables se répartissent en trois catégories, deux qui coûtent cher et une dernière qui peut moins encore que les précédentes se confiner sans un appui matériel qi le permette.

      Le conseil scientifique, dans un avis rendu le 26 octobre, évoque le chiffre de 22 millions de personnes pouvant être aujourd’hui considérées comme vulnérables. Cette population « hétérogène » , relève la note, comprend les plus de 65 ans, les sujets jeunes « avec facteurs de comorbidité (diabète, surpoids, insuffisance rénale, cancer) » ainsi que les personnes en situation de « grande précarité » .

  • Harms of public health interventions against covid-19 must not be ignored | The BMJ
    https://www.bmj.com/content/371/bmj.m4074

    The harmful consequences of public health interventions can be direct or indirect—for example, psychological harms, equity harms, group and social harms, opportunity harms, and inequalities in intervention benefits.12 These interventions can increase the adverse outcomes they seek to prevent or affect other health outcomes.234 Policy makers, acting to protect public health, need to weigh the possible side effects when deciding on, implementing, and evaluating specific public health interventions.1

    Public policy efforts that have been implemented to deal with the covid-19 pandemic have been caught in a political maelstrom precisely because these efforts, in their first iteration, did not consider the potential negative consequences. Although policies to bring about mass social distancing may have slowed viral spread, they also brought about unprecedented levels of unemployment that led to justifiable resistance from some sectors. Had these policy efforts explicitly considered these consequences from the start—and social distancing has long been an element of planning for a severe pandemic—this would have obviated some of the political backlash, leading to more uniform and more effective implementation of these policies.

  • Économie : Le gouvernement face au défi de l’imprévisibilité de la pandémie, Claire Gatinois
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/11/02/le-gouvernement-face-au-defi-de-l-imprevisibilite-de-la-pandemie_6058172_823

    Il ne s’agit pas tout à fait d’une guerre, comme l’évoquait, le 16 mars, le président Emmanuel Macron. Ce n’est pas non plus un tremblement de terre qui nous obligerait à tout reconstruire. Encore moins une crise comme celles que l’on vivait jusqu’ici même si l’on pense aux pires d’entre elles, comme à la Grande Dépression des années 1930 ou à la grande récession de 2008. Alors quoi ?

    A l’heure du second #confinement imposé aux Français depuis le 30 octobre pour faire face à la deuxième vague de la pandémie de Covid-19, le gouvernement, comme les experts économiques, les prévisionnistes et autres conjoncturistes censés anticiper l’avenir masquent mal leur désarroi.

    « Jamais la France n’avait dû prendre de telles décisions en temps de paix », avait rappelé au printemps le chef de l’Etat en décidant du premier confinement. Et jamais, le pays n’avait eu à affronter une situation aussi inédite où les calculs d’un jour sont revus le lendemain et où la moindre planification semble obsolète au bout de quelques mois, malmenée par les aléas de la pandémie, ses effets économiques et sociaux.

    Si « gouverner c’est prévoir », l’exécutif admet son impuissance. « Le niveau d’incertitude est énorme (…). Bien malin qui peut aujourd’hui faire des prévisions totalement robustes », souffle une source gouvernementale. Bercy confie aussi faire ses pronostics « au doigt mouillé » . De projets de lois de finances en budgets rectificatifs, entrecoupés d’un plan de relance qui semble aujourd’hui déphasé, le ministère de l’économie, pourtant habitué à être sourcilleux sur le budget, distribue les milliards mois après mois pensant colmater les soubresauts d’une crise interminable. Jusqu’à quel point ? « Tant que durera cette crise » , élude Bruno Le Maire. Le trouble est tel qu’un proche du ministre lâcha, fin octobre, peu avant le premier examen à l’Assemblée du plan de relance « on fait exprès de ne pas prévoir » . Laissant ainsi entendre que le gouvernement préfère ajuster l’ardoise au fur et à mesure des aléas de la crise plutôt que d’anticiper des choses fausses.

    Adaptation des outils

    Une illustration de cette confusion réside dans les projections réalisées sur le marché de l’#emploi. Le gouvernement, qui misait, il y a quelques semaines encore sur un net rebond de l’activité pour 2021 projetait une création de 400 000 postes quand l’institut Rexecode, proche du patronat, anticipait une perte de près de 60 000 emplois. L’opposition s’étrangle. « Il y a dans notre pays le sentiment que vous naviguez à vue » , a critiqué Valérie Rabault, chef des députés socialistes. « Ça navigue, ça navigue », a persiflé aussi Eric Woerth, député Les Républicains.

    Il reste que les experts économiques eux-mêmes confient avoir perdu leurs repères. « On fait de la macroéconomie dans un environnement qu’on ne connaît plus, toute la logique économique est complètement tordue » , admet Patrick Artus, chef de la recherche chez Natixis. « Les marges d’erreur sont lourdes » , abonde Jean Pisani-Ferry, professeur d’économie à Sciences Po et chercheur associé à l’Institut Bruegel (Bruxelles). « Ce qu’on vit est complètement inédit, nous n’avons aucune analogie mais ça ne nous empêche pas de raisonner », relativise Gaël Giraud, directeur de recherche au CNRS.

    Face à la brutalité du phénomène – et à sa soudaineté – les organes de statistiques se sont adaptés. Dès la mise en place du premier confinement, l’Insee a pris conscience que ses outils de mesure du PIB, fiables mais lents, n’étaient plus adaptés. Laissant de côté ses enquêtes approfondies, elle s’est mise à étudier des données dites de « haute fréquence » récoltant les informations immédiates de la part des fédérations professionnelles et des entreprises en les rapprochant de données liées à la consommation d’électricité, aux transactions par carte bancaire ou par les estimations du nombre de salariés ayant cessé de travailler. Les taux de mortalité ont aussi dû être pris en compte.

    In fine, l’institut a été en mesure de chiffrer en quelques jours la perte de PIB estimée sur le mois d’avril confiné à − 35 % (qui s’est révélé proche du chiffre réel de − 30 %) quand une note de conjoncture nécessite habituellement plusieurs mois de travail. La Dares, rattachée au ministère du travail, publie maintenant chaque semaine un tableau de bord qui permet de suivre en temps réel la progression des demandes d’activité partielle.

    Les économistes ont donc désormais une vision de l’activité économique quasiment en temps réel. C’est ainsi, en usant des données du premier confinement, que les experts ont pu faire des estimations sur le coût économique du couvre-feu imposé mi-octobre ou du second confinement deux semaines plus tard.

    Voici donc la « photo ». Mais qu’en est-il du film permettant de se projeter ne serait-ce qu’à quelques mois. Quand imaginer une sortie de crise ? Quels seront ses dommages ? Comment réagiront les ménages et les entreprises ? « Honnêtement, on n’en sait rien, admet Patrick Artus, la seule chose que l’on sait c’est qu’il y aura une période “avant vaccin” faites de “stop and go” et un “après vaccin” sans doute au printemps prochain. »

    « Catastrophes absolues »

    Pour imaginer la suite, « on se dit, regardons la Chine, qui officiellement elle s’en est sortie , poursuit l’économiste. Mais là-bas, la situation ne s’est pas non plus normalisée. Les consommateurs achètent du luxe et des voitures mais l’investissement reste faible car c’est l’Etat qui, grâce à la commande publique, fait tourner la machine ».

    Pour Gaël Giraud, spécialiste en économie mathématique, les #modèles actuels déraillent. Pour pouvoir raisonner il faut donc, explique-t-il, en changer et coupler les données économiques avec les modèles des épidémiologistes en utilisant de nouveaux paramètres comme ce fameux R0 qui calcule le taux de reproduction du coronavirus. Pour ériger ces nouveaux modèles, l’expert de la théorie des jeux dit travailler aujourd’hui avec un astrophysicien et un physicien nucléaire. Et se garde, pour l’heure, de se hasarder dans d’éventuelles projections.

    Dans ce contexte, les options offertes au gouvernement semblent limitées. « La seule chose à faire est d’être très adaptable et de repousser les choix [qui s’imposeront au regard du remboursement de la dette publique] le plus loin possible », pense Jean Pisani-Ferry, ancien de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron. Déjà, certains mettent en garde contre les éventuels mauvais choix à venir. « Si l’on a appris une chose de cette crise c’est que les plans d’économies sur les systèmes de santé mais aussi d’éducation, de justice ou de sécurité, sont des catastrophes absolues » , alerte notamment Daniel Cohen, directeur du département d’économie de l’Ecole normale supérieure.

    #Gouverner #économie

  • « La politique de "stop and go" que nous menons se révèle extrêmement coûteuse »
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/11/02/camille-landais-il-nous-faut-penser-un-pilotage-de-long-terme_6058198_823448

    L’économiste Camille Landais analyse les spécificités de cette crise difficile à modéliser et plaide pour une adaptation en fonction des données sanitaires. Propos recueillis par Claire Gatinois

    Camille Landais est professeur d’économie à la London School of Economics et membre du Conseil d’analyse économique rattaché à Matignon. En 2016, il a reçu le Prix du meilleur jeune économiste français et le Philip Leverhulme Prize in Economics.

    Emmanuel Macron a annoncé un nouveau confinement, moins strict que celui du printemps, pour, espère-t-il, ne pas confiner l’économie. Est-ce possible ?

    La façon qu’on a d’opposer économie et santé est problématique. Ne pas contrôler l’épidémie, c’est s’exposer à un coût humain monstrueux, il n’y a donc pas d’arbitrage à faire. Nous n’avons d’autre choix que d’endiguer l’épidémie. Mais la focalisation sur le coût économique est réductrice. Il faut parler d’un coût social, ou sociétal. Les mesures prises en ce moment nous affectent bien au-delà de ce que l’on a coutume d’appeler économie : elles visent notre capacité à nous déplacer, à voir nos proches, à utiliser les services publics comme l’éducation. Ce sont des dimensions qui ont une valeur immense mais qu’on ne mesure pas dans le PIB. On n’a pas de manière simple de chiffrer ces coûts, alors on a envie de les oublier. Mais on se rend compte que ce sont eux qui déterminent l’acceptation sociale des mesures.

    Que voulez-vous dire ?

    Nous avons aujourd’hui un arsenal de mesures dont on connaît, plus ou moins, les effets sur la diffusion de l’épidémie : fermer les bars, réduire les réunions de famille, fermer les écoles, les lieux de travail, limiter les déplacements. Mais que connait-on de leur coût sociétal ? A peu près rien ! Les Français préfèrent-ils fêter Noël en famille ou continuer à travailler et à se déplacer normalement ? Pour le savoir, il faudrait associer de façon plus étroite la population, créer un contenu démocratique, aux prises de décisions. Il est impossible d’aller ainsi d’état d’urgence en état d’urgence, sans concertation.

    Avons-nous véritablement d’autres options ?

    Ces derniers mois ont confirmé quelques faits simples, mais robustes, au sujet de l’épidémie. D’abord le virus est extrêmement contagieux, il est dix fois plus létal que la grippe, il touche toutes les tranches d’âge et la seule solution pour acquérir une sorte d’immunité collective c’est d’avoir un vaccin, qui sera disponible, au mieux, mi-2021.

    Autrement dit, le virus est là pour durer. Ce qu’il nous faut penser c’est donc un pilotage de long terme. Il nous faut de la visibilité, de la prévisibilité. Et un cadre démocratique. La politique de « stop and go » que nous menons actuellement, en confinant, déconfinant, reconfinant se révèle in fine extrêmement coûteuse.

    Est-ce possible d’avoir de la prévisibilité face à un phénomène aussi inédit ?

    La situation est inédite, oui, mais nous avons compris une chose : dès que le « R0 » [le taux de reproduction du coronavirus] bascule au-dessus de 1, c’est le signal que nous aurons une nouvelle vague épidémique. Et ça, nous le savions dès le mois de juillet. A partir de cette donnée, on peut envisager un pilotage à moyen ou à long terme en anticipant toutes les mesures qu’il nous faudra prendre pour répondre à toute augmentation de R0 au-dessus de 1. Cela pourrait ressembler à un système de « cap-and-trade », c’est-à-dire de permis à points.

    N’est-ce pas ce que le gouvernement a tenté de faire en disant à la rentrée que nous devrions « vivre avec le virus » ?

    Non. Au mois de juillet, en observant le R0 dépasser 1, on a pris des mesures, certes, mais sans se fixer d’objectif clair, de quota. Il y a eu sans doute un péché d’optimisme. On a cru que même en passant au-dessus de 1, les gestes barrières suffiraient ou que le système de « tester et tracer » ferait des miracles. Au final, on a été obligé de prendre des mesures abruptes et extrêmement coûteuses plutôt que de prendre plus fermement des petites mesures dès le départ et de les maintenir. On sait aujourd’hui qu’il y a trop d’externalités en jeu, que freiner le virus ne peut se faire sans mesures contraignantes. Il nous faut donc suivre la même logique que pour l’environnement : s’imposer des quotas en amont pour éviter de payer une facture trop lourde à l’arrivée.

    Concrètement qu’est-ce que cela signifie ?

    Dans un système de permis à points, nous avons, pour chaque niveau de R0 un menu d’options, un ensemble de points, pour nous maintenir dans les clous : fermer les bars et restaurants rapporte beaucoup de points car les études montrent que cela fait baisser le R0 significativement, empêcher les grands rassemblements, procure aussi beaucoup de points, etc. Ensuite, on laisse la collectivité choisir en avance parmi les différents menus d’options, pour atteindre le quota fixé par les scientifiques.

    Mettre en place en permanence de telles mesures restrictives peut-il être acceptable ?

    Ce qui me fascine depuis le début de cette épidémie, c’est la formidable responsabilité collective dont fait preuve la population. Les gens sont relativement altruistes, et prêts à accepter des mesures contraignantes pour aider à freiner l’épidémie. Il faut donc associer de façon beaucoup plus étroite les citoyens aux décisions. Le chef de l’Etat ne peut décider seul de ces arbitrages. C’est un problème collectif qui se pose à nous dans la durée. On ne peut, tous les six mois, avoir des mesures aussi extrêmes prises dans une telle opacité démocratique. Il nous faut une concertation citoyenne, sous peine de saper les conditions d’acceptabilité de telles mesures.

    Comment mener cette concertation citoyenne ?

    Il faudrait sans doute commencer par mener une grande enquête représentative auprès de la population pour mesurer précisément ces coûts. Le problème c’est que le système de représentation traditionnelle comme le Parlement sont peu adaptés a cette question si particulière qu’est le virus. Trop de politique entrerait en jeu. Mais on peut retenir par exemple l’idée de comités citoyens tels que l’Irlande l’a fait pour arbitrer sur des sujets inflammables comme l’avortement, ou comme notre convention citoyenne pour le climat.

    Cela peut se faire au niveau local, à partir d’un large comité représentatif de personnes tirées au sort. Ce comité établira la liste des mesures à privilégier pour répondre à différents niveaux de R0 en piochant dans les six ou sept options proposées par le comité scientifique. Cela permet d’instaurer plus de transparence tout en apportant de la visibilité. C’est la seule manière d’embrasser la dimension sociale et non uniquement économique des mesures sanitaires. Sans cela c’est la catastrophe.

    Cela ne reste toutefois pas indolore pour l’économie…

    Non. Et la derrière pierre angulaire de ce plan est de mettre en place en amont des aides et des transferts pour les secteurs qui seront visés par les mesures décidées à l’avance par la collectivité. Si, par exemple, on décide de fermer les cinémas et les théâtres pour pouvoir passer un Noël en famille, il faut dans ce cas mettre en place tous les transferts nécessaires pour soutenir la culture.

    Quels effets à long terme pourra avoir cette pandémie ?

    On aura de facto un tissu économique et un marché de l’emploi laminés, et une dette colossale qui pèseront dans les débats pour les dix à quinze années à venir. Mais il y a aussi beaucoup de choses qui ont émergé de cette crise, comme la preuve que des régimes démocratiques peuvent répondre a ces crises inédites, grâce à la responsabilité collective. C’est quelque chose qu’il faut chérir et faire fructifier.

    En dépit de cette seconde vague, le gouvernement maintient son plan de relance, n’est-il pas devenu obsolète ?

    Dans le plan de relance, beaucoup de choses, comme la baisse des impôts de production ou les programmes d’investissement seront de toute façon lentes à se mettre en place. Mais l’urgence n’est plus là. Il va y avoir des mesures d’urgence absolue à prendre pour sauver le tissu économique et le marché de l’emploi. La question des minima sociaux et de l’accompagnement des plus vulnérables va aussi inévitablement se reposer.
    Lors du premier confinement une épargne massive s’est constituée, faut-il s’y attaquer ?
    Cette question se posera plus tard quand on évoquera la relance. Et surtout quand nous serons sortis du tunnel et que l’on cherchera à allouer les coûts induits par cette crise. La question de la fiscalité du patrimoine se reposera inévitablement à ce moment-là.

    Cités
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    #covid-19 #économie #acceptabilité_sociale