Depuis le 27 septembre, de violents combats éclatent entre les forces azerbaïdjanaises et les séparatistes de la région du Haut-Karabakh. La Commission des droits de l’homme des Nations unies évoque des crimes de guerre et dénonce l’usage d’armes à sous-munitions contre les civils des deux camps.
Avec notre correspondant à Mingetchevir, Emmanuel Grynszpan
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Les Nations unies ont mis le doigt lundi sur une réalité déjà bien documentée depuis le début du conflit il y a plus d’un mois. La Haute-Commissaire aux droits de l’homme Michelle Bachelet appuie la thèse que des exécutions sommaires de prisonniers de guerre arméniens par les forces azerbaïdjanaises, ont bien eu lieu le mois dernier. Des exécutions qui ont été filmées par leurs auteurs et publiées sur les réseaux sociaux.
Le très faible nombre de prisonniers de guerre capturés des deux côtés suggère que cette grave violation des lois de la guerre n’est pas exceptionnelle.
Plus grave encore, Michelle Bachelet a dénoncé l’utilisation de projectiles à sous-munitions par les deux parties, des armes qui sont particulièrement meurtrières lorsqu’elles sont employées contre les civils. Le 28 octobre dernier, plusieurs roquettes à sous-munitions ont explosé en plein centre de Barda, en #Azerbaïdjan, tuant 21 personnes.
L’emploi de sous-munitions par l’artillerie azerbaïdjanaise contre les villes du Haut-Karabakh est aussi bien documenté. Le problème est que ni l’Arménie, ni l’Azerbaïdjan n’ont signé la Convention sur les armes à sous-munitions, et risquent de faire la sourde oreille aux remontrances des Nations unies.