Décès du célèbre reporter Robert Fisk

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  • Le journaliste britannique Robert Fisk est décédé
    2 novembre 2020
    https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/le-journaliste-britannique-robert-fisk-est-d%C3%A9c%C3%A9d%C3%A9/ar-BB1aB70X

    Le journaliste britannique et auteur Robert Fisk décédé à son domicile, dans la capitale irlandaise Dublin, rapporte le quotidien The Irish Times dimanche. Il était âgé de 74 ans.

    M. Fisk a été transporté à l’hôpital vendredi ne se portant pas bien, il est décédé peu après, selon The Irish Times.

    M. Fisk était un des correspondants étrangers britanniques les plus réputés, ayant longtemps correspondu depuis le Moyen-Orient pour The Independent. Il a rédigé plusieurs livres, dont « La grande guerre pour la civilisation » (2005).

    Son oeuvre de grand reporter a été saluée par plusieurs prix. L’université de Gand lui a attribué le titre de docteur Honoris causa en 2006.

    • Décès du célèbre reporter Robert Fisk
      Correspondant au Moyen-Orient, Robert Fisk avait fait de Beyrouth sa base dans les années 70.
      OLJ / le 01 novembre 2020 à 23h55
      https://www.lorientlejour.com/article/1239104/deces-du-celebre-reporter-robert-fisk.html

      Le célèbre reporter Robert Fisk est décédé à Dublin à l’âge de 74 ans, rapportent dimanche plusieurs médias. M. Fisk serait décédé d’un AVC après avoir été admis à l’hôpital.

      Correspondant au Moyen-Orient, Robert Fisk avait fait de Beyrouth sa base dans les années 70 et a couvert l’actualité du Moyen-Orient et au-delà pendant plus de 40 ans. Une longue carrière lors de laquelle il a couvert la guerre en Syrie et au Liban, cinq invasions israéliennes, la guerre Iran-Irak, l’invasion soviétique de l’Afghanistan, la guerre civile algérienne, l’invasion du Koweït par Saddam Hussein, l’invasion et l’occupation américaines de l’Irak et les révolutions arabes de 2011.

      En 2005, le New York Times l’avait décrit comme étant « probablement le plus célèbre des correspondants étrangers en Grande-Bretagne ». Il était un des très rares journalistes occidentaux à avoir interviewé Oussama Ben Laden. Il l’a fait à trois reprises dans les années 1990.

      Sa carrière avait commencé au Sunday Express à Londres. Il a ensuite rejoint The Times. Après s’être installé brièvement au Portugal, il a choisi de s’établir à Beyrouth où il a travaillé comme correspondant au Moyen-Orient pour The Times et The Independent. Sa carrière a été honorée par de nombreux prix, notamment le prix Orwell, le British Press Awards International Journalist of the Year et le Foreign Reporter of the Year à plusieurs reprises.

      Robert Fisk, dont le travail fut au centre de controverses à la fin de sa carrière notamment en ce qui concerne sa couverture de la guerre en Syrie, a écrit plusieurs livres dont le célèbre Pity the Nation : Lebanon at War et The Great War for Civilisation

      Interviewé par L’Orient-Le Jour en 2019, à l’occasion de la 44ème commémoration du début de la guerre libanaise, Robert Fisk avait dit : « Je n’aime pas les histoires sur l’effet qu’ont sur les journalistes les événements qu’ils couvrent. Les personnes pour qui nous devons avoir de la peine sont les victimes et les survivants. Ceux qui doivent vivre l’enfer. Les journalistes, lorsqu’ils se sentent en difficulté, peuvent prendre un billet d’avion en classe affaires et faire une pause ». Il avait toutefois accepté de livrer le récit de l’enfer des camps de réfugiés palestiniens de Sabra et Chatila, en banlieue de Beyrouth, lors des massacres de septembre 1982 commis par des milices chrétiennes, sous l’œil des militaires israéliens. Robert Fisk était en effet l’un des premiers journalistes à entrer dans ces camps, alors même que les tueurs se trouvaient encore sur les lieux.

    • La mort de Robert Fisk, grand reporter au Moyen-Orient et personnage controversé
      Pratiquant un journalisme politiquement engagé, il restera comme celui qui a interviewé trois fois Oussama Ben Laden. Il est mort le 30 octobre, à 74 ans.
      Par Christophe Ayad Publié hier à 18h58, mis à jour à 07h05
      https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2020/11/04/la-mort-de-robert-fisk-grand-reporter-au-moyen-orient-et-personnage-controve

      Il restera à jamais l’homme qui a interviewé trois fois le fondateur d’Al-Qaida, Oussama Ben Laden. Une seule aurait suffi à établir une carrière de journaliste, mais trois, c’est aussi exceptionnel que dérangeant. Robert Fisk est mort vendredi 30 octobre à Dublin, à l’âge de 74 ans.

      Icône du journalisme au Moyen-Orient, dont il a été l’un des meilleurs connaisseurs et l’un des conteurs les plus brillants, il était aussi un personnage controversé, aussi révéré par un public engagé que tenu en suspicion par ses confrères. Robert Fisk aimait à se présenter comme un homme sans peur, il n’a pas été sans reproche.
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      La vie de Robert Fisk a été marquée par les guerres. Il est né le 12 juillet 1946 à Maidstone, dans le Kent, au sortir de la seconde guerre mondiale, dont son pays, le Royaume-Uni, est sorti vainqueur mais exsangue. Son père, William Fisk, a été très marqué par la première guerre mondiale, lors de laquelle il avait tenu le journal de sa compagnie.

      Après des études de science politique à l’université de Lancaster, Robert Fisk s’engage au Sunday Express, qu’il quitte rapidement à la suite d’un désaccord avec sa hiérarchie, pour le Times. Il couvre pour ce quotidien les « événements » d’Irlande du Nord de 1972 à 1975, en tant que correspondant à Belfast.

      Cette expérience irlandaise a durablement marqué Fisk et a probablement joué un rôle essentiel dans son engagement pacifiste et anticolonial. Le journaliste, très apprécié en Irlande, choisit par la suite d’acquérir une maison à Dalkey, dans la banlieue de Dublin, de passer une thèse en 1983 au Trinity College sur la neutralité de l’Irlande pendant la seconde guerre mondiale, et de prendre la nationalité irlandaise.

      Il publie en 1975 son premier livre sur ses années de reportage de guerre en Irlande du Nord, The Point of No Return : The Strike which Broke the British in Ulster (« Le point de non-retour : la grève qui cassa les Britanniques en Ulster », non traduit). C’est aussi en Irlande que Robert Fisk a été inhumé lundi 2 novembre. Le président de la République d’Irlande, le poète Michael D. Higgins, qui joue un rôle honorifique, lui a rendu un hommage appuyé.

      Monument du journalisme narratif

      Après avoir couvert la « révolution des œillets » au Portugal en 1974, Fisk s’est installé à Beyrouth en 1976, où il a été le correspondant du Times au Moyen-Orient jusqu’en 1987. Il quitte le journal peu après la prise de contrôle du magnat australien Rupert Murdoch pour rejoindre The Independent, jeune quotidien de « gauche » et novateur. (...)

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