les transferts de patients français vers l’Allemagne ont repris

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  • Covid-19 : les transferts de patients français vers l’Allemagne ont repris
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    Cela n’était pas arrivé depuis le printemps. Quatre patients atteints du Covid-19 ont été transférés en Allemagne, jeudi 7 et vendredi 8 novembre, depuis les hôpitaux français où ils étaient pris en charge. Ces transferts concernent des malades de trois établissements situés dans le département de la Moselle. Si ceux-ci « ne sont pas à l’heure actuelle saturés », l’objectif « est d’anticiper tout risque de saturation des services de soins critiques », a indiqué le centre hospitaliser régional de Metz-Thionville, chargé de coordonner l’opération, dans un communiqué publié vendredi.
    « En soins critiques », les quatre patients ont été accueillis dans des hôpitaux de Sarrebruck et Völklingen, dans le Land de Sarre, frontalier avec la France, à quelques dizaines de kilomètres de là où ils étaient soignés jusqu’à présent. Au total, la Sarre s’est dite prête à prendre en charge huit patients hospitalisés en France. Au printemps, elle en avait accueilli 28.
    Si la Sarre ne prévoit pas, cette fois, de soigner autant de malades venus de France, c’est parce que ses hôpitaux sont eux-mêmes plus encombrés qu’au printemps. Vendredi, 60 malades du Covid-19 se trouvaient en soins intensifs ou en réanimation dans les hôpitaux de cette région de l’ouest de l’Allemagne, soit sept de plus que le maximum atteint lors de la première vague de l’épidémie, début avril. A l’époque, un peu plus de 200 lits de soins intensifs étaient disponibles dans l’ensemble de la Sarre. Aujourd’hui, ils ne sont qu’environ 170.
    Avec 32,5 % de places disponibles samedi, selon le registre de l’Association allemande de soins intensifs et de médecine d’urgence (DIVI), la Sarre n’est cependant pas la région du pays où la situation est la plus tendue. Actuellement, les trois Länder les plus surchargés sont Berlin, la Hesse (région de Francfort) et la Rhénanie-du-Nord-Westphalie (Cologne, Düsseldorf, Dortmund), où le taux d’occupation des lits de soins intensifs et de réanimation est d’environ 80 %.
    Sur les 28 678 lits de soins intensifs et de réanimation que compte l’Allemagne, 21 597 étaient occupés, samedi, dont 2 768 par des patients atteints du Covid-19, d’après la DIVI. Au même moment, il y avait en France 4 321 malades du Covid-19 en réanimation, selon Santé publique France, pour un nombre total de lits de réanimation d’environ 5 800. Comme au printemps, la différence reste criante entre la France et l’Allemagne s’agissant des capacités d’accueil de leurs hôpitaux. Mais ces chiffres sont en partie trompeurs. Sur les quelque 7 000 lits actuellement inoccupés, en Allemagne, dans les unités de soins intensifs, tous ne sont pas prêts, en effet, à accueillir des malades. « Il nous revient de plus en plus souvent que des lits qui nous ont été déclarés vides ne sont pas utilisables, en réalité, faute de personnel disponible », reconnaissait Christian Karagiannidis, porte-parole de la DIVI, dimanche 1er novembre, dans le quotidien Die Welt. Selon les estimations de la Société hospitalière allemande (DKG), 4 700 postes de soignants manquent actuellement dans les services de soins intensifs du pays. Le problème n’est pas nouveau. Depuis une quinzaine d’années, les hôpitaux allemands font massivement appel à de la main-d’œuvre étrangère, notamment d’Europe du Sud et de l’Est. Pour recruter des infirmiers ou des soignants moins qualifiés, l’Agence allemande pour l’emploi cherche également depuis quelque temps à attirer des Tunisiens, des Philippins et des Mexicains. Le ministre de la santé, Jens Spahn, s’est lui-même rendu à Mexico dans ce but, en 2019

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