[UJFP]

https://ujfp.org

  • Empêchés au Caire, debout pour Gaza — UJFP
    https://ujfp.org/empeches-au-caire-debout-pour-gaza/URL

    COMMUNIQUÉ DE PRESSE — Délégation française de la Global March To Gaza de retour du Caire
    Pour une solidarité active avec le peuple de Gaza

    Le 15 juin 2025

    « Empêchés au Caire, debout pour Gaza »

    Les représentants de la délégation française de la Global March to Gaza sont de retour en France le 17 juin en soirée.

    Cette initiative citoyenne internationale visait à dénoncer le blocus israélien et à réclamer l’ouverture d’un corridor humanitaire vers Gaza. Elle a rassemblé environ 50 pays et 3000 participants

    Depuis le 11 juin, des dizaines de participants français ont été arrêtés, interrogés, expulsés ou retenus sans nourriture ni eau à l’aéroport du Caire. Des descentes de police ont eu lieu dans plusieurs hôtels du centre-ville, où séjournaient des membres de la délégation. Certains militants ont été menacés de détention si leurs billets de retour n’étaient pas réglés sur-le-champ. L’ambassade de France, informée de cette mobilisation, est restée passive, malgré les appels à l’aide des organisateurs.

    Malgré les blocages, les pressions et les intimidations des autorités égyptiennes, notre détermination est restée intacte. Notre mobilisation a réuni des forces vives venues de tout le pays, portées par une même exigence : mettre fin au blocus de Gaza et dénoncer le génocide en cours.

    Nous réaffirmons que la lutte pour Gaza est une lutte pour la justice, la paix et la dignité humaine. Nous ne serons pas intimidés par la répression. La solidarité est notre arme, et nous continuerons à marcher pour Gaza, ici et ailleurs.

    Nous vous invitons à une conférence de presse dans le hall de l’aérogare, le 17 juin à 19h , en présence de la porte-parole de la délégation française, le docteur Cathy le Scolan.

  • Legal team for Madleen aid flotilla says four crew members are leaving Israel
    10 June 2025 08:44 BST| Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/live-blog/live-blog-update/legal-team-madleen-aid-flotilla-says-four-members-crew-are-leaving

    Adalah, the legal centre representing those who were forcibly detained on the aid flotilla Madleen, says the four members of the crew have left or are on their way to their home countries, while others remain in detention.

    A statement by Adalah said the lawyers met with 11 of the 12 detained volunteers who were on board the flotilla. Israeli authorities allowed those who consented to deportation to fly out of Tel Aviv.

    “The remaining eight are still detained and will contest their deportation before an Israeli tribunal,” the statement said.

    “These volunteers are expected to be brought before the Immigration Detention Review Tribunal this morning.”

    Adalah lawyers are currently en route to Givon Prison in Ramleh, where the volunteers are being held, to represent them at the hearings.

    #Madleen

    • Israeli Forces Detain Freedom Flotilla Activists; Adalah Demands Their Immediate Release and Disclosure of Their Whereabouts After Unlawful Interception of the Madleen
      09/06/2025 - Adalah
      https://www.adalah.org/en/content/view/11281

      Adalah – The Legal Center for Arab Minority Rights in Israel has sent an urgent legal letter to Israeli authorities demanding information on the whereabouts of the 12 activists forcibly detained after Israeli naval forces unlawfully seized the Madleen, a vessel sailing as part of the Freedom Flotilla Coalition.

      Israeli forces intercepted the Madleen in international waters at around 3:00 a.m. Israel time on 9 June 2025, and contact with the activists was lost. This peaceful civilian mission sought to break Israel’s illegal blockade of Gaza, enforced as part of a broader policy of engineered starvation and an ongoing 20-month-long genocide against Palestinians in Gaza. The Madleen carried humanitarian supplies, including medical equipment, baby formula, and clean water systems.

      The flotilla never entered Israeli territorial waters, nor was it intended to do so. The Madleen was sailing in international waters, where Israel has no legal jurisdiction or authority, and was headed toward the territorial waters of the State of Palestine, as recognized under international law. The ship was intercepted after footage showed drones dropping an unidentified white substance onto it and the activists. (...)

    • Flottille pour Gaza : six militants français arrêtés, Greta Thunberg expulsée d’Israël
      Publié le : 10/06/2025 - 11:04 | RFI
      https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20250610-flottille-pour-gaza-six-militants-fran%C3%A7ais-arr%C3%AAt%C3%A9s-greta

      Les six militants français arrêtés par les autorités israéliennes à bord d’un bateau dont le but était de briser le blocus de Gaza ont reçu la visite de diplomates français, et l’un d’eux a accepté d’être expulsé dès ce mardi, a annoncé le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot. L’activiste suédoise Greta Thunberg est, elle, montée à bord d’un avion pour Paris. (...)

    • Interrogatoires sans avocats, signature de documents d’expulsion, transfert vers la prison de Geveon… l’équipage du Madleen toujours sous le joug de l’armée israélienne - L’Humanité
      https://www.humanite.fr/monde/armee-israelienne/interrogatoires-sans-avocats-signature-de-documents-dexpulsion-transfert-ve

      Tandis que les mobilisations de soutien se multiplient, Tel-Aviv isole les activistes, interdits de communiquer avec leurs avocats et ambassades respectives pendant de nombreuses heures. Cinq membres français sur six ont refusé d’être expulsés dans les conditions imposées par Israël. Ces derniers devraient être incarcérés pour une durée de 96 heures, avant d’être expulsés de force.

    • Clémence Guetté sur X : « N’écoutez pas la propagande israélienne diffusée dans les médias français. Les Français de la #FreedomFlotilla, dont Rima, n’ont pas refusé d’être rapatriés en France. Ils ont refusé de signer un document dans lequel ils devaient reconnaître être entrés illégalement sur le »
      https://x.com/Clemence_Guette/status/1932358866433446133

      N’écoutez pas la propagande israélienne diffusée dans les médias français.

      Les Français de la #FreedomFlotilla, dont Rima, n’ont pas refusé d’être rapatriés en France.

      Ils ont refusé de signer un document dans lequel ils devaient reconnaître être entrés illégalement sur le territoire israélien, condition fixée par Israël pour leur libération.

      Ce document est inacceptable :
      – L’arrestation par Israël de la flottille a eu lieu dans les eaux internationales. Gaza a le droit de recevoir de l’aide humanitaire.

      – La flottille n’est pas entrée sur le territoire israélien et n’en a pas eu l’intention : la bande de Gaza n’en fait pas partie.

      Monsieur @EmmanuelMacron : ne laissez pas la France être humiliée. Agissez. Sortez du silence. Ils doivent être libérés sans condition.

    • Flottille pour Gaza : « Nous avons été kidnappés », fustige Greta Thunberg à son arrivée en France
      Ouest-France | Publié le 10/06/2025 à 15h59
      https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/greta-thunberg/flottille-pour-gaza-nous-avons-ete-kidnappes-fustige-greta-thunberg-a-s

      La militante suédoise pour le climat estime que les membres de l’équipage du « Madleen », bateau d’aide pour Gaza arraisonné par l’armée israélienne le 9 juin, ont été « kidnappés dans les eaux internationales ». Elle réclame la « libération immédiate » des huit passagers encore détenus en Israël.

      En résumé

      Lundi 9 juin, l’armée israélienne a arraisonné le « Madleen », bateau d’aide humanitaire en route vers la bande de Gaza, et arrêté les douze membres de l’équipage.

      La militante suédoise pour le climat Greta Thunberg, qui faisait partie des passagers, a pu quitter Israël, où huit autres membres d’équipage sont toujours détenus.

      À son arrivée pour une escale à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle, elle a affirmé que les passagers du « Madleen » avaient été « kidnappés dans les eaux internationales » et a exigé la « libération immédiate » des personnes encore détenues.

      Au lendemain de l’arrestation par l’armée israélienne des douze passagers du Madleen , bateau d’aide pour Gaza, la militante suédoise pour le climat Greta Thunberg a accusé l’État hébreu de les avoir « kidnappés dans les eaux internationales ».

      « Nous avons été emmenés contre notre gré en Israël », a-t-elle ajouté devant des journalistes, à son arrivée à l’aéroport de Paris-Charles de Gaulle, selon l’Agence France-Presse (AFP). Elle a affirmé n’avoir « enfreint aucune loi » avec l’équipage du voilier, parti d’Italie le 1er juin pour « briser le siège » de Gaza.

      Greta Thunberg « très inquiète » pour ses compagnons d’aventure

      Interrogée sur les autres militants qui l’accompagnaient, dont huit sont encore détenus en Israël, Greta Thunberg s’est dite « très inquiète pour eux ».

      « Je demande leur libération immédiate », a-t-elle ajouté, plaidant par ailleurs pour « l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, mais aussi un cessez-le-feu et surtout la fin de l’occupation, de l’oppression et de la violence systémique auxquelles les Palestiniens sont confrontés au quotidien ». (...)

    • Encore une fois l’état sioniste a menti, Thunberg n’a rien signé

      moonbee  sur X : "Greta Thunberg témoigne avoir été libérée et renvoyée en France sans avoir signé d’aveux ni aucun papier. « Ils ont prévu de leurs rendre les choses difficiles , ils n’ont pas accès à un avocat » au sujet de Rima et les 4 français encore détenus."
      https://x.com/BMoon_bee/status/1932440436171284928

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1932424180743421952/pu/vid/avc1/1080x600/BZNzWuWukMRNCFjh.mp4?tag=12

    • 2)

      Elle insiste que l’histoire ce n’est pas elle mais le génocide, l’occupation, la spoliation et l’apartheid 🇮🇱 imposé aux palestiniens .

      Elle pense que les états européens sont totalement complices du régîme génocidaire 🇮🇱 et continuent de le soutenir et livrer des armes .

      3)

      Au sujet du « projet » de la reconnaissance par la France de la Palestine 🇵🇸 : « c’est trop peu , c’est le minimum et c’est déjà trop tard » dit-elle . Les pays européens avaient le devoir de prévenir ce génocide selon @CIJ_ICJ
      mais ils ne l’ont pas fait .

      4)

      Elle demande de rester mobilisé pour l’équipage de la flottille encore détenu et se dit « forcément inquiète pour eux » Elle refuse de parler de la propagande 🇮🇱 contre elle ou de l’opération de communication sur les sandwichs et recadre sur le génocide des palestiniens.

  • L’Assemblée nationale adopte la définition de l’antisémitisme proposée par l’Alliance Internationale pour la mémoire de l’holocauste
    https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/textes/l17t0108_texte-adopte-provisoire.pdf

    PROPOSITION DE LOI
    relative à la lutte contre l’antisémitisme, le racisme, les discriminations,
    les violences et la haine dans l’enseignement supérieur

    article 2 (p.3-4), suite à l’amendement n°55 déposé par Mme Caroline Yadan Mme Brigitte Klinkert Mme Anne-Sophie Ronceret M. David Amiel M. François Cormier-Bouligeon M. Moerani Frébault Mme Brigitte Liso Mme Annie Vidal Mme Joséphine Missoffe M. Mathieu Lefèvre M. Sébastien Huyghe M. Jean-François Rousset
    Justification :

    Le présent amendement prévoit que le référent qualifié, spécialisé dans la lutte contre l’antisémitisme et le racisme, bénéficie d’une formation incluant les formes renouvelées d’antisémitisme telles que définies par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA).

    Dans un contexte où les manifestations d’antisémitisme ne cessent de se renouveler, il est indispensable que le référent qualifié précité bénéficie d’une expertise actualisée, lui permettant d’identifier et de traiter efficacement ce phénomène.

    Cet amendement vise ainsi à renforcer le rôle du référent en lui donnant les outils nécessaires à une meilleure compréhension de l’antisémitisme et à une action plus efficace, grâce à une formation adaptée aux enjeux actuels.

    (https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/amendements/1357/AN/55)
    Voir la définition sur le site de la DILCRAH
    https://www.dilcrah.gouv.fr/files/2024-01/definitionantisemite.pdf
    « L’antisémitisme est une certaine perception des juifs, pouvant
    s’exprimer par de la haine à leur égard. Les manifestations
    rhétoriques et physiques de l’antisémitisme sont dirigées contre des
    individus juifs ou non-juifs et/ou leurs biens, contre les institutions
    de la communauté juive et contre les institutions religieuses juives. »
    Le document de l’IHRA se veut cependant un guide destiné à
    mieux identifier les incidents antisémites, dont il rappelle qu’il
    peut « être exprimé par le biais de discours, d’écrits, de formes
    visuelles et d’actions, et fait appel à des stéréotypes sinistres et
    des traits de caractère négatifs. », et prendre la forme de théories
    conspirationnistes.
    Il précise également que « l’Etat d’Israël, perçu comme une collectivité juive, peut aussi être la cible de ces attaques. ».
    La courte définition est donc complétée par une série d’exemples,
    destinés à l’« illustrer » - et donc à permettre de mieux identifier
    les actes antisémites. Parmi ces exemples, sont notamment cités : « 
    les mythes sur une conspiration mondiale juive », le négationnisme,
    sous toutes ses formes (y compris l’accusation faite contre les Juifs
    et/ou Israël d’exagérer l’holocauste ».
    Parmi ces exemples, plusieurs sont en rapport avec l’Etat d’Israël.
    Attention cependant : les termes de sionisme et d’antisionisme ne
    figurent pas dans cette déclaration. Les exemples sont également formulés avec attention, afin de ne pas empiéter sur la liberté
    d’expression.
    On peut citer notamment : la négation du droit à Israël d’exister (ex :
    « l’existence d’Israël est une entreprise raciste »), la comparaison avec
    le nazisme, l’usage de stéréotypes antisémites pour caractériser Israël,
    le fait de tenir les juifs de manière collective pour responsables des
    actions de l’Etat d’Israël...etc.
    Le document précise bien, cependant que « les critiques à l’égard
    d’Israël comparables à celles exprimées à l’encontre d’autres pays ne
    peuvent être qualifiée d’antisémites ».

    #antisémitisme #antisionnisme

    • Comment l’amendement n°55 a été adopté contre l’avis du gouvernement
      https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/17/comptes-rendus/seance/session-ordinaire-de-2024-2025/premiere-seance-du-mercredi-07-mai-2025

      Mme la présidente

      La parole est à Mme Caroline Yadan, pour soutenir l’amendement no 55.

      Mme Caroline Yadan

      Dans la lignée du précédent, cet amendement tend à ce que le référent bénéficie d’une formation incluant la définition des formes renouvelées de l’antisémitisme adoptée en juin 2016 par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (Ihra), car la définition de l’antisémitisme est mouvante : l’antisémitisme d’hier, n’est pas celui d’avant-hier ou d’aujourd’hui.
      L’Ihra, contrairement ce que j’ai entendu hier, n’est pas une officine quelconque. C’est une organisation intergouvernementale où siègent des milliers de spécialistes qui réfléchissent à toutes les questions relatives à la Shoah, à la mémoire, au renforcement de l’éducation et de la formation sur la haine des juifs. C’est l’équivalent des Nations Unies pour l’antisémitisme, où sont représentés trente-quatre États membres.
      Nous lui devons une définition de l’antisémitisme recommandée par le secrétaire général des Nations unies, puis adoptée par notre Assemblée nationale en 2019, par le Sénat en 2021. Il me semble donc pertinent que les formations destinées aux référents l’incluent.

      Mme la présidente

      Quel est l’avis de la commission ?

      Mme Constance Le Grip, rapporteure

      Vous souhaitez inclure dans le texte le fait que les formations qui seront dispensées intègrent la définition de l’antisémitisme de l’Ihra. Loin de moi l’idée de sous-estimer l’importance de cette définition opérationnelle, qui a été adoptée dans une résolution par l’Assemblée nationale en 2019, dans une autre par le Sénat en 2021, et dont le Parlement européen avait déjà reconnu la pertinence, à une très large majorité, le 1er juin 2017. Le président de la République a lui-même reconnu solennellement, en février 2019, cette définition comme étant de nature à favoriser des pratiques, des orientations et un accompagnement pertinents.
      La reconnaissance du caractère opérationnel de cette définition nous permet de rester fidèles à son esprit et à sa lettre, mais aussi d’améliorer les pratiques des agents de nos services publics comme les policiers, les gendarmes, les magistrats, nos enseignants du secondaire, du supérieur, ou de tout type d’agent susceptible d’avoir à traiter de ces questions.
      Il y a quelques années, la Commission européenne a édité un manuel d’opérationnalité de la définition, afin d’accompagner les agents, sans pour autant introduire la définition dans les législations nationales. De même, il ne nous semble pas importun de la faire entrer dans notre code de l’éducation.
      Suivant ces observations, tout en restant attentive aux propos que va tenir monsieur le ministre, je demande le retrait de l’amendement ; à défaut, avis défavorable.

      Mme la présidente

      Quel est l’avis du gouvernement ?

      M. Philippe Baptiste, ministre

      Le travail mené par l’Alliance est d’une grande qualité, mais sa définition n’est pas opposable juridiquement. Pour qu’elle puisse faire autorité, il faudrait une loi à caractère général. Ce n’est pas le cas ici. Et dans l’état actuel du droit, intégrer dans un texte une définition qui n’a pas été préalablement inscrite dans la loi affaiblit le contenu du texte.

      M. Mathieu Lefèvre

      Pourquoi ?

      M. Philippe Baptiste, ministre

      Autre difficulté : si la définition de l’Ihra devait évoluer, nous serions mécaniquement tenu par cet amendement à modifier nos formations en conséquence, sans en avoir le contrôle. Il faudrait un débat de fond sur le statut de l’Ihra afin de pouvoir avancer sur cette question. C’est donc une demande de retrait ; à défaut, avis défavorable.

      Mme la présidente

      Madame Yadan, l’amendement est-il maintenu ?

      Mme Caroline Yadan

      Oui.

      Mme la présidente

      La parole est à M. Louis Boyard.

      M. Louis Boyard

      Monsieur le ministre, vous avez formulé des remarques pertinentes. Dans le rapport qui accompagne cette proposition de loi, plusieurs critiques de la définition de l’Ihra sont formulées par des acteurs institutionnels comme la Ligue des droits de l’homme (LDH), l’Agence européenne des droits fondamentaux qui l’utilisait auparavant mais ne l’emploie plus ou la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) qui a publié deux rapports dans lesquels elle la juge notamment incompatible avec la Constitution.
      De plus, cette définition a le défaut d’employer des exemples qui ajoutent du flou au flou et elle est incompatible avec certaines normes, y compris constitutionnelles.
      Elle a été retirée dans un certain nombre de pays par des organes institutionnels sérieux. Le ministre a donc raison de dire qu’il faut faire attention aux mots que l’on emploie dans la loi et à nos votes. Nous ne sommes pas d’accord avec cette définition, nous voterons donc contre l’amendement.

      Mme la présidente

      La parole est à M. Alexandre Portier.

      M. Alexandre Portier

      Il nous semble au contraire essentiel de soutenir cet amendement. Il doit être adopté, d’une part parce qu’il faut rester cohérent avec les précédents votes de l’Assemblée nationale, du Sénat et du Parlement européen, et d’autre part parce qu’il intègre les formes renouvelées, les nouveaux visages de l’antisémitisme.

      M. Mathieu Lefèvre

      Très bien !

      M. Alexandre Portier

      La nature de nos débats l’a montré hier soir : l’antisémitisme a changé de camp et il prend très souvent le visage de l’antisionisme radical, militant, qui est prêt, par racolage électoral, à toutes les compromissions. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe DR.)

      (L’amendement no 55 est adopté.)

    • Détail des votes finaux qui ont conduit à l’adoption du texte
      La gauche socialiste et écologiste ne nous a pas déçus...

      Votes des groupes
      Rassemblement National
      Pour : 27
      Ensemble pour la République
      Pour : 28
      Non votant : 1
      La France insoumise - Nouveau Front Populaire
      Contre : 25
      Socialistes et apparentés
      Pour : 22
      Abstention : 1
      Droite Républicaine
      Pour : 8
      Écologiste et Social
      Pour : 13
      Les Démocrates
      Pour : 9
      Horizons & Indépendants
      Pour : 12
      Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires
      Pour : 8
      Gauche Démocrate et Républicaine
      Contre : 3
      UDR
      Pour : 3
      Députés non inscrits
      Pour : 1

    • il faut lire la totalité des débats, qui montre l’obsession du RN, de la droite et d’Ensemble pour la République pour les manifestations de solidarité en faveur de Gaza et pour l’application du droit international, qui sont à leurs yeux les signes de l’omniprésence de l’antisémitisme à l’université

    • Cette définition a été fortement critiquée. Voilà ce qu’en dit Eric Fassin dans Misère de l’antiintellectualisme (Textuel, 2024)

      Ses promoteurs, à commencer par Kenneth Stern, ne pensent pas que la critique de l’État d’Israël soit intrinsèquement antisémite” “cette définition n’a pas été conçue come un outil de régulation de l’expression” et déplore que des groupes de la droite juive américaine ont tenté de s’approprier cette définition pour qualifier toute antisionisme d’antisémitisme.

      “En Allemagne, son adoption entraine cependant une contradiction massive : l’élargir ainsi aux critiques d’Israël fait souvent peser l’accusation d’antisémitisme sur les juifs, en même temps qu’elle les expose davantage à l’hostilité, tant elle réprime la liberté d’expression.” p.190

      Il existe une autre définition, proposée en 2021 : la déclaration de Jérusalem : " L’antisémitisme ce sont les discriminations, les préjugés, l’hostilité ou la violence envers les juifs (ou des institutions juives parce qu’elles sont juives)”p.191

    • on pourra se reporter aussi à la critique qu’en fait Neve Gordon, juriste israélien, professeur de droit (School of Law, Queen Mary University of London)
      Antisemitism and Zionism : The Internal Operations of the
      IHRA Definition
      https://www.tandfonline.com/doi/pdf/10.1080/19436149.2024.2330821

      In this paper, I focus on the cultural and political work the IHRA definition of antisemitism carries out to explain why it has been adopted by hundreds of actors. I offer three key reasons to explain its effectiveness: First, it operates on an affective level, interpolating people who identify as Jews to also identify with Israel and Zionism; Second, it ties the right to Jewish difference with a Jewish State and Jewish sovereignty; Third, the definition provides a defence of a regime I call ‘democratic apartheid’. The analysis reveals that the IHRA definition of antisemitism serves as a counterinsurgency tool aimed at shielding Israel from resistance to its oppressive form of racial governance and, following its recent war on Gaza, from accusations of genocidal violence.

    • L’Union juive pour la Paix avait en 2019 appelé les députés, déjà, à ne pas adopter cette définition :
      Un collectif d’intellectuels juifs du monde entier appelle, dans une tribune au Monde (publiée le 2 décembre 2019), les députés français à ne pas apporter leur soutien à un texte sur la lutte contre l’antisémitisme, qui doit être débattu et voté les 3 et 4 décembre, à l’Assemblée nationale.
      https://ujfp.org/appel-de-127-universitaires-juifs-aux-deputes-francais-ne-soutenez-pas-la-prop

    • L’Assemblée nationale adopte la proposition de loi de lutte contre l’antisémitisme à l’université
      Au terme de deux jours de débats agités, les députés ont introduit le 7 mai un amendement qui promeut une nouvelle définition de l’antisémitisme, sujette à caution dans le milieu universitaire.
      https://www.lemonde.fr/campus/article/2025/05/07/l-assemblee-nationale-adopte-la-proposition-de-loi-de-lutte-contre-l-antisem

      Les débats sur la proposition de loi visant à lutter contre l’antisémitisme, le racisme, les discriminations, les violences et la haine dans l’enseignement supérieur se sont tenus dans un climat houleux, mardi 6 et mercredi 7 mai. Le texte a finalement été adopté dans la soirée de mercredi, par 131 voix pour et 28 contre – celles des groupes communiste et « insoumis ».

      Suspensions de séances, rappels au règlement, les provocations se sont multipliées, jusqu’aux insultes parfois, chaque camp accusant l’autre de chercher, « pour des raisons électoralistes », à « invisibiliser l’antisémitisme » ou au contraire à le « nourrir ».

      La proposition de loi avait pourtant été adoptée à l’unanimité au Sénat, le 20 janvier, initiée par Bernard Fialaire (Rassemblement démocratique et social européen, Rhône) et Pierre-Antoine Levi (Union centriste, Tarn-et-Garonne). Dans le rapport d’information, qui a précédé le dépôt de leur texte, les deux sénateurs avaient souligné un « antisémitisme d’atmosphère », une expression largement reprise par les rapporteurs du texte à l’Assemblée nationale, Pierre Henriet (Horizons, Vendée) et Constance Le Grip (Renaissance, Hauts-de-Seine). En commission, le 30 avril, les députés avaient néanmoins étendu le champ de la proposition de loi « à toutes les formes de racismes et de discriminations ».

      « Nouveau visage »
      Harcèlement insidieux, blagues répétées, tags anonymes : « un climat anxiogène » s’est installé dans les universités, « qui contraint parfois les étudiants juifs à s’effacer et à taire leur identité », a affirmé Pierre Henriet. Quelque 70 signalements d’antisémitisme ont été recensés depuis les attentats du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui relèvent en majorité de « manifestations en lien avec le conflit israélo-palestinien, mais incluent également des inscriptions, injures, menaces, apologie du terrorisme ou du nazisme, et, plus marginalement, des faits de violence », selon le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Six de ces faits ont donné lieu à des procédures disciplinaires et quatorze à des signalements au procureur de la République.

      « On ne peut pas accepter que des juifs soient traités de “sales fascistes sionistes” par des jeunes biberonnés à La France insoumise [LFI] ! Vous êtes responsables de la montée de l’antisémitisme dans notre pays », a lancé Jérémie Patrier-Leitus (Horizons, Calvados) envers les bancs de la gauche, en soulignant que les personnes de confession juive représentent « 1 % de la population française et 65 % des attaques discriminatoires ».

      Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Antisémitisme : 1 570 actes recensés en France en 2024

      Mardi, au terme d’une soirée de débat, seul le premier article du texte avait été voté : il prévoit d’inscrire la sensibilisation à la lutte contre l’antisémitisme et le racisme parmi les missions de formation des établissements. Un amendement de Caroline Yadan (Renaissance, Français établis hors de France), adopté contre l’avis du gouvernement, ajoute que ce module de formation, outre l’histoire de l’antisémitisme, couvre également « ses formes renouvelées », « son nouveau visage », car « il est maintenant aussi beaucoup d’extrême gauche, lié à la haine d’Israël », selon la députée, qui a accusé le groupe LFI de jouer aux « aveugles ».

      Une définition qui introduit « un biais notable »
      Mercredi, a été adopté l’article 2, qui renforce les dispositifs de prévention et de signalement grâce à un « référent » dédié à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme dans chaque établissement. Un amendement de Mme Yadan, adopté là encore contre l’avis du gouvernement, prévoit que ce référent bénéficie d’une formation incluant « les formes renouvelées d’antisémitisme telles que définies par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste [IHRA] », une organisation intergouvernementale transnationale, qui vise à renforcer l’enseignement de la Shoah, la recherche et la mémoire.

      La définition de l’antisémitisme établie, en 2016, par l’IHRA et avalisée par deux résolutions votées à l’Assemblée nationale en 2019 et au Sénat en 2021, pose question à certains juristes, de par la difficulté qu’elle induit pour opérer une distinction entre l’antisémitisme et la critique politique de l’Etat d’Israël – à travers des exemples qu’elle fournit tels que « l’antisémitisme peut se manifester par des attaques à l’encontre de l’Etat d’Israël lorsqu’il est perçu comme une collectivité juive ».

      Lire aussi le récit | Article réservé à nos abonnés Sciences Po dans la fièvre du conflit à Gaza, entre blocages, tensions, débats et pression médiatique

      Dans un rapport publié le 23 mars 2024, la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, Irene Khan, jugeait cette définition contraire à la liberté d’expression. Près de 400 universitaires, dont nombre de juifs israéliens, avaient fait une nouvelle proposition dès 2021 avec la déclaration de Jérusalem sur l’antisémitisme.

      Le ministre chargé de l’enseignement supérieur, Philippe Baptiste, s’est ainsi opposé à l’intégration de cette définition, appelant à « un débat de fond sur le statut de l’IHRA ». « Cette définition n’est pas opposable juridiquement » et l’adopter comme référence reviendra « à faire évoluer nos formations sans qu’on en ait nous-mêmes le contrôle, ce qui introduit un biais notable », a-t-il mis en garde. « Cette définition a fait l’objet d’un rejet par l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne, par la Ligue des droits de l’Homme, par la Commission nationale consultative des droits de l’homme », s’est inquiété le député « insoumis » du Val-de-Marne Louis Boyard.

      Au contraire, pour le député Les Républicains du Rhône Alexandre Portier, elle est la seule à même « d’intégrer les formes renouvelées de l’antisémitisme, qui a changé de camp et prend souvent le visage de l’antisionisme militant ».

      « Motif trop large »
      Enfin, l’article 3, supprimé lors de son examen en commission, a été rétabli. Il prévoit une adaptation de la procédure disciplinaire au sein des universités pour les actes d’antisémitisme, de racisme, de violence, de discrimination et d’incitation à la haine, qui passe par l’élargissement des motifs permettant d’engager la procédure. Il instaure également une nouvelle commission disciplinaire à l’échelon des régions académiques, placée sous l’autorité des recteurs, présidée par un membre de la justice administrative, et à laquelle un président d’université pourra décider de recourir s’il ne souhaite pas utiliser sa propre juridiction universitaire.

      « Cet article va éviter que des citadelles idéologiques que sont devenues certaines universités soient juges et partie », s’est félicitée Mme Yadan. Pour le groupe « insoumis », au contraire, « cet article est là pour permettre l’amplification de la répression contre les mouvements pour la paix ». « C’est le ministre qui, par décret, va décider de qui compose cette commission académique, et l’université n’aura rien à dire », a dénoncé Louis Boyard.

      L’adoption d’un sous-amendement atténue néanmoins l’article 3. Il supprime la sanction à l’égard des « faits susceptibles de porter atteinte au bon déroulement des activités qui sont organisées [dans les établissements] ». Cette nouvelle qualification juridique, en vertu d’un « motif trop large » pourrait « brider la liberté d’expression et de manifestation universitaire », a justifié le député écologiste de l’Essonne Steevy Gustave.

    • Un aspect épatant de ce genre de loi, c’est l’effet cliquet : on ne pourra pas revenir dessus. Parce qu’une fois que la loi qui prétend redéfinir l’antisémitisme est adoptée, toute remise en question de cette loi sera elle-même considérée comme un acte antisémite.

    • Nous sommes devenus des oies forcées au gavage de lois immondes et nos foies l’offrande des socialistes et des écologistes à l’autel des fascistes et des génocidaires.

  • Que sont nos médias devenus ?
    Coordination nationale de l’UJFP 25/02/25 - UJFP
    https://ujfp.org/que-sont-nos-medias-devenus

    (...) Le 25 janvier France Info TV diffuse un bandeau sur l’échange entre 4 soldates israéliennes détenues à Gaza depuis le 7 octobre et 200 Palestinien.nes. Le bandeau qualifie ces dernier.es « d’otages palestiniens ». Tollé immédiat. Immédiatement, Caroline Yadan, députée de la 8ème circonscription des Français de l’étranger (dont bon nombre d’électeurs sont des colons israéliens, alors que la colonisation est illégale dans le droit international) sonne le tocsin en qualifiant le bandeau « d’indécent, abject et inacceptable ». Elle le qualifie « d’injure à ce qui fait notre humanité ». La direction de France Info a instantanément obéi aux ordres des relais du gouvernement israélien. Elle a parlé « d’erreur inadmissible ». Elle a présenté des excuses. Et surtout, le « responsable » de cette « erreur » a été suspendu.

    L’UJFP se permet donc de donner quelques leçons basiques de déontologie à la direction de France Info.

    Depuis 1967, 900 000 Palestiniens ont connu la prison, c’est 40 % des hommes entre 18 et 50 ans. Vous ne saviez pas ?

    Parmi les prisonniers palestiniens pour lesquels vous refusez le terme « otage », il y a de nombreux enfants, âgés souvent de 12-14 ans et condamnés pour jets de pierre. C’est contraire au droit international. Vous ne saviez pas ?

    Les Palestiniens dépendent de la justice militaire. S’ils ne plaident pas coupable, la peine est beaucoup plus lourde, vous ne saviez pas ?

    Un tiers des prisonniers palestiniens sont en « détention administrative ». Ils n’ont jamais été jugés et leur peine peut être reconduite plusieurs fois. Vous l’avez dit à vos auditeurs ?

    La Cour suprême israélienne a légalisé la « torture raisonnable » pour reprendre les termes officiels. Cette information vous a-t-elle échappé ?

    Parmi les otages palestiniens libérés, il y avait Khalida Jarrar, députée du FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine), plusieurs fois en détention administrative et sortie, très affaiblie, de sa dernière détention. Vous n’avez pas vu les images ? Ou vous avez refusé d’en parler ?

    La prison de Sde Teiman est décrite comme le « Guantanamo israélien ». Les photos de prisonniers, ligotés et les yeux bandés, sont visibles partout. Plusieurs sont morts sous la torture. L’information ne vous est pas parvenue ?

    Israël refuse de libérer des prisonniers emblématiques comme Ahmed Saadat ou Marwan Barghouti. Ce dernier a été sévèrement battu en prison. Toujours un trou de mémoire pour en parler ?

    Vous n’avez jamais parlé du plus vieux prisonnier politique palestinien, délocalisé en France, le communiste libanais Georges Ibrahim Abdallah, en prison depuis 41 ans au mépris total du droit international et dont la libération est, une fois de plus, ajournée. Il vous manque des journalistes pour travailler sur ce scandale ?

    Vous avez repris, sans les commenter, les fake news de Benyamin Netanyahou accusant le Hamas d’avoir tué Shiri Bibas alors qu’il n’y a strictement aucun doute : elle et ses deux bébés sont morts dans un des innombrables bombardements sur Gaza (50 000 tonnes de bombes, la nouvelle a dû, elle aussi, vous échapper) et il est miraculeux qu’il n’y ait pas plus d’Israéliens tués vu la violence des bombardements aveugles. Vous ne vous faites même pas l’écho des familles israéliennes qui accusent Netanyahou d’avoir délibérément sacrifié leurs proches.

    Votre conduite est l’un des éléments de l’effondrement moral en France (et dans d’autres pays) qui rappelle à l’UJFP, association juive antisioniste, l’effondrement moral de la France en 1940. Cette confiscation d’une véritable information alimente la montée du néofascisme.

    Vous portez une lourde responsabilité.

    La Coordination nationale de l’UJFP, le 25 février 2025

    #médiacide

  • D’Auschwitz à Gaza, avec une escale à La Haye
    Gideon Levy, Haaretz, lundi 23 décembre 2024 (Traduction DeepL) - UJFP
    https://ujfp.org/dauschwitz-a-gaza-avec-une-escale-a-la-haye

    Benjamin Netanyahu ne se rendra pas en Pologne le mois prochain pour la principale cérémonie marquant le 80e anniversaire de la libération du camp de la mort d’Auschwitz, car il craint d’être arrêté sur la base du mandat émis à son encontre par la Cour pénale internationale de La Haye.

    Cette ironie amère et peu subtile de l’histoire fournit une conjonction surréaliste qui était presque inimaginable jusqu’à présent : il suffit d’imaginer le premier ministre atterrissant à Cracovie, arrivant à l’entrée principale d’Auschwitz et être arrêté par la police polonaise devant le slogan « Arbeit macht frei » (« Le travail libère ») ; il suffit de considérer que de tous les personnages et pays, c’est le premier ministre d’Israël qui est empêché d’assister à la commémoration des membres de son peuple en raison de la menace du droit international qui plane au-dessus de sa tête. Le chancelier allemand, oui ; Netanyahou, non.

    Il y a 80 ans, la libération d’Auschwitz aurait semblé être l’événement le plus insensé que l’on puisse imaginer. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il y a 80 ans, les Juifs ont eu le choix entre deux héritages : plus jamais, les Juifs ne seront confrontés à un danger similaire, ou plus jamais, personne dans le monde ne sera confronté à un danger similaire. Israël a clairement choisi la première option, avec un ajout fatal : Après Auschwitz, les Juifs sont autorisés à faire n’importe quoi.

    Au cours de l’année écoulée, Israël a appliqué cette doctrine comme jamais auparavant. Un premier ministre absent d’une cérémonie à Auschwitz en est peut-être l’illustration la plus flagrante. Le fait que, de tous les endroits du monde, Auschwitz soit le premier où Netanyahou craint de se rendre, est un cri symbolique et de justice historique. (...)

    #Génocide
    https://www.haaretz.com/opinion/2024-12-23/ty-article-opinion/.premium/from-auschwitz-to-gaza-with-a-stopover-in-the-hague/00000193-ea88-d17a-a193-fbe9f59b0000

    • (...) Lorsque les Palestiniens de Gaza savent que là où rôdent des meutes de chiens errants, il y a des cadavres humains mangés par les chiens, les souvenirs de l’Holocauste commencent à remonter à la surface.

      Lorsque, dans la bande de Gaza occupée, il existe une ligne imaginaire de la mort et que quiconque la franchit est voué à la mort, même un enfant affamé ou handicapé, le souvenir de l’Holocauste commence à se faire entendre.

      Et lorsque le nettoyage ethnique est pratiqué dans le nord de Gaza, suivi de signes évidents de génocide dans toute la bande, la mémoire de l’Holocauste gronde déjà.

      Le 7 octobre 2023 apparaît de plus en plus comme un tournant fatidique pour Israël, bien plus qu’il n’y paraît actuellement, semblable seulement à sa calamité précédente, la guerre de 1967, qui n’a pas non plus été diagnostiquée à temps. Lors de la guerre des Six jours, Israël a perdu son humilité, et le 7 octobre, il a perdu son humanité. Dans les deux cas, les dommages sont irréversibles. (...)

  • Guerre au Proche-Orient : une plainte contre X pour complicité de génocide à Gaza déposée auprès du tribunal judiciaire de Paris
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/11/27/guerre-au-proche-orient-une-plainte-contre-x-pour-complicite-de-genocide-a-g

    Peu à peu, le conflit israélo-palestinien et ses polémiques envahissent les différents champs de la sphère politique et sociale en France. Une plainte contre X avec constitution de partie civile pour « complicité de génocide et provocation à commettre un génocide à Gaza » a été déposée, mardi 26 novembre, auprès du doyen des juges d’instruction du pôle crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris. Les plaignants sont l’Union juive française pour la paix (UJFP), une association antisioniste qui existe depuis 1994, ainsi qu’une Franco-Palestinienne, dont13 membres de la famille proche se trouvent actuellement dans la bande de Gaza.

    Cette plainte, déposée par les avocates Damia Taharraoui et Marion Lafouge, est la première sous ce motif, le plus grave dans l’échelle du droit, devant la justice française. Elle suit de quelques jours l’émission par la Cour pénale internationale de mandats d’arrêt visant le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, l’ex-ministre de la défense Yoav Gallant, ainsi que le chef militaire du Hamas, Mohammed Deif (présumé mort), pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Même s’il n’y a aucun lien de cause à effet entre les deux, on ne peut que souligner le déplacement du conflit sur le terrain du droit international comme national.

    Les plaignants ont choisi de se constituer partie civile, ce qui entraîne systématiquement l’ouverture d’une information judiciaire, afin d’éviter un classement sans suite par le parquet. C’est le sort qu’avait connu une plainte contre X pour torture, déposée en avril, visant un soldat franco-israélien. Le Parquet national antiterroriste, également compétent en matière de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide, avait estimé que les preuves étaient insuffisantes.
    « Israël veut nous rendre complices »

    Dans le cas présent, les faits visés ont été « commis à compter du mois de janvier 2024 par un certain nombre de ressortissants français présents en Israël, en l’espèce en participant à des actions de blocage de l’aide humanitaire soumettant délibérément le groupe des Palestiniens de Gaza, dans le cadre du siège de ce territoire ordonné par les autorités israéliennes, à des conditions d’existence de nature à entraîner leur destruction partielle ou totale », mentionne le texte de la plainte. En clair, des Franco-Israéliens appartenant aux collectifs Israel Is Forever et Tsav 9 sont accusés d’avoir contribué à la famine en cours dans la bande de Gaza en bloquant les rares camions d’aide humanitaire autorisés à y entrer. (...)

    • Dépôt d’une plainte contre des citoyens français pour complicité de génocide envers la population palestinienne de Gaza
      Coordination nationale de l’UJFP 27/11/24
      https://ujfp.org/depot-dune-plainte-contre-des-citoyens-francais-pour-complicite-de-genocide-en

      Communiqué de presse

      L’Union juive française pour la paix (UJFP) et une victime franco-palestinienne déposent plainte avec constitution de partie civile contre des citoyens français, pour des faits susceptibles de caractériser les crimes de complicité de génocide et d’incitation à la commission d’un génocide à l’encontre de la population palestinienne de Gaza. Cette plainte est le résultat d’un travail conjoint avec Urgence Palestine.

      En l’espèce, les faits dénoncés et étayés par de nombreux éléments de preuve consistent dans l’organisation, la participation et l’appel à participer à des actions concrètes de blocage de l’aide humanitaire à destination du territoire occupé de Gaza, notamment en empêchant physiquement le passage des camions aux postes frontières contrôlés par l’armée israélienne.

      Ces faits commis par des Français s’inscrivent dans le cadre du blocus total de la bande de Gaza, alors qu’Israël exerce un contrôle exclusif et effectif des frontières terrestres, maritimes et aériennes de celle-ci et impose déjà des restrictions drastiques à l’acheminement de l’aide humanitaire, dont dépendent les civils pour survivre. Cette soumission délibérée de la population gazaouie à des conditions d’existence de nature à entraîner sa destruction, et plus particulièrement l’utilisation de la famine, caractérise, tant selon le droit international que selon le droit français, le crime de génocide.

      Dans ce contexte, les juridictions françaises sont compétentes pour poursuivre et juger tout citoyen français qui participerait ou appellerait à des actions de blocage, se rendant ainsi coupable de complicité de génocide.

      Pour rappel, dès janvier 2024, la Cour internationale de justice a, au regard notamment de cette situation humanitaire, reconnu un risque plausible de génocide à Gaza(1). Plus récemment, la Rapporteure spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967(2) ainsi que le Comité spécial de l’ONU(3) ont également conclu que les politiques et pratiques d’Israël à Gaza présentent les caractéristiques d’un génocide.

      En tant qu’organisation juive, UJFP refuse toute tentative du gouvernement israélien de faire porter sur l’ensemble des Juifs dans le monde la responsabilité de sa politique et affirme sa solidarité avec les victimes palestiniennes.

    • J’avais vu l’article du Monde, et bon sang cette première phrase est vraiment pérave :

      Peu à peu, le conflit israélo-palestinien et ses polémiques envahissent les différents champs de la sphère politique et sociale en France.

  • Netanyahou versus Dreyfus - UJFP
    https://ujfp.org/netanyahou-versus-dreyfus/URL

    Que Netanyahou ose se comparer au Capitaine Dreyfus, c’est une insulte à la mémoire de ce dernier. Dreyfus a été arrêté et condamné au bagne à perpétuité pour espionnage parce que juif dans le cadre d’une machination antisémite. C’était un officier français, parfaitement loyal à l’armée française : aucun rapport avec le politicien juif israélien d’extrême droite, poursuivi pour corruption et criminel de guerre qu’est Nétanyahou. T. Herzl, le fondateur du sionisme politique, qui a couvert le procès Dreyfus pour un journal autrichien, « la Neue Frei Press » croyait le capitaine coupable, tout au moins dans les premiers temps1. N’oublions pas que Herzl était proche de Drumont2, qui a fait une recension de son livre « l’État des juifs » dans son journal « la Libre Parole ». Au début du 20e siècle, la droite française était très antisémite et leurs buts étaient commun : chasser les Juifs d’Europe.

    Le combat victorieux pour exonérer Dreyfus de toute culpabilité a montré que Herzl a eu tort de considérer qu’il était vain de lutter contre l’antisémitisme européen, comme de penser que la seule solution était le départ des Juifs en Palestine.
    [...]
    On ne lutte pas contre l’antisémitisme en légitimant un nettoyage ethnique et un génocide.

    L’État sioniste n’est une solution ni pour la sécurité des Juifs et Juives, ni pour la justice en Palestine. Seul son remplacement par une véritable démocratie en Palestine-Israël permettra d’aboutir à une paix juste et durable. Ici comme là-bas, partout, il n’y a pas d’autre solution que l’égalité, ce qui implique l’engagement dans le combat contre toutes les formes de racisme et d’oppression.

  • L’UJFP condamne les propos négationnistes et antisémites du ministre des Affaires étrangères. Jean-Noël Barrot doit démissionner - UJFP
    https://ujfp.org/lujfp-condamne-les-propos-negationnistes-et-antisemites-du-ministre-des-affaires-etrangeres-jean-noel-barrot-doit-demissionner/URL

    « Pour le dire plus simplement, je ne voudrais pas qu’on dise de moi un jour que j’ai agi comme un Juif déclarant implicitement que ceux qui ne sont pas Juifs n’ont pas le droit de penser qu’un Juif est un tueur. Et s’ils le pensent, c’est qu’ils sont antisémites » Pierre Goldman

    « Retourner l’accusation de génocide contre le gouvernement d’un peuple qui l’a subi, c’est non seulement une faute morale mais c’est également une faute juridique », a affirmé Jean-Noël Barrot le 12 novembre 2024 à l’Assemblée nationale. Le ministre des Affaires étrangères a ainsi tenu des propos qui sont à la fois négationnistes par rapport au génocide subi par les Palestiniens de Gaza et antisémites par rapport aux Juifs de France et du monde entier. L’UJFP condamne ces propos et demande la démission de Jean-Noël Barrot du gouvernement.

    La déclaration du ministre Jean-Noël Barrot illustre bien l’ère de déni de la réalité et de la logique dans laquelle nos dirigeants veulent nous enfermer :

    Affirmer que le gouvernement d’un peuple qui a subi un génocide ne pourrait jamais en commettre un à son tour n’a aucun sens.
    Les Israéliens, très majoritairement, ne sont pas les descendants des victimes du génocide nazi. La prétention des dirigeants israéliens de parler au nom des victimes du nazisme relève de l’accaparement de la mémoire des victimes.
    Affirmer qu’un gouvernement ne peut par principe pas s’engager dans un génocide, sans considération des faits, revient à s’affranchir de la réalité.
    La Cour Internationale de Justice elle-même a considéré depuis longtemps qu’existait un risque plausible de génocide. Et puisqu’aucune de ses recommandations pour l’éviter n’a été respectée et que la situation à Gaza ne cesse de se dégrader, tout porte à croire que, du point de vue du Droit international, le génocide doit être maintenant reconnu. Le Comité spécial de l’ONU déclare ce 14 novembre que les méthodes de guerre employées par Israël dans la bande de Gaza “correspondent aux caractéristiques d’un génocide”.

    Cette déclaration ministérielle porte également une thèse antisémite dangereuse. En affirmant que le gouvernement israélien est le gouvernement du “peuple” juif, le ministre fait des Français juifs des étrangers dans leur propre pays. C’est un poncif antisémite classique : refuser aux Juifs et Juives d’être réellement chez eux là où ils sont, faire du Juif un étranger par essence, l’altériser par rapport à la communauté nationale.

    Cette thèse raciste envers les Juifs doit être dénoncée avec la plus grande fermeté. Un ministre ne peut rester en exercice après avoir proféré de tels propos antisémites. Jean-Noël Barrot doit sans délai démissionner ou être évincé du gouvernement.

    La Coordination nationale de l’UJFP, le 14 novembre 2024

  • Israël après le 7 octobre : entre décolonisation et désintégration
    Par Ilan Pappe | Arrêt sur info — 08 octobre 2024 - UJFP
    https://ujfp.org/israel-apres-le-7-octobre-entre-decolonisation-et-desintegration/URL

    (...) Le premier processus est la colonisation et son opposé, la décolonisation. Les actions israéliennes menées l’année dernière dans la bande de Gaza et en Cisjordanie occupée ont donné une nouvelle crédibilité à l’utilisation de ces deux termes. Ils sont passés du vocabulaire des militants et des universitaires du mouvement pro-palestinien aux travaux des tribunaux internationaux tels que la Cour internationale de justice.

    Les universitaires et les médias traditionnels refusent toujours de définir le projet sioniste comme un projet colonial ou, comme on l’appelle plus précisément, comme un projet de colonisation. Toutefois, l’intensification de la colonisation de la Palestine par Israël au cours de l’année prochaine pourrait inciter davantage d’individus et d’institutions à définir la réalité palestinienne comme coloniale et la lutte palestinienne comme anticoloniale, et à renoncer aux tropes sur le terrorisme et les négociations de paix.

    En effet, il est temps d’arrêter d’utiliser le langage trompeur colporté par les médias américains et occidentaux, comme « le groupe terroriste Hamas soutenu par l’Iran » ou « le processus de paix », et de parler plutôt de la résistance palestinienne et de la décolonisation de la Palestine de la rivière à la mer.

    Cet effort sera facilité par le discrédit croissant des grands médias occidentaux en tant que source crédible d’analyse et d’information. Aujourd’hui, les dirigeants des médias s’opposent bec et ongles à tout changement de langue, mais ils finiront par regretter leur place du mauvais côté de l’histoire.

    Ce changement de discours est important parce qu’il est susceptible d’affecter la politique, et plus particulièrement la politique du parti démocrate aux États-Unis. Les démocrates les plus progressistes ont déjà adopté un langage et un cadrage plus précis de ce qui se passe en Palestine.

    Reste à savoir si cela suffira à faire évoluer l’administration démocrate en cas de victoire de Kamala Harris. Mais je ne suis pas optimiste quant à un tel changement, à moins que les processus d’implosion sociale en Israël, sa vulnérabilité économique croissante et son isolement international ne mettent fin aux efforts creux des démocrates pour ressusciter le défunt « processus de paix ».

    Si Donald Trump l’emporte, la prochaine administration américaine sera au mieux la même que l’actuelle ou, au pire, elle donnera ouvertement carte blanche à Israël.

    Indépendamment de ce qui se passera lors des élections américaines du mois prochain, une chose restera vraie : Tant que les cadres jumeaux de la colonisation et de la décolonisation seront ignorés par ceux qui ont le pouvoir d’arrêter le génocide à Gaza et l’aventurisme israélien ailleurs, il y a peu d’espoir de pacifier la région dans son ensemble. (...)

  • Témoignage d’Abu Amir, le 27 septembre : destruction du secteur agricole et ses conséquences
    - UJFP
    https://ujfp.org/temoignage-dabu-amir-le-27-septembre-destruction-du-secteur-agricole-et-ses-consequences/URL

    Terres agricoles fertiles rendues incultivables, infrastructures agricoles et système d’irrigation détruits

    Le 24 septembre 2024, il y a eu une avancée soudaine de chars et de bulldozers militaires à Beit Lahia, au nord de Gaza. Le 25 au matin, ils se sont retirés. Les familles sont revenues et ont constaté que 500 dunams d’aubergines avaient été effacées.

    Au cours de sa guerre dévastatrice et continue contre la bande de Gaza, qui dure depuis près d’un an, Israël a commis une série de crimes qui ont affecté le secteur agricole d’une manière sans précédent, détruisant plus de 75 % des terres agricoles de Gaza, selon les rapports de terrain.

    Cette destruction massive a particulièrement touché les zones agricoles, entraînant l’effondrement de l’un des secteurs économiques les plus importants dont dépendent les habitants de la bande. Depuis les premiers instants du déclenchement de la guerre, les forces israéliennes ont poursuivi une politique destructrice visant à détruire tout ce qui pouvait contribuer à fournir de la nourriture aux habitants de Gaza. Les terres agricoles ont été la principale cible des bombardements aériens et terrestres, car les attaques ne se limitaient pas aux zones résidentielles ou aux infrastructures, mais comprenaient également de vastes zones de champs agricoles. Les chars et les bulldozers israéliens, soutenus par des avions de guerre et des missiles, ont délibérément nivelé et détruit tout ce qu’ils ont atteint dans la bande, en particulier les terres agricoles fertiles qui constituent la principale source de nourriture pour la population.

    Les rapports de terrain indiquent que cette destruction systématique a provoqué une dévastation que l’humanité n’avait pas vue depuis plus de cent ans. Les terres qui étaient cultivées et produisaient les récoltes nécessaires pour nourrir la population de la bande de Gaza sont devenues stériles et vides, après avoir été complètement détruites ou rasées au bulldozer. (...)

  • Palestine : Monsieur le Président Macron, le carnage continue

    J’étais en Palestine occupée en octobre et novembre. En moins de deux heures, j’y ai vu l’espace se figer, les villes et les villages enfermés, les camps de réfugiés dévastés, un gosse hébété venir me voir pour dire : « cette nuit, ils ont tué mon copain ». M. Macron, prestidigitateur orwellien de la fabrique que l’oubli, vous n’êtes pas seulement un témoin passif, mais un acteur complice. Est-il permis d’espérer un sursaut ?

    https://blogs.mediapart.fr/dominique-le-duff/blog/020924/palestine-monsieur-le-pre-sident-macron-le-carnage-continue

    #Israël #Emmanuel-Macron #crimes-contre-l-humanité #Droits-de-l-Homme #colonisation #crimes-contre-les-enfants

    • Je pense que nous devrions tous envoyer ce témoignage bouleversant à Macron et au parti Rennaissance.

      Si des juristes passent ici : peut-on porter plainte contre Macron pour le soutien, l’aide économique et militaire, et la coopération économique et militaire apportée à Israël ???

    • BDS appelle à maximiser la pression de la base et de la société civile sur tous les États, les Nations Unies et les organismes régionaux pour qu’ils :

      - Imposent immédiatement un embargo militaire complet sur Israël, comprenant l’exportation, l’importation et le transfert d’armes, d’équipements militaires et de biens à double usage, et mettent fin à toutes les autres formes de coopération militaire (formation, recherche commune, investissements, etc.).
      - Imposent des sanctions ciblées et légales à l’encontre d’Israël, notamment sur les plans diplomatique, économique, financier, universitaire, culturel et sportif.
      - Mettent fin immédiatement à toutes les autres formes de complicité avec l’occupation militaire illégale d’Israël, son système d’apartheid et son génocide de plus en plus brutal à Gaza.
      - Réactivent le Comité Spécial des Nations Unies contre l’apartheid afin de contribuer à l’éradication du régime d’apartheid d’Israël et de demander des comptes aux responsables.
      - Suspendent Israël de l’ONU et le privent de ses privilèges et de ses droits de membre, comme cela a été fait avec l’Afrique du Sud de l’apartheid.
      - Suspendent Israël des Jeux Olympiques, de la FIFA et de tous les forums et événements internationaux et régionaux de ce type.

      Canalisez votre rage , votre frustration et votre chagrin dans une action BDS efficace et stratégique et faites monter la pression et le pouvoir populaire pour mettre fin au génocide et pour aider les Palestinien·nes à démanteler le régime israélien d’apartheid colonial vieux de 76 ans, qui est la cause première de cette oppression et de cette violence innommable.

      https://ujfp.org/israel-mene-une-attaque-militaire-massive-contre-les-palestinien-nes-en-cisjor

  • Un ancien soldat israélien raconte
    Yossi Yaacovi 26/08/24 | UJFP
    https://ujfp.org/un-ancien-soldat-israelien-raconte-2

    (...) Mais je me souviens surtout du profond malaise, que je ressentais déjà au tout début de mon service, à participer à cette mise en cage de deux millions d’individus, pour une grande partie nés et élevés sous le blocus. Je me souviens du sentiment de dégoût que je ressentais à chaque tir d’obus que j’entendais si près, sachant ce que l’imprécision d’un tir de tank implique dans une zone si dense. Et je me souviens surtout des discussions avec mes camarades. La plupart n’avaient jamais vraiment réfléchi au fait qu’outre quelques combattants du Hamas, des millions de personnes étaient contraintes de vivre dans une prison à ciel ouvert. Et que notre présence dans cette base était une participation active à la perpétuation de cette situation. J’avais été particulièrement marqué par leur réaction. Hormis quelques fanatiques religieux, ou convaincus d’extrêmes droites qui assumaient des discours suprémacistes mêlés d’un messianisme douteux, la plupart étaient capables d’empathie quand ils étaient confrontés à cette vérité. Ils paraissaient surtout déstabilisés. Comme si j’étais la première personne à les mettre face à cette réalité, à côte de laquelle ils ont grandi.

    Je me souviens d’avoir été marqué, la première année où j’ai vécu à Jérusalem, par le fait qu’aucun Israélien que je rencontrais ne parlait arabe, hormis une phrase apprise à l’armée. Pourtant tous les Palestiniens que je connaissais parlaient un bon hébreu. Si une partie de la population est élevée dans une active déshumanisation des Palestiniens, la grande majorité se contente de les invisibiliser totalement. On se rappelle leur existence quand un bus explose, un soldat est poignardé, ou des missiles sont interceptés par le dôme de fer. Les seuls Palestiniens qu’ils sont amenés à voir veulent les tuer, ce sont donc tous des terroristes. Quand « de nulle part », des combattants viennent massacrer des centaines de jeunes venus « célébrer la paix », leur existence dérange un peu trop. Mais personne ne voit le cynisme de venir fêter la paix à quelques centaines de mètres de cette frontière. Je pense réellement qu’ils sont assez conditionnés, depuis leur enfance, pour ne pas le voir.

    J’ai l’impression que la société entière est tombée sur la tête au lendemain du 7 octobre. Et si un niveau inouï de fatigue morale vient encore retarder leur retour à la réalité, j’imagine que personne n’aura à se réjouir de l’ampleur de la chute.

    Yossi Yaacovi 26 août 2024

  • Témoignage d’Abu Amir le 17 août : horreur provoquée par les ordres d’évacuation qui se succèdent | UJFP
    https://ujfp.org/temoignage-dabu-amir-le-17-aout-horreur-provoquee-par-les-ordres-devacuation-q

    (...) L’armée israélienne poursuit son opération terrestre dans l’est de Khan Yunis pour le dixième jour consécutif. L’armée israélienne a étendu les ordres d’évacuation et réduit la zone de sécurité à 11 %, forçant des dizaines de milliers de personnes à fuir à nouveau.

    L’émission par l’armée israélienne d’ordres d’évacuation généraux pour plusieurs zones du sud de la bande de Gaza a entraîné un déplacement massif de résidents qui se trouvent désormais dans des conditions humanitaires catastrophiques.

    La surpopulation dans les zones côtières accroît les souffrances des personnes déplacées. Il faut une intervention internationale urgente pour fournir une aide humanitaire et atténuer la crise. À la lumière de ces circonstances difficiles, l’espoir reste fondé sur la recherche d’une solution qui mettra fin aux souffrances de la population de Gaza.

  • « Des éclats d’obus, des pierres et de la chair humaine éparpillée » : témoignages de survivants des bombardements des écoles de Gaza
    Par Tareq S. Hajj | 9 août 2024 – Mondoweiss – Traduction : Chronique de Palestine
    https://www.chroniquepalestine.com/eclats-obus-gravats-chair-humaine-eparpillee-temoignages-surviva

    Le jeudi 8 août, des frappes aériennes israéliennes ont visé deux écoles de la ville de Gaza, tuant au moins 17 personnes et en blessant des dizaines d’autres. Voici les témoignages de quelques survivants.

    Pour la troisième fois consécutive en l’espace d’une semaine, Israël a attaqué des Palestiniens déplacés qui s’abritaient dans des écoles de la bande de Gaza, faisant des dizaines de morts et de blessés.

    Le jeudi 8 août, vers 15 heures (heure locale), des frappes aériennes israéliennes ont visé simultanément deux écoles de la ville de Gaza : L’école Al-Zahraa dans le quartier de Shuja’iyya et l’école Abdul Fattah Hamoud dans la vieille ville de Gaza.

    L’attaque a fait 17 morts et des dizaines de blessés.

    Cette attaque survient quelques jours après que l’armée israélienne a bombardé deux autres écoles dans la ville de Gaza, causant la mort de 27 personnes déplacées.

    Les bombardements de jeudi ont semé la terreur parmi les foules de personnes déplacées qui s’abritaient dans les écoles. Des témoins de l’école Abdul Fattah Hamoud, dans le quartier Al-Daraj de la ville de Gaza, ont déclaré à Mondoweiss que l’école était à l’une des heures les plus chargées de la journée lorsque les bombes ont frappé.

    « Soudain, un missile est tombé sur nous. L’école était bondée pendant la journée et les personnes déplacées se déplaçaient encore à l’intérieur. Après le bombardement, tous les éclats d’obus, les gravats et les morceaux de chair humaine éparpillés sont tombés sur les têtes des personnes déplacées », a déclaré Kamal Hamada, 20 ans, qui vit dans l’école en tant que personne déplacée et a été témoin du massacre.

    « Il y avait un puits d’eau dans l’école qui alimentait plus de 300 familles à l’intérieur de l’école, et l’armée israélienne a directement bombardé le puits », a déclaré Kamal Hamada. « Le monde ignore notre massacre, si ces scènes étaient publiées ailleurs, il s’agirait d’un crime que tout le monde condamnerait. » (...)

    • Pour Israël, les enfants morts méritent d’être pleurés, sauf s’ils sont palestiniens
      Gideon Levy | Aug 11, 2024 | Haaretz | Traduction Thierry Tyler-Durden
      https://ujfp.org/pour-israel-les-enfants-morts-meritent-detre-pleures-sauf-sils-sont-palestinie

      (...) Si 100 personnes ont été tuées après toutes les mesures touchantes prises par les FDI, imaginez combien de personnes auraient été tuées si elles n’avaient pas pris ces mesures. La tentative de prétendre que les Palestiniens surestiment le nombre de victimes parce que le ministère palestinien de la santé est contrôlé par le Hamas est également pathétique. Le ministère israélien de la santé est contrôlé par le parti Shas. Et alors ? L’armée n’a jamais été en mesure de réfuter le ministère palestinien de la santé de manière significative.

      Il est déjà impossible d’accepter ces absurdités, surtout lorsqu’il s’agit de la huitième école en dix jours. Les histoires de centres de commandement du Hamas dans les écoles sont également difficiles à avaler : L’armée n’a pas encore présenté la moindre preuve solide de l’existence d’un centre de commandement dans l’un des huit abris touchés. Cela n’a bien sûr aucune importance pour les Israéliens, qui justifient tout à l’avance ; tout est éthique, mais personne d’autre qu’eux n’est encore prêt à l’accepter.

      Il faut le dire : même s’il existait un tel « centre de commandement » – un terme vague – rien ne justifie le meurtre de dizaines de personnes sans défense, démunies et effrayées, dont de nombreux enfants. Tout « centre de commandement », qui est parfois un seul officier de police du Hamas caché, ne justifie pas un massacre. En fait, jamais. Lorsque cela se produit huit fois en dix jours, il est clair qu’il y a une politique. Une politique intentionnelle de crimes de guerre.

      La possibilité que la guerre la plus inutile et la plus criminelle qu’Israël ait jamais menée soit sur le point de se terminer incite le gouvernement, et surtout l’armée – l’armée est coupable de tels crimes – à faire un dernier effort pour tuer le plus grand nombre possible, sans discrimination et sans retenue. Huit écoles en dix jours, c’est une urgence pour La Haye. Le juriste capable de réfuter l’accusation n’est pas encore né.

      En 1996, lors de l’opération « Raisins de la colère » au Liban, les FDI ont tué 102 personnes déplacées dans un abri de l’ONU à Kafr Kana. Là aussi, Israël a tenté de nier et de trouver des excuses ; quelques jours plus tard, il a été contraint de mettre fin à l’opération. La tuerie de samedi n’aboutira pas, à notre grand effroi, à un résultat similaire. Israël est déjà un État différent, et ses militaires le sont également. Leurs cœurs sont endurcis, comme ceux de la plupart des Israéliens.

    • Le massacre de Fajr : chaque sac de 70 kg de restes humains est considéré comme un corps
      Par Tareq S. Hajjaj, le 11 août 2024, Traduction : JB pour l’Agence Média Palestine | Source : Mondoweiss
      https://agencemediapalestine.fr/blog/2024/08/12/le-massacre-de-fajr-chaque-sac-de-70-kg-de-restes-humains-est-c

      Les corps des Palestiniens tués lors du dernier massacre israélien à Gaza ont été détruits au point que les médecins n’ont pu donner aux familles endeuillées qu’un sac anonyme de restes humains à enterrer .

      Fatima Hassona a mené les entretiens pour ce rapport depuis Gaza. (...)

    • Germany says Israeli strike on Gaza school killing 100 Palestinians was ’self-defence’
      By MEE staff | 14 August 2024 22:06 BST | Middle East Eye
      https://www.middleeasteye.net/news/germany-says-israel-strike-gaza-school-killing-100-palestinians-self-

      In response to Israeli forces last week bombing Gaza’s al-Tabin school, which killed more than 100 displaced Palestinians sheltering there, Germany said “Israel has the right to defend itself”.

      Speaking to reporters at a press conference in Berlin on Monday, government deputy spokesman Wolfgang Buechner reiterated that “Israel has the right to defend itself" when asked about Germany’s response to Israel’s strike on Saturday, the Anadolu news agency reported.

      “The reality is that Hamas uses schools, hospitals, kindergartens as command centres and that the people in the Gaza Strip are also abused against their will as protective [human] shields,” Buechner added, and warned of “one-sided reports that are distributed by Hamas” and not “believing everything that is spread by this side”.

      The strike targeted the Tabin school in Gaza City at dawn, killing at least 100 Palestinians during early morning prayers. Most of the victims were children and the elderly.

      The Tabin school, like over half of Gaza’s schools, was being used as a shelter for displaced people. The building housed more than 1,000 people and has recently received dozens more after people in the town of Beit Hanoun followed orders by the Israeli military to move.

      #AllemagneIsrael

  • Pourquoi l’Occident a créé un nouveau dictionnaire pour Israël et la Palestine
    Joseph Massad, 29 juillet 2024. |Article original en anglais sur Middle East Eye / Traduction MR | UJFP
    https://ujfp.org/pourquoi-loccident-a-cree-un-nouveau-dictionnaire-pour-israel-et-la-palestine

    Dans l’Occident officiel et ses médias grand public, il existe un dictionnaire et un thésaurus spécialisés pour traduire au public occidental tout ce qui concerne Israël et la Palestine. (...)

    Contrôle linguistique

    Le New York Times, voix officieuse du régime américain et principal guide du reste de la presse occidentale, est le premier à respecter scrupuleusement ces acrobaties linguistiques et dictionnariales.

    En novembre 2023, Susan Wessling, rédactrice en chef des normes du Times, ainsi que Philip Pan, rédacteur en chef international, et leurs adjoints, ont envoyé une note interne aux journalistes couvrant la guerre d’Israël contre Gaza.

    Selon ses auteurs, l’objectif de la note était de fournir « des conseils sur certains termes et d’autres problèmes auxquels ils sont confrontés depuis le début du conflit en octobre ». Il s’agissait simplement de la dernière mise à jour sur l’utilisation du langage dans la couverture du journal des Israéliens et des Palestiniens.

    Les rédacteurs en chef du Times ont demandé aux journalistes de limiter l’utilisation de termes comme « génocide » et « nettoyage ethnique », de ne pas utiliser le mot Palestine « sauf dans de rares cas » et d’éviter des termes comme « camps de réfugiés » et « territoire occupé » pour décrire les véritables camps de réfugiés palestiniens et les territoires occupés par Israël.

    Le mémo enjoint également les journalistes à faire preuve de prudence dans leur utilisation de termes « incendiaires » comme « massacre », « carnage » pour décrire les meurtres « de tous côtés ».

    Pourtant, comme l’a révélé The Intercept, le journal a persisté à utiliser ce langage « à plusieurs reprises pour décrire les attaques contre des Israéliens par des Palestiniens et presque jamais dans le cas des massacres à grande échelle de Palestiniens par Israël ».

    En fait, c’est la colère et les luttes intestines au sein des propres journalistes du Times au sujet du parti pris pro-israélien du média qui ont incité les cadres supérieurs à publier ce mémo et à remettre les pendules à l’heure. (...)

    • Le politologue François Burgat en garde à vue pour apologie du terrorisme

      La procédure fait suite à une plainte déposée par l’OJE (Organisation Juive Européenne) en raison du repartage d’un post sur le réseau social X.

      Feiza Ben Mohamed | 09.07.2024 - Mıse À Jour : 09.07.2024
      https://www.aa.com.tr/fr/monde/guerre-%c3%a0-gaza-le-politologue-francois-burgat-en-garde-%c3%a0-vue-pour-apologie-du-terrorisme-/3270292

      « (...) Il répond de manière honnête et renvoie à son statut de chercheur et aux livres qu’il a écrits. Il a aussi rappelé qu’il a été auditionné à l’Assemblée nationale, au Sénat, à la Cour d’assises anti-terroriste, etc. On lui a aussi posé des questions sur le conflit et il a eu l’occasion de s’exprimer », détaille son avocat auprès d’Anadolu.(...)

    • Francois Burgat, directeur émérite du CNRS, placé en garde à vue pour “apologie du terrorisme”
      La Coordination nationale de l’UJFP, le 10 juillet 2024
      https://ujfp.org/francois-burgat-directeur-emerite-du-cnrs-place-en-garde-a-vue-pour-apologie-d

      François Burgat a été auditionné à Aix en Provence pour « apologie du terrorisme » et mis en garde à vue pendant plus de 8 heures. François Burgat est politologue, spécialiste de l’islam, directeur de recherche émérite du CNRS ; il a été également enseignant à l’Institut d’étude politique d’Aix-en Provence. Le gouvernement français et sa justice donnent suite, avec empressement, aux plaintes déposées à l’encontre d’une grande partie du mouvement de solidarité pour la Palestine, par des associations créées après le 7 octobre, telle que la Jeunesse française juive, ou en 2014, comme l’Organisation juive européenne au moment de l’opération israélienne contre Gaza dite « Bordure protectrice ».
      Continuer impunément à malmener des personnes qui ne font que rappeler le contexte colonial en Palestine, et demander une paix juste et durable, c’est inadmissible.
      La justice doit prendre de la distance face à des plaintes dont l’objectif est politique et non une application juste du Droit.
      L’UJFP souligne l’indécence de telles intimidations au moment où nous recevons les informations sur la poursuite de l’entreprise génocidaire à Gaza et l’accélération de la colonisation de la Cisjordanie.
      L’UJFP témoigne de sa solidarité et de sa disponibilité à François Burgat.
      L’UJFP dénonce ces actions judiciaires d’intimidation, qui, cherchent à faire passer la solidarité avec les PalestinienNEs pour de l’antisémitisme ou de l’apologie du terrorisme et font le lit de l’extrême-droite, en diabolisant systématiquement la gauche.

    • François Burgat : soutien à la liberté d’expression et de recherche
      Tribune
      Publié le 12 juillet 2024
      https://www.humanite.fr/en-debat/libertes-publiques/francois-burgat-soutien-a-la-liberte-dexpression-et-de-recherche

      Nous avons appris avec colère et consternation le placement en garde à vue du professeur François Burgat, politologue et ancien directeur de recherches au CNRS, spécialiste des questions liées aux mondes de l’islam et auteur d’ouvrages de référence sur le sujet.

      Convoqué le 9 juillet 2024 au commissariat d’Aix-en-Provence pour être entendu dans le cadre d’une procédure pour « apologie du terrorisme », il a dès son arrivée fait l’objet d’une mesure privative de liberté, avant d’être interrogé sur la situation en Palestine et l’opération militaire israélienne en cours à Gaza.

      « Que pensez-vous des attaques du 7 octobre ? Est-ce que vous considérez le Hamas comme un groupe terroriste ? » sont parmi les questions posées à François Burgat par l’officier de police. Celui-ci s’est borné à reprendre les questions du procureur de la République, qui applique lui-même avec zèle la circulaire du ministre de la Justice du 10 octobre 2023.

      La procédure visant François Burgat vient après des dizaines d’autres contre des militants, étudiants, responsables syndicaux et politiques.

      Il y a peu encore, l’expertise de François Burgat sur les questions portant sur le « terrorisme » était sollicitée par des institutions comme l’Assemblée nationale, le Sénat, le commandement militaire de l’OTAN ou encore la Cour d’assises antiterroriste à Paris.

  • Soulagement, mais le coup passa si près… Renforçons l’unité et la mobilisation !
    Coordination nationale de l’UJFP 07/07/24 - UJFP Les communiqués de l’UJFP
    https://ujfp.org/soulagement-mais-le-coup-passa-si-pres-renforcons-lunite-et-la-mobilisation

    (...) Pour ce qui concerne les deux axes d’intervention principaux de l’UJFP, la solidarité avec les Palestiniens et l’antiracisme, la situation exige de maintenir l’unité et de la développer à tous les niveaux :

    L’alliance d’une partie de la gauche avec les macronistes signifierait l’abandon des engagements du programme du NFP sur la Palestine. Même s’ils sont pour nous insuffisants, ils contiennent le programme le plus ambitieux jamais porté par une force susceptible de gouverner, en particulier avec des sanctions contre l’Etat colonial israélien, et se dotent de moyens concrets pour peser pour un cessez-le-feu immédiat et durable. Il ne peut pas y avoir d’alliance de la gauche avec des partis qui soutiennent la guerre génocidaire menée par Israël contre les PalestinienNEs.

    Face aux violences racistes, il faut développer une dynamique d’opposition au racisme, de lutte contre la suprématie blanche, construire des espaces d’autodéfense et de protection des personnes et institutions qui seront les cibles de ces violences. Cela ne peut se développer à la hauteur des enjeux que si l’unité la plus large autour de cet impératif se construit. Cela passe aussi par la formation rapide et intense de beaucoup de militantEs et responsables de gauche pour qui le racisme systémique n’est pas compris. Nous sommes disponibles pour y contribuer. La nécessité de cette dynamique antiraciste est une des raisons pour lesquelles nous avons rejoint le Front Antiraciste Populaire. (...)

  • L’UJFP attaquée pour « apologie du terrorisme » !
    La Coordination nationale de l’UJFP, le 21 juin 2024 - UJFP Atteintes aux libertés
    https://ujfp.org/lujfp-attaquee-pour-apologie-du-terrorisme

    L’UJFP, en la personne de son directeur de publication du site Daniel Lévyne, a été convoquée pour « apologie du terrorisme ». Daniel a été convoqué du jour au lendemain une première fois le 7 juin sous menace de garde à vue s’il refusait de s’y présenter ; il a été à nouveau convoqué précipitamment du jour au lendemain il y a quelques jours. L’audition a eu lieu ce jour, vendredi 21 juin 2024.

    C’est la première fois qu’une association juive, qui combat le racisme sous toutes ses formes et qui œuvre pour une paix juste et pour l’égalité des droits en Israël-Palestine est visée.

    Le Droit international est la boussole de l’UJFP, que les actes soient commis par des Palestiniens ou par des Israéliens et Daniel a insisté sur ce point fondamental au cours de son audition.

    Le contexte actuel ne doit pas être oublié : Israël est la puissance occupante et les Palestiniens sont le peuple dominé. L’UJFP n’a de cesse de rappeler la répression et les agressions répétées à l’encontre du peuple palestinien commis par Israël depuis 1948, reconnues par de nombreuses ONG internationales et par l’ONU. (...)