Alors il est toujours de bon ton d’être plus militant que les autres, et en ce moment de faire remarquer qu’« on n’a pas attendu @davduf » pour être aware et « dénoncer la violence de la police »… Ou suggérer lourdement qu’il ne découvrirait le sujet que parce que les gilets jaunes ne sont pas des personnes racisées.
Ce qui donne par exemple aujourd’hui ce début de thread (rétouité par Olivier Cyran) :
▻https://twitter.com/tombillon/status/1327243609259864066?prefetchtimestamp=1605520484769
Puisque ces jours-ci ça parle pas mal du droit de filmer la police, petite anecdote perso qui remonte à près de 10 ans #thread #SecuriteGlobale
(parce que, oui, on n’a pas attendu Dufresne et compagnie pour documenter et dénoncer la violence de la police, dans les manifs ou ailleurs)
Alors « pas attendu » pour « pas attendu », j’ai connu David Dufresne à peu près à l’époque où il couvrait les sans-papiers de l’église Saint-Bernard pour Libé :
▻https://www.liberation.fr/evenement/1996/08/24/a-7h50-la-porte-cede-le-recit-de-l-assaut-policier_179042
C’était en 1996. Il y a 24 ans. Et 10 ans après la mort de Malik Oussekine, ça a été un des épisodes fondateurs qui ont marqué ma propre conscience de la violence d’État (parce que sociologiquement, je fais partie des gens qui peuvent très facilement choisir de prétendre que ça n’existe pas, puisque ça ne m’arrive pas à moi).
Sinon, en remontant un peu, en juin 1995, on trouve déjà par exemple l’histoire de Roland Émélé Eabeyabé : En Seine-St-Denis, la police frappe, séquestre et oublie
▻https://www.liberation.fr/libe-3-metro/1995/06/06/en-seine-st-denis-la-police-frappe-sequestre-et-oublie_135463