• Michael Ronsky « gratte-foutre »
    https://laspirale.org/photo-673-michael-ronsky-gratte-foutre.html

    Nouveau venu sur le terrain romanesque, en parallèle d’une carrière dans le shibari et la performance kink, Michaël Ronsky nous embarque avec Gratte-foutre dans un joli tour de train fantôme. Parmi des dimensions aussi parallèles que personnelles, où le réel et les fantasmes s’entremêlent.


    Présentation du livre par l’éditeur

    Deux photos macabres paraissent sur le réseau social fétichiste Fetlife, le monde du #bondage tremble. La vengeance personnelle ou la croisade d’un moraliste exalté sont les pistes privilégiées par Auriol Villas, enquêteur en crise morale, et sa collègue, la sardonique Louison de Drèze. Assisté par l’occultiste Philippe Pissier et Beatriz de la Iglesia, habituée du milieu kink, Auriol Villas pénètre dans des infra-mondes qui lui étaient jusqu’alors (...)❞
    #laspirale

    • Depuis de longues années, La Spirale se pose la question de la survie des contre-cultures. Existe-t-il encore une véritable contre-culture à l’heure des réseaux sociaux et de la marchandisation du monde jusqu’à l’excès ? Et si c’est le cas, où se dissimule-t-elle, de ton point de vue ?

      C’est une question complexe, l’époque est tellement sérieuse, pour les raisons que tu évoques, les réseaux sociaux, la saturation cognitive qui gèle la pensée et l’action, le fait qu’il est difficile de ne pas se faire happer et intégrer à la marche. Tout est balisé, il devient difficile de sortir du cadre sans qu’il nous rattrape. La chose qui me frappe le plus aujourd’hui c’est que la police se trouve plus que jamais à l’intérieur de nous-mêmes. Nous sommes tellement certains d’être fliqués que la plupart des gens, soit se brident eux-mêmes, soit sombrent dans le fatalisme, ou alors dans une radicalité agitatoire qui va de pair avec une vision du monde étroite, sans nuances.

      La contre-culture qui m’intéresse depuis quelques années, celle qui me semble la plus excitante, c’est celle qui quitte la nuit, la fête et déserte les villes devenues suffocantes, celle qui se déconnecte et migre dans les campagnes pour devenir plus invisible, redécouvrir des modes de vie plus claniques et le plus possible autonomes. Alors bien sûr on est moins dans le glamour et l’esthétique, revenu de pas mal de choses. Je suis impressionné par ce que certains font, sur le modèle « zadiste ». J’ai toujours un Instagram, mais sinon je fuis la macération des réseaux sociaux et la saturation d’informations. Des mini sociétés, des réseaux physiques se forment, se retrouvent dans les forêts pour des rites, sur un terrain pour construire quelque chose en groupe, basé sur des idéaux communs, et ce dans le monde concret, pas devant un écran, sans pour autant vivre comme des Amishs. Si ça n’est pas la seule forme de contre-culture, ça me paraît être l’une des plus porteuse d’espoir.

      Cabaret Bizarre
      https://cabaretbizarre.net

      Characterized by freedom of expression, sexuality and fantasy, Cabaret Bizarre was originally inspired by Federico Fellini and Bertolt Brecht to create an old-fashioned carnival, an erotic wonderland, a dark dreamland where amazing personal adventures are made possible.