• HCR - Le HCR prévient que la seconde vague de Covid causera des violences accrues à l’encontre des femmes et des jeunes filles réfugiées
    https://www.unhcr.org/fr/news/press/2020/11/5fbe16d9a/hcr-previent-seconde-vague-covid-causera-violences-accrues-lencontre-femmes.h

    Alors que la pandémie de coronavirus se prolonge, une combinaison aux conséquences mortelles due au confinement, à la pauvreté croissante et aux difficultés économiques déclenche une nouvelle vague de violences à l’encontre des femmes et des jeunes filles réfugiées, déplacées internes et apatrides, prévient aujourd’hui le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.« Nous recevons aujourd’hui des informations alarmantes concernant la hausse spectaculaire des risques de violences sexistes, y compris les violences conjugales et familiales, la traite des êtres humains, l’exploitation sexuelle et les mariages précoces », a alerté le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Filippo Grandi. Le groupe de travail mondial sur la protection dont le HCR est chef de file - un réseau d’agences des Nations Unies et d’ONG assurant des prestations de protection aux personnes affectées par des crises humanitaires - a fait état de hausses en termes de violences sexistes dans au moins 27 pays. La vente et l’échange de faveurs sexuelles pour des biens en tant que mécanisme d’adaptation économique ont également été rapportés dans au moins 20 pays.Au Cameroun, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où la situation de sécurité reste instable, une part colossale de 26% des violences sexistes enregistrées depuis le début de la pandémie concerne des enfants. En République centrafricaine dont un quart de la population est déplacée interne, un incident de violence sexiste est enregistré toutes les heures. Cette estimation est basée sur des statistiques collectées par le dispositif d’alerte humanitaire, qui couvre 42% du pays.
    Les incidents de violences sexistes affectant les réfugiés et migrants vénézuéliens en Colombie ont augmenté de 40% durant les trois premiers trimestres de l’année 2020 par rapport à la même période en 2019. Les appels aux centres d’assistance téléphonique pour les victimes de violence familiale ont également augmenté de 153% en Colombie et de 56% au Zimbabwe.A Cox Bazar au Bangladesh, 42% des réfugiés rohingyas, hommes et femmes, interrogés dans le cadre d’une évaluation humanitaire, ont déclaré que la sécurité des femmes et des jeunes filles s’est dégradée « à l’intérieur du foyer » depuis le début de la crise de Covid-19. Les personnes sondées dans le cadre de cette enquête ont décrit une augmentation, en particulier, de la violence conjugale et familiale, résultant des tensions dues aux mesures de confinement, aux restrictions de mouvement et aux difficultés financières. Le HCR est également alarmé par les risques accrus de mariages précoces et de mariages forcés auxquels les familles déracinées ont recours en tant que stratégie d’adaptation dans le contexte actuel de pressions socio-économiques. De nombreux pays, qui sont le théâtre de conflits ou de déplacements de populations, ont déjà des taux parmi les plus élevés au monde concernant ces incidents. « L’impact socio-économique de la pandémie de Covid a plongé des millions de réfugiés et de déplacés internes dans la pauvreté et le dénuement, nous sommes vivement préoccupés par l’augmentation de la violence à l’encontre des femmes et des jeunes filles », a déclaré Filippo Grandi.« Des emplois ont été perdus, les tensions augmentent, la violence conjugale s’intensifie, les moyens de subsistance sont rares et les restrictions de mouvement rendent difficile, pour les victimes, de signaler les abus et de demander de l’aide. » Les services de lutte contre les violences sexistes, y compris le soutien psychosocial, les services de santé spécialisés et les centres d’hébergement, sont vitaux et doivent être maintenus comme essentiels pendant les périodes de confinement dues à la pandémie de Covid-19.

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  • HCR - Un premier groupe de réfugiés centrafricains rentre de RDC depuis la pandémie de Covid-19
    https://www.unhcr.org/fr/news/press/2020/11/5fb268c2a/premier-groupe-refugies-centrafricains-rentre-rdc-pandemie-covid-19.html

    Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés en République démocratique du Congo (RDC), a récemment aidé des centaines de réfugiés originaires de la République centrafricaine (RCA) à rentrer dans leur pays. C’est la première opération de ce type depuis que la pandémie de Covid-19 avait forcé des pays à la fermeture de leurs frontières. L’opération de rapatriement librement consenti des réfugiés centrafricains avait commencé en novembre 2019 mais elle a été suspendue en mars 2020, les deux pays ayant fermé leurs frontières pour empêcher la propagation du coronavirus. La fermeture des frontières a été levée pour faciliter les retours volontaires, que le HCR espère voir se poursuivre. Quelque 474 réfugiés ont quitté le camp de Mole pour se rendre à Zongo, dans la province du Sud-Oubangui, au nord de la RDC, dans deux convois de 20 véhicules dont six camions et trois cars depuis le 10 novembre. Ils ont poursuivi leur voyage en bateau avec une traversée de 20 minutes sur le fleuve Ubangi jusqu’à Bangui, la capitale de la République centrafricaine. « La pandémie de coronavirus a mis fin aux rêves des réfugiés de rentrer chez eux, comme à beaucoup d’autres aspirations humaines », a déclaré le représentant adjoint du HCR en RDC, Pierre Atchom. « Cette reprise des retours de réfugiés marque un nouveau chapitre dans la vie de nombreux réfugiés. Ils peuvent rentrer chez eux, retrouver leur pays - laissant derrière eux leur vie d’exilé. »

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