• Comme je ne vais pas sur tructueur je ne peux que supposer l’intérêt de cette conversation :)

      dans le docu d’Arte sur les moyens de transports écologiques, des cyclistes qui habitent à 30km de Copenhague où iells travaillent témoignent prendre leur vélo chaque jour pour y aller non par écologie mais parce que c’est plus rapide et fiable !
      A Londres, tu peux mettre ton vélo dans le taxi.
      A Berlin, tu peux mettre ton vélo dans le train et le métro.
      A Paris, tu ne peux pas prendre le métro si tu es en béquilles, alors imagine en fauteuil roulant ou en vélo.

    • Il y a aussi pleins de photos, mais là, c’est plus compliqué à sortir du réseau...

      https://threadreaderapp.com/thread/1570745480216473601.html

      Aujourd’hui nous allons aborder un sujet très sensible et qui devient vraiment urgent à traiter.

      Les Vélos (taf) dans les trains.

      Thread ⤵️⤵️⤵️ Image
      Je précise de suite :

      Je ne suis ni anti-vélo, ni pro vélo.
      Ce thread est purement technique.
      Seul les #velotaf sont concernés, pas les vélo-loisirs.
      En tant que cheminots, nous voyons de plus en plus de vélos à bord des trains.

      C’est une évolution naturelle de la société mais qui est plus rapide à évolué que nos infrastructures et nos matériels.
      Seulement les vélos à bord des trains expose à deux problématiques :

      – La place à bord des rames n’est pas illimité.
      – Le positionnement des vélos à bord de la rame peut engendrer des problèmes de sécurité.
      Exemple.
      Sur ces deux photos vous pouvez constater des vélos bien rangé dans un train.
      Mais en tant que cheminots, sur la deuxième photo je constate que les vélos bloquent un accès pour les passagers. Sécuritairement ce n’est pas bon. ImageImage
      Je vois régulièrement des Vélotafeurs prendre le train sur nos TER, et parfois sur le RER.
      C’est exponentiel.

      Seulement nous réagissons « à la française », et pas « à la hollandaise ».
      Aux Pays-Bas, le Velotafeur possède deux vélos.
      –Le premier pour rejoindre le domicile à la gare de départ.
      –Le deuxième, à la gare d’arrivée, pour rejoindre son travail.

      En France le Velotafeur fait tout avec le même vélo. Image
      Pour cela les gares hollandaise sont équipés d’immense parking à vélo.
      Utrech 12.500 places !
      La Haye, 8.500 places, Amsterdam 7.000 places.

      C’est. Un. Autre. Monde…. ImageImageImage
      Le plus gros que j’ai vu en France, c’est Nantes avec 700 places.
      ( il existe peut-être plus gros mais je n’en ai pas connaissance). ImageImage
      C’est un enjeu colossal que de s’adapter à cette nouvelle façon de se déplacer des Français.

      Les aménagements aux abords des gares dépendent à la fois des collectivités locales et des transporteurs.
      Il faut à la fois aménager les petites gare autour des grandes agglomérations avec des garages sécurisés.
      (Ouverture avec carte d’abonnement par exemple).

      Cela se fait déjà assez régulièrement. ImageImageImage
      Mais il faut aussi aménager d’immense parking près des grands pôles urbains.
      Une des solutions les plus rapides et de transformer des parkings voiture en parking vélo.
      Si possible gardienné. Image
      Je pense ainsi à @parkings_effia (filliale de @GroupeSNCF ) qui possède de nombreux parking près des grandes gares. Image
      Car l’enjeu sera de offrir la certitude au Vélotafeur de retrouver son vélo du lundi au vendredi pour aller au boulot.
      Le gardiennage apporte une vraie plus-value.
      Et pourquoi pas un petit atelier de réparation légère.
      J’espère très fortement que les régions (qui décident pour les TER et RER) prendront le problème très rapidement en main.

      Cela commence à poser des problèmes sécuritaire et de volumétrie à bord des rames.
      Il faut adapter rapidement les infrastructures à cette nouvelle donne.
      Car le matériel lui ne peut pas s’adapter rapidement.
      J’en avais parlé dernièrement dans un thread que je vous remets à la suite.
      Et il faut également que les mentalités évoluent pour passer à la méthode hollandaise.
      C’est aussi aux cyclistes de s’adapter.
      On doit tous repenser nos façons de voyager.

    • cCe que décrit ce cheminot, c’est que la seule façon de résoudre la question de l’intermodalité, c’est que tous les acteurs de la chaîne soient synchronisés : les transporteurs, les aménageurs, les utilisateurs, les pouvoirs publics, etc. C’est justement ce qui, apparemment, est plus difficile en France qu’ailleurs. Exemple : si l’État français n’aide pas à l’achat de vélos (à part la voie de garage électrique), comment espérer que les Français achètent un deuxième vélo ? Si les gares (ou les villes) ne construisent pas de gigantesques silos à vélo dans toutes les grandes gares, comment ne pas attendre de la SNCF plus de places dans les trains ? etc.

      Depuis quelques années, la SNCF (le transporteur) se défausse sur les gares en disant que le modèle hollandais, c’est idéal (pour la SNCF). C’est sans doute vrai. Mais tant que nous n’y sommes pas, pourquoi rendre plus difficile l’accès aux trains pour les cyclistes ?

  • Que se passe t’il quand une voie ferrée est abandonnée ?
    Thread by BB27000 on Thread Reader App – Thread Reader App
    https://threadreaderapp.com/thread/1352634546420903936.html

    une bonne dizaine d’images montrant l’évolution progressive
    désolé pour la pub de Thread Reader, sinon, il y a directement le fil Twitter :
    BB27000 sur Twitter : "Que se passe t’il quand une voie ferrée est abandonnée ? / Twitter
    https://twitter.com/BB27000/status/1352634546420903936

    Conducteur SNCF au PAC-TER (le SAMU des trains) , élu meilleur train de l’année par Marguerite et Clarabelle ( vaches limousine).

  • Petite histoire du village de Saint-Léon-sur-L’isle en Dordogne .

    Je reproduis ici le thread que @BB27000 a déroulé sur l’oiseau bleu
    pour celleux qui n’ont pas de compte
    https://twitter.com/BB27000/status/1329424431626776581?s=20

    Aujourd’hui je vais vous parler d’un sujet très particulier qui me tient à cœur. Celui d’un village spécialement créé en 1960 par la CGT et le Parti Communiste pour loger des cheminots et des travailleurs.

    Nous sommes en 1960. Le nouveau maire d’un petit village de 600 habitants en Dordogne a une idée. Ancien résistant, instituteur, membre du @PCF et de la CGT. Il veut créer un village modèle pour loger les travailleurs. Et ça va être énorme !

    Ce village c’est Saint Léon sur L’isle en Dordogne.

    En 1950, Saint Léon c’est le petit village typique au sortir de la guerre. Peuplé de paysans en majorité, pas d’eau courante dans les maisons, les toilettes sont publiques (le long de l’église sur cette photo).

    Saint Léon est à plus de 24 km du gros centre industriel de Perigueux avec ses ateliers SNCF qui emploie 2000 agents.

    Mais ! Il y a un arrêt pour le train sur la ligne Bordeaux - Perigueux, avec le train des ouvriers qui s’y arrête.

    A l’époque les ouvriers vivent près des usines.
    C’est l’occasion pour eux d’aller vivre « A la Campagne ».
    Et si possible avec du confort.
    Et si possible, entre camarade.

    C’est le pari du maire.

    En moins de 20 ans, la population va passer de 600 à 1800 habitants.
    Et pratiquement que des membres du PCF et/ou de la CGT.

    Et le maire, grâce à l’aide du puissant Parti Communiste de l’époque, fait un chantier titanesque. Des centaines de maisons ouvrières sortent de terre.Toutes avec les même plans, c’est plus économique.

    Surtout, ces maisons ont :
    – l’eau courante
    – l’assainissement (avec une vraie station d’épuration)
    – le gaz
    – l’électricité.
    Le téléphone arrive peu après.

    C’est pas tout.
    Une école énorme pour l’époque ultra moderne.
    Une maison de retraite.
    Une crèche (la première en France en dehors d’une ville).
    Une cantine communale.
    Un grand centre social.

    L’école, la cantine, la crèche. Ça a permis le travail des femmes.
    Elles étaient plus nombreuses dans ce village à avoir un emploi que la moyenne nationale.
    Des rues nouvelles sont crées. Bien sûr, que des noms célèbres de gauche. Syndicaliste, chanteur, résistant... J’ai vérifié, il n’y a pas un seul nom de personne connu de droite.

    Toutes les maisons de la première tranche seront occupés immédiatement par une grande majorité de cheminot.
    Toujours à condition d’être du parti ou du syndicat.
    Ce qui a l’époque était assez monnaie courante.
    Le maire fait construire deux tranches supplémentaires.

    Les maisons sont plus grandes et encore plus confortables pour l’époque.

    Un bureau de poste est ouvert grâce à la CGT.

    Des commerces sont ouverts, dans une construction faite par le PCF.
    Et ils sont tous occupés, poussé par le dynamise et une population jeune.
    Le barrage sur la rivière qui menaçait ruine a entièrement été refait par les volontaires du village. La solidarité n’est pas un vain mot.
    85 % des habitants votent communiste.

    Le PCF s’occupe de tout.
    Associations sportives, vie sociale, fêtes et kermesses...
    Bien qu’il ne soit pas le chef lieu de canton, Saint Léon est deux fois plus vivant que les villages autour.

    A partir de la fin des années 1970, la 4ème tranche ne trouve plus de syndicaliste ou de membre du parti à loger. Des cheminots sans carte arrive au village. #Revolution Dont, en 1979, mes parents (véridique ).

    J’ai donc grandi dans un village entouré de Cheminot Syndicaliste Communiste. (Et j’en gare un super souvenir).
    D’ailleurs le maire actuel est toujours communiste. Ininterrompu depuis 1959.

    On aura même droit en 1970 à un vrai HLM. Pareil, un des premiers hors zones denses. Bon par contre, comme les autres, il est moche.

    Dans la même veine, il y aura la création de petits logements attenant à la maison de retraite. Alternative à la maison de retraite, les petits vieux vivent dans de petits logements autonome.
    La nourriture est préparée par la cantine commune.

    Ce village fut un véritable laboratoire d’une politique de gauche. Avec quasiment que des points positifs.
    J’ai grandi à Saint Léon, j’y ai connu des gens super attachants.

    On dit toujours qu’une part de ce que l’on est aujourd’hui vient de ce que l’on a vécu enfant. C’était un bonheur immense.

    Merci à mes parents. Et merci à mon voisin, Michel, de m’avoir raconté la création de mon village.

    Bisou.

    PS : a ceux qui me demande, je ne suis ni devenu communiste ni cégétiste, mais ça m’a permis de mieux comprendre le monde qui nous entoure et de respecter le choix politique de tout à chacun.

    @BB27000 n’est ni communiste ni cégétiste... mais cheminot :)