• Ah enfin quelqu’un qui dit qu’ils sont pas débiles au pouvoir, et que c’est vraiment une idéologie. Les diverses interventions très pédagogiques de Michael Zemmour m’embêtent sur ce point, où on a l’impression que c’est trop gentil et que les dirigeants « font le mauvais choix », qu’ils « oublient des possibilités ». Bah non, ils savent parfaitement ce qu’ils font.

      On entend parler de Macron psychopathe. Je ne veux pas donner de leçon... mais juste remarquer que cette personnalisation (psychophobe) masque la rationalité idéologique et économique de leur violence. Macron de ce point de vue n’est qu’un pion, qui trace et accomplit sa mission.

      C’est pour ça que cette bataille est décisive, très au-delà de l’enjeu majeur des retraites. Sans exagération il me semble, c’est une bataille de titans. Est-ce que la violence du capital va nous écraser et pour longtemps ? Comme les mineurs et la classe ouvrière sous Thatcher.

      Ça fait peser sur notre lutte une énorme responsabilité. Historique en fait... Et c’est là que les journées d’action, de grève et de manifestations, dispersées, saute-moutons, hop mardi, hop jeudi dans dix jours, sont une stratégie d’autant plus problématique et grave.

      Comme tout le monde je sais combien c’est très difficile de mener une grève longue, reconduite chaque jour, ultra déterminée. Socialement et économiquement, les conditions de 1968 ou même de 1995 ne sont plus du tout réunies. Dans aucun secteur.

      Mais si une coalition syndicale, politique, incluant les innombrables collectifs de lutte, et nous dans nos assemblées, nos discussions, nous nous disions que la grève générale, bloquante, concentrée est le seul moyen, sans coûter vraiment plus que toutes ces journées dispersées

      Ça nous donnerait une force incroyable. On a déjà le sentiment que l’histoire se fait en ce moment et que nous la faisons. Mais là ça serait gigantesque. À la hauteur de leur incroyable mais très logique violence.

      #capitalisme #autoritarisme

    • Est-ce que Macron a la conscience éclairée des intérêts de sa classe ? Il donne plutôt l’impression, par son attitude de tête-de-noeud arrogante et brutale, de n’être pas moins dégénéré que la classe capitaliste elle-même.

      Mais, à vrai dire, peu importe. Car oui, Macron n’"est qu’un pion", un de ces domestiques chargé par le capital pour optimiser les conditions de la reproduction du capital, ou à tout le moins les conditions de production des profits pour les parasites que sont ses donneurs d’ordres...

      Un pion chargé par ces derniers de les maintenir bien invisibles, bien dissimulés – jamais clairement ciblés.

      Un pion dont le rôle ultime est de concentrer la haine sur sa personne puis de sauter si la nécessité de l’ordre social l’exige. Et d’être remplacer par un autre pion, chargé de la même diversion – « traçant et accomplissant sa mission ».

      Je suis d’accord pour dire que l’enjeu est de savoir si « la violence du capital va nous écraser et pour longtemps ? ». D’autant que le capital, aujourd’hui, ne voit que dans le militarisme « le moyen privilégié de réaliser la plus-value » (pour reprendre Rosa Luxemburg) et entraîne doucement mais sûrement l’humanité vers l’embrasement généralisé.

      Je ne crois pas, en revanche, qu’il faille espérer des directions des principales confédérations syndicales la moindre aide pour organiser et mener à terme une grève générale. Bien au contraire : l’histoire nous a suffisamment prouvé qu’il fallait s’en méfier comme de la peste et qu’elles feront tout pour encadrer et mener le mouvement social dans une impasse.

    • Sur le fait que l’ostentation dégueulasse et spectaculaire est indispensable à une bonne utilisation de la répression et de l’arbitraire, j’avais écrit ceci quand Darmanin avait balancé : « Quand j’entends “violences policières”, je m’étouffe » en 2020 :
      https://seenthis.net/messages/869616#message869639

      L’« autorité » (de l’État en particulier) se démontre, dans une logique spectaculaire, par l’affichage systématique de l’arbitraire et de l’impunité.

      Tu as un scandale avec des flics éborgneurs : tu leurs remets ostensiblement une médaille. Le Préfet le plus violent du pays, tu le promeus à Paris. Tu as un mouvement international « I can’t breath », tu dis que « tu t’étouffes d’indignation ». Tu as des manifestations BLM partout dans le monde et une très belle à Paris, tu soutiens à fond tes flics, tu leurs promets sucreries, et tes médias rappellent que le ministre en charge des Libertés publiques doit, avant tout, avoir « la confiance des policiers ». Et tu dénonces les manifestants BLM comme « séparatistes » et même un peu antisémites. Etc.

      De la même façon que le patriarcat remet ostensiblement un César à Polanski. Ou : on découvre qu’ils ont payé des repas à un pédophile notoire, ils crachent sur les féministes et font applaudir le complaisant. Toujours avec ce petit sourire dégueulasse.

      Ce n’est pas simplement une ligne de défense : c’est l’affront systématique et ostensible. C’est pas tout d’être une ordure : il faut que ça se sache, et tu le fais avec la mine réjouie du facho bas du front. Ces gens sont des petits Bolsonaro/Trump de sous-préfecture.

    • On va voir si les députés font le taf cette aprème ; autant le système va [enfin] se révéler robuste à la démocrature ?

      Ensuite, dans tous les cas, va falloir pousser Manu à la démission ; une bonne occaze pour lui de faire dans le disruptRif :-)

    • Ensuite, dans tous les cas, va falloir exproprier la classe possédante. Sans quoi il ne s’agira, somme toute, que d’un délai avant d’autres saccages sociaux aussi massifs que l’actuelle réforme des retraites. Et pour cela — dégager la grande bourgeoisie et liquider le capitalisme —, il ne faudra pas compter sur le taf des députés.

    • Bah apparemment faut pas non plus compter sur les syndicats, ni sur une fantomatique « force ouvrière » magiquement organisée. Donc à un moment faut aussi se battre concrètement avec les outils/organisations qui sont à disposition réellement à un instant T de l’Histoire (et se battre pour organiser d’autres outils, ok mais ça ça prend des décennies, donc c’est en parallèle et ça ne fait rien avancer à l’instant T d’une crise). 😅

      (Mais ranafoute du truc des députés : s’ils ont fait ce choix c’est car ils étaient à peu près sûr que quelques soient les motions, ils auraient la majorité à la fin avec LR de leur côté aussi, donc ils sont pas débiles : maintenant que ce soit Borne ou les médias, tout le monde surjoue un « grand moment de vérité démocratique » alors que dès le départ ils ont fait leur compte, et qu’ils savent d’avance que votalement ça va passer. Borne ya 5min à peine là, bien arrogante : « Si vous voulez renverser le gouvernement, vous en avez désormais la possibilité » …)

  • « Il y a dans le macronisme un désir fanatique de détruire toutes les structures collectives en particulier les services publics et les politiques publiques par cabinets de conseil interposés. »
    Ne nous laissons pas déposséder.
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/campagne-presidentielle-pasdedebatpasdemandat-par-adele-haenel-annie-erna


    Par Un collectif d’écrivains, de réalisateurs, de philosophes, de psychiatres et d’économistes...

    Face à Emmanuel Macron et sa stratégie de la « tacite reconduction » qui n’a pas caché sa volonté de poursuivre sur sa lancée mais en pire, un collectif dont Ariane Ascaride, Laurent Binet ou Alice Zeniter… riposte avec le hashtag #PasDeDébatPasDeMandat.

    Oui, il y a la guerre. Mais il se trouve qu’il y a aussi une campagne présidentielle. De qui cette situation fait les affaires, la chose est assez claire pour tout le monde. Une réélection sans campagne, quelle riche idée. Une campagne annulée par cas de force majeure, quelle providence. Nous avions compris que Macron avait pour idéal le renouvellement de son mandat par tacite reconduction. Qu’il y aurait une guerre et qu’il s’en servirait avec le dernier degré d’hypocrisie opportuniste, nous pouvions plus difficilement le voir venir. L’expérience historique enseigne assez qu’un état de guerre soude un pays pour le moins pire ou pour le pire – c’est-à-dire produit sur le débat public un effet comparable à celui d’une pelleteuse sur un parterre floral. On ne parle plus d’aucune autre chose, et on n’en parle plus que pour en dire la même chose.

    Or une campagne est un moment où – en théorie… – toutes les autres choses reviennent à l’agenda, et avec elles leur charge de dissensus. Qu’elles en aient été si radicalement chassées est une situation d’une anomalie choquante. Elle l’est d’autant plus que nous voyons assez dans quel état de démolition le quinquennat a laissé le pays, et que s’il est une chose que le candidat-par-tacite-reconduction n’a pas cachée, c’est son « projeeeet » de poursuivre en pire. Comme Bourdieu l’avait fait remarquer très généralement à propos du néolibéralisme, il y a dans le macronisme un désir fanatique de détruire toutes les structures collectives, en particulier les services publics, et jusqu’à l’« Etat de politiques publiques » par cabinets de conseil interposés.

    Une politique anti-sociale violente

    La réalité après cinq ans de macronisme, c’est que l’hôpital est en ruine, la justice est en ruine, l’école est en ruine, les libertés publiques sont en ruine, la grande cause du féminisme est une blague, Make Our Planet Great Gain est une énorme blague – mais la police est toute-puissante et la surveillance numérique en train de passer des caps orwelliens. La réalité de cinq ans de #macronisme, c’est qu’on n’a jamais connu une politique anti-sociale d’une telle violence, si outrageusement occupée des riches, si acharnée à mépriser ceux qui ne le sont pas. Le macronisme nous aura fait découvrir les gilets jaunes qui font un repas tous les deux jours, les étudiants à la soupe populaire, les parents d’enfant décédé dont les jours de congé « pénalisent les entreprises », la recherche d’emploi en traversant la rue, la négation de l’assurance chômage transformée en férule à mettre les individus à la merci des employeurs – et le mensonge et la violence érigés en moyens ordinaires de gouvernement.

    Emmanuel Macron en est si satisfait qu’il a l’intention de tout prolonger et de tout aggraver – on comprend que dans son esprit il n’y ait pas lieu d’en discuter puisqu’au menu il n’y a que du même en davantage. Pour toutes celles et ceux sur qui ce « même » va s’abattre, en revanche, on aimerait bien pouvoir en parler un peu : massacre des retraites, démolition de l’université, poursuite des cadeaux fiscaux aux entreprises, abandon des salariés à la vague d’inflation là où ni le capital ni le gouvernement ne lâcheront plus que quelques miettes sur le smic ou sur le point, approfondissement silencieux de la désertification des zones rurales par « rationalisation » (fermetures, regroupements, des services publics).

    La démocratie de confiscation

    Entré en campagne le plus tard possible, ayant avancé la date du premier tour au plus tôt possible, amateur de « débats » mais seulement devant des auditoires soigneusement composés, promoteur de conventions citoyennes dont il n’écoute rien, nous savons à quel type de « démocratie » va la faveur du candidat : la #démocratie-de-confiscation, faite de conseils de défense, de procédures d’exception, de cabinets restreints, de majorités godillots et d’interviews de complaisance. Tout ceci qui avait déjà été particulièrement odieux pendant cinq ans, devient inadmissible en campagne électorale.

    Seule l’idéologie des institutions peut faire croire que les élections sont des périodes de haute politique et de « débat ». Passées à la moulinette médiatique, elles sont plutôt des machines à neutraliser et à divertir. Avant même l’Ukraine, le scandale des Ehpad aurait dû mettre tout le débat cul par-dessus tête en exposant le type de société dont le macronisme, en dépit de ses dénégations, est l’incarnation la plus achevée – et rien. Entre-temps, rapport du Giec – et rien. On peut ne pas se faire d’illusion mais ne pas se résigner non plus à ce que l’escamotage de tout prenne des proportions aussi colossales. Ce pouvoir, contesté comme aucun, aura usé et abusé des appels « démocratiques » à attendre patiemment les élections pour exprimer du dissentiment « avec un bulletin de vote ». Voilà que le scrutin arrive… et la campagne est dérobée sous nos pieds. Derrière la stratégie de la « #tacite-reconduction », il y a dans la tête du reconduit des images d’autoroute ou d’open bar.

    Ne le laissons pas faire. Il se planque ?

    #OnVaLeChercher. #PasDeDébatPasDeMandat.

    Signataires : Bruno Amable Economiste, Joseph Andras Ecrivain, Ariane Ascaride Actrice, Ludivine Bantigny Historienne, enseignante, Eva Barto Artiste, Allan Barte Dessinateur, Loriane Bellhasen Psychiatre, Mathieu Bellhasen Psychiatre, Laurent Binet Ecrivain, Stéphane Brizé Réalisateur, Olivier Cadiot Ecrivain, Aurélien Catin Ecrivain, François Cusset Historien des idées, Laurence De Cock Historienne, enseignante, Caroline De Haas Militante féministe, David Dufresne Ecrivain, réalisateur, Dominique Dupart Ecrivaine, professeure de littérature, Annie Ernaux Ecrivaine, François Gèze Editeur, Robert Guédiguian Réalisateur, Adèle Haenel Actrice, Chantal Jaquet Philosophe, Razmig Keucheyan Sociologue, Stathis Kouvelakis Philosophe, Mathilde Larrère Historienne, Jean-Jacques Lecercle Linguiste, Frédéric Lordon Philosophe, Sandra Lucbert Ecrivaine, Arnaud Maïsetti Ecrivain, Xavier Mathieu Acteur, militant, Guillaume Mazeau Historien, Daniel Mermet Journaliste, Jacques-Henri Michot Ecrivain, Olivier Neveux Philosophe, Ugo Palheta Sociologue, Willy Pelletier Sociologue, Fred Sochard Dessinateur, Barbara Stiegler Philosophe, Julien Théry Historien, Nicolas Vieillescazes Editeur, Gisèle Vienne Chorégraphe, Alice Zeniter Ecrivaine.

    https://twitter.com/Ludivine_Bantig/status/1503986339745779718?cxt=HHwWjMCy-fDmnd8pAAAA

    #PasDeDebatPasDeMandat

    • Lordon : « Nous parlons tout de même du personnage qui a tous ceux qui l’ont contesté aura donné de la matraque du LBD et de la grenade mutilante ! Du personnage qui en guise de sortie de crise des GJ aura fourgué aux médias un "grand débat" qui n’a été qu’un éprouvant monologue »
      – Lordon

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1504122466544795655/pu/vid/480x270/bzl3xZnUDtnSYNYL.mp4?tag=12

      https://twitter.com/DebatMandat/status/1504122666856456194?cxt=HHwWhIC9iZXm298pAAAA

    • Comment convaincre que nous ne méritons pas de souffrir encore ?

      Et pourtant, quand on demande aux gens ce qu’ils pensent des grandes questions économiques et sociales, et même d’égalité des droits, ils sont, en France, majoritairement à gauche, voire anticapitalistes.

      C’est un lieu commun plutôt répandu dans les discussions de comptoir et les réunions militantes : plus ça va mal, plus ça a de chance de « péter ». Le « çavapétisme », comme le dit François Bégaudeau. Cette théorie repose sur l’idée, à notre sens erronée, selon laquelle la ruine, le chômage, les fins de mois impossibles… poussent à vouloir le changement… par les urnes ? Rien n’est moins sûr. La galère individuelle pousse plutôt à se tourner vers ceux en qui on a confiance, sa famille, ses amis, éventuellement ses collègues, plutôt que de croire dans le collectif ou les institutions. C’est ce qu’explique le youtubeur Le Stagirite dans une vidéo très bien faite, « pourquoi les Français sont de gauche mais votent à droite ». Le repli sur la sphère privée, qui n’a rien d’un individualisme, comme on le dit trop souvent, est une forme de solidarité « chaude » au sein d’un cercle de confiance, le collectif à l’échelle de sa classe sociale ou de son pays, la solidarité « froide », plus impersonnelle et abstraite, ayant été trop souvent source de déception…

      Macron bénéficie du chaos qu’il a semé. En transformant l’assurance-chômage en organisme de charité qui vous engueule, l’hôpital en service sous-doté où l’on vous malmène, l’Education nationale en loterie inégalitaire où l’on humilie vos enfants, le travail un lieu où l’arbitraire patronal peut briser toutes les résistances collectives, il a détruit en nous tous l’idée qu’ensemble, on est plus fort.

      Lui et sa clique de technocrates ont par ailleurs convaincu beaucoup d’entre nous que nous méritions de tout perdre. Que notre retraite était infinançable (ce qui est entièrement faux, pour convaincre c’est ici), que notre temps de travail était lamentable (alors que nous sommes parmi les plus productifs d’Europe), que nos industries étaient condamnées à la délocalisation, que nos entreprises publiques devaient se saborder pour permettre la « libre concurrence »… Combien d’entre nous sont convaincus de « coûter trop cher » ou accusent les autres de leur faire payer leur « assistanat » pendant qu’un patronat et des actionnaires sous perfusion de fric public s’apprêtent à fêter la réélection de celui qui a imposé ces idées ?

      Le mois qu’il nous reste suffira-t-il à convaincre que nous méritons tous mieux qu’un second quinquennat Macron ? Que la solidarité que nous avons tous en nous peut s’appliquer à l’ensemble des gens – « migrants » réfugiés inclus ? Qu’aucun des mythes économiques et sociaux que la bourgeoisie a voulu nous faire gober pour que nous acceptions ses punitions ne sont vrais ?

      De notre côté, nous nous y emploierons chaque jour.

      Nicolas Framont

      https://www.frustrationmagazine.fr/qui-voter-macron

    • Derrière le monologue #Macron, le plus dur est à venir : retraite à 65 ans, RSA ( 563 € bruts ) assujetti à 20h de travail hebdo, autant dire un mi-temps. Les profs payés au mérite, les devoirs avant les droits, notion inique de l’ancien régime. La purge sociale se profile...

      Gilets Jaunes, retraites, mépris : ce quinquennat que Macron a peur de défendre
      https://linsoumission.fr/2022/03/16/gilets-jaunes-retraites-mepris-macron
      Déclaration sur le RSA : Macron poursuit sa guerre sociale
      https://blogs.mediapart.fr/economistes-parlement-union-populaire/blog/180322/declaration-sur-le-rsa-macron-poursuit-sa-guerre-sociale

  • Nazis, fascistes, antifas… Dans le brouillard soigneusement entretenu par les droites, la France a perdu sa boussole. Au point qu’Arretsurimages doit aller jusqu’au Québec pour retrouver le sens des mots…
    https://www.arretsurimages.net/articles/articles/les-antifas-fascistes-daujourdhui-ou-le-procede-du-miroir

    Sur CNews comme sur Twitter, les manifestants qui tentent de s’opposer à la tenue des meetings d’Éric Zemmour, comme ce samedi 30 octobre à Nantes, rassemblés sous le vocable « antifas » par des journalistes et commentateurs, sont qualifiés par la zemmourosphère de « nouveaux fascistes ». Analyse.

    Dans une atmosphère enfumée par les gaz lacrymogènes, à deux pas du Zénith de Nantes où Éric Zemmour s’apprête à tenir un de ses fameux meetings « littéraires », un homme au visage dissimulé pousse à plusieurs reprises un caddie de supermarché contre la porte d’une voiture de police. L’image est signée du journaliste Clément Lanot. Et elle a fait le tour de Twitter ce samedi 30 octobre, indignant plusieurs ténors et commentateurs de l’extrême droite, comme l’avocat, eurodéputé et ex-député FN puis RN Gilbert Collard. ""Il est grand temps de réprimer ces groupuscules fascistes et antidémocratiques que sont les #antifas !"", tweete-t-il. Le mot ""antidémocratiques"" renvoie ici à la volonté des 600 manifestants nantais d’empêcher Zemmour de tenir son meeting ...
    #paywall

    « Ce dessin est aussi sidérant qu’abject. À Rome, à Athènes il y a de puissantes manifestations contre l’extrême droite. Ici le courage des rares qui se mobilisent est traîné dans la boue. Plantu ! la prochaine fois remplacez vos toutous par les chiens de garde de Bolloré & consorts . »


    https://twitter.com/Ludivine_Bantig/status/1455088626648375304

  • On en a grosses - Le Monolecte
    https://blog.monolecte.fr/2021/03/08/on-en-a-grosses

    Je voulais faire l’impasse sur le 8 mars et finalement, c’est le patriarcat qui a décidé de faire de cette journée aussi une journée comme toutes les autres, c’est-à-dire une journée de plus où l’on méprise les gonzesses et où l’on doit se préoccuper une fois encore des pauvres petits problèmes existentiels de ceux qui souffrent de tous leurs privilèges.

  • Tout ça au pays de la libre caricature...
    A croire que @TwitterFrance aux ordres de Macron n’est pas #Charlie !
    https://twitter.com/Ludivine_Bantig/status/1336219924163948547

    Le compte Twitter de @marcelaiphan est suspendu pour sa bannière. Une fois encore, c’est la photo qui choque et non la violence déployée. Non mais c’est pas possible. @TwitterFrance cette censure est indigne.
    #RendezNousMarcel

    Pour qui demande des précisions voici la bannière de Marcel Aiphan qui lui a valu suspension de son compte. Assez qu’on nous brandisse République, Lumières & liberté d’expression tout en censurant à tout bout de champ.
    La violence, ce n’est pas l’image… #RendezNousMarcel

    Je n’arrive pas à faire apparaître la photo de la bannière :( !

    Il s’agit de la Liberté guidant le peuple de Delacroix, avec un policier qui donne un coup de pied.

    Sa photo de bannière serait violente et sexuelle !
    https://seenthis.net/messages/861858#message890089
    Il n’y a pas de liberté d’expression pour les opposants à Macron, c’est bien confirmé...

  • Loin des petitesses, loin de la violence de ce monde (violence dont il avait évidemment conscience et qu’il combattait), le géographe anarchiste #Élisée_Reclus avait le goût du #bonheur. Et il en donne. Quel plaisir de le lire : vraiment c’est bienfaisant.


    Thread de Ludivine Bantigny sur twitter :
    https://twitter.com/Ludivine_Bantig/status/1330647060522164224

    « Notre commencement de savoir, nos petits rudiments de connaissances historiques nous disent qu’il ne faut point tolérer de maîtres, à tout #ordre il faut répondre par la #révolte. L’histoire nous dit que toute #obéissance est #abdication, que toute #servitude est une mort anticipée »

    « Nous sommes révolutionnaires parce que nous voulons la #justice. » Sans intérêts d’argent, de caste, de position. Pour étudier le grand livre des connaissances humaines, vivre d’une vie libre, puissamment consciente et fraternelle, s’occuper des enfants et avec eux de la #nature.

    Et ce sera pour tous un bonheur dont nous n’avons aujourd’hui aucune idée, de vivre dans un monde où nous ne verrons […] point de faméliques demandant un sou, point d’hommes valides se faisant soldats ou même policiers, parce qu’ils n’ont pas d’autres moyens de gagner leur vie.

    « Puisque la nature est profanée par tant de spéculateurs précisément à cause de sa #beauté, il n’est pas étonnant que dans leurs travaux d’#exploitation les agriculteurs et les industriels négligent de se demander s’ils ne contribuent pas à l’enlaidissement de la terre. »

    Dans le souvenir de la #Commune : « Il me souvient, comme si je la vivais encore, d’une heure poignante de ma vie où l’amertume de la #défaite n’était compensée que par la joie mystérieuse et profonde, presque inconsciente, d’avoir agi suivant mon cœur et ma volonté… »

    Notre idéal de bonheur : une #communauté_d’égaux
    Quel est d’abord notre objectif révolutionnaire ?
    L’#affection_mutuelle, le #respect_de_soi et de la #dignité_d’autrui.
    Pour cela : supprimer l’#accaparement.
    [Que vienne un temps où les humains] pourront enfin se dire égaux sans ironie.

    « L’histoire d’un #ruisseau, même de celui qui naît et se perd dans la mousse, est l’histoire de l’#infini. »
    Reclus observe « les #champignons groupés fraternellement en petites assemblées », le « ravin et ses voûtes d’ombre ».
    Car chez Reclus la nature redonne courage pour les #luttes.

    Les petites ondulations que je provoque à la surface de l’eau se propagent au loin[…] jusqu’à l’espace indistinct. De même toute pensée vigoureuse, toute parole ferme, tout effort dans le grand combat de la justice & de la #liberté se répercutent[…] jusqu’au plus lointain avenir.

    Les gens de gouvernement désespérant de leur cause en sont venus à ne demander à leurs maîtres que la « poigne » leur seule chance de salut.
    À leur sujet le doute n’est pas permis : nul #préjugé ne les arrête pour la conquête du #pouvoir et des écus.
    É. Reclus Évolution et révolution.

    Si le #capital garde la force nous serons tous des #esclaves de ses #machines, cartilages rattachant les dents de fer aux arbres de bronze ou d’acier[…] C’est en vain que vous ferez appel à la #pitié. Le tigre peut se détourner de sa victime mais les livres de banque sont sans appel.

    Aux enfants : « Notre titre de parents ne nous fait en rien vos supérieurs et nous n’avons sur vous d’autres droits que ceux de notre profonde #affection. À vous, mes enfants, de dire si nous avons abusé de notre force pour vous maintenir dans la faiblesse ».

    #Elisée_Reclus #anarchisme #parentalité

    • Elisée Reclus est l’un de mes « maîtres à penser » si tant est qu’on ait besoin de tels personnages. C’est vraiment une personnalité remarquable et sa conception de l’anarchisme et des rapports entre l’homme et la nature sont plus qu’indispensables à connaître. Beau texte !