La COVID-19, six fois plus mortelle que la grippe

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  • Le confinement a diminué la transmission des autres virus respiratoires. Mais cela pourrait avoir un effet pervers - La Presse+
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    Le confinement a diminué la transmission des autres virus respiratoires. Mais cela pourrait avoir un effet pervers et augmenter de deux à trois fois les pics annuels de certains de ces virus respiratoires, selon une modélisation de l’Université Princeton publiée début novembre dans la revue PNAS. « Si les virus respiratoires ne circulent pas, la population n’acquiert pas d’immunité et est moins protégée », explique Rachel Baker, de Princeton, l’auteure principale de l’étude. « Pour le virus respiratoire syncytial (VRS), c’est particulièrement problématique, parce que les effets sont bénins à l’adolescence et à l’âge adulte, et importants en très bas âge. Si on se retrouve soudainement avec deux à trois fois plus de très jeunes enfants susceptibles d’attraper le VRS, on va avoir une grosse vague d’hospitalisations. » La modélisation pour la grippe est plus incertaine, à cause des mutations annuelles du virus. Au Québec, le VRS entraîne 2000 hospitalisations pédiatriques par année et une dizaine de morts, si on transpose les données américaines à la population québécoise. Le VRS est aussi plus grave chez les personnes âgées que chez les adultes 70 ans et moins. Selon la Dre Baker, il faudrait faire la même analyse pour les autres virus, par exemple la varicelle, qui, elle, est plus grave chez les enfants plus âgés.