Le 20 octobre, le Conseil scientifique #Covid-19 rendait un avis sur l’application numérique StopCovid, recommandant des aménagements n’ayant pas beaucoup de rapport avec des questions scientifiques - ▻https://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/dossiers-de-presse/article/covid-19-conseil-scientifique-covid-19 - On y lisait notamment une certaine fascination à faire évoluer la notion de cas contact pour prendre en compte un temps d’exposition au virus cumulatif... Le 7 mai, Santé publique France en avait pourtant donné une définition mai : "avoir croisé un cas positif sans masque ni écran de protection pendant au moins quinze minutes dans un espace confiné ou en face à face à moins d’un mètre". Toutes les autres situations de contact sont « à risque négligeable », précise l’Agence nationale de santé publique - voir : ▻https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/10/01/covid-19-les-entreprises-confrontees-a-la-hausse-des-cas-contacts_6054358_32
Or, le 27 novembre, la définition du cas contact a changé comme nous l’apprend le Journal officiel : ▻https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000042574520 mais seulement pour l’application TousAntiCovid ! "Un contact à moins d’un mètre pendant au moins 15 minutes" est remplacé par :
1° Soit un contact à une distance inférieure ou égale à un mètre pendant 5 minutes ;
2° Soit un contact à une distance supérieure à un mètre et inférieure ou égale à deux mètres pendant 15 minutes.
Ce choix de faire bifurquer la définition sert visiblement à améliorer le nombre de notification de cas contacts par l’application, au risque que le nombre de faux positifs explose et que sa pertinence diminue. La manipulation des indicateurs est toujours corrélée à leur succès et insuccès. Ce changement de définition du cas contact joue avec la santé et la peur des gens, mais plus encore, nous rappelle combien le numérique permet avec trop de facilité de modifier sans cesse les paramètres, les ajustant au gré des conjonctures. Signose et glissements, nous y sommes toujours ! ▻https://www.socialter.fr/article/stopcovid-le-double-risque-de-la-signose-et-du-glissement