Erreur 404

/12

  • Les Suédois victimes de la « coronaskam », la honte de la stratégie du pays face au Covid-19
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/31/en-suede-les-habitants-ont-la-coronaskam-la-honte-de-la-strategie-du-pays-fa

    L’année 2019 avait popularisé le mot « flygskam » : en suédois, la honte – « skam » – de prendre l’avion – « flyga » –, ce moyen de transport polluant. L’année 2020 a rapidement réglé le problème, en clouant au sol la majeure partie de la population mondiale. Pour autant, les Suédois ne se sont pas départis de leur sentiment de déshonneur. A la « flygskam » a succédé la « coronaskam » : littéralement, la « honte du corona ». En cause : la stratégie suédoise face à la pandémie due au coronavirus et la décision du gouvernement, à Stockholm, de ne pas confiner sa population. Chez ses voisins, ayant tous adopté des mesures plus restrictives, cette approche tout en douceur a d’abord suscité l’incompréhension, avant de provoquer l’effroi, et parfois, l’hostilité. Car au final, la Suède a enregistré 4,5 fois plus de morts que le Danemark, près de neuf fois plus que la Finlande et l’Islande, et onze fois plus que la Norvège.

    Or, les Nordiques veulent croire qu’ils ont plus de points communs que de différences : une histoire, une culture, des traditions, et même la langue pour certains. Bref, « une identité très forte, pas toujours facile à mesurer de l’étranger », assure Anna Hallberg, ministre suédoise des questions nordiques. Depuis 1952 – et jusqu’à l’arrivée du coronavirus – leurs ressortissants pouvaient même passer d’un pays à l’autre, sans montrer leur passeport. Mais « tout cela n’a rien à voir avec ce qui s’est passé depuis le début de la pandémie », martèle Bertel Haarder, député danois du Parti libéral et président du conseil de la liberté de circulation mis en place par les cinq pays. A partir du 1er janvier 2021, il va prendre la tête du Conseil nordique, dans un contexte complètement inédit.
    Non seulement, depuis le mois mars, les frontières ont fait leur réapparition dans la région, ce qui a causé un traumatisme dans les régions limitrophes, dont l’économie a été durement affectée. Mais de nombreux Suédois affirment être stigmatisés par leurs voisins. C’est le cas notamment d’une partie des 14 000 transfrontaliers qui vivent en Suède et travaillent en Norvège et dont certains disent être ostracisés par leurs collègues ou leurs employeurs. Chaque semaine, ils doivent se faire tester dans un centre de dépistage norvégien.
    « Pourtant, jusqu’à début décembre, les contaminations étaient plus élevées côté norvégien que suédois dans les localités frontalières », rappelle Kjell-Arne Ottosson. Député chrétien-démocrate, vivant dans la province suédoise du Värmland, « à 100 m de la Norvège », il ne décolère pas : « Sur un chantier à Oslo, des ouvriers suédois ont dû porter une veste de couleur orange et manger dans une salle séparée », affirme-t-il. Même ceux qui vivent en Norvège depuis des années font part de leur malaise. « Au printemps, on nous traitait comme des pestiférés », assure Johan Öberg. Habitant à la frontière, côté norvégien, il en a parlé à des journaux locaux. « Depuis, quand je discute avec les parents du club de hockey de ma fille, par exemple, ils me demandent d’abord si cela ne me dérange pas qu’ils me posent des questions sur la Suède. » Des interrogations devenues désormais inévitables pour les Suédois à l’étranger, qui ne savent pas toujours y répondre. (...) Pour certains, la honte finit par être intériorisée : « Quand la frontière a été brièvement ouverte cet été, je suis allé faire du kayak sur mon lac préféré, juste à côté de chez moi en Norvège, raconte Kjell-Arne Ottosson. D’habitude, je vais boire un café après, mais j’y ai renoncé. Je ne me sentais pas bien, j’avais l’impression de violer la loi, d’être un criminel. Pourtant, je ne faisais rien d’illégal. »Des Norvégiens, propriétaires de maisons secondaires en Suède, se sont eux aussi retrouvés exposés à la « coronaskam », après avoir passé la frontière. Un millier d’entre eux a d’ailleurs porté plainte contre l’Etat norvégien, qui leur impose une quarantaine de dix jours, à leur retour de Suède. La ministre suédoise Anna Hallberg va jusqu’à parler de « harcèlement » et s’inquiète d’une polarisation, dont elle craint qu’elle laisse des marques durables, qui « mettront du temps à guérir ». Bertel Haarder regrette pour sa part, « le sentiment de défiance », qui s’est installé dans les régions transfrontalières, compliquant l’intégration des cinq pays nordiques : « A l’avenir, certains pourraient hésiter à chercher du travail ou déménager dans le pays voisin », observe-t-il.

    #Covid-19#migrant#migration#suede#danemarknorvege#scandinavie#honte#stigmatisation#frontiere#economie#residence#quarantaine

  • Sous perfusion humanitaire, Gaza s’alarme d’une flambée de Covid-19
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/28/sous-perfusion-humanitaire-gaza-s-alarme-d-une-flambee-du-covid-19_6064654_3

    Longtemps, la bande de Gaza a été épargnée. Le blocus israélien, qui l’isole du monde depuis 2006, avait retardé l’arrivée de l’épidémie de Covid-19, et les autorités avaient mis en place un système de quarantaine draconien pour tout voyageur de retour dans l’enclave palestinienne. Mais rien n’est parfaitement étanche. En août, les premiers cas ont été détectés parmi ses 2 millions d’habitants et si, pendant quelques mois, les autorités ont réussi à circonscrire l’épidémie, les compteurs s’affolent ces dernières semaines. Un tiers des tests de dépistage réalisés sont désormais positifs, et le nombre de décès liés au coronavirus a doublé en trois semaines, pour atteindre plus de 300 morts, dimanche 27 décembre.
    Après des années de blocus, « le système de santé à Gaza est sous pression, les ressources sont très limitées », s’inquiète Bassem Naïm, ancien ministre de la santé, à la tête du comité des relations internationales du Hamas, le mouvement islamiste qui dirige l’enclave. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), les unités consacrées au Covid-19 sont occupées à 80 %. « Nous ne pouvons pas ouvrir d’autres lits, car les hôpitaux doivent continuer à soigner les patients hors Covid-19 », poursuit M. Naïm.
    L’enclave navigue à vue, tentant de pourvoir aux besoins les plus pressants avec une aide internationale délivrée au compte-gouttes. « Nous manquons de tout : des tests, des équipements de protection (PPE)… Ce que nous avons reçu, via des donations, bien sûr, ne suffit que pour quelques jours. La plupart de notre personnel médical ne dispose pas de PPE qui les protège efficacement pour travailler », explique l’ex-ministre du Hamas. Début décembre, un confinement partiel a été mis en place : couvre-feu à partir de 18h30 et fermeture totale les week-ends (vendredi et samedi). Mais rien n’y fait, l’épidémie s’infiltre partout dans les camps surpeuplés et les appartements minuscules. « C’est compliqué de faire respecter toutes les mesures. Même quand les gens sont confinés, les familles sont nombreuses : en général, quarante à cinquante personnes qui s’entassent dans une même maison », décrit Ziad Medoukh, responsable du département de français à l’université Al-Aqsa.
    L’option d’un reconfinement « est toujours sur la table », assure Bassem Naïm. Mais Gaza n’est pas certaine de pouvoir se permettre une mise à l’arrêt totale. Des milliers de travailleurs journaliers ont déjà perdu leur gagne-pain à cause des diverses fermetures. Avant la crise sanitaire, quelque 80 % des habitants survivaient grâce à l’aide humanitaire ; certains pourraient désormais se retrouver le vendre vide. Sans espoir d’acquérir un vaccin rapidement, Gaza comme la Cisjordanie jonglent entre les restrictions tout en tentant de préserver leur très fragile économie. L’OMS espère pouvoir acheminer les premières injections dans les territoires palestiniens « début ou milieu 2021 » – dans les faits, probablement pas avant le mois de mars. « Nous ne savons pas exactement quand les vaccins seront disponibles pour être distribués, car de nombreux vaccins potentiels sont à l’étude et plusieurs essais cliniques sont en cours », a précisé Gerald Rockenschaub, directeur de l’OMS dans les territoires palestiniens occupés.

    #Covid-19#migrant#migration#gaza#israel#cisjordanie#confinement#fermeture#blocaus#camp#sante#confinement#travailleurjournalier#crisesanitaire

  • Un Boeing 737 MAX d’Air Canada dérouté à cause d’un problème de réacteur
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/25/un-boeing-737-max-d-air-canada-deroute-apres-un-probleme-de-reacteur_6064520

    Un Boeing 737-8 MAX d’Air Canada qui effectuait un vol entre l’Arizona et Montréal avec trois membres d’équipage à bord, a connu un problème de réacteur qui l’a forcé à atterrir à Tucson, a appris l’Agence France-Presse (AFP) vendredi 25 décembre auprès de la compagnie.

    Peu après le décollage de Marana, dans l’Arizona, le 22 décembre, les pilotes de l’appareil « ont reçu une indication moteur et, selon la procédure d’exploitation normalisée en pareille situation, ils ont pris la décision d’arrêter un réacteur », a expliqué Air Canada dans un courriel.
    « L’appareil a été dérouté vers Tucson, où il a atterri normalement et y demeure toujours », ajoute Air Canada, sans plus de précision sur la nature du dysfonctionnement, survenu lors d’un « vol de positionnement » non commercial.
    […]
    La semaine dernière, la compagnie brésilienne Gol est devenue la première au monde à remettre en service le Boeing 737 MAX, lors d’un vol commercial, qui s’est déroulé sans encombre, entre Sao Paulo et Porto Alegre.

  • Chine : les autorités de la concurrence lancent une enquête sur Alibaba
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/24/chine-les-autorites-de-la-concurrence-lancent-une-enquete-sur-alibaba_606438

    Les autorités chinoises ont annoncé jeudi avoir ouvert une enquête contre Alibaba, pour des pratiques monopolistiques présumées, et vont s’entretenir sous peu avec l’une des filiales du géant du commerce en ligne, Ant Group. Les autorités chinoises de la concurrence ont annoncé jeudi 24 décembre l’ouverture d’une enquête contre le géant du commerce en ligne Alibaba pour « suspicion de pratiques monopolistiques ». L’Administration d’Etat pour la régulation des marchés a également annoncé avoir contacté Ant (...)

    #Alibaba #AntGroup #payement #domination #finance

  • Donald Trump gracie ou offre la clémence à une quinzaine de personnes
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/23/etats-unis-donald-trump-gracie-ou-offre-la-clemente-a-une-quinzaine-de-perso

    Des grâces ont en outre été accordées mardi par le président américain à quatre anciens employés de la sulfureuse société de sécurité privée Blackwater, ces derniers étant impliqués dans les meurtres de citoyens Irakiens en 2007. (...) Quatorze civils irakiens avaient alors été tués et dix-sept autres blessés. Les gardes de Blackwater avaient affirmé avoir agi en état de légitime défense.

    Ça gracie les criminels de guerre, et ça laisse les journalistes et les lanceurs d’alerte sous la menace de peines de prison à vie...

  • Sud - Chantal Akerman| ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/020343-000-A/sud

    Le meurtre, en 1998, de James Byrd, un Noir lynché par trois jeunes Blancs à Jaspers, au Texas, constitue le point de départ du film. La caméra pénètre dans l’église au moment de l’office à sa mémoire, et capte, entre les chants et les psaumes, l’émotion et la dignité des proches endeuillés. La réalisatrice recueille les réflexions des Noirs de Jaspers sur l’affaire, l’esclavage, leur condition. Elle interroge parallèlement des Blancs, notamment le shérif, qui donne sa propre interprétation des problèmes sociaux et raciaux de la ville. Mais le film ne se résume pas à une autopsie ou au terrible récit du #lynchage. Il montre comment le meurtre s’inscrit dans un paysage autant mental que géographique. Guidée par une certaine sensibilité littéraire, proche de l’univers de Faulkner ou de Baldwin, la caméra de Chantal Akerman fixe les maisons, privilégie les longs travellings sur une route traversant une nature luxuriante. C’est le long de cette artère que le corps de James Byrd a été retrouvé accroché derrière la voiture de ses bourreaux. À travers ces plans silencieux, l’horreur résonne d’autant plus durement…

    #Chantal_Akerman #film #documentaire #USA #racisme

  • Londres et une partie de l’Angleterre reconfinés en réponse à une nouvelle flambée de Covid-19
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/19/londres-et-une-partie-de-l-angleterre-reconfinees-face-a-une-nouvelle-flambe

    Déjà soumis à de contraignantes restrictions, les habitants de la capitale (placée en alerte maximale depuis plusieurs jours) ainsi que ceux du sud-est de l’Angleterre vont passer à un stade d’alerte supérieur – de niveau 4, le plus élevé –, que Boris Johnson a présenté comme étant l’équivalent du confinement de novembre. Ils auront pour consigne de rester chez eux, et les commerces non essentiels ne pourront plus rouvrir après avoir baissé le rideau ce samedi 19 décembre, ce qui coupe net aux achats de Noël de dernière minute.

  • Abattage rituel : l’étourdissement préalable peut être imposé dans l’UE au nom du bien-être animal
    Le Monde avec AFP - Publié le 17 décembre à 12h46
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/17/abattage-rituel-l-etourdissement-prealable-au-nom-du-bien-etre-animal-peut-e

    L’étourdissement préalable d’un animal lors de son abattage peut être imposé dans l’Union européenne sans qu’il nie pour autant la liberté des cultes et les rites traditionnels juifs et musulmans, a estimé, jeudi 17 décembre, la Cour de justice de l’Union européenne. La juridiction établie à Luxembourg était interrogée sur un décret pris en 2017 par la région flamande en Belgique, imposant cet étourdissement préalable au nom du bien-être animal. Elle a jugé que le texte ne « méconnaît pas » la liberté des croyants juifs et musulmans.

    A l’origine de l’affaire, le Consistoire central israélite de Belgique (CCIB), rejoint par d’autres organisations juives et musulmanes, avait contesté devant la justice belge la légalité de ce décret flamand ayant pour effet d’interdire l’abattage d’animaux selon les rites traditionnels juif et musulman. Ledit décret de 2017, entré en vigueur deux ans plus tard, posait comme exigence l’étourdissement des animaux avant leur abattage « afin de réduire leurs souffrances » (...) .

    La Cour constitutionnelle de Belgique s’était tournée vers la Cour de Luxembourg pour avoir son avis sur la question soulevée par les requérants de la violation de l’article 10 de la Charte des droits fondamentaux dans l’UE.

  • Droit d’asile : la Hongrie condamnée par la justice européenne

    La #Cour_de_justice de l’Union européenne estime notamment que « la limitation de l’accès à la procédure de protection internationale » constitue « des manquements au droit de l’Union ».

    La Hongrie a été condamnée, jeudi 17 décembre, par la Cour de justice de l’Union européenne (UE) pour avoir violé le droit européen en matière d’asile, avec la mise en place de « zones de transit » à sa frontière avec la Serbie.

    La Cour estime que « la limitation de l’accès à la procédure de protection internationale, la rétention irrégulière des demandeurs de cette protection dans des zones de transit ainsi que la reconduite dans une zone frontalière de ressortissants de pays tiers en séjour irrégulier, sans respecter les garanties entourant une procédure de retour, constituent des manquements au droit de l’Union », selon un communiqué.
    Des « zones de transit » mises en place en 2015

    La Cour de justice de l’UE avait exigé en mai la libération des demandeurs d’asile se trouvant dans des camps de ces zones de transit à la frontière avec la Serbie, estimant qu’ils étaient retenus sans motif valable. Ce qui avait conduit la Hongrie à évacuer ces camps controversés.

    Les « zones de transit » de Röszke et Tompa ont été mises en place après que la Hongrie a érigé des clôtures barbelées le long de sa frontière avec la Serbie et avec la Croatie, en 2015, lors de la crise migratoire.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/17/droit-d-asile-la-hongrie-condamnee-par-la-justice-europeenne_6063704_3210.ht
    #justice #cour_de_justice #asile #migrations #réfugiés #condamnation #CJUE #Hongrie #zones_de_transit #frontières #zone_de_transit #Röszke #Tompa #murs #barrières_frontalières

    • La Hongrie condamnée par la justice européenne pour sa politique d’asile

      La Hongrie a été condamnée jeudi par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) pour avoir enfreint le droit européen en matière d’asile. Il s’agit de la troisième condamnation cette année de la CJUE envers le gouvernement de Viktor Orban.

      C’est un nouvel affront pour la politique anti-migrants du président hongrois Viktor Orban. La Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a condamné Budapest jeudi 17 décembre pour avoir enfreint le droit de l’UE en matière d’asile.

      https://twitter.com/EUCourtPress/status/1339490322661990402

      Il s’agit de la troisième condamnation cette année de la CJUE envers le gouvernement de Viktor Orban. La Cour avait déjà jugé en mai que les demandeurs d’asile étaient retenus sans motif valable dans des camps situés dans des « zones de transit » à la frontière avec la Serbie, et exigé qu’ils puissent en sortir. Ce qui avait conduit le gouvernement hongrois à fermer ces camps controversés, ouverts en 2015.

      Hostile à l’accueil des demandeurs d’asile, la Hongrie avait également été condamnée en avril – tout comme la Pologne et la République tchèque - pour avoir refusé un quota d’accueil de réfugiés décidé dans le cadre du programme lancé en 2015 de répartition par État membre de dizaines de milliers de demandeurs d’asile.
      La Hongrie a manqué à « ses obligations »

      Jeudi, la CJUE s’est prononcée sur le recours introduit en 2018 par la Commission européenne contre « une partie substantielle » de la réglementation hongroise sur les demandes d’asile et sur le retour des migrants en situation irrégulière.

      La Cour a estimé que Budapest, en exigeant que les demandes d’asile ne soient présentées que dans une zone de transit et en limitant drastiquement le nombre de demandeurs autorisés à pénétrer dans ces zones, « a manqué à son obligation d’assurer un accès effectif à la procédure d’octroi de la protection internationale ».

      La CJUE a également confirmé que l’obligation faite aux demandeurs de demeurer dans une zone de transit durant toute la procédure d’examen de leur demande constitue une rétention. Et que cette rétention, « en raison notamment de son caractère généralisé et automatique », ne respecte pas les garanties prévues par le droit européen.
      « L’une des pratiques les plus honteuses de la politique hongroise »

      « Le verdict d’aujourd’hui mettra, espérons-le, un terme à l’une des pratiques les plus honteuses de la politique d’asile hongroise » a réagi dans un communiqué András Kristóf Kádár, co-président du Comité Helsinki hongrois une ONG qui a représenté les demandeurs devant la CJUE. « Depuis l’été 2016, le Comité Helsinki hongrois a documenté les violations causées par le refoulement. Depuis le début, nous avons attiré l’attention du gouvernement, de la police et du médiateur sur le fait que les refoulements sont en violation des obligations internationales de la Hongrie. Dans de nombreux cas, les victimes ont fait état de mauvais traitements extrêmement graves liés aux mesures de rétorsion », a-t-il ajouté.

      « À la suite de la décision de la Cour, le gouvernement hongrois est contraint de soumettre des propositions d’amendements au Parlement pour se conformer au droit européen. Dans l’intervalle les autorités hongroises doivent s’abstenir de tout nouveau refoulement », a précisé András Kristóf Kádár.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/29175/la-hongrie-condamnee-par-la-justice-europeenne-pour-sa-politique-d-asi

  • FSB Team of Chemical Weapon Experts Implicated in Alexey Navalny Novichok Poisoning - bellingcat
    https://www.bellingcat.com/news/uk-and-europe/2020/12/14/fsb-team-of-chemical-weapon-experts-implicated-in-alexey-navalny-novicho


    Credit: Bellingcat

    A joint investigation between Bellingcat and The Insider, in cooperation with Der Spiegel and CNN, has discovered voluminous telecom and travel data that implicates Russia’s Federal Security Service (FSB) in the poisoning of the prominent Russian opposition politician Alexey Navalny. Moreover, the August 2020 poisoning in the Siberian city of Tomsk appears to have happened after years of surveillance, which began in 2017 shortly after Navalny first announced his intention to run for president of Russia. Throughout 2017, and again in 2019 and 2020, FSB operatives from a clandestine unit specialized in working with poisonous substances shadowed Navalny during his trips across Russia, traveling alongside him on more than 30 overlapping flights to the same destinations. It is also possible there were earlier attempts to poison Navalny, including one in the Western Russian city of Kaliningrad only a month before the near-fatal Novichok poisoning in Siberia.

    Our investigation identified three FSB operatives from this clandestine unit who traveled alongside Navalny to Novosibirsk and then followed him to the city of Tomsk where he was ultimately poisoned. These operatives, two of whom traveled under cover identities, are Alexey Alexandrov (39), Ivan Osipov (44) – both medical doctors – and Vladimir Panyaev (40). These three were supported and supervised by at least five more FSB operatives, some of whom also traveled to Omsk, where Navalny had been hospitalized. Members of the unit communicated with one another throughout the trip, with sudden peaks of communication just before the poisoning as well as during the night-time hours (Moscow time) when Navalny left his hotel and headed to the Tomsk airport.

    • Hunting the Hunters: How We Identified Navalny’s FSB Stalkers - bellingcat
      https://www.bellingcat.com/resources/2020/12/14/navalny-fsb-methodology

      La méthodologie : essentiellement du recel de données volées. Voyages, communications téléphoniques, tout s’achète en ligne en Russie,…
      #creative_googling, comme d’autres (Enron) faisaient du #creative_accounting en leur temps

      Russia’s Data Market
      Much of the information we used for our investigations could never be found in most Western countries, but in Russia, is readily available either for free or a fairly modest fee. Additionally, Russian email providers, such as Mail.ru and Rambler, and social networks, such as Vkontakte, are far less secure and privacy-focused than their Western equivalents, leading to frequent data leaks and robust search functions.

      Due to porous data protection measures in Russia, it only takes some creative Googling (or Yandexing) and a few hundred euros worth of cryptocurrency to be fed through an automated payment platform, not much different than Amazon or Lexis Nexis, to acquire telephone records with geolocation data, passenger manifests, and residential data. For the records contained within multi-gigabyte database files that are not already floating around the internet via torrent networks, there is a thriving black market to buy and sell data. The humans who manually fetch this data are often low-level employees at banks, telephone companies, and police departments. Often, these data merchants providing data to resellers or direct to customers are caught and face criminal charges. For other batches of records, there are automated services either within websites or through bots on the Telegram messaging service that entirely circumvent the necessity of a human conduit to provide sensitive personal data. 

      For example, to find a huge collection of personal information for Anatoliy Chepiga — one of the two GRU officers involved in the poisoning of Sergey Skripal and his daughter — we only need to use a Telegram bot and about 10 euros. Within 2-3 minutes of entering Chepiga’s full name and providing a credit card via Google Pay or a payment service like Yandex Money, a popular Telegram bot will provide us with Chepiga’s date of birth, passport number, court records, license plate number, VIN number, previous vehicle ownership history, traffic violations, and frequent parking locations in Moscow. A sample of the baseline information provided can be seen below, with key personal details censored.


      Redacted screenshot of personal data for Skripal poisoner Anatoliy Chepiga. Some details provided include his car’s license plate number (госномер), telephone number(s) (телефон), passport number and year/place of issuance (паспорт), and date of birth (дата рождения).

    • we only need to use a Telegram bot and about 10 euros

      De vrais magiciens, ces justiciers. S’ils pouvaient s’intéresser, par exemple, aux casseroles de Epstein... par exemple. Ils sont tellement doués. Un telegram bot, and about 10 euros, and hop, démantèlement du réseau de pédophiles. Si un réseau de pédophiles ne parvient pas à être démantelé, alors qu’un réseau d’espions russes surveillant le leader populaire en exil de la Russie a été démantelé... franchement... c’est à désespérer de ces casques blancs du big data.

    • Alexeï Navalny piège un officier présumé du FSB
      https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/21/si-l-avion-n-avait-pas-atterri-en-urgence-un-presume-officier-du-fsb-piege-p

      […]
      Une semaine plus tard, c’est un autre membre de ce groupe qui apparaît dans une séquence dérangeante, publiée lundi 21 décembre par Alexeï Navalny, et dans une version traduite par Bellingcat. Konstantin Koudriavtsev, spécialiste en chimie formé au ministère de la défense, croit parler à un adjoint du chef du conseil de sécurité nationale, Nikolaï Patrouchev, enquêtant sur le « raté » de l’opération Navalny. Sauf qu’à l’autre bout du fil, celui qui pose les questions n’est autre que M. Navalny lui-même, avec à ses côtés, à Berlin, le principal enquêteur de Bellingcat, Christo Grozev.

      Des traces de poison sur le slip de Navalny
      Les deux hommes utilisent un faux numéro d’appel, prétendument du FSB, mais ils ont surtout l’avantage du moment : le coup de fil est passé juste avant la publication des enquêtes du 14 décembre. Le FSB n’est alors pas encore sur ses gardes, mais le faux enquêteur dispose d’une masse d’informations précises qui le rendent particulièrement crédible. D’autres membres du groupe contactés ne sont toutefois pas tombés dans le piège.

      D’abord méfiant, choisissant ses mots avec soin, s’étonnant d’être contacté sur une ligne non sécurisée, M. Koudriavtsev finit par baisser la garde, au cours d’une conversation de près de cinquante minutes. Lui-même n’a pas participé à l’empoisonnement ; il a été envoyé, plus tard, pour récupérer et « nettoyer » les habits de l’opposant à l’hôpital d’Omsk, où l’avion transportant Alexeï Navalny s’était posé et où il sera gardé durant deux jours avant son envoi en Allemagne.

      Ce récit est conforme aux informations issues des données téléphoniques et de vols qui seront publiées quelques heures plus tard. L’agent va même jusqu’à mentionner l’habit le plus contaminé, sur lequel il a fallu particulièrement « travailler à faire disparaître les traces » : le slip de M. Navalny, et précisément « l’entrejambe ». Il pourrait s’agir là de la première information solide sur le mode d’administration du poison. La partie russe a toujours refusé de rendre à sa famille les habits portés par Alexeï Navalny le 20 août.

      De façon générale, note Bellingcat dans une analyse détaillée du coup de téléphone, les réponses de M. Koudriavtsev sont cohérentes avec les résultats de ses propres enquêtes. Lorsque M. Navalny se trompe sur l’identité d’un membre du commando, l’agent le corrige. Il ne cesse également de renvoyer à un certain Stanislav Makchakov, lui aussi expert en chimie du FSB et désigné comme le chef du groupe.

    • D’abord méfiant, choisissant ses mots avec soin, s’étonnant d’être contacté sur une ligne non sécurisée

      Mais qu’est-ce qu’ils sont nuls ces russes quand même. C’est bien la preuve qu’ils sont coupables d’ailleurs.

      Non seulement ils s’ingénient à utiliser toujours le même poison inefficace qui n’est pas encore parvenu à tuer quiconque. Mais en plus, ils dévoilent tous leurs plans sur une ligne non sécurisée et ce en toute connaissance de cause.

      On devrait en faire un film. Avec Mister Bean dans le rôle de Navalny.

  • Entre le Canada et les Etats-Unis, une frontière aussi interminable que l’attente de sa réouverture
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/16/entre-le-canada-et-les-etats-unis-une-frontiere-aussi-interminable-que-l-att

    Mais en raison d’un virus dépourvu de la plus élémentaire connaissance administrative, qui impose communément de ne pas quitter un territoire sans autorisation, cette interminable frontière a été fermée le 18 mars, une première historique. Depuis, pour tenter d’endiguer la pandémie de Covid-19, particulièrement virulente aux Etats-Unis, les autorités politiques des deux pays reconduisent mois après mois son verrouillage. Pour les habitants de Stanstead, une petite ville de 2 800 âmes à cheval sur le Québec (Canada) et le Vermont (Etats-Unis), cette fermeture change tout. La frontière, symbolisée par une ligne noire peinte au sol, traverse la bibliothèque municipale Haskell : les livres côté américain, les sièges côté canadien, et des lecteurs des deux pays pour en profiter. Depuis toujours, les Canadiens de Stanstead mènent une double vie, profitant d’un boulot plus rémunérateur en dollars américains de l’autre côté de la ligne, et de maisons moins onéreuses côté québécois, avec des restaurants cosy comme
    Les attentats du 11 septembre 2001 poussèrent les autorités américaines à renforcer les mesures de sécurité et exiger un passeport pour traverser la rue Canusa (pour Canada et USA) qui partage la localité en deux, mais désormais, la vigilance commandée par la peur sanitaire est surtout canadienne : des officiers de la Gendarmerie royale du Canada, aux aguets dans leurs gros SUV noirs stationnés dans la localité, appréhendent systématiquement – quoique fort courtoisement – tout imprudent touriste qui s’approche un peu trop de la ligne fatidique, et empêchent les résidents de Stanstead d’effectuer leurs traversées quotidiennes.Quelques rares et rutilants camions de marchandises poursuivent leur va-et-vient au poste frontière, afin d’assurer la survie de l’économie nationale. Le Canada a exporté en 2019 pour 447 milliards de dollars canadiens (environ 290 millions d’euros) de marchandises vers son grand voisin du sud et importé 300 milliards de dollars de produits en provenance des Etats-Unis.
    A un millier de kilomètres à l’est de Stanstead, et en raison de ces allers-retours incessants, autorisés pour les seules marchandises et travailleurs essentiels, le pont Ambassadeur, qui relie Windsor en Ontario à Detroit au Michigan, n’est pas loin de gagner le surnom du « pont de la mort ». Car le « feu Covid » embrase cet Etat américain limitrophe (472 780 cas à lui seul au 15 décembre, autant que le Canada tout entier avec 472 820 cas recensés), et la province canadienne ne sait comment circonscrire l’incendie. Chaque jour, 1 500 Ontariens enjambent la rivière pour aller travailler dans les services de santé du Michigan, débordés. Comment empêcher que le virus rentre avec eux le soir ? Mais la crainte du virus est parfois moins forte que le désir d’échapper au grand froid canadien. Des « snowbirds », ces retraités québécois avides de chaleur et de soleil qui opèrent une migration annuelle vers la Floride à l’approche de l’hiver, ont choisi de profiter d’une incongruité pour échapper à leur sédentarité imposée : si la frontière terrestre entre les deux pays est bien fermée, il reste autorisé de se rendre aux Etats-Unis… par les airs ! Quelques-uns de ces « oiseaux des neiges » ont donc choisi de s’envoler vers Miami ou Orlando en empruntant les lignes aériennes régulières. Une entreprise de transport de la région de Montréal a même mis sur pied un ingénieux système qui leur permet de récupérer leurs « véhicules récréatifs » – « camping-car » comme on ne dit pas en bon québécois – de l’autre côté de la frontière : munis d’un permis de transport commercial en bonne et due forme, des chauffeurs routiers convoient ces « home sweet home » sur roues, moyennant la somme d’un millier de dollars. Une facilité réservée aux seuls plus aisés, quand tous au Canada, amoureux séparés, familles éclatées, travailleurs et simples voyageurs, rêvent de retrouver la porosité habituelle de leur immense frontière. Celle dont ils avaient presque oublié l’existence, en vivant jour après jour, un pied d’un côté, un pied de l’autre.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#canada#sante#frontiere#circulation#snowbird#famille#circulationtransfrontaliere

  • « Mitsu », qui évoque la proximité, élu caractère de l’année au Japon
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/15/mitsu-qui-evoque-la-proximite-elu-caractere-de-l-annee-au-japon_6063465_3210

    Dans un Japon confronté à une inquiétante troisième vague de contaminations au Covid-19, le kanji − caractère chinois utilisé en japonais − mitsu a été choisi comme décrivant le mieux l’année écoulée. Dévoilé lundi 14 décembre depuis la célèbre terrasse du temple Kiyomizu-dera, au fil du pinceau de Seihan Mori, le supérieur de la célèbre enceinte bouddhiste des hauteurs de Kyoto (Ouest), ce caractère porte les sens de proximité et de densité. Tout au long de 2020, il a figuré dans les slogans appelant à respecter les gestes barrières. Le plus connu reste san mitsu. Imaginé en mars par le ministère de la santé, il détaillait « trois » (san) habitudes à suivre pour éviter la contamination : éviter les lieux confinés, les sites encombrés et les contacts rapprochés. Preuve de son importance, san-mitsu a été désigné le 1er décembre « mot de l’année » par la maison d’édition Jiyû Kokuminsha − qui publie chaque année le Dictionnaire du vocabulaire contemporain − en partenariat avec le site éducatif U-Can.

    #Covid-19#migrant#migration#japon#sante#culture#communication#distance#proximite#densite

  • Au Haut-Karabakh, des accrochages militaires entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan malgré le cessez-le-feu
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/13/au-haut-karabakh-des-accrochages-militaires-entre-l-armenie-et-l-azerbaidjan

    L’Azerbaïdjan a annoncé dimanche 13 décembre la mort de quatre de ses militaires lors d’incidents récents avec des troupes arméniennes dans la région disputée du Haut-Karabakh, malgré un cessez-le-feu conclu le 10 novembre. De son côté, l’Arménie accuse Bakou d’avoir lancé des attaques.

    Dans un communiqué, le ministère azerbaïdjanais a soutenu que des groupes armés arméniens avaient refusé de quitter des zones boisées près d’Hadrout, contrairement aux termes du cessez-le-feu, et avaient mené des « provocations terroristes et des diversions ». Lors de deux incidents, le 26 novembre et le 8 décembre, Bakou a assuré que quatre de ses militaires avaient été tués et trois blessés.
    […]
    De son côté, l’armée russe, qui a déployé une force de maintien de la paix sur place, a confirmé samedi « un cas de violation du cessez-le-feu » survenu le vendredi 11 décembre, sans nommer de camp responsable. Il s’agit de la première violation de ce genre confirmée par Moscou depuis l’entrée en vigueur de l’accord de cessation des combats. Cet ancien conflit, qui s’était relancé à l’automne, a causé plus de 5 000 morts en six semaines.

  • Plus de 80 millions de réfugiés et de déplacés dans le monde, et cela va empirer si « les dirigeants n’arrêtent pas les guerres »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/09/plus-de-80-millions-de-refugies-et-de-deplaces-dans-le-monde-un-nombre-inedi

    A la mi-2020, en pleine pandémie de Covid-19, le monde comptait plus de 80 millions de réfugiés et de déplacés, du jamais-vu, a rapporté l’Organisation des Nations unies (ONU) mercredi 9 décembre. Dans un communiqué, Filippo Grandi, qui est à la tête du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), a déploré que le monde ait atteint ce « sombre tournant » et a averti que la situation allait empirer si « les dirigeants du monde n’arrêtent pas les guerres ». « La communauté internationale ne parvient pas à préserver la paix », a-t-il dit, soulignant que les déplacements forcés avaient doublé au cours de la dernière décennie. En début d’année, déjà, le nombre de personnes qui avaient été forcées de quitter leur foyer en raison de persécutions, de conflits et de violations des droits humains s’élevait à 79,5 millions, selon le rapport du HCR.Ce nombre de 79,5 millions inclut 45,7 millions de personnes déplacées dans leur pays, 29,6 millions de réfugiés et autres personnes déplacées de force hors de leur pays ainsi que 4,2 millions de demandeurs d’asile. « Des conflits nouveaux ou déjà existants, ainsi que la pandémie de Covid-19, ont eu des conséquences dramatiques sur leur vie en 2020 », a fait savoir le HCR dans un communiqué. Malgré l’appel urgent lancé en mars par le secrétaire général des Nations unies en faveur d’un cessez-le-feu mondial pendant la pandémie, les conflits et les persécutions se poursuivent. La violence en Syrie, en République démocratique du Congo, au Mozambique, en Somalie et au Yémen a notamment provoqué de nouveaux déplacements au cours du premier semestre de l’année.De nouveaux déplacements importants ont également été enregistrés dans la région du Sahel central, en Afrique, où les civils sont soumis à « des violences inqualifiables », notamment des viols et des exécutions, selon le HCR.Le rapport souligne également que certaines des mesures prises pour freiner la propagation du SARS-CoV-2 ont rendu plus difficile l’accès des réfugiés à la sécurité. En avril, 168 pays avaient fermé totalement ou partiellement leurs frontières, 90 pays ne faisant pas d’exception pour les demandeurs d’asile. Depuis, avec le soutien et l’expertise du HCR, 111 pays ont trouvé des solutions pour garantir que leur système d’asile soit totalement ou partiellement opérationnel, tout en veillant à ce que les mesures nécessaires soient prises pour freiner la propagation du virus. Malgré ces mesures, les nouvelles demandes d’asile ont diminué d’un tiers par rapport à la même période en 2019.

    #Covid-19#migrant#migration#refugie#demandeurdasile#asile#sante#hcr#personnedeplacée#sante#vulnerabilite

  • A Singapour, un cas de Covid-19 interrompt une « croisière vers nulle part »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/09/a-singapour-une-croisiere-vers-nulle-part-interrompue-apres-un-cas-de-covid-

    Ce type de croisières, au départ et à l’arrivée de la cité-Etat d’Asie du Sud-Est, uniquement réservées aux Singapouriens, ont commencé le mois dernier après des mois d’immobilisation des paquebots. Mais, mercredi matin, Royal Caribbean a fait savoir qu’« un passager du Quantum of the Seas avait été testé positif au coronavirus après vérification de l’équipe médicale ». Le bateau qui transportait la croisière a alors été contraint de retourner à quai, au troisième jour du « voyage » qui en prévoyait quatre, selon le quotidien Strait Times. L’autorité du tourisme singapourienne a précisé que les près de 1 700 passagers à bord sont restés confinés dans leurs cabines pendant plus de quatorze heures et ont subi des tests avant de pouvoir quitter le terminal.
    « Nous avons identifié et isolé tous les passagers et membres d’équipage qui ont été en contact rapproché avec ce passager [testé positif] », âgé de 83 ans, et ils ont tous été testés négatifs, a encore précisé l’opérateur dans un communiqué. Le bateau transportait également 1 148 membres d’équipage.Suivant le retraçage des contacts étroits avec le cas de contamination en question, les passagers seront placés en quarantaine ou sous surveillance sanitaire, a déclaré le ministère de la santé de Singapour dans un avis envoyé aux passagers.« Nous comprenons bien que ce n’est pas ainsi que vous aviez prévu de passer votre croisière et, encore une fois, mesdames et messieurs, j’en suis terriblement désolé », a déclaré le capitaine du Quantum of the Seas, dans un enregistrement entendu par Reuters. Ces croisières avaient rencontré un franc succès auprès des Singapouriens frustrés de ne pas pouvoir voyager à l’étranger après la fermeture de nombreuses frontières en raison de la pandémie de Covid-19. Les croisiéristes avaient prévu des mesures sanitaires très strictes, avec des tests obligatoires avant de laisser les passagers ou les membres d’équipage monter à bord et des désinfections fréquentes pour éviter tout nouveau foyer de propagation du virus.

    #Covid-19#migrant#migration#singapour#tourisme#croisiere#sante#economie#frontiere#mesuresanitaire

  • Pandémie de Covid-19 : à Dubaï, l’échappée belle des réfractaires au confinement
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/11/dubai-l-echappee-belle-des-refractaires-au-confinement_6062972_3210.html

    « Ciao la France ! », s’exclame Charles, sur un ton goguenard, en piochant dans un plateau de pastèque. « De toute façon, avec le Covid, il n’y a rien à faire, ajoute le jeune homme, qui travaille dans l’immobilier. On a le droit de signer chez le notaire, mais pas le droit de faire de visite. Alors à quoi bon aller au travail ? » Justine, salariée du secteur automobile, confesse le même ras-le-bol à l’égard des restrictions en place en France. « On ne peut plus rien faire, dit-elle, on est comme des enfants privés de dessert. » Leur gâterie de substitution, c’est donc Dubaï, un refuge, une bulle à l’écart de l’épidémie… ou presque. Les EAU, fédération de sept micro-monarchies, sont épargnés par la deuxième vague qui déferle sur l’Europe et les Etats-Unis. Après un raidissement à la fin de l’été, la courbe de l’infection s’est stabilisée début octobre, avec une moyenne de 1 300 cas par jour pour près de 10 millions d’habitants. Le nombre quotidien de décès, qui avait culminé à 13 en mai, ne dépasse plus la barre des 5. C’est le résultat d’une politique de dépistage massive, d’une discipline collective sans faille et d’un secteur hospitalier de pointe.
    A Abou Dhabi, la capitale politique des EAU, la quatorzaine reste de rigueur pour tous les nouveaux arrivants. Rien de tel à Dubaï, l’empire du « fun ». Après avoir sacrifié au rite du test PCR à leur descente d’avion, les visiteurs peuvent se précipiter dans les attractions qui font la renommée de la ville : restaurants extravagants, malls labyrinthiques et tours vertigineuses, comme la Burj Khalifa, la plus haute du monde. Seuls bémols à l’impératif hédoniste local : l’obligation du masque en ville, une jauge maximale de huit personnes par table, et l’interdiction de danser et de consommer au comptoir. Ces contraintes sanitaires light visent à faire redémarrer le tourisme et le commerce de détail, les deux vaches à lait de l’émirat. D’autres mesures ont été adoptées dans cette perspective, comme l’autorisation du concubinage pour les étrangers et l’assouplissement des règles régissant l’achat d’alcool. Dans l’attente des fêtes de Noël, pic de fréquentation traditionnel, cette politique attire une clientèle d’Européens ravis d’échapper aux rigueurs du confinement, dont de nombreux Français.

    #Covid-19#migrant#migration#emiratsarabes#sante#tourisme#depistage#systemesante

  • Highway-to-Annexation-Final.pdf
    December 2020 - Breaking the Silence
    https://www.breakingthesilence.org.il/inside/wp-content/uploads/2020/12/Highway-to-Annexation-Final.pdf

    (...) Introduction While the threat of de jure Israeli annexation of West Bank territory has lessened, de facto annexation is accelerating at a rapid and alarming pace. The Israeli political Right has stated that it hopes to grow the population to 1,000,000 settlers.1 Even if such a number is not reached, the significant road and transportation development projects that the Israeli government has advanced in the past five years make it plausible that the current settler population could double in the coming decades.Settlement expansion cannot take place without the parallel development of road, water, and electricity infrastructure. Because of this, when tracking settlement expansion, it is important to track not only the number of new housing units, which is the most common benchmark used today, but also the development of settlement infrastructure. The last major wave of transportation infrastructure development in the West Bank occurred following the Oslo Accords in the second half of the 1990s. Since then, the settler population has almost tripled. Yet infrastructure growth has not tripled correspondingly, such that today’s road and transportation infrastructure in the West Bank is at its limits and no longer suffices to serve the population, posing a significant obstacle to further settlement expansion. In order to continue to advance the Israeli settlement enterprise, massive infrastructure development and growth is necessary. There are currently dozens of new road construction projects underway or in planning in the West Bank. This construction work, which is part of the vision described in a new Israeli master plan for road and transportation development in the West Bank for the year 2045, points to continued and intensified de facto annexation. Following the formation of a coalition government in Israel in April 2020, the terms of which allowed for annexation of West Bank territory as early as July 1, 2020, attention was rightfully drawn towards the looming threat of de jure annexation. Due to the terms of the recent normalization agreements between Israel and both the United Arab Emirates and Bahrain, as well as the election of US President-Elect Joe Biden, the threat of dejure annexation has lessened. However, Israel’s West Bank infrastructure development work demonstrates that its longstanding policy of de facto annexation is accelerating at an unprecedented and devastating pace. This report details the ways in which road and transportation infrastructure projects further entrench Israel’s deepening hold on the occupied territories through continued suburbanization of Israeli settlements and the fragmentation of Palestinian territory, which together contribute to further cementing the reality of one state with unequal rights. All those invested in an equitable and peaceful solution to the Israeli-Palestinian conflict should see these projects as a clear declaration of Israel’s intent to further advance annexation, and the international community must intervene to halt such moves (...)

    #routes_apartheid

  • La France et le Maroc annoncent un accord sur le retour des mineurs isolés
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/07/la-france-et-le-maroc-annoncent-un-accord-sur-le-retour-des-mineurs-isoles_6

    C’est le volet le plus complexe des mesures souhaitées par les pays européens pour juguler le flux des clandestins originaires du Maghreb. Le retour des mineurs non accompagnés dans le pays d’origine fait désormais l’objet d’un accord entre la France et le Maroc. Le ministre de la justice français, Eric Dupond-Moretti, et son homologue, Mohamed Ben Abdelkader, ont ainsi signé à Rabat, lundi 7 décembre, le document formalisant cette entente judiciaire.

    L’objectif est de « permettre aux magistrats [français] de la jeunesse de disposer des éléments indispensables pour prendre les mesures les plus adaptées à l’intérêt de ces enfants, y compris le retour », a précisé M. Dupond-Moretti. Le texte n’a pas été rendu public.

    #migration #exil #mineurs #mie #mna

  • Venezuela : la coalition de Maduro remporte les législatives, marquées par une forte abstention
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/07/venezuela-la-coalition-de-maduro-remporte-les-legislatives-marquees-par-une-

    fin de la situation de double pouvoir
    perspectives politiques de l’opposition : aucune, si ce n’est s’en remettre à Washington…


    Le président Nicolas Maduro prend la parole devant des journalistes à Caracas dimanche 6 décembre 2020, jour des élections législatives au Venezuela.
    ARIANA CUBILLOS / AP

    L’abstention a atteint 69 %, l’appel des principaux partis d’opposition à « rester à la maison » ayant été massivement suivi.

    Le président du Venezuela, Nicolas Maduro, s’est emparé de la dernière institution qui échappait à son pouvoir en prenant le contrôle du Parlement lors des élections législatives, dimanche 6 décembre, marquées par une très forte abstention et rejetées internationalement.

    La coalition qui soutient le président Maduro, le Grand Pôle patriotique, a obtenu 67,7 % des 5,2 millions de suffrages exprimés, a annoncé, lundi 7 décembre, la présidente du Conseil national électoral (CNE), Indira Alfonzo.

    La fraction de l’opposition qui a participé au scrutin a obtenu 18 % des voix, a-t-elle ajouté. Le chef de l’opposition, Juan Guaido, qui considère comme illégitime le pouvoir de M. Maduro, avait appelé à boycotter ces élections. La présidente du CNE n’a pas précisé la répartition des 277 sièges qui étaient soumis au vote des 20 millions d’inscrits.

    L’abstention a atteint 69 %, l’appel des principaux partis d’opposition à « rester à la maison » ayant été massivement suivi. Pour le chef de l’opposition, Juan Guaido, autoproclamé président par intérim et soutenu par plus de 50 pays, Etats-Unis en tête, « le rejet majoritaire du peuple vénézuélien a été évident (…) Le Venezuela a tourné le dos à Maduro et à sa fraude ».

    Lors des élections législatives de 2015, où l’opposition avait mis fin à quinze ans d’hégémonie chaviste au Parlement unicaméral, la participation avait été de 71 % (66,45 % en 2010).

    Des élections ni « transparentes » ni « crédibles »
    « Ce qui se passe aujourd’hui au Venezuela est une imposture et une mascarade, pas une élection », a écrit dimanche le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, sur Twitter. « Les résultats annoncés par le régime illégitime de Nicolas Maduro ne refléteront pas la volonté du peuple vénézuélien », a ajouté M. Pompeo.

    « Un zombie a parlé ! », a répliqué le ministre des affaires étrangères du Venezuela, Jorge Arreaza. « Espérons que très bientôt la diplomatie reviendra au département d’Etat et à la Maison Blanche », a-t-il ajouté, faisant référence à la défaite électorale du président Donald Trump.

    Outre Washington, l’Organisation des Etats américains (OEA) a annoncé dimanche ne pas reconnaître la validité de ces législatives que l’Union européenne avait appelé, sans succès, à reporter, ne les estimant ni « transparentes » ni « crédibles ». Et le ministre des affaires étrangères brésilien, Ernesto Araujo, a qualifié lundi le scrutin de « farce électorale », où la « dictature » de Nicolas Maduro a tenté de « légitimer » son pouvoir.

    De leurs côtés, le Canada, la Colombie, le Costa Rica et Panama ont annoncé dimanche qu’ils ne reconnaîtraient pas les résultats de ces élections.

  • Les Canaries ont le blues du tourisme de masse
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/03/les-canaries-ont-le-blues-du-tourisme-de-masse_6061982_3210.html

    Avec ses plages bétonnées, ses centres commerciaux avec discothèques en sous-sol, ses villes entières qui n’existent que pour les touristes, l’île de Grande Canarie, en particulier, peut de toute façon difficilement espérer la transformation d’une industrie basée sur le nombre. Car l’archipel accueille normalement seize millions de touristes par an, dont près de 50 % viennent par l’intermédiaire de tour-opérateurs ; lesquels ont même des noms de rues à Maspalomas : « avenida Touroperador Tui », « avenida Touroperador Vingresor », « Ols Wings », « Cosmos », etc.José Maria Mañaricua, le président de la Fédération des entrepreneurs de l’hôtellerie et du tourisme (FEHT), ne croit donc pas lui non plus en un changement de modèle. Au contraire. « L’Union européenne est vieillissante, le tourisme augmente de 2 % par an, de nouveaux pays instaurent des droits sociaux qui permettent à leurs habitants de partir en vacances, et des nations émergentes voient leur classe moyenne grossir, dit-il. Nous sommes un pays de services et les bien-pensants qui parlent de changer de modèle ne se souviennent-ils pas quand, au début du siècle, seuls les riches partaient en vacances ? La grandeur du tourisme de masse est que presque tous les gens peuvent venir aux Canaries, profiter du soleil et de la plage, et nous n’allons pas renoncer à cela. »
    Plus modéré, le président du gouvernement régional canarien, le socialiste Angel Victor Torres, convient que « l’Europe doit profiter de la crise pour générer des modèles de développement différents, durables, un tourisme soutenable, éthique, car c’est le bon chemin ». Cependant, à court terme, les Canaries ne peuvent pas se le permettre, laisse-t-il entendre. « Nous devons aider ceux qui n’ont plus de revenus, le taux de chômage a beaucoup augmenté, nous avons dépassé les 30 % et même les 60 % si on ajoute les dispositifs de chômage partiel. »
    Alors que la saison d’hiver, traditionnellement la plus haute de l’année, commence, c’est ainsi qu’aux Canaries, ces jours-ci, on attend les touristes comme la pluie dans le désert. A tel point que, pour ne pas risquer de les effrayer, la maire de Mogan, dans le sud de Grande Canarie, a exigé le démantèlement du camp de migrants du port d’Arguineguin, où étaient entassées près de 2 000 personnes arrivées dans des embarcations de fortune. Elle a aussi demandé que les dix-sept hôtels utilisés pour en loger des milliers d’autres récupèrent leur fonction touristique, ce qui n’est pas possible pour l’heure, faute d’autre solution.Si les Canaries ont beau multiplier les campagnes de communication, insister sur le relativement faible taux d’incidence du Covid-19 sur l’archipel et imposer des tests en pensant rassurer les touristes, rien, cependant, ne garantit leur retour à court terme

    #Covid-19#migrant#migration#canaries#espagne#ue#sante#tourisme#economie#ccamp#vieillissement#demographie