En Chine, le blockbuster Monster Hunter accusé de racisme et retiré des salles

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  • En Chine, le blockbuster Monster Hunter accusé de racisme et retiré des salles
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    Deux phrases auront suffi à arrêter les projections chinoises d’un blockbuster à 60 millions de dollars. Monster Hunter , adapté d’un jeu vidéo du même nom par le réalisateur Paul W.S. Anderson, a été retiré vendredi des salles de Chine après un seul jour d’exploitation. Brisant les espoirs des producteurs qui pariaient sur un premier succès au box-office avant son arrivée en salles en décembre aux États-Unis (il arrivera en 2021 en France).

    La raison de cette polémique ? Un dialogue de dix secondes considéré par les spectateurs comme raciste. Durant le film, l’un des acteurs, le Thaïlandais Tony Jaa fait une réflexion à propos de ses genoux. Il dit à son partenaire incarné par Josh Helman : « Regarde mes genoux ». L’autre répond : « Quel genre de genoux ? ». Le premier répond : « Chinois ». Un jeu de mot qui utilise la proximité des sonorités en Anglais de genoux (« knees ») et de chinois (« chinese »). Tony Jaa arbore ensuite un grand sourire.
    Des sous-titres chinois différents

    Les détracteurs de Monster Hunter, film produit et distribué par des entreprises américaine, chinoise, allemande et japonaise, y ont vu une référence à une rengaine raciste récitée par les enfants dans les cours de récréation outre-Atlantique. Celle-ci dit : « Chinese, Japanese, dirty knees - look at these », qui fait rimer « Chinois », « Japonais », « genoux sales » et « regarde ceux-là » (en référence à une poitrine qui serait plus développée chez les Occidentaux).

    La colère a été d’autant plus vive que les sous-titres chinois indiquaient une tout autre signification, faisant référence à l’importance de ne jamais poser un genoux à terre par honneur. Les spectateurs y ont perçu une façon pour les distributeurs chinois de déguiser l’allusion raciste.