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  • Mayotte. Un lycée attaqué et des routes bloquées par des jeunes à Kahani
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    Une cinquantaine de jeunes cagoulés ont tenté mercredi de s’introduire dans le lycée Gustave Eiffel de Kahani, au centre de Mayotte, avant de bloquer des routes pendant plusieurs heures, et d’agresser des automobilistes.

    Les gendarmes positionnés devant l’établissement pour en assurer sa sécurité ont repoussé les assaillants. La direction du lycée a mis à l’abri tous les élèves présents dans les salles de cours.

    « Il n’y a pas eu de blessés, mais malheureusement deux bus ont subi des jets de pierre et ont vu leurs vitres brisées », a rapporté le commandement de la gendarmerie de ce département français de l’océan Indien.

    Ne pouvant entrer au lycée, les assaillants ont alors érigé des barrages sur les axes principaux de la localité et s’en sont pris à des automobilistes, qui ont été rackettés, et à leurs véhicules.

    Pour dégager les routes départementales, une quarantaine de gendarmes mobiles venus en renfort ont dû faire face à une véritable guérilla pendant près de cinq heures.

    Les routes ont été rouvertes vers midi, permettant l’évacuation des 1 700 élèves du lycée Eiffel par bus ou grâce à leurs parents, venus les chercher en voiture.

    Mais les gendarmes sont restés sur place jusqu’à 18 h puisque Kahani est l’un des principaux lieux de transit des lycéens et des collégiens de l’île. Les forces de l’ordre n’ont procédé à aucune interpellation.

    Le lycée ouvrira ses portes sous haute surveillance des gendarmes jusqu’à la fin de la semaine, date des vacances de Noël.

    Le lycée Eiffel est régulièrement le théâtre d’affrontements entre bandes. Il y a une semaine, l’établissement avait été évacué par le rectorat.

    Il y a près de trois ans, après l’incursion d’une cinquantaine de jeunes cagoulés au lycée Eiffel, les Mahorais étaient descendus dans la rue durant trois mois pour réclamer plus de sécurité.

    Mardi, environ 70 gendarmes dont ceux du GIGN, un hélicoptère et des véhicules blindés légers ont dû intervenir à Dzoumogné, dans le nord de Mayotte, pour mettre fin à des affrontements entre jeunes devant un autre établissement scolaire.