• Jean-François Lhuillier, ex-DGSE : « Kadhafi a été abattu et la #Libye abandonnée aux forces prédatrices » - Invité Afrique
    https://www.rfi.fr/fr/podcasts/invit%C3%A9-afrique/20230522-jean-fran%C3%A7ois-lhuillier-kadhafi-a-%C3%A9t%C3%A9-abattu-et-la-libye

    Il n’y a pas eu de révolution libyenne. J’étais sur le terrain donc j’avais les sources un petit peu dans tous les niveaux de la société. Bien sûr qu’il y avait des foyers de mécontentement, mais ça ne prenait pas une ampleur incroyable.

    Quelle est la dynamique de ce qui s’est passé dans ce cas, si ça n’est pas une révolution libyenne ?

    La Cyrénaïque a toujours eu, par rapport à Tripoli, un réflexe presque d’indépendance. Et les islamistes évidemment jouent sur cet aspect-là, les islamistes sont très bien implantés, très forts là-bas. Et donc tout ça, ça s’agrège et les mécontentements explosent.

    La #France va donc prendre résolument le parti des insurgés. Vous allez au fil des jours devenir vous-même témoin et même acteur de cette aide. Comment se traduit-elle cette aide, concrètement ?

    La France envoie des armes aux rebelles. C’est la principale aide qu’on apporte aux rebelles en fait : armes et munitions. C’est le service action qui met en œuvre ça. C’est-à-dire que le service action est chargé de former les rebelles sur le plan militaire.

    • Jean-François Lhuillier a été chef de poste des services secrets français, la DGSE, en Libye de 2009 à 2012. Il fait partie de ces hommes de l’ombre qui ont informé les gouvernants français sur le contexte libyen avant, pendant et après la chute de Mouammar Kadhafi. Il vient de publier un livre de mémoires. Et ne soutient pas, loin de là, les options que les politiques parisiens ont retenues sur le dossier libyen.

  • Sylvie Bredeloup : « Les routes de la migration africaine mènent rarement à l’Europe »

    Les migrations africaines sont bien plus diverses et complexes qu’on ne pourrait le penser. Non seulement la proportion d’Africains qui décident de tenter l’aventure vers l’étranger est relativement faible, mais la plupart des migrants ne cherchent pas à aller vers l’Europe : ils restent sur le continent. Les Presses Universitaires du Québec viennent de publier un ouvrage collectif qui s’éloigne des approches réductrices sur ce sujet. Il s’intitule Migrations et gouvernance en Afrique et ailleurs. La chercheuse Sylvie Bredeloup est l’un de ses auteurs. Elle est notre invitée.

    RFI : On va tout de suite faire tomber deux mythes avec vous, le premier mythe c’est celui selon lequel l’Afrique serait une terre d’immigration, en tout cas plus que le reste du monde.

    Sylvie Bredeloup : Oui, d’abord, contrairement aux idées reçues, la migration n’est pas un phénomène massif, puisque la migration internationale ne concerne que 3,2% de la population mondiale. Et quant aux Africains, ils ne sont pas plus grands voyageurs que les autres, voire peut-être moins que les autres, puisque selon les sources des Nations unies, notamment en 2015, ces migrants ouest-africains ne représentaient que 2,9% de l’ensemble de la population ouest-africaine.

    Donc c’est vraiment un phénomène minoritaire ?

    Oui, c’est un phénomène minoritaire.

    Quand les populations africaines émigrent, elles ne vont pas vers l’Europe, elles vont plutôt vers d’autres pays du continent…

    Oui, tout à fait. Contrairement à ce mythe tenace qui est répandu, les routes de la migration africaine mènent rarement en Europe. Plus des deux tiers, voire les trois quarts des Africains, restent à l’intérieur du continent.

    Est-ce qu’à l’intérieur du continent africain, certains pays attirent plus particulièrement les migrants que d’autres ?

    Oui, on parle de cinq pôles récepteurs. D’abord le Nigeria et la Côte d’Ivoire, en Afrique de l’Ouest. Le premier, avec ses champs de pétrole et ses mines de pierres semi-précieuses… le second, avec ses plantations de café et cacao attirent une population africaine importante. Troisième pôle, cette fois en Afrique centrale : le Gabon, pays beaucoup moins peuplé, avec ses chantiers de construction, mais aussi ses hydrocarbures… à l’instar de la Libye, en Afrique du nord, qui a continué aussi à attirer des populations des pays voisins. Tout cela, en dépit des exactions et des expulsions répétées. Puis, dernier pôle récepteur : l’Afrique du Sud, dont les mines d’or et de diamant continuent d’attirer aussi une multitude d’ouvriers : Zimbabwéens, Mozambicains… Et depuis la fin de l’apartheid, l’Afrique du Sud a aussi accueilli un nombre croissant de migrants ouest-africains, ou encore de République démocratique du Congo, qui eux travaillent plutôt dans les zones urbaines, dans le commerce et l’artisanat.

    Ce que vous expliquez dans votre texte, c’est que, jusque dans les années 1980, on était globalement en Afrique dans un régime que l’on pourrait décrire comme un régime « de laisser faire », avec une circulation assez libre des personnes, mais que dans les années 1980, justement, se sont mises en place progressivement des politiques de contrôle plus restrictives.

    Oui, il se trouve que la crise économique mondiale a aussi contribué à redessiner la carte des mouvements intra-africains. Et les textes qui pendant longtemps n’avaient pas été appliqués, ont fini par l’être. Les cartes de séjour et visas d’entrée et de sortie ont été instaurés. Les tarifs de ces cartes et de ces visas ont augmenté aussi notablement. L’accueil des étrangers au travail salarié a également été restreint. Je renvoie à la politique généralisée que l’on a appelée d’« ivoirisation », de « zairisation » de « gabonisation » des cadres et ensuite du commerce. À partir des années 1980, dans les pays d’accueil, ces mesures ont eu pour effet de plonger les communautés étrangères dans une vulnérabilité accrue, incitant certains d’entre eux à reprendre la route.

    Ce qui est particulièrement intéressant dans le chapitre que vous avez rédigé, c’est que vous revenez sur la façon dont se déroule concrètement cette migration pour les migrants africains. Et vous expliquez notamment que la migration par étapes est un scénario qui est fréquent pour les migrants africains. Comment se passe concrètement, cette migration par étapes ?

    Il se trouve que l’Afrique devient autant une terre d’écueil qu’une terre d’accueil. Les conditions d’hospitalité n’étant plus réunies, les migrants ne peuvent plus tabler sur les solidarités traditionnelles, sur la famille, sur les compatriotes… Donc même si ceux qui partent ne sont pas les plus pauvres, le passage des frontières a un coût important et les économies faites avant de partir sont vites liquidées. Les migrants sont donc conduits à travailler en chemin pour se renflouer. Ce qui est sûr, dans tous les cas, c’est que leur voyage s’étale dans le temps et effectivement se mesure dorénavant en années. Donc non seulement le nombre d’étapes se multiplie, mais l’attente à ces étapes s’éternise aussi. Une collègue -Claire Escoffier- a montré que cela faisait en moyenne dix-neuf mois que des migrants subsahariens qu’elle avait rencontrés au Maroc, avaient quitté leur pays d’origine. Un autre collègue -Mohamed Saïd Musette- dans une recherche conduite en Algérie, a montré que si dans les années 2000, le temps passé dans les lieux de transit ne dépassait pas six mois, en 2006 les migrants y restaient deux années et plus. Moi-même, en Libye, j’ai rencontré deux migrants camerounais qui ne se souvenaient plus depuis combien d’années ils s’étaient arrêtés à Sebha, qui se trouve aux portes du grand désert. Ils se disaient en panne. Et en fait, ils avaient perdu la notion du temps, comme si leur horloge interne s’était détraquée. Et c’est seulement en asseyant de faire coïncider le moment de leur arrivée dans la ville avec des événements importants qui s’étaient déroulés dans le monde, qu’ils ont réalisé que leur séjour en Libye pouvait se mesurer objectivement en années.

    https://www.rfi.fr/fr/podcasts/invit%C3%A9-afrique/20210301-sylvie-bredeloup-les-routes-de-la-migration-africaine-m%C3%A8nent-rarem
    –—

    ajouté à la métaliste de documents (surtout cartes et visualisations) qui traitent des #migrations_intra-africaines et qui peuvent servir à combattre les #préjugés de la #ruée vers l’Europe de migrants d’#Afrique subsaharienne...

    https://seenthis.net/messages/817279

    ping @reka @karine4 @isskein

  • Assassinat de Dulcie September à Paris en 1988 : « Il faut que le dossier soit réexaminé » | Jacqueline Dérens
    https://www.rfi.fr/fr/podcasts/invit%C3%A9-afrique/20210603-assassinat-de-dulcie-september-%C3%A0-paris-en-1988-il-faut-que-le-doss

    La France a violé tous les embargos. Elle a toujours vendu des armes au régime d’apartheid et elle a aidé l’Afrique du Sud à maîtriser l’énergie nucléaire. Évidemment, Dulcie avait mis le doigt sur un sujet hyper-sensible et elle devenait gênante pour la France, elle devenait gênante pour le régime d’apartheid. Alors, la conclusion est simple : quelqu’un qui vous gêne, vous le supprimez ! Source : RFI

  • "Les routes de la migration africaine mènent rarement à l’Europe"

    Les migrations africaines sont bien plus diverses et complexes qu’on ne pourrait le penser. Non seulement la proportion d’Africains qui décident de tenter l’aventure vers l’étranger est relativement faible, mais la plupart des migrants ne cherchent pas à aller vers l’Europe : ils restent sur le continent. Les Presses Universitaires du Québec viennent de publier un ouvrage collectif qui s’éloigne des approches réductrices sur ce sujet. Il s’intitule Migrations et gouvernance en Afrique et ailleurs . La chercheuse Sylvie Bredeloup est l’un de ses auteurs. Elle est notre invitée.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/30537/les-routes-de-la-migration-africaine-menent-rarement-a-l-europe
    #Migrations_Sud-sud #migrations_Sud-nord #migrations #Afrique

    ping @_kg_ @rhoumour @karine4 @isskein @fbahoken @reka

    –—

    ajouté au fil de discussion sur les #statistiques et #chiffres en lien avec les « routes migratoires africaines » (et la relativisation des migrations Sud —> Nord) :
    https://seenthis.net/messages/482464

    • Migrations et gouvernance en Afrique et ailleurs

      Phénomène ancien et objet de controverses dès les années 1970, la migration a surtout été appréhendée sous l’angle des flux Sud-Nord. Au cours de la décennie 2010-2020, la situation créée par les flux de « réfugiés syriens » a été particulièrement médiatisée. Elle a été présentée pour l’essentiel sous l’angle de la menace existentielle qu’elle est supposée représenter pour les sociétés d’accueil, que ce soit pour leur l’identité, leur sécurité, leur marché du travail ou leur système de protection sociale. Or, cette lecture est réductrice à plus d’un titre, car les migrations se présentent comme des configurations complexes et multiples dans l’espace et dans le temps. En effet, elles sont aussi influencées par des contextes internes, des innovations sociales et des contextes régionaux et internationaux.

      https://www.puq.ca/catalogue/livres/migrations-gouvernance-afrique-ailleurs-3978.html
      #livre

    • #Sylvie_Bredeloup : « Les routes de la migration africaine mènent rarement à l’Europe »

      Les migrations africaines sont bien plus diverses et complexes qu’on ne pourrait le penser. Non seulement la proportion d’Africains qui décident de tenter l’aventure vers l’étranger est relativement faible, mais la plupart des migrants ne cherchent pas à aller vers l’Europe : ils restent sur le continent. Les Presses Universitaires du Québec viennent de publier un ouvrage collectif qui s’éloigne des approches réductrices sur ce sujet. Il s’intitule Migrations et gouvernance en Afrique et ailleurs. La chercheuse Sylvie Bredeloup est l’un de ses auteurs. Elle est notre invitée.

      RFI : On va tout de suite faire tomber deux mythes avec vous, le premier mythe c’est celui selon lequel l’Afrique serait une terre d’immigration, en tout cas plus que le reste du monde.

      Sylvie Bredeloup : Oui, d’abord, contrairement aux idées reçues, la migration n’est pas un phénomène massif, puisque la migration internationale ne concerne que 3,2% de la population mondiale. Et quant aux Africains, ils ne sont pas plus grands voyageurs que les autres, voire peut-être moins que les autres, puisque selon les sources des Nations unies, notamment en 2015, ces migrants ouest-africains ne représentaient que 2,9% de l’ensemble de la population ouest-africaine.

      Donc c’est vraiment un phénomène minoritaire ?

      Oui, c’est un phénomène minoritaire.

      Quand les populations africaines émigrent, elles ne vont pas vers l’Europe, elles vont plutôt vers d’autres pays du continent…

      Oui, tout à fait. Contrairement à ce mythe tenace qui est répandu, les routes de la migration africaine mènent rarement en Europe. Plus des deux tiers, voire les trois quarts des Africains, restent à l’intérieur du continent.

      Est-ce qu’à l’intérieur du continent africain, certains pays attirent plus particulièrement les migrants que d’autres ?

      Oui, on parle de cinq pôles récepteurs. D’abord le Nigeria et la Côte d’Ivoire, en Afrique de l’Ouest. Le premier, avec ses champs de pétrole et ses mines de pierres semi-précieuses… le second, avec ses plantations de café et cacao attirent une population africaine importante. Troisième pôle, cette fois en Afrique centrale : le Gabon, pays beaucoup moins peuplé, avec ses chantiers de construction, mais aussi ses hydrocarbures… à l’instar de la Libye, en Afrique du nord, qui a continué aussi à attirer des populations des pays voisins. Tout cela, en dépit des exactions et des expulsions répétées. Puis, dernier pôle récepteur : l’Afrique du Sud, dont les mines d’or et de diamant continuent d’attirer aussi une multitude d’ouvriers : Zimbabwéens, Mozambicains… Et depuis la fin de l’apartheid, l’Afrique du Sud a aussi accueilli un nombre croissant de migrants ouest-africains, ou encore de République démocratique du Congo, qui eux travaillent plutôt dans les zones urbaines, dans le commerce et l’artisanat.

      Ce que vous expliquez dans votre texte, c’est que, jusque dans les années 1980, on était globalement en Afrique dans un régime que l’on pourrait décrire comme un régime « de laisser faire », avec une circulation assez libre des personnes, mais que dans les années 1980, justement, se sont mises en place progressivement des politiques de contrôle plus restrictives.

      Oui, il se trouve que la crise économique mondiale a aussi contribué à redessiner la carte des mouvements intra-africains. Et les textes qui pendant longtemps n’avaient pas été appliqués, ont fini par l’être. Les cartes de séjour et visas d’entrée et de sortie ont été instaurés. Les tarifs de ces cartes et de ces visas ont augmenté aussi notablement. L’accueil des étrangers au travail salarié a également été restreint. Je renvoie à la politique généralisée que l’on a appelée d’« ivoirisation », de « zairisation » de « gabonisation » des cadres et ensuite du commerce. À partir des années 1980, dans les pays d’accueil, ces mesures ont eu pour effet de plonger les communautés étrangères dans une vulnérabilité accrue, incitant certains d’entre eux à reprendre la route.

      Ce qui est particulièrement intéressant dans le chapitre que vous avez rédigé, c’est que vous revenez sur la façon dont se déroule concrètement cette migration pour les migrants africains. Et vous expliquez notamment que la migration par étapes est un scénario qui est fréquent pour les migrants africains. Comment se passe concrètement, cette migration par étapes ?

      Il se trouve que l’Afrique devient autant une terre d’écueil qu’une terre d’accueil. Les conditions d’hospitalité n’étant plus réunies, les migrants ne peuvent plus tabler sur les solidarités traditionnelles, sur la famille, sur les compatriotes… Donc même si ceux qui partent ne sont pas les plus pauvres, le passage des frontières a un coût important et les économies faites avant de partir sont vites liquidées. Les migrants sont donc conduits à travailler en chemin pour se renflouer. Ce qui est sûr, dans tous les cas, c’est que leur voyage s’étale dans le temps et effectivement se mesure dorénavant en années. Donc non seulement le nombre d’étapes se multiplie, mais l’attente à ces étapes s’éternise aussi. Une collègue -Claire Escoffier- a montré que cela faisait en moyenne dix-neuf mois que des migrants subsahariens qu’elle avait rencontrés au Maroc, avaient quitté leur pays d’origine. Un autre collègue -Mohamed Saïd Musette- dans une recherche conduite en Algérie, a montré que si dans les années 2000, le temps passé dans les lieux de transit ne dépassait pas six mois, en 2006 les migrants y restaient deux années et plus. Moi-même, en Libye, j’ai rencontré deux migrants camerounais qui ne se souvenaient plus depuis combien d’années ils s’étaient arrêtés à Sebha, qui se trouve aux portes du grand désert. Ils se disaient en panne. Et en fait, ils avaient perdu la notion du temps, comme si leur horloge interne s’était détraquée. Et c’est seulement en asseyant de faire coïncider le moment de leur arrivée dans la ville avec des événements importants qui s’étaient déroulés dans le monde, qu’ils ont réalisé que leur séjour en Libye pouvait se mesurer objectivement en années.

      https://www.rfi.fr/fr/podcasts/invit%C3%A9-afrique/20210301-sylvie-bredeloup-les-routes-de-la-migration-africaine-m%C3%A8nent-rarem

  • Les Etats-Unis reconnaissent la marocanité du Sahara en échange de relations diplomatiques entre Maroc et Israël
    10 décembre 2020
    https://www.yabiladi.com/articles/details/102824/etats-unis-reconnaissent-marocanite-sahara-echange.html

    Le président américain sortant Donald Trump a annoncé la signature d’un accord entre les Etats-Unis et le Maroc, reconnaissant la souveraineté du royaume sur le Sahara.

    « Aujourd’hui, j’ai signé une proclamation reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. La proposition d’autonomie sérieuse, crédible et réaliste du Maroc est la SEULE base d’une solution juste et durable pour une paix et une prospérité durables », a-t-il indiqué sur son compte Twitter.

    Today, I signed a proclamation recognizing Moroccan sovereignty over the Western Sahara. Morocco’s serious, credible, and realistic autonomy proposal is the ONLY basis for a just and lasting solution for enduring peace and prosperity !
    — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) December 10, 2020

    Le président américain a indiqué, dans un autre tweet, que le Maroc a accepté de normaliser ses relations avec Israël, décrivant une « grande percée pour la paix au Moyen-Orient ».

    Another HISTORIC breakthrough today ! Our two GREAT friends Israel and the Kingdom of Morocco have agreed to full diplomatic relations – a massive breakthrough for peace in the Middle East !
    — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) December 10, 2020

    Dans un communiqué confirmant la première annonce, le cabinet royal a indiqué ce jeudi que le roi Mohammed VI s’est entretenue par téléphone avec le président des Etats-Unis d’Amérique. « Lors de cet appel, le président américain a informé Sa Majesté le Roi qu’il a publié un décret présidentiel, avec un effet immédiat, annonçant que les Etats-Unis d’Amérique reconnaissent, pour la première fois de leur histoire, la pleine souveraineté du Royaume du Maroc sur toute la région du Sahara marocain », indique le communiqué relayé par l’agence MAP.

    #IsraelMaroc

    • Exclusive: U.S. nears sale of four sophisticated drones to Morocco - sources
      By Mike Stone, Patricia Zengerle | December 10, 20207:06 PM
      https://www.reuters.com/article/us-usa-morocco-drones-exclusive-idUSKBN28K2R4

      WASHINGTON (Reuters) - The United States is negotiating the sale of at least four sophisticated large aerial drones to Morocco, according to three U.S. sources familiar with the negotiations, and is expected to discuss the deal with members of Congress in the coming days.

      The sources did not indicate whether the deal, which has been in the works for several months, was related to the agreement brokered with U.S. help for Morocco to normalize relations with Israel.

      While the State Department has authorized the sale of the unmanned aerial vehicles, the sources said, it was not known if the U.S. officials have approved exporting the drones with weapons attached, two of the people said.

      The deal must be approved by members of Congress, who may receive notification as soon as Friday, one of the people said. Congress could block a final agreement but that was not expected two of the people said.

      The four MQ-9B SeaGuardian drones made by General Atomics have a range of 6,000 nautical miles (11,100 km) and could survey huge swaths of sea and desert.

      A deal with Morocco would be among the first drone sale after President Donald Trump’s administration moved ahead with its plan to sell more drones to more countries by reinterpreting an international arms control agreement called the Missile Technology Control Regime (MTCR).

      Following the Trump administration’s reinterpretation of the MTCR, U.S. Senators introduced legislation that would block the export, transfer or trade of many advanced drones to countries that are not close U.S. allies. Sales would be allowed to NATO members, Australia, New Zealand, South Korea, Japan and Israel.

      Still, this fall drone sales moved ahead to Taiwan and the United Arab Emirates. The UAE sale drew criticism from some members of the U.S. Senate.

      The U.S. State Department and Morocco’s Washington embassy did not immediately respond to a request for comment.

    • Maroc-Etats-Unis : Contrat de 1MM$ pour 4 drones et des missiles de précision
      Article modifié le 2020/12/12 à 00h21
      https://www.yabiladi.com/articles/details/102919/maroc-etats-unis-contrat-pour-drones-missiles.html

      Comme annoncé jeudi 10 décembre, l’administration Trump a soumis à l’approbation du Congrès un nouveau projet de contrat d’armement au profit du Maroc, d’une valeur d’un milliard de dollars, indique Reuters.

      Les armed commandées par le royaume comprennent quatre drones MQ-9B SeaGuardian, fabriqués par la société privée General Atomics, et des missiles à guidage de précision Hellfire, Paveway et JDAM fabriquées par Lockheed Martin, Raytheon et Boeing, expliquent des sources à la même agence de presse.

      Ce nouveau développement intervient dans le sillage de la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël grâce à une médiation des Etats-Unis.

    • Sahara occidental : « La politique étrangère marocaine n’a jamais été dans le marchandage »
      Publié le : 12/12/2020, Par : Nina Kozlowski
      https://www.rfi.fr/fr/podcasts/invit%C3%A9-afrique/20201212-sahara-occidental-la-politique-%C3%A9trang%C3%A8re-marocaine-n-a-jamais

      Ce 10 décembre, les États-Unis d’Amérique ont acté la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, tandis que le Maroc a annoncé la reprise de ses relations diplomatiques avec Israël. Deux décisions historiques concomitantes, qui laissent penser à un « deal » entre le Royaume et Donald Trump, au dépend des engagements marocains en faveur de la Palestine. Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères au Maroc, réfute cette idée, il est l’invité de Nina Kozlowski. (...)

    • Déclarations officielles de politique étrangère du 11 décembre 2020
      France-Diplomatie-Ministère des Affaires étrangères
      https://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2020-12-11.html

      4 - Maroc-Israël

      Q - Avez-vous une réaction au rétablissement des relations entre le Maroc et Israël ? Ce rétablissement se produit avec l’annonce que les Etats-Unis reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Dans quelle mesure cette reconnaissance change la donne dans le conflit sur le Sahara occidental et le rôle des Etats-Unis ? Quelle est la position de la France ? Est-elle modifiée ?

      Deux points : Est-ce que l’annonce de la normalisation entre Royaume du Maroc et l’Etat d’Israël peut avoir un effet sur la politique de l’UE envers le dossier du Sahara occidental ? Et est-ce que ce rapprochement a bénéficié d’une quelconque intercession française ou de la part d’élus français franco-marocains ou franco-israéliens ?

      R - La France se félicite de l’annonce de la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, qui sont pour elle deux partenaires essentiels. Elle salue, dans ce cadre, le rappel par les autorités marocaines de leur soutien à la solution des deux Etats vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, comme de l’importance des négociations entre les parties pour parvenir à une paix durable. Avec ses partenaires, la France est déterminée à contribuer à une reprise du dialogue sur la base du droit international et des paramètres agréés.

      Le conflit au Sahara occidental n’a que trop duré et fait peser un risque permanent de tensions, comme nous l’avons vu récemment à Guerguerate. La France est attachée à la recherche d’une solution politique dans le cadre de la légalité internationale. Elle est, sur cette base, favorable à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Dans cette perspective, elle considère le plan d’autonomie marocain comme une base de discussions sérieuse et crédible./.

      #FranceDiplo