• COVID-19 : Près d’un demi-million de décès en Europe - World Socialist Web Site
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    La plupart des pays européens ont maintenu les écoles et les universités ouvertes sans prévoir les moindres mesures de sécurité ni passer à l’apprentissage en ligne. Il n’y a aucune réglementation des transports publics utilisés par des dizaines de millions de travailleurs chaque jour, et même les mesures limitées de confinement du commerce de détail ont été supprimées pour ne pas empiéter sur les achats de Noël. Cela va inévitablement propager massivement le virus. Néanmoins, l’ordre du jour du sommet européen des 10 et 11 décembre indique que les gouvernements européens discuteront de « l’effort global de coordination en réponse à la pandémie de COVID-19, y compris… la levée progressive des restrictions ».

    Le soir du premier jour du sommet, le premier ministre français Jean Castex a annoncé que la population pourrait voyager librement dans toute la France à partir du 15 décembre. Un couvre-feu national sera imposé de 20 h à 6 h du matin pendant les vacances, à l’exception de la veille de Noël. Castex a déclaré que son gouvernement n’atteindra pas son objectif de réduire le nombre de nouvelles infections quotidiennes à moins de 5.000. Néanmoins, les écoles continueront à fonctionner normalement jusqu’au début des vacances de Noël, le 19 décembre, puis reprendront leurs activités comme prévu le 4 janvier.

    Avant le sommet de Bruxelles, la chancelière allemande Angela Merkel a résumé la position de la bourgeoisie européenne en déclarant devant le Bundestag mercredi : « La leçon que nous avons tirée du printemps est que nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour maintenir les crèches et les écoles ouvertes ». Merkel a proposé que les élèves ouvrent les fenêtres des écoles dans le froid hivernal, car une bonne « aération fait aussi partie de ce qu’il faut faire pendant les mois d’hiver ». Elle a ajouté : « C’est tout simplement parce que nous avons des conditions particulières ».

    Cela ne pourrait être plus clair. Bien que la « deuxième vague » de la pandémie ait déjà fait plus de victimes que la première et que des études scientifiques aient montré que les « fermetures strictes » du printemps ont sauvé des millions de vies, les gouvernements européens ont convenu que cette fois-ci, il n’y aura pas de mesures globales pour contenir le virus.