« Etats généraux du numérique pour l’éducation : et après ? »
▻https://www.lemonde.fr/education/article/2020/12/15/etats-generaux-du-numerique-pour-l-education-et-apres_6063419_1473685.html
En revanche, nous ne connaissons aucune recherche qui aurait montré empiriquement l’efficacité en condition réaliste des deux exemples cités ensuite : « pratiques innovantes permises par les outils numériques (machine learning, intelligence artificielle, par exemple) ». Plus largement, l’association entre innovation pédagogique et innovation technologique n’est pas soutenue par des données probantes.
Le texte des EGNE a bien raison de préciser qu’on parle « d’outils adaptés aux besoins de la communauté éducative et d’une analyse de leurs usages » : en effet, toutes les recherches dans le domaine montrent que l’efficacité d’un outil ne garantit pas son usage en classe. Pour cela, il faut que l’outil soit compatible avec l’organisation temporelle, spatiale et matérielle de la classe, et, surtout, avec les activités conçues par les enseignants pour que les élèves apprennent.
La question de l’appropriation des ressources numériques par « tous » les élèves est vive sur le plan scientifique, particulièrement autour des distances vis-à-vis de la dimension culturelle des usages, au-delà des questions d’ergonomie physique ou cognitive.