Assemblée nationale Les députés, le vote de la loi, le Parlement français

https://www2.assemblee-nationale.fr

  • Lutte contre le racisme : à l’Assemblée, la séance « la plus dingue » de la mandature | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/070324/lutte-contre-le-racisme-l-assemblee-la-seance-la-plus-dingue-de-la-mandatu

    Un autre [amendement], défendu par Meyer Habib pour associer critique du « sionisme » et antisémitisme, a été rejeté à une voix près – chez Renaissance, le président du groupe Sylvain Maillard ou la députée de Paris Caroline Yadan ont voté pour, comme l’ensemble du groupe LR.

    Meyer Habib a ajouté de la confusion à la confusion. Sous les « mais non ! » interloqués de Caroline Fiat, celui qui aime à se présenter comme « l’ami personnel » de Benyamin Nétanyahou s’est levé de son siège pour descendre dans le rang central et balancer, sur le pupitre du ministre de la justice, quatre pages de notes consignant les insultes qu’il a reçues. Stupeur dans la salle. Les huissiers sont immédiatement venus l’intercepter. Du jamais-vu dans l’hémicycle.

    Liste des députés ayant voté en faveur de l’amendement de Mayer Habib associant critique du sionnisme et antisémitisme :
    https://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/16/(num)/3415

    Groupe Renaissance
    (169 membres)

    Pour : 11

    Benoît Bordat
    Françoise Buffet
    Philippe Frei
    Claire Guichard
    Brigitte Klinkert
    Patricia Lemoine
    Sylvain Maillard
    Lysiane Métayer
    Emmanuel Pellerin
    Anne-Laurence Petel
    Caroline Yadan
    Contre : 25

    Caroline Abadie
    Mounir Belhamiti
    Florent Boudié
    Anne Brugnera
    Fabienne Colboc
    Nicole Dubré-Chirat
    Philippe Dunoyer
    Philippe Emmanuel
    Philippe Fait
    Virginie Lanlo
    Michel Lauzzana
    Pascal Lavergne
    Annaïg Le Meur
    Fabrice Le Vigoureux
    Denis Masséglia
    Stéphane Mazars
    Nicolas Pacquot
    Didier Paris
    Patrice Perrot
    Béatrice Piron
    Jean-Pierre Pont
    Jean-François Rousset
    Liliana Tanguy
    Stéphane Vojetta
    Lionel Vuibert
    Abstention : 4

    Laurence Cristol
    Christine Decodts
    Raphaël Gérard
    Mathieu Lefèvre

    Non-votants : 3

    Mme Yaël Braun-Pivet (Présidente de l’Assemblée nationale), Mme Marie Guévenoux (Membre du Gouvernement) et M. Guillaume Kasbarian (Membre du Gouvernement).

    Groupe Rassemblement National
    (88 membres)

    Pour : 27

    Bénédicte Auzanot
    Philippe Ballard
    Christophe Bentz
    Pierrick Berteloot
    Emmanuel Blairy
    Sophie Blanc
    Frédéric Boccaletti
    Victor Catteau
    Edwige Diaz
    Frédéric Falcon
    Thibaut François
    Frank Giletti
    José Gonzalez
    Jordan Guitton
    Marine Hamelet
    Laurent Jacobelli
    Katiana Levavasseur
    Philippe Lottiaux
    Kévin Mauvieux
    Thomas Ménagé
    Julien Odoul
    Mathilde Paris
    Caroline Parmentier
    Kévin Pfeffer
    Lisette Pollet
    Jean-Philippe Tanguy
    Michaël Taverne

    Groupe La France insoumise - Nouvelle Union Populaire écologique et sociale
    (75 membres)

    Contre : 10

    Nadège Abomangoli
    Hendrik Davi
    Emmanuel Fernandes
    Antoine Léaument
    Murielle Lepvraud
    Pascale Martin
    René Pilato
    Thomas Portes
    Aurélien Saintoul
    Danielle Simonnet
    Non-votant : 1

    Mme Caroline Fiat (Présidente de séance).

    Groupe Les Républicains
    (62 membres)

    Pour : 6

    Valérie Bazin-Malgras
    Francis Dubois
    Pierre-Henri Dumont
    Meyer Habib
    Philippe Juvin
    Éric Pauget
    Groupe Démocrate (MoDem et Indépendants)
    (50 membres)

    Contre : 2

    Vincent Bru
    Frantz Gumbs
    Non-votant : 1

    Mme Marina Ferrari (Membre du Gouvernement).
    Groupe Socialistes et apparentés
    (31 membres)

    Contre : 2

    Marietta Karamanli
    Cécile Untermaier
    Groupe Horizons et apparentés
    (30 membres)

    Contre : 2

    Xavier Batut
    Naïma Moutchou
    Abstention : 2

    Agnès Firmin Le Bodo
    Jérémie Patrier-Leitus
    Non-votant : 1

    M. Frédéric Valletoux (Membre du Gouvernement).
    Groupe Écologiste - NUPES
    (22 membres)

    Contre : 2

    Sandra Regol
    Sabrina Sebaihi
    Groupe Gauche démocrate et républicaine - NUPES
    (22 membres)

    Contre : 1

    Davy Rimane
    Groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires
    (22 membres)

    Contre : 1

    Paul Molac
    Abstention : 1

    Guy Bricout
    Non inscrits
    (6)

    #sionnisme #antisémitisme #démocratie_en_faillitte

  • Le refus du mandat impératif | Thèse | 2020

    par Clémence Lavigne
    thèse en droit public
    pas encore en ligne

    https://www.theses.fr/s198563

    Résumé 3 pages + table des matières ici :

    https://www2.assemblee-nationale.fr/content/download/335229/3280533/version/1/file/Résumé_Lavigne_Le+refus+du+mandat+impératif.pdf

    Le refus du mandat impératif en droit constitutionnel français
    ==============================================================

    Clémence LAVIGNE

    Docteur en droit public, Université de Bourgogne

    Résumé de la thèse
    –-----------------

    « Tout mandat impératif est nul ». Le premier alinéa de l’article 27 de la Constitution de 1958 ne retient guère l’attention de la doctrine constitutionnelle. S’inscrivant dans la tradition du droit public depuis la Révolution française, cette disposition induit en effet que l’élu dispose plutôt d’un mandat représentatif dont l’examen suscite davantage l’intérêt. Par son mandat général, libre, irrévocable et qu’il est présumé exercer conformément à la volonté de la Nation, le représentant bénéficie d’une confiance et d’une indépendance l’autorisant à agir avec la latitude nécessaire à la poursuite et à la satisfaction de l’intérêt général. L’acceptation largement partagée de cette donnée semble faire obstacle à l’examen particulier d’une telle disposition. Depuis le début du XXème siècle, qui a vu quelques thèses sur ce sujet, le refus du mandat impératif n’a fait l’objet d’aucune étude approfondie.

    Pourtant, même si l’application de cette règle de droit parlementaire a acquis, au fil des Républiques, la force d’une évidence, son étude s’impose par la mise en lumière des ambiguïtés qui entourent la définition même du mandat impératif.

    Cette thèse est partie du constat que les définitions qu’en propose la doctrine sont parfois équivoques, faisant douter de ce qui fait l’impérativité du mandat, et qu’aucune définition juridique du mandat impératif n’existe. Si la Constitution prévoit expressément la nullité du mandat impératif, elle n’indique pas aux représentants ce qu’ils ne doivent pas accepter pour ne pas tomber sous le coup de cette règle et, plus problématique encore, elle n’indique pas aux représentés ce qu’ils ne sont pas en droit d’attendre de leurs représentants. Quant à l’affirmation du Conseil constitutionnel selon lequel l’article 27 de la Constitution « impose le respect de la liberté des membres du Parlement dans l’exercice de leur mandat », elle décrit la conséquence du refus du mandat impératif mais n’en présente pas les contours.

    Une étude portant à la fois sur l’histoire du refus du mandat impératif et sur ses significations, à travers l’examen des volontés des constituants successifs, doit permettre de cerner le rôle du représentant dans une démocratie représentative, puisque c’est de la définition du mandat impératif que dépend la distance constitutionnellement admise entre représentants et représentés.

    C’est également la question de la survivance du refus du mandat impératif dans une démocratie représentative qui doit être posée, alors que cette règle a été conçue initialement pour éviter la démocratie. Son caractère traditionnel laisse en effet entendre qu’elle peut être comprise de la même manière qu’en 1789 alors que la théorie de la représentation qui la justifiait a bien évolué depuis la Révolution pour faire une plus large place à la volonté du corps électoral.

    1/4

    A partir de l’étude historique d’un mécanisme ancien, cette thèse propose de montrer que cette règle, dont la compréhension fluctue avec l’environnement historique, théorique et juridique dans lequel elle s’insère, peut et doit encore retenir l’attention pour penser le régime représentatif.

    1. Dans une première partie, la thèse propose de retracer l’histoire du refus du mandat impératif, de son origine jusqu’à la règle contemporaine, pour en comprendre les justifications.

    Puisque les Révolutionnaires ont cherché à interdire une pratique existante, cet examen doit partir de l’application du mandat impératif durant les réunions des Etats généraux pour tenter d’en tracer les caractéristiques, d’en comprendre les fondements ainsi que la volonté de s’en débarrasser avec force en 1789. Cette approche permet de déconstruire quelques présupposés comme l’analogie faite aujourd’hui entre mandats impératifs de cette période et mandats de droit privé. Elle permet également de constater que le mandat impératif des Etats généraux était en réalité un serment dont la valeur morale mais contraignante (compte tenu des liens qui unissaient les membres de la société d’Ancien régime) a imposé aux Révolutionnaires la construction d’une théorie capable d’exclure totalement ce mécanisme des esprits et du champ des possibles : la théorie de la souveraineté nationale.

    Puisque cette disposition est toujours présentée comme une règle traditionnelle depuis 1789, les arguments mobilisés par les Révolutionnaires pour repousser les mandats impératifs auxquels les députés étaient si attachés peuvent alors être examinés sous un nouvel angle pour poser une interrogation fondamentale : le refus des mandats impératifs peut-il aujourd’hui s’appuyer sur les mêmes justifications qu’à l’origine ?

    En retraçant les évolutions du régime représentatif à travers son ouverture, même partielle, à la théorie de la souveraineté populaire, à travers les mécanismes de participation des citoyens, à travers les tentatives de dépasser la distanciation entre représentants et représentés et de dépasser l’isolement du législateur dans sa fonction normative, il apparaît que les justifications juridiques et politiques du refus du mandat impératif sont aujourd’hui plus fragiles qu’en 1789. Alors qu’initialement la théorie de la représentation ne pouvait admettre le moindre lien entre représentants et représentés, plusieurs aspects institutionnels et politiques du régime représentatif ont été depuis repensés et assouplis. Au point de s’étonner que cette règle soit reproduite, sans discussion, de Constitution en Constitution et appliquée, tacitement et sans distinction, à tout type de mandat.

    2. Le fait que le refus du mandat impératif ne soit pas réinterrogé malgré l’évolution de son environnement légitimateur est expliqué en seconde partie de la thèse, à travers le constat que cette évolution coïncide avec un glissement de définition du mandat impératif qui doit être constaté puis analysé.

    Partant du principe que la proclamation de la liberté de l’élu ne peut suffire à comprendre les hypothèses que couvre concrètement l’article 27 de la Constitution, cette étude conduit à la recherche des différentes manières dont les constitutionnalistes, les historiens et les représentants eux-mêmes ont défini le mandat impératif. L’exploration des multiples présentations de ce mécanisme depuis la Révolution fait émerger deux conceptions du mandat impératif.

    2/4

    En 1789, le mandat impératif était conçu comme la simple instruction donnée par l’électeur à l’élu et qui faisait peser sur ce dernier une contrainte toute politique, conformément à ce qui s’observait sous les Etats généraux et à ce que Jean-Jacques Rousseau a décrit dans le Contrat social et les Considérations sur le gouvernement de Pologne. Suivant cette signification, le mandat impératif n’était pas systématiquement révocable et se reconnaissait par d’autres caractéristiques que la thèse expose. Le mécanisme révocatoire a d’ailleurs pu être envisagé indépendamment de la position sur le mandat impératif, y compris chez les plus grands défenseurs du mandat représentatif pendant la Révolution française.

    En revanche, depuis que le système représentatif s’est démocratisé sous l’effet, notamment, du suffrage universel, le mandat impératif est assimilé à un mécanisme dont le caractère révocable fait l’impérativité. Dans les discours, s’est donc imposée l’idée que si l’élu n’est pas révocable, son mandat ne peut être regardé comme impératif.

    Ce glissement de définition permet, d’une part, de faciliter la reconnaissance du mandat impératif et, d’autre part, d’adopter une position moins sévère à l’égard des engagements des élus vis-à-vis des électeurs.

    En montrant que la compréhension de l’objet de l’article 27 de la Constitution actuelle a changé, c’est l’absence de pertinence de l’inscription de cette règle dans la droite ligne de ce qu’ont souhaité les Révolutionnaires qui peut être révélée. Dès lors, de nouvelles questions émergent et sont examinées dans les derniers chapitres de la thèse. Elles consistent d’abord à se demander si le mandat impératif, tel qu’il a été repoussé en 1789, ne s’est pas refait une place parmi les institutions françaises pour intégrer certaines exigences démocratiques à l’origine exclues. Quant à la nouvelle compréhension du mandat impératif, qui n’est pas officialisée dans la Constitution ni par le Conseil constitutionnel, elle autorise encore une réflexion portant sur le mécanisme révocatoire et sa compatibilité avec le système représentatif, par l’examen, notamment, des expériences étrangères.

    En définitive, l’apport principal de la thèse est de redonner à l’article 27 de la Constitution de 1958 la place qu’il mérite dans la pensée constitutionnelle. Loin d’épuiser les questionnements autour du mandat impératif, la thèse montre au contraire qu’il en existe encore de nombreux. Sans trancher pour telle ou telle conception définitive du mandat impératif car la Constitution reste un instrument vivant et témoin des aspirations de la société, ce travail présente l’histoire d’un concept essentiel du droit public, la richesse des réflexions toujours possibles autour d’une disposition clé du régime représentatif ainsi que la potentialité qu’elle renferme pour la démocratie.

    3/4

    Sommaire de la thèse
    –-------------------

    Première partie. Les justifications du refus du mandat impératif.

    Titre 1. L’évidence du refus des mandats impératifs en 1789.

    Chapitre 1. Les mandats impératifs, relais d’une société divisée.
    Chapitre 2. Le rejet des mandats impératifs par la Révolution.

    Titre 2. Le refus du mandat impératif et la démocratie représentative : fragilisation des fondements de la règle.

    Chapitre 1. La fragilisation des fondements juridiques de la règle.
    Chapitre 2. La fragilisation des fondements politiques de la règle.

    Deuxième partie. L’évolution de la définition du mandat impératif.

    Titre 1. Un glissement de la définition du mandat impératif.

    Chapitre 1. La dissociation du mandat impératif et de la révocation.
    Chapitre 2. L’assimilation du mandat impératif à la révocation.

    Titre 2. Les implications du glissement de définition du mandat impératif.

    Chapitre 1. Le mandat impératif de 1789 dans la démocratie représentative contemporaine.
    Chapitre 2. La disqualification de la révocation populaire dans la démocratie représentative contemporaine.

    4/4

  • Résumé des ignominies votées cette nuit
    https://h4.io/@EmmanuelleA/111611270743248807

    349 député•es ont doté la France d’un arsenal législatif piétinant les droits élémentaires
    – suppression du droit du sol
    – établissement de la préférence nationale
    – établissement de quotas
    – caution pour les étudiant•es étrangèr•es
    – déchéance de nationalité
    – délit de séjour irrégulier
    – réforme de l’AME
    – entrave au regroupement familial

    Liste des députés et votes :
    https://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/16/(num)/3213

    Mon député a voté pour. Ça ne m’étonne pas, il est obéissant. Mais mince quoi.

  • De l’infime tremblement d’une lèvre supérieure

    Contexte : le roi et le comte de Mirabeau (23 juin 1789) à l’Assemblée nationale https://www2.assemblee-nationale.fr/decouvrir-l-assemblee/histoire/grands-discours-parlementaires/le-roi-et-le-comte-de-mirabeau-23-juin-1789

    La décision du Tiers-État de se constituer en Assemblée nationale surprend Louis XVI et le pousse à faire fermer la salle où les députés se réunissent habituellement. Ces derniers se rendent alors au Jeu de paume où ils prêtent le célèbre serment de ne pas se séparer avant d’avoir donné une Constitution à la France. Le roi convoque alors les députés le 23 juin à une séance royale durant laquelle il consent quelques concessions mais annule toutes les initiatives prises par le Tiers-État et menace même l’Assemblée de dissolution.

    Après le départ du roi, les députés sont partagés entre peur et indignation mais décident de rester, alors qu’on leur demande de quitter les lieux. C’est à ce moment-là que Mirabeau, député de Provence, surnommé « l’Orateur du peuple », prononce cette phrase historique : « nous ne quitterons nos places que par la puissance des baïonnettes. »

    Passage merveilleux de Kleist à ce propos :

    Quand tu cherches à savoir une chose et que tu ne la trouves pas par la méditation, je te conseille, mon cher ami, d’en parler à la première personne venue. Il n’est pas besoin qu’elle soit douée d’une pénétration particulière et je ne veux pas dire non plus que tu doives l’interroger : point du tout ! Raconte-lui simplement de quoi il s’agit.

    Je te vois ouvrir de grands yeux et me répondre qu’on t’a appris autrefois à ne jamais parler que de choses que tu comprenais. Mais à l’époque, tu avais probablement la prétention d’instruire les autres tandis que je te demande au contraire de parler dans l’intention fort raisonnable de t’instruire toi-même – de sorte que nous pouvons admettre l’une et l’autre maximes, quoique dans des cas différents.

    L’appétit vient en mangeant, disent les Français. Cette proposition reste vraie quand on la parodie et que l’on soutient que l’idée vient en parlant. Il m’arrive souvent d’être assis à ma table, penché sur les pièces d’un procès compliqué, et de me demander par où débrouiller l’affaire. Ou de chercher, devant un problème d’algèbre, l’équation qui exprimera mes données et dont découlera ensuite un calcul simple. Si, dans ces moments-là, j’en parle à ma sœur, qui est près de moi et se livre à ses travaux d’aiguille, je trouve parfois ce qu’une rumination de plusieurs heures ne m’aurait peut-être pas livré. Non qu’elle ait formulé la solution, car elle ne connaît ni le code civil, ni les traités d’Euler et de Kästner. Ni qu’elle m’ait interrogé pour m’amener habilement au point décisif, bien que cela se soit sans doute passé ainsi plus d’une fois. Non, c’est parce que j’ai déjà une vague idée de ce que je cherche, certes encore éloignée du but, et que mon esprit, dès lors que je me décide à parler et pendant que je parle, mène à son terme la partie engagée et transforme en représentation claire l’intuition confuse du début, de sorte qu’à mon grand étonnement, j’atteins mon but au moment même où je termine ma phrase. J’y introduis des sons inarticulés, je tire des conjonctions en longueur, j’ajoute çà et là une apposition qui n’était pas nécessaire et recours à d’autres manœuvres dilatoires pour que mon idée ait le temps de se former selon les exigences de la raison. Rien ne m’est alors plus utile qu’un geste que ma sœur fait pour m’interrompre, car mon esprit déjà tendu tire de cette tentative de m’arracher la parole une excitation supplémentaire. Il réagit comme un général au milieu d’une bataille.

    Je comprends en quoi la servante été utile à Molière. (…)

    Je me souviens comment Mirabeau a foudroyé le maître des cérémonies à la fin de la dernière séance des états généraux présidée par le roi, le 23 juin [1789]. Le roi avait ordonné à l’assemblée de se disperser. Le maître des cérémonies était revenu dans la salle, où l’on s’attardait, et avait demandé si l’on avait bien entendu l’ordre du roi. « Oui », lui a répondu Mirabeau, « nous avons entendu l’ordre du roi ». Je gage qu’en commençant de cette façon courtoise, il ne sait pas encore où il veut en venir et ne pense pas à l’estocade qu’il va porter. « Oui, monsieur, nous l’avons entendu », dit-il – on voit qu’il hésite encore – « mais qu’est-ce qui vous autorise… continue-t-il, – et devant lui s’ouvre une perspective prodigieuse – … à nous donner des ordres ? Nous sommes les représentants de la nation. » Lui vient alors le mot qu’il lui fallait : « La nation donne des ordres, elle n’en reçoit pas » – puis, poussant l’audace à son comble : « Pour m’exprimer tout à fait clairement… – c’est maintenant qu’il exprime pleinement la résistance dont son âme est capable : … dites à votre roi que nous ne quitterons ces lieux qu’à la pointe des baïonnettes. » Sur quoi il s’assied, satisfait. Après cette saillie, le maître des cérémonies s’est certainement trouvé dans un état de totale banqueroute, pareil à un corps non chargé d’électricité qui est entré dans le champ d’un corps électrisé et s’est instantanément chargé de l’électricité contraire. On sait que, par un effet en retour, la charge du premier corps s’accroît d’autant. C’est ainsi que le courage de notre orateur s’est mué, quand il eut frappé son adversaire, en une extrême témérité.

    Il se peut donc que l’ordre des choses ait été renversé en France à cause de l’infime tremblement d’une lèvre supérieure ou d’un jeu de manchette ambigu. Il paraît que Mirabeau, dès que le maître des cérémonies se fut éloigné, se leva et proposa : i) que l’on se constituât immédiatement en Assemblée nationale, et ii) que celle-ci serait inviolable. Car, après cette puissante décharge, il était de nouveau dans un état neutre et, revenu de sa témérité, laissa soudain la crainte du Châtelet et la prudence prendre le dessus.

    On voit là une étrange concordance entre les phénomènes du monde physique et moral qui se vérifierait, si on la poursuivait dans les détails, dans tout ce qui s’est produit d’autre à ce moment-là. (…)

    Heinrich von Kleist, Que certaines idées nous viennent en parlant, 1805, traduit par J-F. Billeter dans Un paradigme, Allia, 2017, pp.65-68. https://www.editions-allia.com/fr/livre/618/un-paradigme

  • Motion ce lundi : essaie encore | Libé | 11.06.23

    https://www.liberation.fr/politique/le-rn-votera-la-motion-de-censure-nupes-lundi-20230611_OXZFF3N3RRFS3JAI5C

    Le RN votera la motion de censure de la Nupes lundi. Sébastien Chenu, le vice-président du parti à l’Assemblée nationale, a annoncé ce dimanche 11 juin que les députés de son camp voteraient lundi la motion de censure déposée par la Nupes. Mais certains Républicains qui avaient voté la précédente devraient ne pas récidiver.
    [...]
    « Ou les Républicains sauvent la tête d’Emmanuel Macron, [et] Eric Ciotti pourra aller prendre le thé avec Emmanuel Macron tranquillement la semaine prochaine, ou Les Républicains font un choix de courage, s’affirment comme un parti d’opposition et votent cette motion de censure dans l’intérêt des Français », a développé Sébastien Chenu. La motion devrait être discutée et mise au vote à partir de 16 heures lundi.

  • Israël-Palestine. De la colonisation à l’apartheid, en ligne droite
    Orient XXI > Alain Gresh > 2 mai 2023
    https://orientxxi.info/magazine/israel-palestine-de-la-colonisation-a-l-apartheid-en-ligne-droite,6401

    L’annonce du débat du 4 mai 2023 à l’Assemblée nationale française autour d’une résolution condamnant « l’institutionalisation par l’État d’Israël d’un régime d’apartheid consécutif à sa politique coloniale » a suscité protestations outragées, rugissements d’indignation et accusations prévisibles d’antisémitisme. Ces réactions s’expliquent souvent par un aveuglement sur la réalité coloniale du sionisme. (...)

  • Pas de repas étudiant à 1 euro... La faute à qui ?

    La journée de la « niche PS », prévoyait, outre la « nationalisation d’EDF », adoptée contre la volonté du gouvernement (une illusion face au projet macroniste de démantèlement), l’adoption du repas à 1 euro pour TOUS les étudiants (comme pendant la pandémie).

    Il aura manqué 1 voix pour que la proposition soit adoptée, contre l’avis du gouvernement.

    Trois député(e)s EELV s’étaient absenté(e)s pour aller participer aux « journées de la refondation » des Verts, autrement dit être surs d’être dans le camp des gagnants à l’issue de ladite « refondation » (on vire les sortants et on prend leur place...) Et n’ont donc pas pris part au vote. Faire de la politique autrement, qu’ils disaient...

  • Caroline Yadan @CarolineYADAN
    8:24 AM · 3 janv. 2023
    https://twitter.com/CarolineYADAN/status/1610175309650837505

    En route pour Tel-Aviv !
    Avec la délégation parlementaire ns partons visiter Israel,ce beau pays démocratique au cœur du Moyen-Orient :Knesset,Aff. étrangères,Planet Tech,Yad Vashem, poste frontière Gaza, Centre Shimon Peres pour la paix, Dôme de fer…
    Vaste programme à venir !

    Caroline Yadan , députée Renaissance
    https://www2.assemblee-nationale.fr/deputes/fiche/OMC_PA795046

    • Ersilia Soudais (députée LFI)

      Doit-on vous rappeler, Madame, que le gouvernement d’Israël est un gouvernement d’extrême-droite, et que l’extrême-droite se combat où qu’elle soit ?
      Votre propagande est honteuse.
      Pourquoi mentionner @ElnetFr ? C’est ce lobby pro-sioniste qui vous paie ce voyage ?

      #OnVousVoit

      Ce à quoi la dame d’En marche répond subtilement :

      Ma chère collègue @ErsiliaSoudais votre haine obsessionnelle d’Israel et le vocabulaire radical que vous employez sont, somme toute, assez inquiétants.
      Je veux croire qu’il s’agit d’ignorance.
      A moins que ce ne soit le reflet d’autre chose ? La question est posée.

      Krkrkr, dans le thread, un député du Front national se plaint que son parti n’a pas été invité :

      Sans les députés du @groupeRN_off !
      Amis d’#Israel et nombreux à avoir des liens forts avec l’état hébreu, nous avons pourtant toute notre place dans cette delegation.🇫🇷🇮🇱

      #ce_beau_pays_démocratique

    • Délégation parlementaire en Israël
      13 janvier, 2023
      https://elnetwork.fr/delegation/delegation-parlementaire-en-israel

      Pour la première fois en 2023, ELNET a organisé une délégation composée de 15 députés français du groupe Renaissance en Israël. L’objectif était de montrer la réalité de la démocratie israélienne aux participants, de déconstruire les préjugés loin des caricatures et des anathèmes et de promouvoir les Accords d’Abraham auprès de parlementaires nouvellement élus et/ou qui ne se sont jamais rendus en Israël.

      #ELNET

      “““““““““““““““““““““““““““""
      Interview de Caroline Yadan vers 36:50
      https://www.youtube.com/watch?v=gEI8c4vJQEY

    • et tout ce beau monde légifère les réformes de l’assurance-chômage pour leurs concitoyens :
      https://contre-attaque.net/2022/10/07/macron-dynamite-le-droit-au-chomage
      mais avec un statut particulier pour leur pommes :

      L’allocation chômage pour les députés en fin de mandat

      Les députés ne peuvent bénéficier d’aucune #allocation_chômage de droit commun, car l’indemnité perçue n’est pas un salaire. Depuis le 1er janvier 2018, un fonds spécifique, financé par les députés et géré par la Caisse des Dépôts et Consignations a été mis en place. Les règles d’indemnisation son calquées sur celles du régime des salariés.

      Le député qui démissionne de son mandat est expressément exclu du champ du dispositif, de même que les députés fonctionnaires n’ayant pas démissionné de la fonction publique ou ceux ayant atteint l’âge légal de la retraite. Les anciens députés demandant à être allocataires doivent être, à la date de fin de la législature sans aucune activité professionnelle et en recherche d’emploi.

      La durée d’indemnisation ne peut être inférieure à 6 mois, ni supérieure à 24 mois lorsque l’allocataire est âgé de moins de 53 ans. Cette durée est portée à 30 mois lorsque l’ancien député a entre 53 et 55 ans lors de son entrée dans le dispositif et à 36 mois lorsqu’il a 55 ans et plus.

      L’indemnisation mensuelle est égale à 57 % du montant de l’indemnité parlementaire, soit 4 271,18 € bruts . Pour les allocataires de moins de 57 ans, un abattement de 30 % est appliqué à compter du septième mois. Cette allocation est soumise à la CSG et à la CRDS. Elle est imposable.

      Le financement de ce dispositif est assuré par une cotisation de tous les députés en exercice, égale à 1 % de l’indemnité parlementaire (soit 74,93 € par mois).

    • les 10k€ / mois d’enveloppe permettent d’embaucher jusqu’à 5 personnes pour aider le député facho.

      les 5k€ / mois d’avance de frais peuvent servir à des formations, par exemple pour les 5 employés.

      Tout ça tombe probablement dans les poches des amis du FN qui offrent formation et personnel consentant ; quelle aubaine !

    • le JDD explique l’avance de frais de mandat (AFM) :
      https://www.lejdd.fr/Politique/quest-ce-que-lavance-de-frais-de-mandat-dont-beneficient-les-deputes-4109111

      p.ex. :

      L’AFM est contrôlée par le déontologue de l’Assemblée nationale aléatoirement, de façon à ce que chaque élu soit contrôlé au moins une fois par législature. Elle est versée sur un compte dédié et la part non-utilisée est reversé en fin de mandat.

      Auparavant, les députés bénéficiaient de l’Indemnité représentative de frais de mandat (IRFM), qui n’était pas contrôlée et avait donné lieu à des abus.

  • « Et voilà à quoi sert une opposition. A s’opposer et à voter l’amendement #Garrido qui exempte les mineurs de #PassSanitaire. La majorité #Macron, abasourdie par ce 1er revers majeur qui en appelle d’autres, est en réunion de crise.
    Et bing ! »

    LCP :

    Contre l’avis du gouvernement, les députés exemptent tous les mineurs du cadre juridique du passe sanitaire aux frontières et pour les déplacements extra-hexagonaux, par 196 voix contre 183. Des vivats retentissent sur les bancs de l’opposition.
    #DirectAN #Covid19
    https://video.twimg.com/amplify_video/1546948660138844160/vid/1280x720/u7eQU-Q8nqdrCyr5.mp4?tag=14

    Un peu plus tard : l’article 2 du projet de loi a été rejeté par une majorité de députés, dans la nuit de mardi à mercredi. Ce rejet est un camouflet pour le gouvernement.

    https://www.lepoint.fr/politique/covid-l-assemblee-rejette-un-article-cle-du-projet-de-loi-sanitaire-13-07-20

    L’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale fait tomber le premier texte du gouvernement. Dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 juillet, l’Assemblée nationale a rejeté un article clé d’un projet de loi sur l’épidémie de Covid-19, prévoyant la possibilité de rétablir le pass sanitaire pour les voyages « extra-hexagonaux ». Cet article 2 du projet de loi de « veille et de sécurité sanitaire » a été rejeté par 219 voix contre 195.

    Il prévoit la possibilité de rétablir le pass sanitaire pour les voyages depuis ou vers l’étranger. Un peu plus tôt, les députés avaient supprimé cette exigence potentielle pour les enfants voyageant. Le projet de loi entérine l’expiration au 1er août du cadre « exorbitant du droit commun » de l’état d’urgence sanitaire et du régime de gestion de la crise mis en place fin mai 2021.

  • Roussel dogwhistle - R(ou)ennais - PCF hate account @rouennes

    https://docs.google.com/document/d/1L7OEI8ErjD9kpNCZ7L92QHVDvF3ldS7ZTfiyDMC_f9M/edit?usp=sharing&usp=embed_facebook
    https://lh3.googleusercontent.com/CyIFjPop7Z-blmVrjoupA0MUBiSydneHKW1XVcfmklNiVG5qoL5xgOfXsFMY3

    Liste non exhaustive des dogwhistles de Roussel,
    ou comment il a participé à la banalisation de l’extrême droite

    –Appel à davantage de répression policière pour la manifestation du 1er mai 2019
    https://twitter.com/Fabien_Roussel/status/1123141648442122242?s=20

    –Ne soutient même pas la CGT Électricité quand elle coupe l’électricité du siège de la CFDT à Paris :
    https://www.bfmtv.com/politique/fabien-roussel-pcf-ne-partage-pas-les-actions-de-la-cgt-electricite-au-siege-

    –Prétend rendre hommage à Guillaume victime de viol par deux cadres du PCF, sans en faire mention dans son hommage et tandis que les deux élus PCF accusés ne sont pas renvoyés du PCF :
    https://twitter.com/Fabien_Roussel/status/1359459683908661255?s=20

    –Appel à manifester avec les keufs en reprenant une revendication d’alliance police :
    Veut la création d’une peine spécifique pour les incivilités qui touchent le policiers :
    https://www.dailymotion.com/video/x817evz


    Veut une peine fixe de 30 an pour l’assassinat de tout “détenteur d’autorité” (revendication Alliance police) :
    https://www.leparisien.fr/elections/presidentielle/presidentielle-le-communiste-roussel-debute-sa-campagne-sur-le-terrain-se

    Reprend la rhétorique d’extrème droite :
    “c’est le rôle de l’Etat qu’il n’y ait pas de zone de non-droit où on n’a pas le droit de passer”
    https://www.dailymotion.com/video/x817f1j


    “Nous voulons plus de moyens pour faire assurer la sécurité dans nos quartiers, pour faire revenir la République dans ces quartiers (...) nous avons besoin de faire vivre la République dans tous ces quartiers où la République s’est retirée”
    https://www.dailymotion.com/video/x81capq

    –Se justifie en disant manifester à l’appel de la cgt police : faux
    La cgt police a appelé à participer à la manifestation deux jours plus tard :
    Déclaration de participation à la manif policière de Roussel : le 11 mai
    https://www.youtube.com/watch?v=kVP_pPc1Ag4&t=505s


    La CGTpolice (qui n’a pas signé l’appel à manifester des autres syndicats policiers https://ibb.co/4TJwtb1 ) appelle à se rendre à la manifestation policière du 19 mai, seulement le 13 mai :
    https://cgtpolice75.fr/2021/05/13/appel-a-la-marche-citoyenne-pour-le-respect-la-memoire-de-nos-camarades-

    Pour information le syndicat CGT intérieur se désolidarise de la CGT police
    “La CGT Intérieur n’a pas appelé à participer au rassemblement de syndicats de policiers du 19 mai 2021 à Paris. Ce rassemblement, largement instrumentalisé au plan politique, a donné lieu à des attaques verbales contre la justice témoignant d’un dangereux mépris contre le principe de la séparation des pouvoirs. Appeler à rejoindre un tel rassemblement, inscrit dans le registre de la réaction émotionnelle vis-à-vis de l’opinion publique et de la récupération politique, n’était pas acceptable pour la CGT Intérieur.”
    https://drive.google.com/file/d/1J0_gyB5vrhuTBkvqsmx8hbVKCa1SPKDM/view

    -Démission de Mina Idir, responsable de la commission anti-raciste, qui quitte le PCF par la même occasion, suivi par d’autres membres de cette commission et d’adhérents excédés :

    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=2882117292114285&id=1772647346394624

    –est absent de l’AN lors du vote de la loi sécurité globale (seuls 2 députés sur 16)
    https://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/15/(num)/3658

    –s’abstient à l’AN lors du vote de la loi séparatisme :
    https://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/15/(num)/3421

    –Refuse de participer à la manifestation contre l’islamophobie en 2019 :
    Fabien Roussel, qui a dit mercredi trouver "réducteur" le terme "islamophobie"
    https://www.lexpress.fr/actualite/politique/marche-contre-l-islamophobie-le-pcf-appelle-a-manifester-malgre-les-reserve

    –Refuse de signer l’appel à manifester contre les idées d’extrème droite
    Son refus de signer l’appel n’a pas fait l’objet de déclaration publique, mais son silence et l’absence de sa signature a fait grand bruit à gauche, notamment au sein même du PCF. Il a finalement manifesté en catimini à Lille
    https://www.appelpourleslibertes.com (absence de signature de Fabien Roussel)

    –Se positionne contre les réunions non-mixtes :
    "Les réunions segmentées selon la couleur de sa peau, sa religion ou son sexe, cela divise le combat", conclut Fabien Roussel.
    https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-il-faut-que-les-ecoles-ferment-plaide-fabien-roussel-pcf_43516
    –Veut renvoyer les réfugiés déboutés du droit d’asile
    https://twitter.com/LalutteCclasse/status/1403020323256258563?s=20
    ce qui contrevient au programme officiel du PCF (et ses propres déclarations passées)
    https://twitter.com/rouennes/status/1403394296687083520?s=20
    https://twitter.com/rouennes/status/1403390104245243911?s=20

    –Tellement facho que Valeurs Actuelles est séduit et lui consacre deux pages dans son dernier numéro (24 juin 2021)
    https://web.archive.org/web/20211113175525/https://www.valeursactuelles.com/clubvaleurs/politique/fabien-roussel-un-facho-chez-les-cocos

    –Philippe martinez (CGT) tacle Fabien Rousel :
    "Un scandale !" Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a vivement dénoncé mardi 22 juin, dans une interview aux journaux du groupe Ebra, "une sorte de glissement sécuritaire" des "politiques de gauche", dont Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français (PCF) avec qui la CGT a longtemps eu des liens privilégiés.
    Alors que Fabien Roussel a lancé sa campagne présidentielle sur le thème de la sécurité, Philippe Martinez s’est insurgé contre " un scandale ". "Que des politiques de gauche, (Fabien) Roussel, (Jean-Luc) Mélenchon, des socialistes, proposent ça, qu’ils attaquent le droit d’asile, les travailleurs détachés, c’est grave ! C’est une sorte de glissement sécuritaire et les idées d’extrême droite aspirent tout le débat politique, même à gauche ", a-t-il fustigé.
    Philippe Martinez, qui a participé comme de nombreux militants PCF à la marche contre l’extrême droite du 12 juin, a affirmé ne pas "comprend(re) comment on peut manifester contre le racisme et prendre pour cible le droit d’asile...". "Nous, nous sommes clairs, nous nous battons pour la régularisation des sans-papiers", a-t-il affirmé.
    https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/les-idees-d-extreme-droite-aspirent-tout-le-debat-politique-meme-a-gauch

    Fabien Roussel défend la chasse, la corrida, et miss France
    https://www.politique-animaux.fr/chasse/fabien-roussel-soutient-les-chasses-traditionnelles-et-affirme-que
    Miss France
    https://twitter.com/slavignotte/status/1450575318369148932?s=20

    Roussel défend la chasse à la glue et “en a un peu marre des intellectuels condescendants qui donnent des leçons”

    (...)

    #PCF

  • Assemblée nationale
    Analyse du scrutin n° 4381 - Troisième séance du 04/02/2022 -
    https://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/15/(num)/4381

    Scrutin public sur la proposition de résolution invitant le Gouvernement à accorder l’asile politique à Julian Assange et à faciliter l’accès au statut de réfugié pour les lanceurs d’alerte étrangers (article 34-1 de la Constitution).

    Synthèse du vote

    Nombre de votants : 50

    Nombre de suffrages exprimés : 48

    Majorité absolue : 25

    Pour l’adoption : 17

    Contre : 31

    #Julien_assange

    • L’Assemblée nationale refuse d’accorder l’asile en France au fondateur de WikiLeaks Julian Assange


      https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/affaire/assange/l-assemblee-nationale-refuse-d-accorder-l-asile-en-france-au-fondateur-

      Accorder l’asile politique au fondateur de WikiLeaks, Julian Assange ? L’Assemblée nationale a débattu, vendredi 4 février, d’une proposition de résolution transpartisane invitant une nouvelle fois le gouvernement français à octroyer le statut de réfugié au fondateur de WikiLeaks, avec à la clef un refus de l’exécutif et de la majorité. Les députés ont voté contre la résolution par 17 voix pour et 31 contre.

      Examiné dans le cadre d’une journée consacrée au groupe d’opposition Libertés et Territoires, le texte défendu par la députée Jennifer de Temmerman n’avait qu’une portée symbolique car non contraignant. Il a reçu néanmoins le soutien de candidats à la présidentielle, le communiste Fabien Roussel et « l’insoumis » Jean-Luc Mélenchon, de députés écologistes, de centristes de l’UDI, d’une socialiste et d’une poignée d’élus de la majorité.

      L’examen de cette résolution intervenait quelques jours après l’accord entre assemblée et sénat autour d’une proposition de loi du député MoDem Sylvain Waserman pour une meilleure protection des lanceurs d’alerte en France.

    • "Ce vendredi soir, par 31 voix contre 17, les Marcheurs ont refusé d’accorder le droit d’asile à Julian Assange. Qui a pourtant servi la France, en révélant l’espionnage américain sur notre sol. François Ruffin"

      Quand la France est Grande ?
      https://www.youtube.com/watch?v=TaTSv-0itIM

      Quand la France se grandit-elle ? Quand elle fait entendre sa voix, d’indépendance et de résistance même face aux grandes puissances.

      On attend ça, cette voix, pour #Julian-Assange. La France se grandirait à l’accueillir. Mais elle s’aplatit. Vous choisissez la voie de la honte.

      La lacheté du gouvernement Illustration !

      Frank Riester lit son texte sans conviction et évoque “des éléments liés à la situation juridique”...
      https://twitter.com/Fabien_Rives/status/1489731220204400640

  • La Kinésithérapeute EnMarche est plus qualifiée qu’un médecin avec 30 ans d’expérience. 1500 patients, elle s’en fout (France3 Région)
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/oise/noyon/covid-19-a-noyon-une-medecin-refuse-d-etre-vaccinee-c-e

    Véronique Rogez, médecin généraliste à Noyon dans l’Oise, ne pourra plus exercer son métier à partir du 15 septembre si elle refuse toujours de se faire vacciner. Atteinte du Covid l’an dernier, elle estime qu’elle est suffisamment immunisée et préfère fermer son cabinet plutôt que de céder.

    Rien ne pourra lui faire changer d’avis. Pas même ce courrier de l’agence régionale de santé (ARS) qu’elle a reçu le 19 août dernier. Si elle ne se fait pas vacciner contre le Covid, Véronique Rogez, médecin généraliste à Noyon dans l’Oise, va devoir cesser son activité à partir du 15 septembre.

    Car selon la loi relative à la gestion de la crise sanitaire du 6 août 2021, le personnel soignant est désormais dans l’obligation de se faire vacciner. À défaut, ceux qui ne justifient pas d’avoir reçu au moins une dose seront suspendus sans rémunération. "Je l’avais lue la loi, je savais, mais je ne pensais pas que les médecins généralistes allaient être aussi rapidement contrôlés", se défend Véronique Rogez.

    Médecin depuis une trentaine d’années, elle se dit choquée par le courrier qui lui est personnellement adressé. "Je pensais que c’était un courrier généraliste, mais non. L’État est allé vérifier que je n’étais pas vaccinée, je ne sais pas où est passé le secret médical. Ce n’est pas possible qu’un état écrive ça à un médecin. On n’a pas un « merci », on n’a pas un mot de compassion. On vous dit : vous arrêtez le 15 sinon vous avez des sanctions pénales, c’est-à-dire 6 mois d’emprisonnement et 10 000 euros d’amende", nous dit-elle, interloquée.

    « Je ne suis pas du tout anti-vaccin, ça fait 30 ans que j’en fais »
    Mais alors pourquoi un tel parti-pris ? Véronique Rogez finit par se justifier, sans trop le vouloir. "Je ne devrais pas avoir à le dire parce que c’est secret médical", sourit-elle. Ayant attrapé le Covid l’an dernier, la médecin affirme qu’elle a développé suffisamment d’anticorps pour être immunisée. "J’en ai toujours. Les anticorps, il suffit de vérifier s’ils sont toujours là, vous faites une sérologie tous les trois mois.  On a toujours appris en médecine que quand on a des anticorps contre une maladie, on ne se fait pas revacciner derrière" , avance-t-elle. 

    De même, la médecin, par ailleurs déléguée nationale à la santé dans le parti Debout la France et candidate aux dernières élections départementales, assure qu’il ne s’agit pas ici de considérations idéologiques. "Je ne suis pas du tout anti-vaccin, ça fait 30 ans que j’en fais. C’est un argument médical, pas pour faire de la résistance complotiste. Je ne suis pas du tout là-dedans. Parce qu’on est vite catalogué. Je vois bien que ce genre d’événement, depuis le début de la crise, divise tout le monde. Moi je suis là pour faire de la médecine."

    Prendre en compte le bénéfice-risque
    Selon la médecin, quand l’on parle de vaccination, il est nécessaire d’analyser le bénéfice-risque. "Ceux qui ont un risque d’attraper le Covid en forme grave, ils ont un bénéfice à se faire vacciner. Mais ce qui n’ont aucun risque, je ne vois pas l’intérêt. Par exemple les jeunes, je ne le comprends pas, indique-t-elle. Sans parler des effets secondaires et du fait que les vaccins n’ont pas encore fait preuve de leur innocuité car trop récents."

Une position que ne partage absolument pas  Carole Bureau-Bonnard députée LREM de la 6e circonscription de l’Oise et masseuse-kinésitérapeute de métier. "Pour moi c’est irresponsable d’avoir ce type de discours et de réaction. On sait très bien malheureusement que même une personne qui n’a pas de comorbidité peut se retrouver hospitalisée ou dans un service de réanimation et peut en mourir. Est-ce qu’on se rappelle du nombre de décès ? C’est ça qu’il faut avoir en tête et la seule solution c’est ce vaccin. Il me semble extrêmement important de donner un message sur la possibilité de se faire vacciner et expliquer pourquoi, plutôt que l’inverse", réagit-elle.

    Véronique Rogez, elle, n’en démord pas. Le 15 septembre, son cabinet restera fermé. 1 500 patients se retrouveront sans médecin. "J’en suis désolée, réagit Carole Bureau-Bonnard. Mais il n’y a pas de chantage à avoir. Ce n’est pas parce qu’il y a 1 500 patients d’un côté qu’on doit dire à Madame Rogez qu’elle a raison."
. . . . . . .

    #crise_sanitaire #EnMarche #covid-19 #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #vaccin #vaccins #vaccination #santé_publique #obligation_vaccinale

  • Assemblée : Loi relative à la crise sanitaire : Adoption en 1re lecture
    https://ricochets.cc/Assemblee-Loi-relative-a-la-crise-sanitaire-Adoption-en-1ere-lecture.html

    Deux députés locales LREM : Delavergne (Diois, Vercors, Sud Drôme etc) et Clapot (Valence) ont votées POUR. La députée de Montélima LREM Thourot n’était pas présente. #Les_Articles

    / #Démocratie_locale, Autoritarisme, régime policier, démocrature...

    #Autoritarisme,_régime_policier,_démocrature...
    https://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/15/(num)/3943

  • Réglementation et impact des différents usages du cannabis - Assemblée nationale
    https://www2.assemblee-nationale.fr/15/missions-d-information/missions-d-information-communes/reglementation-et-impact-des-differents-usages-du-cannabis/(block)/65727

    La commission des affaires économiques, la commission des affaires sociales, la commission des lois, la commission des finances, la commission des affaires culturelles et éducatives, la commission du développement durable ont constitué une mission d’information commune sur la réglementation et l’impact des différents usages du cannabis.

    En France, comme ailleurs dans le monde, la réglementation des usages du cannabis a particulièrement évolué ces dix dernières années.

    La mission d’information parlementaire, qui se réunira pour une durée d’un an, temps nécessaire pour approfondir l’ensemble des problématiques de santé et de sécurité publiques, de développement économique ou encore d’aménagement du territoire, couvrira les trois types d’usages du cannabis et explorera les enjeux qui touchent la filière du chanvre.

  • Analyse du scrutin n° 3658 - Première séance du 15/04/2021 - Assemblée nationale
    Scrutin public sur l’ensemble de la proposition de loi pour une sécurité globale préservant les libertés (texte de la commission mixte paritaire).
    https://www2.assemblee-nationale.fr/scrutins/detail/(legislature)/15/(num)/3658

    Analyse du scrutin n° 3658
    Première séance du 15/04/2021
    Contre : 33
    Abstention : 4
    Synthèse du vote

    Nombre de votants : 112

    Nombre de suffrages exprimés : 108

    Majorité absolue : 55

    Pour l’adoption : 75

    Contre : 33

    L’Assemblée nationale a adopté.

    #sécurité_globale #vote_députés

  • « La France a le meilleur arsenal législatif pour garantir l’intégrité » des chercheurs | Public Senat
    https://www.publicsenat.fr/article/debat/la-france-a-le-meilleur-arsenal-legislatif-pour-garantir-l-integrite-des

    « C’est un cas de figure inédit : les préconisations faites dans notre rapport ont été introduites dans une loi avant même l’examen de notre rapport », reconnaît Pierre Ouzoulias. Le sénateur fait référence à un rapport sur l’#intégrité_scientifique corédigé pour l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (#OPECST), qu’il remet le 4 mars. Avec le député Pierre Henriet, il expose dans ce rapport ce qui doit être fait pour garantir une recherche irréprochable en France.

    Il était temps, d’après le sénateur des Hauts-de-Seine. La défiance de la société envers les scientifiques augmente, notamment à la suite de l’affaire de l’hydroxychloroquine. « La science n’a pas été présentée sous son meilleur visage », regrette Pierre Ouzoulias. Il invite à restaurer la #confiance des citoyens dans la #science, sans laquelle « il sera compliqué à l’avenir de fonder des politiques publiques sur des données scientifiques ».

    Le rapport provisoire et sa synthèse :
    https://www2.assemblee-nationale.fr/content/download/332622/3251496/version/3/file/Rapport+Inte%CC%81grite%CC%81+VF2vu.pdf
    https://www2.assemblee-nationale.fr/content/download/332634/3251745/version/1/file/2021-03+Int%C3%A9grit%C3%A9+scientifique+FR.pdf

  • La liste des contrats conclus par le ministère de la santé avec des cabinets de conseil depuis le début de la crise sanitaire
    via @PJanuel

    28 commandes passées à 7 cabinets.
    Coût prévisionnel : 11,35 millions d’euros

    https://www2.assemblee-nationale.fr/static/15/commissions/CFinances/communication_finances_20200210.pdf

    Communication sur les contrats conclus par le ministère des solidarités et de la santé avec des cabinets de conseil depuis l’engagement de la crise sanitaire

    https://twitter.com/PJanuel/status/1366442460898017280?s=20

  • Le délit de « séparatisme » voté par l’Assemblée nationale
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/02/04/le-delit-de-separatisme-vote-a-l-unanimite-par-l-assemblee-nationale_6068817

    Il prévoit de punir de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende toute personne menaçant, violentant ou intimidant un élu ou un agent du service public dans le but de se soustraire totalement ou partiellement aux règles des services publics.

    Et ça précise que « L’Assemblée nationale unanime » a adopté ça « par 130 voix pour et 4 abstentions. »

    Cette saloperie va tourner au massacre, parce que l’arbitraire va être systématique. Si tu t’engueules avec un « agent du service public », quel qu’il soit, pour quelque raison que ce soit, ça va beugler à l’intimidation et ça va te menacer de 5 ans de taule. Qu’importe si cet « agent » est une ordure raciste, islamophobe ou juste un abruti fini qui applique de manière inhumaine les règles arbitraires dont l’administration a le secret, tu as intérêt à rester à ta place. Surtout si tu n’es pas de la bonne couleur.

    Un des charmes de l’administration coloniale.

    • Pour rappel, on avait déjà l’outrage à agent :
      https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F33322
      qui permet à certains d’arrondir leurs fins de mois et, surtout, de se prévaloir d’un pouvoir parfaitement arbitraire sur la population (ou au moins sur une certaine partie de la population…).

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Outrage_à_agent_public_en_France

      Constituent un outrage puni de 7 500 euros d’amende les paroles, gestes ou menaces, les écrits ou images de toute nature non rendus publics ou l’envoi d’objets quelconques adressés à une personne chargée d’une mission de service public, dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de sa mission, et de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont elle est investie.

      Lorsqu’il est adressé à une personne dépositaire de l’autorité publique, l’outrage est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende.

      Lorsqu’il est adressé à une personne chargée d’une mission de service public et que les faits ont été commis à l’intérieur d’un établissement scolaire ou éducatif, ou, à l’occasion des entrées ou sorties des élèves, aux abords d’un tel établissement, l’outrage est puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende.

      Lorsqu’il est commis en réunion, l’outrage prévu au premier alinéa est puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende, et l’outrage prévu au deuxième alinéa est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende.

      Tu te rends compte que le texte de 2002 mentionne même explicitement les relations entre les parents énervés et les enseignants…

      Assez visiblement, le « délit de séparatisme », c’est l’« outrage à agent » quand l’auteur est musulman.

    • Oui, il faut aussi mentionner cette histoire d’« obligation de plainte » :

      Les parlementaires ont longuement débattu de l’accompagnement des agents. Ils avaient déjà ajouté en commission que l’administration elle-même pourrait déposer plainte face à de telles menaces, violences ou intimidations à l’égard d’un de ses agents. Plutôt qu’une simple faculté, l’Assemblée a voté jeudi l’obligation pour le supérieur hiérarchique de déposer une telle plainte, après avoir recueilli le consentement de la victime.

      Je ne pas certain que cette idée d’« obligation de plainte » soit bien constitutionnelle, d’ailleurs.

    • 🎙 Ce projet de loi sur le #séparatisme, voulu par un ministre influenceur qui en a fait un fond de commerce souligne la lâcheté politique ambiante. Texte inutile qui brasse un air vicié, cette loi est une attaque aux fondements de notre République, portée par des manipulateurs.

      https://twitter.com/Poulin2012/status/1357650321338695682

      Loi séparatisme : une grave atteinte aux libertés associatives
      https://seenthis.net/messages/898134

    • La semaine du débat de trop !

      C’est désolant de voir des esprits hier si libres, répéter sur tous les tons les absurdités cuisinées de longue main dans l’extrême droite. Ainsi de madame Caroline Fourest désormais murée dans un fanatisme qui lui interdit de partager les principes qu’elle défendait hier : l’État chez lui, l’Église chez elle et la liberté de culte pour tous. La liberté de conscience est à ce prix.

      La société n’a pas à être laïque. L’espace public ne l’est donc pas. Cependant la société peut être de culture laïque. C’est même souhaitable. C’est à dire être à la fois respectueuse de l’engagement de chacun et refusant un point de vue imposé par le culte majoritaire ou un pouvoir. Par contre l’État et les services publics le sont par nécessité et sans exception. Je ne sais pas ce qu’il faudrait ajouter à cela. C’est en tous cas la position historique de l’école de pensée dans la tradition de 1905. La traduction de ces principes est très concrète. Par exemple, elle exclut la police des habillements dans l’espace public et, à l’inverse, la présence des élus en écharpe dans les manifestations religieuses.

      Dans le débat, nous avons donc été dans un premier temps assimilé à des défenseurs des religions et même du cléricalisme. Quand nous refusions la police du vêtement contre le port du voile. Puis nous fumes repeints en « laïcards » ennemi des religions. Par les mêmes !!!! C’était au moment où nous demandions que les élus ne cautionnent pas, par leur présence, les manifestations religieuses. Et dans chacune de ces postures contradictoires ce furent les mêmes lazzis, les mêmes moqueries. Le débat semblait patauger dans la mauvaise foi. Mais tout autant dans la bêtise la plus crasse. Les mêmes qui meuglaient en cadence contre le foulard dans l’espace public ne trouvaient rien à redire à la qualité de chanoine de Latran du président de la République ou à la participation des élus à des cérémonies comme celle de reconnaissance à la vierge pour la délivrance de la peste de 1630 !!! Au contraire, ils se posèrent soudain en défenseur de l’Église. Mais qui l’attaquait ? Personne. Au point qu’un de ces brillants amis des Lumières, l’instant d’avant, se risqua à dire que nous n’avions pas à discuter pour savoir si la vierge avait ou non protégé la ville de la peste ! Non ce n’étaient pas des républicains qui parlaient mais des croisés. Les brillantes plumes fermaient la marche de cette croisade. Dans Le Figaro une nouvelle fois la technique de prétendus « anciens cadres » de LFI , évidemment anonymes compte tenu du risque qu’il y a nous critiquer, viennent dire que Coquerel parle comme il le fait par électoralisme. Car, bien-sûr, il est bien connu qu’il n’y a aucun calcul électoral dans la propagande contre les musulmans. Nous parlons des 500 communes sans école publique ? Des élus dans les manifestations religieuses ? C’est que nous serions gênés par la question de l’islam, psalmodie Marianne. Le journal est désormais converti à l‘intérêt du débat sur les certificats de virginité et la lutte contre la polygamie et reste sans voix sur la question du Concordat ou des immeubles de rapport. Dommage que Macron ne soit pas imam d’honneur de la mosquée du Caire, on aurait été mieux compris dans ces colonnes-là.

      Le résultat des simagrées du pouvoir est simple : moins de liberté pour les associations, un serment pour tous ceux qui touchent des subventions, une latitude plus grande pour les préfets de dissoudre, contrôler et ainsi de suite. Où est le terrorisme islamiste là-dedans ? Nulle part évidemment. On finit par se demander si c’était vraiment le sujet. La « démocratie défaillante » en France défaille un peu plus. Mais qui a la liberté de le dire à part la presse étrangère ?

      https://melenchon.fr/2021/02/05/la-semaine-du-debat-de-trop
      https://www.youtube.com/watch?v=Ydx7c_iMOQg&feature=emb_logo