« Je me suis dit qu’il fallait que je la termine » : Alaïs, 18 ans, massacrée à Montpellier pour 10 000 €

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    Faits divers, Hérault, Montpellier
    Publié le 30/12/2020 à 08:38 , mis à jour à 10:01

    Trois personnes sont mises en examen pour ce crime ultra-violent.

    « On va aller péter une fille. » Le dimanche 10 février, en toute fin de soirée, deux hommes cagoulés et armés s’introduisent dans un appartement de la rue Aristide-Ollivier, près de place de la Comédie, à Montpellier, qu’un client vient de quitter.

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    Sitôt à l’intérieur, l’un d’eux tient un témoin en respect, avec une arme, tandis que l’autre se déchaîne sur Alaïs, afin de savoir où elle a caché les 10 000 € qu’elle a gagnés en moins d’un mois de prostitution. Malgré l’ultraviolence des coups, la jeune femme ne dit rien. « Je me suis dit qu’il fallait que je la termine », dira Quentin Robert, soupçonné de lui avoir donné deux coups de couteau, et de lui avoir sauté sur la tête à pieds joints.

    Ce trentenaire au casier déjà chargé était l’ex-petit ami d’une compagne de prostitution d’Alaïs. Il n’aurait pas accepté que les filles prennent leur indépendance et le privent d’une source appréciable de revenu.

    Driss Nasser, qui l’accompagnait, a été remis en liberté à la faveur du confinement et de la crainte de l’arrivée du Covid en détention, courant avril. Priscilla Humbert, qui était en couple avec Quentin Robert depuis deux semaines, et a accepté de convoyer les deux hommes de Béziers à Montpellier, puis de les ramener chez elle, a été libérée courant décembre, après une première demande refusée au mois de mai.

    Tous les trois sont repartis sans avoir trouvé l’argent qu’ils étaient venus chercher, et restent mis en examen dans cette enquête du SRPJ, ouverte pour extorsion de fonds avec arme, ayant entraîné la mort.