Erreur 404

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  • Plus de 1 400 migrants sont arrivés ce week-end sur l’île italienne de Lampedusa
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/10/plus-de-1-400-migrants-sont-arrives-ce-week-end-sur-l-ile-italienne-de-lampe

    Plus de 1 400 migrants sont arrivés ce week-end sur l’île italienne de Lampedusa. Ces débarquements ont été dénoncés par Matteo Salvini, le chef de la Ligue. Une ONG a averti que des centaines d’autres personnes étaient en difficulté dans les eaux maltaises.
    Plus de 1 400 migrants sont arrivés samedi 8 et dimanche 9 mai à bord d’une quinzaine de bateaux sur la petite île de Lampedusa, dans le sud de l’Italie, ont rapporté les médias. Près de 400 migrants de différentes nationalités, dont vingt-quatre femmes et des enfants, se trouvaient à bord d’un navire qui a été intercepté au large de Lampedusa, ont souligné les agences de presse italiennes. Un autre bateau de 20 mètres de long transportant 325 personnes a été intercepté à quelque 13 km des côtes de cette île, tandis que des centaines d’autres migrants sont arrivés à bord d’embarcations plus petites. Ces débarquements ont été dénoncés par Matteo Salvini, le chef de la Ligue (parti d’extrême droite), qui doit être jugé pour avoir bloqué des migrants en mer en 2019 quand il était ministre de l’intérieur. « Avec des millions d’Italiens en difficulté, nous ne pouvons pas penser à des milliers d’immigrants illégaux », a-t-il déclaré, exigeant une rencontre avec le premier ministre Mario Draghi.
    L’organisation non gouvernementale (ONG) Alarm Phone, qui gère une ligne téléphonique d’urgence pour aller au secours des migrants, a lancé un appel à l’aide pour recueillir les passagers de cinq bateaux transportant plus de 400 personnes au large de Malte. « La situation à bord est critique. (…) Un sauvetage est nécessaire maintenant ! », a alerté cette organisation.
    Lire aussi « Je brûle ou je me fais brûler » : Adem, 25 ans et déjà quatre tentatives de quitter la Tunisie. Les autorités judiciaires siciliennes ont entre-temps reconduit ce week-end une mesure d’interdiction de toute intervention en mer du navire de sauvetage Sea-Watch 4 d’une ONG allemande, qui avait dû le garder à l’ancre au port de Palerme, en Sicile, pendant six mois, jusqu’en mars, à l’issue d’une inspection ayant permis de trouver trop de gilets de sauvetage à son bord par rapport à sa taille.
    Les membres de l’ONG estiment que l’inspection était pour les autorités une manière détournée de bloquer le bâtiment et de l’empêcher de porter secours en mer aux migrants. « Nous espérons que les autorités ne nous empêcheront pas de nous rendre en Méditerranée centrale avec les mêmes accusations absurdes auxquelles nous sommes habitués », a tweeté vendredi Sea-Watch Italy au retour de sa dernière mission.Un autre navire, Sea-Watch 3, avait été bloqué en mars par les garde-côtes au port sicilien d’Augusta, sous prétexte, une nouvelle fois, de problèmes de sécurité.
    Malgré la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, le mouvement de migration clandestine à partir des pays du Maghreb, notamment de la Tunisie et de la Libye, vers l’Europe s’est poursuivi, notamment à destination de l’Italie, où les migrants espèrent trouver travail et perspectives. Quelque 530 000 migrants ont atteint les côtes italiennes depuis le début de l’année 2015, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), une organisation intergouvernementale ayant son siège à Genève. Entre le 1er janvier et le 21 avril 2021, 8 604 personnes sont arrivées en Italie et 65 à Malte, tandis que 359 ont péri en route, selon l’OIM.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#tunisie#libye#afrique#sante#pandemie#migrationclndestine#UE

  • A Kiribati, la Chine pose un pied au beau milieu du Pacifique – Le Monde
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/06/au-kiribati-la-chine-pose-un-pied-au-beau-milieu-du-pacifique_6079380_3210.h

    Cherchant des points d’appui sur toute la surface du globe, Pékin devrait réhabiliter une ancienne piste de l’armée américaine sur l’île de Kanton.

    Perdu dans l’immensité du Pacifique Sud, l’endroit est stratégique car situé à mi-chemin entre Hawaï et l’Australie. L’atoll de Kanton est bien connu des militaires de l’armée de l’air américaine, qui l’ont occupé en 1942 et 1943 pour aller frapper les Japonais sur les îles environnantes. Il devrait bientôt devenir une base chinoise, a révélé l’agence Reuters le 5 mai.

    Cet îlot quasi inhabité et sans eau douce appartient au petit Etat de Kiribati (120 000 habitants). Il fait partie d’une zone protégée depuis 2006. Mais le projet chinois consisterait à y construire des installations et à réhabiliter sa précieuse piste d’atterrissage de 2 km. Celle-ci avait été bâtie par la Pan American pour les besoins en ravitaillement de ses longs courriers et a été abandonnée dans les années 1960 quand les avions civils ont acquis plus d’autonomie en carburant. Ni Reuters ni Le Monde n’ont pu obtenir de confirmation officielle des autorités de Kiribati.

    Dans une région du globe marquée par l’empreinte américaine, l’affaire résonne, car elle s’inscrit dans la campagne d’influence engagée par Pékin auprès des Etats du Pacifique, à coups d’investissements et de crédits.

    Installations à vocation commerciale et militaire
    Parmi les projets chinois en cours à Kiribati figure aussi celui d’un terminal portuaire pour conteneurs. Fort d’une vaste zone économique exclusive, de ressources marines importantes, Kiribati s’est tourné vers la Chine fin 2019 en s’inscrivant dans le projet des « nouvelles routes de la soie » du président Xi Jinping alors qu’il affichait jusqu’alors son soutien à Taïwan – les îles Salomon ont fait de même. Dans l’Etat de Vanuatu, plus au sud, la construction d’un quai capable d’accueillir des navires militaires chinois fait débat, et reste en suspens.

    D’autres Etats archipélagiques du Pacifique conservent pour l’heure des relations diplomatiques et économiques privilégiées avec Taïwan : les îles Marshall, Tuvalu, Nauru, Palau. Elu face à un candidat pro-Pékin, Surangel Whipps, le président de Palau, déclarait début avril que s’il ne devait rester qu’un soutien à Taipei, « nous serions celui-ci, car Taïwan est à nos côtés depuis le début ». M. Whipps a appelé les Etats-Unis à installer une base militaire dans son pays.

    Au service de son autonomie économique, la Chine a acheté partiellement ou en totalité des dizaines de ports ou bases côtières dans le monde depuis la fin des années 1990. L’Asie du Sud-Est est sa priorité – avec les ports de Gwadar au Pakistan, Hambantota au Sri Lanka, Kyaukpyu en Birmanie, ou Tanjung Priok en Indonésie. Le Pacifique relève d’une vision à plus long terme. Mais les avancées chinoises y suscitent déjà des inquiétudes, d’autant que ces installations ont une vocation duale, commerciale et militaire – cette dernière dimension n’étant pas reconnue par Pékin. « La vision est d’abord économique », mais la construction à marche forcée d’une marine de guerre par la Chine « vise à protéger le développement et les intérêts globaux du pays », rappelle Hugues Eudeline, ancien officier français spécialiste de la marine chinoise. Celle-ci « mise sur des navires de grande taille, qu’il s’agisse des porte-avions ou des navires de débarquement, et elle requiert des escales et des points d’appui logistique ».

  • A Jérusalem-Est, des Palestiniens menacés d’expulsion
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/07/a-jerusalem-est-des-palestiniens-menaces-d-expulsion_6079464_3210.html

    A Jérusalem-Est, des Palestiniens menacés d’expulsion

    Une bataille judiciaire oppose Palestiniens et colons juifs sur la propriété de maisons du quartier de Sheikh Jarrah.

    L’art mondain d’être faux-cul !

    #le_monde #israël

  • Etats-Unis : la communauté asiatique « en état de siège »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/07/etats-unis-la-communaute-asiatique-en-etat-de-siege_6079469_3210.html

    Dès que l’épidémie de Covid-19 s’est répandue hors de Chine, en février 2020, le professeur Russell Jeung s’est douté de ce qui attendait la communauté asiatique aux Etats-Unis. Doyen du département d’études américano-asiatiques à l’université de San Francisco, il a ouvert un site pour recueillir les témoignages des victimes d’incidents racistes : Stop AAPI Hate (AAPI ou Asian Americans and Pacific Islanders, terme qui désigne la communauté des Américains d’origine asiatique et du Pacifique). Le déferlement de récits l’a « horrifié ». Insultes, menaces, harcèlement. « On a dû créer une catégorie spéciale pour les gens qui avaient essuyé des crachats ou des toux intentionnelles », raconte-t-il.Ce que l’universitaire n’avait pas prévu – mais « c’était tristement inévitable », dit-il –, c’est que la haine irait jusqu’à tuer. (...)
    Les Américains d’origine asiatique ont connu d’autres périodes sombres. Dans les années 1980, le ressentiment contre l’automobile japonaise a coûté la vie au technicien chinois Vincent Chin, battu à mort en juin 1982 près de Detroit (Michigan) par un contremaître de Chrysler et un ouvrier licencié. En 1992, les émeutes de Los Angeles, après l’acquittement des policiers responsables du tabassage de Rodney King, ont laissé plus de 2 200 échoppes coréennes pillées et incendiées. La mémoire collective est émaillée de références historiques douloureuses : la loi de 1882 d’exclusion des Chinois (Chinese Exclusion Act) ; l’internement de 120 000 Japonais et d’Américains d’origine japonaise, en 1942, après Pearl Harbor. Même le Titanic en 1912 n’a pas souffert d’exception. Six des survivants étaient chinois. Quand ils sont arrivés à New York, ils ont été expulsés.
    Un dépliant réalisé par la Fédération coréenne américaine de Los Angeles pour sensibiliser aux crimes haineux anti-asiatiques avec l’instruction d’appeler le 911 dans le quartier Koreatown de Los Angeles, lundi 29 mars 2021.
    Depuis mars 2020, les Américains d’origine asiatique font figure de boucs émissaires de la pandémie. Selon un sondage du Pew Research Center publié le 21 avril, 45 % d’entre eux ont été témoins d’au moins un incident, 32 % disent avoir peur d’être attaqués. Et 81 % citent la montée de la violence comme le phénomène qui les angoisse le plus. « On est arrivés à un point où les gens craignent plus le racisme de leurs compatriotes que le Covid-19, déplore le professeur Jeung. Nous sommes une communauté en état de siège. »Les Asiatiques sont la minorité qui croît le plus rapidement aux Etats-Unis. Ils étaient 10,5 millions en 2000 ; 18,9 millions en 2019 (+ 81 %). Plus de la moitié d’entre eux sont nés à l’étranger. Le mythe de la « minorité modèle », mis en avant dans les années 1980 par les conservateurs pour montrer – essentiellement aux Noirs – que tout le monde peut s’en sortir, est trompeur. La communauté asiatique est celle où les inégalités de revenus sont les plus prononcées. Les Américains sont abreuvés de statistiques sur les performances scolaires des jeunes Asiatiques (35 % d’entre eux ont un score de plus de 700 points au test d’entrée à l’université contre 9 % des Blancs et 1 % des Noirs). Ou sur leur réussite, illustrée – caricaturée – par le film Crazy Rich Asians (Jon Chu, 2018). Ils sont peu conscients de la vulnérabilité qui subsiste dans la population asiatique, notamment chez les femmes et les personnes âgées, principales victimes des agressions actuelles.
    Le site Stop AAPI Hate, qui avait été mis en place en 2020 par le professeur Jeung et deux associations, sans la moindre subvention, s’est vu attribuer une bourse de 300 000 dollars de l’Etat de Californie. Il a publié un nouveau rapport jeudi 6 mai ; 6 603 incidents lui ont été rapportés entre le 19 mars 2020 et le 31 mars 2021. Les victimes signalent des micro-agressions de tous ordres : remarques stéréotypées sur les goûts alimentaires des Chinois, leur aptitude aux maths, discrimination au travail. « Dès qu’un employé asiatique tousse dans un bureau, il est invité à rester chez lui alors que ça n’est pas le cas pour les autres », remarque Russell Jeung.
    Une manifestation pour exiger la fin des violences anti-asiatiques, le 4 avril 2021, à New York. Longtemps, les victimes ont enfoui les blessures dans la nécessité de « se fondre dans le paysage ». « Les Asiatiques ne se plaignent pas, et encore moins de racisme », résume le professeur. Mais les attaques sacrilèges contre les anciens ont entraîné une mobilisation sans précédent. Une nouvelle génération se fait entendre, qui discute pendant des soirées entières sur Clubhouse, le forum audio en ligne. « Ce que les parents nous ont enseigné, c’est : ne t’occupe pas des autres, sois aussi Américain que possible et travaille », témoigne Wenchi Yu, une analyste financière qui a longuement hésité à envoyer un message alertant ses collègues. Elle l’a effacé, puis finalement reposté. « C’est important d’avoir les Blancs avec nous. »Jess Owyoung, 37 ans, une éducatrice pour enfants handicapés, a cofondé l’association Compassion in Oakland, un nom volontairement œcuménique dans une ville qui compte parmi les plus multiethniques du pays. « Ce qu’on voudrait surtout, c’est plus d’empathie dans les quartiers », explique-t-elle. Ses grands-parents avaient un atelier de couture dans le quartier chinois. Pour elle, Chinatown, une collection de huit rues animées, entre downtown et autoroute, était un endroit festif, même si un tiers des habitants vit sous le seuil de pauvreté. Fin janvier, elle a été atterrée quand un homme de 91 ans, qui aurait pu être son grand-père, a été poussé et projeté violemment au sol. « C’est tellement injuste. Nos grands-parents ont tellement travaillé et pendant si longtemps. » En fait, il s’est trouvé que la victime, dont l’identité n’a pas été révélée, était hispanique ; l’agresseur, Yahya Muslim, un homme de 28 ans, souffrait de troubles psychiatriques.
    Compassion in Oakland compte maintenant 400 bénévoles qui patrouillent le week-end avec des gilets fluo. Le groupe a distribué plusieurs milliers de sifflets d’urgence dans le quartier. Une collecte sur GoFundMe a permis de recruter des vigiles privés. « C’est la première fois qu’il y a un mouvement de cette ampleur consacré exclusivement aux Asiatiques », se réjouit Jess Owyoung.Kye Kim Perrot, une juriste d’origine coréenne, a lancé mi-avril une association, CaliKyeCab, qui rembourse les courses en taxi. Au début, elle payait de sa poche. En deux semaines, elle a collecté plus de 13 000 dollars et pu offrir plus de 300 trajets à des habitants qui avaient peur de sortir, même pour aller à leur rendez-vous médical. Bao Nguyen, 45 ans, informaticien d’origine vietnamienne, se trouvait dans le métro avec sa mère de 82 ans, quand ils ont été pris à partie. Il ne la laisse plus sortir seule, même pour son exercice matinal de taï-chi dans le parc. « Quand j’étais jeune, il y avait de la pauvreté et de la criminalité à Oakland, mais la race n’était pas un facteur, assure-t-il. J’ai été élu vice-président de ma classe de dernière année à Berkeley ! »
    Le Covid-19, selon lui, a tout changé, surtout en année électorale. Selon le sondage du Pew Research Center, 20 % des Asiatiques rendent Donald Trump directement responsable de la montée de la violence, pour avoir constamment qualifié la pandémie de « virus chinois ». Mais l’ancien président a aussi ses supporteurs, comme Meina Young, une quinquagénaire installée avec une pancarte à Portsmouth Square, au cœur du Chinatown de San Francisco, où se mêlent joueurs de cartes, drapeaux de Chine populaire et taïwanais. « Assez de discours ! Place à la loi et l’ordre ! », réclame-t-elle.Bao Nguyen a créé lui aussi une association, One Dollar Rides, qui met en contact des habitants qui ont peur de circuler à pied avec des volontaires triés sur le volet. « Beaucoup de non-Asiatiques essaient d’aider, note-t-il, mais il y a un problème de confiance. » Le cofondateur de One Dollar Rides est Marcus Chun Chung, 26 ans, un étudiant de Berkeley qui a quitté Hongkong en 2015 (son vrai nom, souligne-t-il, est Tsz, malheureusement « imprononçable »). « J’ai vu ces épouvantables vidéos sur les réseaux sociaux. Je voulais faire quelque chose. » Depuis un an, il est pris à partie mais il ne se démonte pas. « Qu’est-ce que tu fais ici ? », lui a demandé une femme à la caisse d’un magasin. Il a fait mine de ne pas comprendre : « Je paie mes achats. » Un homme dans un fast-food a traité devant lui les Asiatiques de « lézards ». Marcus lui a demandé dans « quel genre d’école » il avait été scolarisé. « Je suis grand, dit-il. Ils ne s’en prennent pas trop à moi. »

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#asie#sante#minorite#pandemie#discrimination#violence

  • Pablo Iglesias, leader de Podemos, met fin à sa carrière politique
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/05/pablo-iglesias-leader-du-parti-espagnol-podemos-met-fin-a-sa-carriere-politi

    Cet « hyperleadership » a rapidement généré des scissions au sein du parti, qu’il dirigeait avec pour bras droit sa compagne, la ministre de l’égalité, Irene Montero. Avec elle, Pablo Iglesias, qui se vantait d’avoir grandi dans le modeste quartier ouvrier de Vallecas à Madrid, a acheté une villa avec piscine de plus de 600 000 euros dans la banlieue de la capitale, où ils vivent avec leurs trois enfants, ce qui a provoqué des remous au sein du parti.

    Passionné et sincère pour ses partisans, démagogue pour ses détracteurs, principalement au sein de la droite espagnole, qui critique ses liens avec le Venezuela, il a été longtemps comparé à Alexis Tsipras, leader de la gauche radicale grecque, qui a gouverné de 2015 à 2019 en fustigeant l’austérité budgétaire de Bruxelles.

    En Espagne, s’acheter une maison au prix du marché, c’est controversé.

    En France, tu peux tabasser des manifestants, tu peux demander des faveurs sexuelles contre des faveurs administratives, tu peux mentir en public et j’en passe et des meilleures, sans que Le Monde ne trouve le temps d’écrire un gros titre sur la potentialité d’abandon de la vie politique que ces faits devraient déclencher.

    PS : avec toutes les boules puantes contre lesquelles il a dû se battre, pour à la fin se faire démonter dans les urnes, en effet, ça ne donne pas vraiment envie de se casser le cul à tenter de continuer à faire de la politique.

  • Les Australiens interdits de revenir d’Inde sous peine de prison
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/04/les-australiens-interdits-de-revenir-d-inde-sous-peine-de-prison_6079040_321

    Pour se protéger de la pandémie, l’Australie, qui applique la stratégie « zéro Covid », empêche ses ressortissants de rentrer chez eux. Les contrevenants s’exposent à une amende de plus de 42 000 euros et à cinq ans d’emprisonnement.Fermer les portes du pays à ses propres ressortissants, c’est un pas que l’Australie n’avait jamais franchi depuis le début de la pandémie malgré le bouclage de ses frontières internationales dès le mois de mars 2020. « On ne peut pas empêcher les Australiens de rentrer chez eux », avait toujours défendu le premier ministre, Scott Morrison. Lundi 3 mai, le gouvernement a changé son fusil d’épaule.
    Face à la grave dégradation de la situation sanitaire en Inde, il a interdit d’entrée sur le territoire national, jusqu’au 15 mai, toute personne ayant séjourné dans ce pays durant les quatorze jours précédant son voyage, y compris ses 9 000 citoyens actuellement bloqués sur place. Les contrevenants s’exposent à une amende de 66 600 dollars australiens (42 800 euros) et à cinq ans de prison.
    « Le gouvernement ne prend pas cette décision à la légère mais il est crucial de préserver l’intégrité de la santé publique australienne et de son système de quarantaine qui ont permis de réduire le nombre de cas de Covid à un niveau acceptable », a justifié, vendredi, le ministre de la santé, Greg Hunt. Depuis plus d’un an, toute personne arrivant sur l’île-continent est placée en quarantaine dans un hôtel. Fin avril, le nombre de cas positifs enregistrés dans ces structures a bondi de 90 à 143 cas en une semaine. Parmi les malades, 57 % revenaient d’Inde contre seulement 10 % en mars. Une hausse significative du nombre d’individus contaminés synonyme d’un risque accru de propagation de l’épidémie.
    A la mi-avril, l’un d’eux a transmis le SARS-CoV-2 à d’autres voyageurs dans un hôtel de la ville de Perth, en Australie-Occidentale. Le premier ministre local, Mark McGowan, qui a immédiatement décrété un confinement de trois jours pour empêcher le virus de se répandre dans l’Etat, a accusé le gouvernement fédéral d’autoriser trop de ressortissants à revenir de cette zone à risque. Depuis le début de la pandémie, grâce à une stratégie « zéro Covid », l’Australie déplore moins de 30 000 cas et seulement 910 morts. Le coronavirus a quasi disparu du pays. Mais, ces derniers mois, à la suite de l’apparition de nouveaux variants plus contagieux, les autorités ont dû contenir une douzaine de « fuites » de ces établissements hôteliers. Dès le 27 avril, elles ont suspendu les vols venant d’Inde avant d’étendre les mesures de restriction à tous les voyageurs en provenance du pays.
    « Si notre gouvernement se préoccupait de la sécurité des Australiens, il nous autoriserait à rentrer chez nous. C’est une honte !! », s’est étranglé, sur Twitter, l’ancien joueur de cricket, Michael Slater, réfugié aux Maldives après avoir fui l’Inde ce week-end. Ces derniers jours, une multitude de voix se sont élevées pour dénoncer une mesure « extrême ». « Nous devrions aider les Australiens (…) à rentrer plutôt que de les mettre en prison », a notamment dénoncé le sénateur conservateur Matt Canavan, tandis que le chef du Parti travailliste, Anthony Albanese, demandait à l’exécutif « pourquoi, avec des chiffres en Inde qui sont similaires [proportionnellement] à ceux qu’il y a eus, dans le passé, en Grande-Bretagne ou aux Etats-Unis, nous n’avons pas vu ce genre de mesures avant ».Pour certains, il s’agit d’une décision « raciste ». « S’il y avait [là-bas] 10 000 Australiens blancs de peau, est-ce qu’ils auraient fait la même chose que ce qu’ils font maintenant ? Non », a ainsi estimé Jagvinder Singh Virk, président de l’Alliance stratégique indo-australienne. Une idée totalement rejetée par le gouvernement, qui se veut avant tout pragmatique et qui, en vertu de la loi sur la biosécurité, dispose de pouvoirs étendus pour gérer les questions de santé publique en période de pandémie.
    Cette décision est-elle pour autant légale ? Des juristes émettent des doutes. Non seulement, selon la législation, les mesures prises ne doivent pas être « plus restrictives ou intrusives que ce qui est requis par les circonstances », mais l’Australie est signataire du pacte international relatif aux droits civils et politiques des Nations unies, qui dispose que « nul ne peut être arbitrairement privé du droit d’entrer dans son propre pays ». Le gouvernement, qui a envoyé une aide matérielle d’urgence en Inde, a rappelé que cette décision était temporaire. Elle sera revue le 15 mai. Les épidémiologistes lui demandent surtout de renforcer l’imperméabilité du système de quarantaine et d’accélérer la campagne de vaccination.

  • Covid-19 : la Commission veut faire progressivement revenir les touristes en Europe
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/03/covid-19-la-commission-veut-faire-progressivement-revenir-les-touristes-en-e

    Covid-19 : la Commission veut faire progressivement revenir les touristes en Europe. Les pays les plus dépendants du tourisme, comme la Grèce, l’Espagne ou le Portugal, font pression pour que le continent s’ouvre plus qu’il ne l’est aujourd’hui. La France et l’Allemagne prônent la prudence.
    Alors que l’été approche, la Commission européenne tente de coordonner la reprise du tourisme en provenance des pays tiers. Et de donner satisfaction aussi bien à ceux des Vingt-Sept qui veulent voir revenir Chinois, Russes, Britanniques et Américains qu’à ceux qui sont inquiets de l’apparition de nouveaux variants et militent pour une approche très graduée. Lundi 3 mai, l’exécutif communautaire a présenté les propositions qu’il a soumises aux Etats membres, en sachant à quel point le sujet est délicat. D’autant qu’en matière de frontières, ils sont libres, in fine, de faire ce que bon leur semble.Depuis mars 2020, l’Union européenne (UE) est fermée pour les voyages non essentiels, sauf pour six pays (Australie, Nouvelle-Zélande, Rwanda, Singapour, Corée du Sud, Thaïlande), dont le taux d’incidence du Covid-19 sur quatorze jours est inférieur à 25 pour 100 000 habitants. La Chine pourrait également prétendre à ce traitement de faveur, mais il faudrait pour cela qu’elle autorise, de son côté, les Européens à se rendre sur son sol. Ce qui n’est pas le cas, sans doute à cause du taux d’incidence en Europe, s’élevant en moyenne autour de 420.
    « En réalité, d’autres pays ont un taux d’incidence inférieur à 25, mais ce critère n’a rien d’automatique. Les Etats membres tiennent aussi compte d’éléments qualitatifs, comme la fiabilité des données ou la réciprocité », constate un fonctionnaire européen. Pour le reste, seuls ceux qui voyagent pour des raisons essentielles – les infirmières, les marins, ou encore ceux qui ont un motif familial impérieux – peuvent se rendre sur le Vieux Continent, dès lors qu’ils respectent les règles (tests, quarantaine, …) en vigueur sur leur lieu de destination.La Commission propose d’élargir la liste des pays tiers dont les voyageurs sont admis à venir en Europe et de l’ouvrir à ceux dont le taux d’incidence sur quatorze jours est inférieur à 100 pour 100 000 habitants – dans l’UE, seuls la Finlande (66), la Polynésie française (29), voire le Vatican (0) sont à ces niveaux. Aujourd’hui, le Royaume-Uni (46) ou encore la Russie (89) pourraient par exemple y prétendre, mais pas les Etats-Unis (258).
    Autre aménagement par rapport aux règles actuelles, l’exécutif communautaire souhaite que les personnes immunisées avec un vaccin autorisé par l’Agence européenne des médicaments – à ce stade, Pfizer, Moderna, AstraZeneca et Johnson & Johnson – puissent entrer dans l’UE, si tant est qu’ils aient reçu leur dernière dose au moins deux semaines plus tôt. Les Etats membres qui le souhaitent pourront également accepter les vaccins ayant achevé la procédure d’enregistrement de l’OMS pour une utilisation en urgence.La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, avait évoqué cet assouplissement le 25 avril, dans le New York Times, et avancé que les touristes américains vaccinés seraient autorisés à traverser l’Atlantique cet été. « Cette proposition n’exonère pas les touristes vaccinés de se soumettre aux règles en vigueur (test, quarantaine, etc.) dans le pays où ils se rendent », précise la Commission, qui ajoute que les certificats de vaccination émis par les pays tiers devront être compatibles avec le passe sanitaire européen, en cours de préparation.
    Enfin, pour limiter le risque d’importation de nouveaux variants, Bruxelles propose d’introduire un « frein d’urgence » qui permettrait aux Vingt-Sept de fermer leurs frontières rapidement et de manière coordonnée aux ressortissants d’un pays, dès lors que la situation sanitaire s’y détériorerait fortement.Avec cette proposition, dont les Etats membres doivent commencer à discuter le 5 mai, la Commission espère éviter le chaos au sein de l’UE à l’approche de la saison touristique. Les pays les plus dépendants du tourisme, comme la Grèce, l’Espagne ou le Portugal, font pression pour que le continent s’ouvre plus qu’il ne l’est aujourd’hui. Et certains ont déjà pris des mesures ou engagé des discussions en ce sens avec des pays extracommunautaires. A l’inverse, la France et l’Allemagne, entre autres, sont partisans de la plus grande prudence.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#UE#circulation#frontiere#tourisme#variant#passeportvaccinal#passesanitaire#restrictionsanitaire

  • #Birmanie : comment #Total finance les généraux à travers des comptes #offshore
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/04/birmanie-comment-total-finance-les-generaux-a-travers-des-comptes-offshore_6

    [...] le PDG de Total, Patrick Pouyanné [...] affirme simplement s’acquitter de ses obligations auprès de l’Etat birman.

    Des documents internes, auxquels Le Monde a eu accès, racontent une autre version de l’histoire. Ils mettent en lumière le montage financier autour du gazoduc sous-marin de 346 km qui relie le gisement de Yadana à la Thaïlande. Ce tuyau ne se contente pas de transporter du gaz : il est le cœur d’un système où des centaines de millions de dollars provenant des ventes du gaz sont détournées des caisses de l’Etat birman vers la Myanmar Oil and Gas Enterprise (MOGE), une entreprise publique à la gestion opaque, contrôlée par les #militaires.

    #paywall

  • La Commission européenne propose de permettre l’entrée dans l’Union européenne aux voyageurs vaccinés
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/03/la-commission-europeenne-propose-de-permettre-l-entree-dans-l-union-europeen

    La Commission européenne propose de permettre l’entrée dans l’Union européenne aux voyageurs vaccinés. La proposition doit, désormais, être soumise aux Etats membres, qui doivent l’examiner le 5 mai. Se dirige-t-on vers un retour des voyageurs extra-européens ? La Commission européenne a proposé, lundi 3 mai, de permettre l’entrée dans l’Union européenne aux voyageurs en provenance de pays tiers « dont la situation épidémiologique est bonne », mais aussi « aussi aux personnes qui ont reçu la dernière dose recommandée d’un vaccin autorisé dans l’UE », à l’approche de la saison touristique estivale.
    Les voyageurs devraient avoir reçu ce vaccin au moins quatorze jours avant leur arrivée. Les Etats membres pourraient étendre cette autorisation aux personnes ayant reçu un vaccin concerné par une homologation en urgence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est-il précisé.La proposition doit, désormais, être soumise aux Etats membres. Les ambassadeurs des Vingt-Sept doivent l’examiner mercredi 5 mai.La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait estimé, le 26 avril, que les touristes américains vaccinés devaient pouvoir être autorisés à venir dans l’Union européenne dans les prochains mois. L’UE prépare la mise en place d’un certificat sanitaire européen, qu’elle souhaite opérationnel avant la fin juin. D’ici là, les Etats membres devraient pouvoir accepter des certificats émis par des pays extérieurs à l’UE, précise le texte.
    L’UE a fermé ses frontières extérieures en mars 2020 pour les voyages « non essentiels » et établi à partir de juin une liste restreinte, révisée régulièrement, de pays tiers dont les résidents peuvent entrer dans l’Union.
    Depuis la fin janvier, les pays de cette liste sont l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Rwanda, Singapour, la Corée du Sud, la Thaïlande (et la Chine sous réserve de réciprocité). La Commission propose d’élargir cette liste, en assouplissant le critère du taux d’incidence sur quatorze jours, qui serait relevé de 25 à 100 (pour 100 000 habitants), ce qui reste nettement en dessous de la moyenne dans l’Union européenne, actuellement de plus de 420, est-il souligné.Un mécanisme est toutefois prévu pour suspendre rapidement les arrivées dans le cas où la situation épidémiologique d’un pays se détériore notamment en raison d’un variant.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#sante#passeportvaccinal#circulation#frontiere#variant#tauxdincidence

  • A Mexico, dans une école transformée en refuge, le désarroi de mineurs en route vers les Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/30/a-mexico-dans-une-ecole-transformee-en-refuge-le-desarroi-de-mineurs-en-rout

    A Mexico, dans une école transformée en refuge, le désarroi de mineurs en route vers les Etats-Unis. Carlos, Ricardo, Alejandra, Leopoldo ont traversé le Mexique dans l’espoir de franchir la frontière américaine. Refoulés ou en attente, ces mineurs centraméricains isolés sont de plus en plus exposés aux violences du crime organisé.C’est la troisième fois que Carlos, Hondurien de 13 ans, tente la traversée jusqu’aux Etats-Unis. « Là, ça va marcher avec Biden », espère le frêle adolescent aux cheveux châtains et aux yeux noisette, assis dans l’immense patio bétonné du refuge Cafemin, planté au nord de Mexico. Il voyage seul. « Pour avoir plus de chances de passer », confie Carlos – son prénom a été modifié pour sa sécurité à la demande de Cafemin, où il fait une pause à mi-parcours de son odyssée de tous les dangers.Carlos a rejoint la déferlante d’enfants et d’adolescents centraméricains, accompagnés ou non, qui traversent le Mexique pour rejoindre les Etats-Unis, attirés par la nouvelle politique migratoire « humaniste » de Joe Biden, notamment envers les mineurs. Cette vague historique, qui provoque une crise à la frontière américaine, expose les plus jeunes aux extorsions des policiers ripoux et aux violences du crime organisé.
    L’ambiance est paisible dans cette ancienne école transformée, depuis 2012, en refuge de migrants par la congrégation des Sœurs joséphites. Sous le dôme en taule qui coiffe le patio, un groupe d’enfants d’à peine 8 ans jouent à des jeux de société. A l’écart, leurs mères discutent. Non loin, cinq adolescents sont blottis les uns contre les autres. Ils écoutent une mini-sono qui distille du reggaeton à bas volume, sous le regard bienveillant de sœur Maria Magdalena Silva Renteria, directrice de Cafemin, en jupe noir et chemisier blanc.La religieuse septuagénaire a dû s’adapter à « l’effet Biden » : « Notre refuge était réservé aux femmes. Mais l’appel d’air migratoire provoqué par ses annonces nous a contraints à accueillir des enfants, seuls ou en famille. Nous frôlons la saturation. Au nord, les refuges sont pleins à craquer. » En mars, plus de 172 000 clandestins ont été arrêtés par les gardes-frontières américains, la plupart centraméricains. Ce boum de 71 % en un mois représente la plus forte hausse mensuelle depuis quinze ans. Parmi eux, les mineurs isolés ont doublé (18 890 en mars), saturant les refuges américains.
    Pour sœur « Magda », « la politique d’ouverture de Biden a fait naître beaucoup d’illusions chez les Centraméricains qui fuient la pauvreté, la violence et les ravages climatiques. Des familles entières partent avec l’idée erronée que leurs enfants leur permettront de rester aux Etats-Unis. » Entre février et mars, les arrestations de migrants en famille ont décollé, à la frontière américaine, de 20 000 à plus de 50 000.« Notre épuisante guerre contre la migration est terminée », a insisté, mercredi 28 avril, le président américain lors de son discours au Congrès, appelant les législateurs à voter son ambitieux plan migratoire. Mais, pour l’heure, la saturation des centres d’hébergement l’a contraint à renoncer à un quota annuel d’accueil de 60 000 nouveaux réfugiés, ramené au seuil de 15 000 fixé par son prédécesseur. Les autres sont expulsés en masse vers le Mexique ou l’Amérique centrale, sous le prétexte de la crise sanitaire due au Covid-19.
    Assise sous les fresques décrépies qui ornent le refuge, Ingrid Menendez enrage : « Nous étions enfin aux Etats-Unis, raconte cette Guatémaltèque de 40 ans, partie avec ses deux fils de 14 et 10 ans. Nous nous sommes livrés en toute confiance aux autorités américaines. Mais on a été renvoyés immédiatement au Mexique. Sans moi, mes enfants seraient restés là-bas. » Cette incitation à laisser partir seuls des mineurs les confronte à des situations traumatisantes pour leur âge.
    La plupart ont eu recours à des passeurs, dont les tarifs ont décollé : « Ma famille avait payé plus de 12 000 dollars [10 000 euros] pour moi et Max, confie Leopoldo, Salvadorien de 16 ans, accompagné par son frère cadet de 14 ans. Notre passeur nous a abandonnés juste avant un barrage. » Max refuse, lui, d’être interviewé, restant rivé sur son Rubik’s Cube. A la demande de M. Biden, le Mexique, le Guatemala et le Honduras ont accepté, mi-avril, de renforcer leur dispositif militaire #pour bloquer en amont les migrants. « Cette militarisation les oblige à prendre des routes alternatives plus isolées qui les exposent davantage au crime organisé », s’inquiète sœur « Magda », qui déplore que « Mexico fasse le sale boulot des Etats-Unis ».

    #covid-19#migrant#migration#etatsunis#mexique#honduras#guatemala#sante#expulsion#mineur#politiquemigratoire#violence#pandemie#militarisation

  • Net rebond de la pandémie en Asie du Sud-Est
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/30/net-rebond-de-la-pandemie-en-asie-du-sud-est_6078685_3210.html

    Les trois « bons élèves » de la planète Covid, Thaïlande, Cambodge et Laos, trois pays d’Asie du Sud-Est qui avaient su jusque-là faire preuve d’une maîtrise singulièrement efficace de la pandémie, connaissent à leur tour un rebond inquiétant des infections. Si les taux de diffusion du virus restent relativement bas, comparés au reste du monde, ils n’en sont pas moins alarmants.En Thaïlande, les décès dus au Covid-19 ont plus que doublé en un mois : entre le début de la pandémie et vendredi 30 avril, 178 personnes sont mortes du virus. Chaque jour, plus de 2 000 cas positifs supplémentaires sont désormais signalés, portant à 61 700 le nombre d’infections.Pour une population de près de 70 millions d’habitants, ces chiffres sont certes incomparables avec les situations cauchemardesques en train de se développer en Inde ou en Amérique latine, et restent très en deçà des statistiques françaises et celles d’autres pays européens. Face à cette nouvelle flambée inattendue, les autorités ont cependant pris des mesures strictes dans un pays où la crainte du virus est particulièrement aiguë (...).
    La cause de ce rebond épidémique, qui est en train de placer sur la sellette le premier ministre, Prayuth Chan-o-cha, et son très controversé ministre de la santé, Anuthin Charnvirakul, a été provoquée au début du mois par l’apparition de clusters dans des boîtes de nuit du quartier de Thonglor, à Bangkok. Les mouvements de population dans tout le pays à l’occasion de Songkran, le Nouvel An thaïlandais – qui tombe le 13 avril –, n’ont rien arrangé.Les opposants au gouvernement accusent le premier ministre de mauvaise gestion et se déchaînent contre le ministre de la santé, qualifié d’incapable. Une pétition qui a déjà réuni plusieurs centaines de milliers de signatures circule pour demander sa démission. Selon un sondage, près de 80 % des Thaïlandais font peu ou pas du tout confiance dans la capacité gouvernementale à maîtriser le virus.
    « La Thaïlande n’a pas perdu le contrôle de l’épidémie », avance néanmoins François Nosten, professeur en médecine tropicale installé dans le pays depuis trente ans. Célèbre pour la lutte sans relâche qu’il mène pour l’éradication du paludisme, le directeur de la Shoklo Malaria Research Unit, basée dans la ville de Mae Sot, à la frontière birmane, estime que « jusqu’à 3 000 cas par jour, les autorités peuvent gérer la propagation du virus. Au-delà, cela deviendrait problématique ». Le médecin français souligne aussi que la Thaïlande dispose de « l’un des meilleurs systèmes de santé de la région », avantage auquel s’ajoute un réseau étendu de volontaires bénévoles, ainsi qu’une politique résolue de tests et de traçage des cas contacts.
    Si l’épidémie devait se développer dans des proportions inquiétantes, les hôpitaux n’auraient toutefois pas la capacité d’absorber le nombre de malades gravement atteints dans un pays où toute personne positive est contrainte à l’hospitalisation – même si elle n’a pas développé de symptômes. D’immenses hôpitaux de campagne, similaires à ceux montés par les Chinois à Wuhan, épicentre originel de la pandémie, ont été ouverts autour de Bangkok et de Chiangmai pour accueillir des personnes testées positives sans symptômes graves.Le Cambodge avait, lui aussi, semblé avoir été épargné par le virus. Mais la courbe des cas a soudainement augmenté depuis fin février avant de faire un bond spectaculaire – à la verticale – mi-avril, passant d’une cinquantaine d’infections journalières à des pics de plus de 600. A ce jour, 88 morts ont été recensés pour 11 761 cas – une hausse plus que significative dans ce royaume de 17 millions d’habitants. Les raisons de cette brutale augmentation s’expliquent par la fuite, de l’hôtel où elles effectuaient une quarantaine de rigueur, de quatre Chinoises fraîchement arrivées de République populaire : le 20 février, elles ont donné de l’argent à leurs gardes en échange d’une permission de sortie. Les jeunes femmes, dont deux avaient été testées positives au Covid-19, sont ensuite allées faire la fête dans Phnom Penh, dispersant le virus dans la capitale.A Phnom Penh, où un confinement est en vigueur depuis la mi-avril, les autorités sanitaires ont annoncé que la capacité hospitalière avait déjà été dépassée et que des écoles et des bâtiments normalement réservés à des fêtes de mariage avaient été transformés en centres médicaux. Hun Sen a menacé de prison tout contrevenant aux nouvelles réglementations. La fermeture des marchés alimentaires risque d’avoir des conséquences sérieuses pour tous les travailleurs précaires et les ouvriers du textile, l’un des secteurs d’activité les plus importants du pays, qui font face à des difficultés d’approvisionnement en nourriture.
    L’exemple du Laos montre que nul pays n’est à l’abri d’une nouvelle vague. Ce petit pays de 7 millions d’habitants, enclavé entre la Chine, la Thaïlande, le Vietnam et le Cambodge, et dirigé de main de fer par un Parti communiste issu de la guerre du Vietnam et de la « révolution » de 1975, avait longtemps fait figure d’exception : selon les chiffres officiels, tandis qu’aucun mort n’était à déplorer, le niveau d’infection est resté quasi négligeable durant des mois. Tout a basculé durant la fête du Pi Mai – le Nouvel An laotien – quand une jeune femme a contracté le virus après avoir festoyé avec des Thaïlandais ayant clandestinement franchi le Mékong, au niveau de la capitale, Vientiane.

    #Covid-19#migrant#migration#laos#cambodge#thailande#chine#sante#contamination#circulation#frontiere

  • Le Kirghizistan accuse le Tadjikistan d’avoir violé la trêve
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/05/01/le-kirghizistan-accuse-le-tadjikistan-d-avoir-viole-la-treve_6078761_3210.ht

    Les combats qui ont eu lieu cette semaine ont fait au moins 33 morts et 120 blessés selon les autorités kirghizes, tandis que le Tadjikistan, pays autoritaire et fermé, n’a pour l’instant annoncé aucune perte.

    Le Kirghizistan a accusé, samedi 1er mai, le Tadjikistan d’avoir violé le cessez-le-feu convenu l’avant-veille, jeudi 29 avril, après les pires affrontements frontaliers entre ces deux pays d’Asie centrale depuis leur indépendance en 1991. Les combats qui ont eu lieu cette semaine ont fait au moins 33 morts et 120 blessés selon les autorités kirghizes, tandis que le Tadjikistan, pays autoritaire et fermé, n’a pour l’instant annoncé aucune perte.

    Le Conseil national de sécurité du Kirghizistan a affirmé que l’armée tadjike avait ouvert le feu sur des habitations dans le district de Leilik, dans la région frontalière de Batken. Selon cette source, les habitants de la zone ont été évacués avant le début des tirs vers 13 heures (9 heures à Paris). Plus tôt dans la journée, Bichkek a accusé son voisin tadjik d’avoir bloqué une route stratégique reliant un territoire kirghiz au reste du pays.

    Combat pour la gestion de l’eau
    Le Kirghizistan a décrété deux jours de deuil national, samedi 1er mai et dimanche 2 mai, après les violences qui ont éclaté jeudi 29 avril autour de plusieurs zones frontalières, dont l’enclave tadjike de Voroukh. Plus d’un tiers de la frontière kirghizo-tadjike est contesté.

    De larges portions de frontière n’ont pas été démarquées en Asie centrale depuis la dislocation de l’URSS en 1991, provoquant de fréquentes tensions ethniques accentuées par le combat pour la gestion de l’eau, notamment autour de la fertile vallée de la Ferghana, également partagée avec l’Ouzbékistan.

    • WP en dit plus long

      Conflit de 2021 entre le Kirghizistan et le Tadjikistan — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Conflit_de_2021_entre_le_Kirghizistan_et_le_Tadjikistan

      Raisons
      Les combats se déroulent sur la section contestée de la frontière entre le Kirghizistan et le Tadjikistan. D’après les cartes de 1924-1927 et de 1989, le point de distribution d’eau de Golovny, qui est situé dans le cours supérieur de la rivière Isfara, appartient au Tadjikistan. Le point de distribution est utilisé pour l’irrigation et l’approvisionnement en eau dans les régions frontalières du Tadjikistan, du Kirghizistan et de l’Ouzbékistan.

      Une autre raison du conflit est le mécontentement de la population locale face à l’installation de caméras de surveillance. Après des querelles à ce sujet, les combats ont commencé avec la participation de militaires des deux pays.

      Chronologie
      Le 28 avril, les forces du Tadjikistan et du Kirghizistan à la frontière entre les deux pays près de Kök-Tash ont déclenché des affrontements, faisant quatre morts et des dizaines de blessés3.

      Au 29 avril, au moins 41 personnes ont été tuées des deux côtés et environ 10 000 personnes ont été évacuées de la zone où se déroulaient les combats4. Le même jour, les ministres des Affaires étrangères du Tadjikistan et du Kirghizistan ont convenu d’un cessez-le-feu à la frontière.

      Le 30 avril, le Tadjikistan a reconnu le cessez-le-feu dans une déclaration publiée par son service d’information, mais l’État n’a accepté aucune victime ni aucun dommage résultant de la violence. Le 1er mai, le président kirghize Sadyr Japarov a signé un décret qui déclare un deuil national de deux jours.

    • un article du 22/04/2021 (une semaine avant…) sur les conflits frontaliers entre Tadjikistan et Kirghizistan

      Everlasting or Ever-Changing ? Violence Along the Kyrgyzstan-Tajikistan Border | ACLED
      https://acleddata.com/2020/06/08/everlasting-or-ever-changing-violence-along-the-kyrgyzstan-tajikistan-bor

      In the volatile region of the Ferghana valley, where the borders of Tajikistan, Kyrgyzstan, and Uzbekistan converge (see map below), violent confrontations between locals and state forces have been a longstanding concern. Disputes between Kyrgyzstan and Tajikistan are particularly frequent as almost half of the 971-kilometer-long border territory remains contested, creating challenges for local populations hoping to address infrastructural and economic issues in the region. Disagreements over the connection of Tajikistan’s fertile Vorukh exclave to the mainland only adds to the disorder.

      apparemment, les affrontements se déroulent à la frontière la plus occidentale du Kirghizistan

    • Conclusion
      Resolving the persistent border conflict requires an approach that grapples with the deeper political realities of the region. The conflict’s intransigence may be partly linked to the political traditions in both countries. Tajikistan’s restrictions on independent media prevent public mobilization around the issue, ensuring that any political action taken to resolve the dispute remains symbolic. Border violence, even when it results in casualties, is not always covered by Tajik media (Eurasianet, 18 September 2019). This may play a role in limiting nationwide awareness of the situation and obstructing grassroots political pressure to address it, further isolating Vorukh residents from the rest of the country. In Kyrgyzstan, some experts contend that the lack of coordination between the central and local governments has undermined efforts to maintain peace and security. This problem has been aggravated by alleged corruption within local government in the border regions (Asia Plus, 18 September 2019). Meanwhile, leaders of both countries have been criticized for underplaying the seriousness of the issue, as public acknowledgement may result in loss of support for both presidents (IWPR, 19 September 2019).

      At the same time, border communities demand inclusion in these processes (CABAR, 30 March 2020). Many experts suggest that the most viable approach would involve bringing civil society, local residents, and government actors together to work collaboratively on a joint path forward, particularly in light of the insufficient military and political response thus far (CABAR, 8 April 2020; UN Women, 20 May 2020). In the absence of a more inclusive approach, the future of the Kyrgyz-Tajik borderland will likely remain uncertain, and the political violence landscape will likely remain the same.

    • Tajik citizens captured Kyrgyz houses in Leilek and took head of Kyrgyz village hostage - AKIpress News Agency
      https://akipress.com/news:657579:Tajik_citizens_captured_Kyrgyz_houses_in_Leilek_and_took_head_

      Tajik military vehicles are driving through the village of Borborduk in the Jany-Jer rural district of the Leilek district of Batken region, the press service of the Batken region police confirmed on April 30

  • En Allemagne, le tribunal constitutionnel inflige un sérieux revers à Angela Merkel sur le climat
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/30/en-allemagne-le-tribunal-constitutionnel-inflige-un-serieux-revers-a-angela-

    A cinq mois des élections législatives allemandes du 26 septembre, c’est un coup de semonce juridique qui a tout d’une petite bombe politique. Dans un arrêt publié jeudi 29 avril, la Cour constitutionnelle de Karlsruhe a retoqué la loi de 2019 sur la protection du climat, estimant qu’elle ne contient pas d’exigences suffisantes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre après 2030 et que, ce faisant, elle conduit à « restreindre pratiquement et potentiellement toute forme de liberté » pour les générations futures.

    #paywall

  • Covid-19 : guerre de l’oxygène dans les hôpitaux indiens
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/24/covid-19-guerre-de-l-oxygene-dans-les-hopitaux-indiens_6077919_3210.html


    Un travailleur organise des bouteilles d’oxygène médical à destination des hôpitaux, dans la banlieue d’Hyderabad, en Inde, le 23 avril 2021.
    NOAH SEELAM / AFP

    Le sous-continent connaît une pénurie majeure d’oxygène, alors que l’épidémie, qui flambe de jour en jour, a mis à genoux le système de santé. Les établissements doivent désormais refuser les malades.

    Combien de malades ont déjà péri, faute de soins, malgré leurs SOS désespérés lancés sur les réseaux sociaux ? Les témoignages bouleversants de familles de victimes ne se comptent plus. L’Inde est en proie, depuis une semaine, à une crise majeure, inédite, « inacceptable », répètent les médecins. Le pays souffre d’une pénurie aiguë d’oxygène, alors que la deuxième vague épidémique grossit chaque jour comme un tsunami balayant tout sur son passage.

    Quelque 346 000 cas et 2 624 décès, un nouveau record, ont été enregistrés, vendredi 23 avril. Les hôpitaux sont à court de matériel pour assurer la survie des personnes atteintes du Covid-19 et en détresse respiratoire. Les établissements refusent les malades, qui meurent devant leurs portes après avoir attendu des secours en vain, parfois pendant plusieurs jours, et multiplié les appels à l’aide. C’est une véritable tragédie. Samedi matin, la direction d’un hôpital de New Delhi a annoncé la mort dans la nuit de vingt patients par manque d’oxygène.

    Dans la capitale, où le taux de positivité atteint 32 %, la situation est l’une des plus critiques, avec 24 331 nouvelles infections au 23 avril, et 348 décès. Toute la journée, vendredi, les hôpitaux de la mégapole de plus de 20 millions d’habitants ont lancé des messages d’alerte sur l’épuisement de leurs réserves en oxygène. Un des établissements privés du sud de la ville a prévenu qu’il suspendait toute nouvelle admission de patient « jusqu’à ce que l’approvisionnement en oxygène se stabilise ».

    Usines sous protection
    Le chef du gouvernement, Arvind Kejriwal, n’a cessé d’interpeller ces derniers jours le gouvernement, qui gère les quotas d’oxygène attribués aux différents Etats. Et accuse l’Haryana et l’Uttar Pradesh d’avoir détourné ou bloqué des camions en route pour New Delhi, qui ne dispose pas, contrairement à ses voisins, d’usine de fabrication. C’est une guerre sans merci que se livrent les Etats pour servir en priorité leurs hôpitaux. Les fabricants sont désormais protégés par des hommes armés et la file de camions devant les établissements continue de grossir, tant la demande a explosé.

    Mercredi, la Haute Cour de justice, saisie par un hôpital privé de la capitale à qui il ne restait plus que deux heures de réserves d’oxygène, a ordonné au gouvernement de Narendra Modi de déployer des forces paramilitaires pour assurer le passage des camions-citernes qui doivent approvisionner la capitale. Les magistrats ont exhorté le gouvernement à cesser toute utilisation industrielle de l’oxygène et à réserver la production à des fins médicales. Le lendemain, c’est la Cour suprême qui a enjoint au gouvernement d’élaborer un « plan national » d’approvisionnement en oxygène et en médicaments essentiels.

  • « Face à l’Iran, Israël a perdu toute direction »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/23/yair-golan-face-a-l-iran-israel-a-perdu-toute-direction_6077786_3210.html

    Yaïr Golan, ancien vice-chef d’état-major de l’armée israélienne et député du parti de gauche Meretz, défend un nouvel accord sur le nucléaire iranien.

    Yaïr Golan était vice-chef de l’état-major général de l’armée israélienne jusqu’en 2017. Sous l’uniforme, il a déploré en silence que le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, s’oppose à l’accord sur le nucléaire iranien de 2015. Elu au Parlement, en 2019, pour le parti de gauche Meretz, il critique l’opposition d’Israël à la relance des négociations par Washington.

    En 2015, que pensiez-vous de l’accord sur le nucléaire ?
    Lorsque l’accord a été signé, nous, les hauts responsables de l’armée, du renseignement, du Mossad, l’avons lu et examiné en détail, et nous avons conclu qu’il était raisonnable. Ce n’était pas le meilleur possible, parce qu’il n’était pas imposé à une nation vaincue. Les Américains avaient dû faire des compromis pour maintenir une coalition unie [avec les autres signataires : Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne]. Nous avons estimé qu’il fallait l’accepter avec satisfaction, et travailler avec les Américains et d’autres pour définir le cadre de l’accord suivant. Ce « deal » nous a fait gagner du temps. Il a allégé la pression sur Israël. Après quelques mois, nous avons vu que les Iraniens remplissaient leurs engagements.

    Cet avis était-il partagé par la haute hiérarchie sécuritaire ?
    Par la plupart d’entre nous. Le chef d’état-major à l’époque, Gadi Eizenkot, et le patron du Mossad, Tamir Pardo, pensaient et pensent encore qu’il était bon pour Israël. M. Nétanyahou a continué de s’y opposer, mais à quoi bon ? L’accord était conclu.

    Qu’en est-il d’une dimension secrète du programme nucléaire ?
    Les Iraniens n’hésitent pas à tricher lorsque cela les arrange. Il faut de bonnes inspections – et l’accord avait des limites sur ce point. Il faut d’excellents renseignements pour s’assurer qu’ils n’ont pas de projets cachés. Vous devez être préparé à certaines violations et tenir prêtes vos capacités militaires. Mais l’accord a ramené le projet iranien à un stade très préliminaire, et cela a été plus efficace que toute autre mesure que nous ayons tentée depuis le début des années 2000.

    La révélation par Israël de sa possession d’archives du programme iranien en 2018 a pourtant contribué à décider Donald Trump à retirer les Etats-Unis de l’accord…
    Leur saisie était un grand succès, mais elles ont apporté peu d’informations nouvelles. M. Nétanyahou en a fait un spectacle parce que cela le servait politiquement. La plupart des Israéliens n’ont pas la moindre idée du projet iranien. Pour un politicien, c’est le paradis ! Vous pouvez en faire ce que vous voulez. Je crois que si le problème avec l’Iran était gelé grâce à un accord, ce serait terrible politiquement pour M. Nétanyahou. Parce qu’il unit ses partisans en affirmant que quelqu’un va nous détruire, exactement comme les nazis, et que lui seul peut les sauver de cet horrible futur.

  • Le Royaume-Uni s’excuse pour les soldats morts originaires de ses anciennes colonies, et les reconnaît victimes de « racisme généralisé »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/22/londres-s-excuse-pour-les-soldats-morts-originaires-de-ses-anciennes-colonie

    Le Royaume-Uni a présenté jeudi 22 avril ses excuses après la publication d’un rapport accablant, lequel admet que la mort de plus de 150 000 soldats (qui avaient été recrutés dans les anciennes colonies britanniques et avaient combattu aux côtés des forces armées de Sa Majesté durant la première guerre mondiale) n’a jamais été commémorée, et ce en raison d’un « racisme généralisé ». « Je veux m’excuser » a déclaré au nom du gouvernement et devant les députés Ben Wallace, ministre de la défense, qui a ainsi « exprim[é s]on profond regret ». « Nous ne pouvons pas changer le passé, mais nous pouvons nous racheter et agir », a-t-il tenu à ajouter

  • La Russie annonce le début du retrait de ses troupes près de l’Ukraine
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/22/la-russie-annonce-le-debut-du-retrait-de-ses-troupes-pres-de-l-ukraine_60776

    Moscou avait multiplié ces derniers jours les exercices en mer Noire et en Crimée, après avoir déployé des dizaines de milliers de troupes aux frontières de l’Ukraine, avec laquelle les relations sont tendues depuis 2014.

  • « Please help » : en Inde, les messages désespérés des habitants de New Delhi
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/22/please-help-les-messages-desesperes-des-habitants-de-new-delhi_6077595_3210.

    Une femme atteinte du Covid-19 attend à l’intérieur d’un pousse-pousse d’être admise dans un hôpital pour être soignée, à Ahmedabad (Inde), le 17 avril.La peur s’est emparée des habitants de Delhi. Peur d’attraper un virus qui fait des dégâts considérables et fauche jeunes et personnes âgées, peur pour les proches, les amis, qui cherchent désespérément depuis plusieurs jours un lit en soins intensifs dans un hôpital. Certaines familles de malades désemparées s’approvisionnent en médicaments et en oxygène à des prix exorbitants sur le marché noir. La capitale indienne manque de tout. Les SOS submergent les réseaux sociaux : « Please help », peut-on lire dans la plupart des messages. Plusieurs hashtags ont fait leur apparition sur Twitter pour alerter sur des situations de détresse ou échanger des informations concernant les disponibilités en lits, médicaments, matériel.
    Le chef du gouvernement de Delhi, Arvind Kejriwal, n’a pas caché la gravité de la situation, informant sur Twitter, mardi 20 avril, que certains hôpitaux de la mégalopole de plus de 20 millions d’habitants ne disposaient « plus que de quelques heures d’oxygène » en réserve. Il a de nouveau lancé un appel au gouvernement pour qu’il augmente l’approvisionnement en oxygène de la capitale.Bombay connaît également une pénurie aiguë, comme tout l’Etat du Maharashtra, qui reste le plus contaminé. Mercredi, vingt-deux malades sont morts dans un hôpital de Nashik, en raison d’une coupure d’alimentation en oxygène des ventilateurs pendant une demi-heure.
    La capitale indienne, déserte, ne résonne plus que du son des ambulances qui foncent, sirènes hurlantes, sur les rues vides et des pétarades des deux-roues qui livrent des courses ou des repas aux familles dans les quartiers huppés. Toutes les activités sont à l’arrêt depuis lundi, avec la décision du chef de gouvernement de confiner la capitale pour sept jours. Les habitants sont enfermés chez eux, fenêtres fermées, comme si le virus allait s’abattre sur leur maison.Le pays a battu un nouveau record, mercredi 21 avril, avec la plus forte augmentation quotidienne jamais enregistrée dans le monde - 315 000 nouveaux cas en vingt-quatre heures et 2 104 décès. Ce record sera sans doute pulvérisé dans les jours prochains. La courbe des contaminations est verticale. L’Inde a plongé dans une crise sanitaire majeure.
    Mardi soir, le premier ministre, Narendra Modi, dans un discours à la nation, est de nouveau apparu totalement à contre-courant. Après avoir qualifié d’« ouragan » la deuxième vague de Covid-19 qui balaye le pays, il s’est contenté d’appeler les citoyens à ne pas perdre courage dans l’adversité, se félicitant que toutes les mesures aient été prises pour éviter un verrouillage de l’Inde. Il a demandé aux Etats de n’utiliser le confinement qu’en « dernière option » et de se concentrer uniquement sur les zones de micro-confinement. Malgré l’effondrement du système hospitalier, la situation critique de milliers d’Indiens, la négligence des autorités et le manque de prévention, il a soutenu que le pays était mieux préparé pour faire face à la deuxième vague.Les Etats, comme le Maharashtra, ont fait fi de son discours, annonçant des mesures de restriction ici et là, couvre-feu, confinement, pour contenir la propagation de la maladie.
    S’agissant des travailleurs migrants, qui avaient tant souffert lors de la première vague à cause du confinement brutal et extrême décidé par Narendra Modi, il y a un an, en mars 2020, le premier ministre a demandé « instamment à l’administration des Etats de renforcer la confiance des travailleurs et de les convaincre de rester où ils sont. Cette confiance des Etats contribuera grandement à convaincre les travailleurs et les ouvriers qu’ils recevront le vaccin où qu’ils soient dans les prochains jours et que leur travail n’en souffrira pas », a-t-il affirmé.Las ! L’exode a déjà eu lieu. Des migrants ont fui massivement les grandes villes, ignorant les messages rassurants. « Main hoon ha », « ne partez pas » leur a enjoint lundi Arvind Kejriwal, le chef de gouvernement de Delhi, juste après avoir annoncé le confinement de la capitale. « J’en appelle à vous. C’est un petit confinement. Ne quittez pas Delhi, ne partez pas. Je suis très optimiste et j’espère que nous n’aurons pas besoin de prolonger le confinement. Le gouvernement prendra soin de vous. » Des cohortes de travailleurs saisonniers, en rangs serrés sur des centaines de mètres, ont gagné les terminaux de bus et de trains. Des hommes célibataires ou avec femme et enfants, munis de sacs et de baluchons, de vieux pots de peinture remplis de victuailles ou d’affaires. « Nous rentrons au village, auprès de nos familles, nous ne voulons pas revivre le cauchemar de l’année dernière », ont-ils expliqué. Ces migrants ont été les grandes victimes de la première vague, coincés, piégés durant de longues semaines dans les grands centres urbains, sans salaire, ni toit, ni nourriture, en dehors de celle distribuée par des ONG. Les transports avaient été mis à l’arrêt en quelques heures et des millions de travailleurs pauvres avaient dû rejoindre leur région à pied, à vélo, au péril de leur vie.
    Leur départ montre, s’il le fallait, que la confiance est bel et bien perdue.

    #Covid-19#migrant#migration#inde#sante#travailleurmigrant#retour#village#deplacementinterne#travailleursaisonnier#confinement

  • Au Royaume-Uni, un déconfinement prudent face à la menace des variants
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/21/au-royaume-uni-un-deconfinement-prudent-face-a-la-menace-des-variants_607751

    Lundi 19 avril, le Royaume-Uni a atteint la barre symbolique des 10 millions de Britanniques ayant reçu leurs deux doses de vaccin contre le Covid-19 – 33 millions ont par ailleurs déjà bénéficié d’une première dose. Pour autant, « il va falloir que nous apprenions à vivre avec le virus, car nous ne savons pas jusqu’où va la protection de la population grâce aux vaccins. A en croire le consensus des scientifiques, nous n’échapperons pas à une troisième vague d’infections plus tard cette année », a prévenu le premier ministre, Boris Johnson, lors d’une conférence de presse mardi 20 avril.Malgré la très forte baisse des contaminations dans le pays (elles sont au plus bas depuis l’été 2020, avec désormais moins de 2 000 malades à l’hôpital), pas question pour le 10 Downing Street d’accélérer un calendrier de déconfinement annoncé dès février et jugé très prudent, trop pour l’aile droite, très pro-business, du parti conservateur. Les voyages internationaux sont toujours prohibés jusqu’au 17 mai au plus tôt, date à laquelle les théâtres, salles de cinéma et musées devraient enfin pouvoir accueillir du public – la plupart sont fermés depuis plus d’un an maintenant.Le gouvernement Johnson, qui a promis que le troisième confinement (commencé le 19 décembre 2020) « sera le dernier », a été très critiqué pour sa gestion brouillonne et à contretemps de la pandémie en 2020.
    La propagation de variants susceptibles d’échapper aux vaccins le tétanise, d’autant plus qu’une grande part de la population britannique a reçu des doses d’AstraZeneca. Or, des études cliniques ont déjà montré que l’efficacité de ce produit chutait fortement au contact notamment du variant sud-africain.« Il est trop tôt pour réserver vos vacances », a prévenu le premier ministre, mardi 20 avril au soir, sachant que la « liste rouge » des pays à forts taux d’infection aux coronavirus « évolue en permanence ». Lundi, c’est l’Inde qui a été ajoutée à la liste (comptant déjà l’Argentine, le Chili, la Guyane ou le Bangladesh) : à partir du 23 avril, toutes les personnes résidant au Royaume-Uni revenant d’Inde devront s’isoler, à leurs frais, dix jours dans des « hôtels quarantaines » près des aéroports anglais. En cause, le variant « indien », dit B.1.617, responsable d’une brutale troisième vague en Inde. Le nombre de cas détectés au Royaume-Uni reste marginal mais progresse très vite : 215 cas déjà mardi soir, révélait le Daily Mail, contre 77 la semaine dernière, avec un test positif sur 200 relevant du variant indien.
    sLa polémique montait, mardi, dans les rangs de l’opposition travailliste et chez les experts. Pourquoi avoir tant hésité avant de mettre l’Inde sur la liste ? Parce que Boris Johnson avait planifié un voyage officiel – qu’il s’est finalement résolu à annuler lundi ? Et pourquoi attendre le 23 avril pour imposer les « hôtels quarantaines » de retour d’Inde, alors que 16 vols directs depuis le pays sont encore programmés d’ici là, avec potentiellement jusqu’à 4 500 arrivées au Royaume-Uni ? Des moyens inédits, avec de multiples centres de tests mobiles, ont par ailleurs été déployés depuis le 12 avril dans Londres pour tenter de circonscrire l’apparition de cas d’infections au variant sud-africain. A en croire la BBC, la personne à l’origine de ces infections serait revenue d’Afrique en février, d’un pays qui n’était pas encore sur la liste rouge. Et, sur dix pensionnaires d’une maison de retraite déclarés positifs à la mi-avril, six avaient déjà reçu une dose du vaccin AstraZeneca deux ou trois semaines avant leur test positif…

    #Covid-19#migration#migrant#grandebretagne#sante#variant#inde#quarantaine#circulation#frontiere

  • L’Andalousie veut permettre aux personnes vaccinées contre le Covid-19 de voyager… en Espagne
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/20/l-andalousie-veut-permettre-aux-personnes-vaccinees-contre-le-covid-19-de-vo

    Les Espagnols auront-ils bientôt besoin d’un certificat de vaccination pour voyager… dans leur propre pays ? Le président de l’Andalousie, Juan Manuel Moreno, a proposé, lundi 19 avril, d’ouvrir le débat, « tout de suite », entre les présidents des dix-sept régions espagnoles et le gouvernement central.
    « Nous pensons qu’il est nécessaire que la population qui est complètement immunisée, avec deux doses de vaccin, puisse, grâce aux certificats de vaccination, avoir la liberté de se déplacer entre les territoires et aussi, par exemple, d’aller à des concerts ou au théâtre, a déclaré le dirigeant conservateur. Il y a déjà 600 000 Andalous immunisés qui devraient avoir la possibilité de bouger, ce qui permettrait d’activer la reprise économique. Nous ne pouvons pas attendre que 80 % de la population soit immunisée… »
    En Espagne, cela fait bientôt six mois que la majorité des dix-sept communautés autonomes sont fermées sur elles-mêmes, les habitants ayant interdiction de sortir de leur région de résidence, que ce soit pour visiter leurs proches ou pour se rendre dans une résidence secondaire. Hormis durant les fêtes de Noël, quelques exceptions ayant été possibles pour permettre les réunions de famille, et des ouvertures ponctuelles de la région de Madrid, de l’Estrémadure et des archipels des Baléares et des Canaries, les voyages hors des « frontières » régionales sont limités aux raisons professionnelles et aux motifs impérieux. Certaines régions ont même restreint la mobilité à l’échelle de la commune, du canton ou de la province, comme le Pays basque, la Catalogne ou encore l’Andalousie, où, depuis trois mois, les habitants n’ont pas le droit de sortir de l’équivalent de leur département.L’Andalousie est d’autant plus pressée de permettre la mobilité des personnes vaccinées qu’elle est techniquement prête pour ça : elle a été l’une des premières régions d’Espagne à mettre en place, dès la fin du mois de février, un certificat de vaccination numérique, avec code QR, portant la date et le numéro du lot du vaccin administré, téléchargeable sur le site de la santé publique andalouse et l’application locale ClicSalud +. Les régions de Castille-Leon, Madrid ou la Galice, gouvernées par le Parti populaire (PP, droite), qui ont développé, depuis, des certificats similaires, pourraient être tentées de lui emboîter le pas.(...)En Espagne, les communautés autonomes, en coordination avec le ministère de la santé, émettront et fourniront les certificats européens. L’échec tonitruant de l’application nationale Radar Covid, téléchargée par 18 % des Espagnols, mais inefficace, notamment en raison du manque de collaboration de certaines régions autonomes, comme la Catalogne ou Madrid, a sans doute découragé le gouvernement d’imposer un nouvel instrument de gestion centralisé.

    #Covid-19#migration#migrant#espagne#andalousie#sante#passeportvaccinal#deplacementinterne#UE