[Édito] De la colère du Président - Débats

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  • De la colère du Président - Débats - Le Télégramme
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    même la respectueuse PQR trouve que le prez’ se moque de nous (je reste poli…)

    Notre éditorialiste Stéphane Bugat nous livre son point de vue sur la colère d’Emmanuel Macron contre l’organisation de la campagne de vaccination et son rythme.

    S’il faut en croire les gazettes, Emmanuel Macron aurait exprimé une forte contrariété - euphémisme - sur les lenteurs - autre euphémisme - de la vaccination anti-covid. Il y a de quoi, tant la France peine à recourir à ce qui nous est pourtant présenté comme le seul remède plausible à la terrible épidémie qui nous paralyse. Difficultés logistiques, pesanteurs administratives, précautions juridiques, complexité de la posologie ? Quelles qu’en soient les raisons, le fait est que, contrairement à ce qui fut promis, nous vaccinons à une vitesse d’escargot, là où d’autres pays ont passé la surmultipliée. La supposée colère du chef de l’État ne serait donc pas infondée. Elle peut aussi surprendre.. D’abord, elle est en contradiction avec la teneur résolument optimiste de ses vœux du Nouvel An. Surtout, elle sied mal à son mode de gouvernance. Il s’est, en effet, appliqué à nous imposer l’image d’un Président qui sait tout, comprend tout et décide de tout. Il nous a ainsi fréquemment et directement annoncé ses arbitrages souverains en matière de confinement ou de couvre-feu. Dans ces conditions, comment pourrait-il exprimer une colère contre les aléas de la campagne de vaccination ? À moins que ce soit une colère contre lui-même, contre l’inertie d’un système politique et administratif qui, renvoyant les décisions au sommet, contribue fâcheusement à déresponsabiliser les échelons intermédiaires. Dans ce cas, l’indignation présidentielle, ne pouvant se réduire à la désignation de quelques lampistes, aura certainement un effet salutaire. En aidant Emmanuel Macron à admettre que la seule manière de pleinement jouer son rôle, c’est-à-dire montrer la voie au pays, à plus forte raison face aux crises qu’il nous faut affronter, implique qu’il fasse davantage confiance aux acteurs, à commencer par les élus territoriaux.

    • Je suis consterné comme tous, ils accusent avec facilité une « lourdeur » administrative, quand cela fait 30 ans qu’ils applaudissent à chaque mauvais coup contre les humains qui composent ces administrations.

      Quand Sarkozy en 2007 n’a été élu que sur deux promesses, nous sauver des cambrioleurs et ne pas renouveler les départs à la retraite, c’était génial, fabuleux, pragmatique, visionnaire.

      La simplicité de ces promesses aurait dû nous mettre la puce à l’oreille à l’époque... Promesses simples, résultats indigents 14 ans après, à savoir une police qui choisit ses chefs (cf. Nantes), et administration devenue incapable d’organiser quoi que ce soit faute de bras et de moyens.