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  • En matière de vaccination, le gouvernement est en train de se ridiculiser. – François Goulard, président du conseil départemental du Morbihan
    Facebook – 3/01/2021 23:14

    https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=1340350509697042&id=100011663172644

    Quelques centaines de vaccinés en une semaine. Ce serait risible si le sujet n’était pas grave . Que le gouvernement d’Edouard Philippe, pris de court par des événements absolument inattendus, n’ait pas immédiatement saisi que l’administration du ministère de la santé était fondamentalement inefficace est pardonnable. Mais aujourd’hui, après tant de constats d’incurie, que l’on confie l’organisation de la vaccination à l’administration est tout simplement impensable.

    Dans de nombreux domaines, l’administration de l’Etat, pour ceux qui la connaissent, est totalement incapable de FAiRE, au sens concret du terme, parce que ce n’est tout simplement pas son métier. Les fonctionnaires qui la composent savent réglementer, délivrer des autorisations, administrer des pénuries, cela constitue tout leur savoir-faire. Penser qu’ils sont préparés à concevoir une organisation, à la mettre en œuvre, à gérer quoi que ce soit, est une illusion. Confier la responsabilité de la vaccination à la direction générale de la santé et aux ARS relève de l’aveuglement .

    Un premier scandale est le maintien en fonction du directeur général de la santé, dont le rapport sénatorial consacré à la gestion de la crise sanitaire établit qu’il est personnellement responsable de la pénurie de masques au début de l’épidémie. Depuis, il n’a cessé de confirmer son incompétence. Et on le maintient en poste !

    Ahurissant !

    S’appuyer sur la médecine libérale, la seule qui soit en contact avec tous les Français, sur les communes pour les aspects matériels, là aussi couvrant tout le territoire national, ouvrir la vaccination à tous en créant ainsi des files d’attente susceptibles de doper le désir d’être vacciné, voilà des principes de bon sens qui sont étrangers à une administration intellectuellement du niveau des planificateurs soviétiques . Ne parlons pas des conseils, hauts conseils, qui recommandent de bloquer le processus en vaccinant en priorité les pensionnaires des EHPAD, qui sont très protégés, ont beaucoup moins de contacts que la moyenne de la population et dont , malheureusement, un grand nombre décédera statistiquement pour d’autres causes dans les prochains mois.

    Être responsable, en temps de crise, c’est prendre des décisions, les moins sottes possibles, en s’affranchissant des règles coutumières et des avis gratuits de ceux qui ne pensent qu’a leur réputation. Le gouvernement de Jean Castex ne s ‘est pas hissé à ce niveau.

    • Alors, en même temps, ça, non :

      Ne parlons pas des conseils, hauts conseils, qui recommandent de bloquer le processus en vaccinant en priorité les pensionnaires des EHPAD, qui sont très protégés, ont beaucoup moins de contacts que la moyenne de la population et dont, malheureusement, un grand nombre décédera statistiquement pour d’autres causes dans les prochains mois.

    • C’est toute la particularité de la période. On ne fait plus confiance à personne, mais... on ne peut pas mettre à la poubelle les 200 dernières années de progrès technique non plus.

      Refuser la vaccination par principe n’est pas possible. Ça demande une petite violence intellectuelle, et ça demande surtout de se souvenir de périodes que peu de gens ont connu ou n’ont simplement plus en mémoire. Moi là, je dois me rappeler de mon grand oncle, mort à 70 ans il y a peu de temps, et qui a vécu depuis l’âge de ses 8 ans avec les séquelles de la poliomyélite, à savoir de l’assistance respiratoire pour dormir, et un bras « mort », pour le plus visible. Il a chopé le virus peu de temps avant la mise au point du vaccin contre la polyo... Et donc, amha, par principe, on ne peut pas refuser un vaccin.

      On évoquait l’autre jour le film Contagion, 60% de proba de mourir. On te présente un vaccin qui semble fonctionner, tu le prends et tu te dis tant pis pour les risques d’effets secondaires.

      C’est un petit peu pareil maintenant, dans un sens ou dans l’autre. Tu calcules le rapport bénéfice-risque, et tu décides. Et pour le virus actuel, tu peux raisonnablement décider que si tu as 30 ans, le rapport bénéfice-risque n’est pas à l’avantage du vaccin, exactement comme pour le vaccin de la grippe annuelle... Mais si tu as 70 ans, tu peux décemment considérer que le calcul est en faveur du vaccin...

      Mais entre nous, la seule décision collective raisonnable actuellement, ça serait de décider pour de bon d’éradiquer le virus de nos territoires. Décision pour laquelle il ne semble pas possible de demander au CESE de désigner des citoyens pour plancher sur le sujet... la démocratie participative, pourquoi pas, mais pas pour tout...

      Quant au supposé refus des citoyens de se faire vacciner, je faisais remarquer il y a quelques jours que les listes d’attente du vaccin de la grippe n’ont pas été honorées cet automne... Les seuls à croire vraiment qu’il existe une défiance sont les membres du gouvernement, tous nourris par les réseaux de propagande « qanon » (raoultiens et cie...).

    • Oui, je reconnais que je n’ai pas forcément les idées très claires. Quoi qu’il en soit, mettre à disposition un vaccin est une décision collective (politique) de santé publique, le rendre obligatoire en est une autre.

      En l’absence d’obligation, ce qui est le cas actuellement, se faire vacciner reste une décision individuelle.

      Je ne m’oppose pas au principe de la vaccination, je ne m’oppose pas au(x) vaccin(s) anti-covid mais je ne souhaite pas, pour le moment, me faire vacciner.

    • un peu de bio-wikipedia pour le chef du Morbihan :

      François Goulard, né le 21 septembre 1953 à Vannes (Morbihan), est un homme politique français, membre de Démocratie libérale puis de l’UMP et des Républicains jusqu’en 2018 [...] Fin janvier 2018, il rejoint le comité stratégique du mouvement Objectif France, dirigé par Rafik Smati. Il quitte Les Républicains en avril de la même année. Il adopte des positions plus favorables à Emmanuel Macron et devient en novembre 2019 vice-président de l’association « La République des maires et des élus locaux », créée par Christophe Béchu pour rassembler des élus locaux de droite favorables au gouvernement.