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  • Covid-19. Plusieurs magistrats verbalisés dans un restaurant clandestin à Paris
    https://www.ouest-france.fr/ile-de-france/paris-75000/covid-19-plusieurs-magistrats-controles-dans-un-restaurant-clandestin-a


    L’annexe, bd du Palais, Paris, gougueule street view

    Des magistrats se sont fait contrôler à Paris alors qu’ils mangeaient dans un restaurant clandestin, ce vendredi 29 janvier. Ils ont écopé chacun d’une amende de 135 €.

    Il y a deux semaines, Le Monde publiait un article sur les restaurants "clandestins", dont certains décrits comme fréquentés par des gradés de la police.
    Dans les restaurants clandestins : « Il fait gaffe quand même, y a toujours quelques poucaves »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/15/dans-les-restaurants-clandestins-au-moins-ici-les-clients-voient-du-monde_60

    Les bistrots populaires n’ont pas l’apanage des repas clandestins. Mardi 5 janvier, la police a fait irruption dans un restaurant réputé de l’agglomération de Laval : il accueillait un déjeuner auxquels participaient des chefs d’entreprise et un élu mayennais, selon France Bleu. Le 28 novembre au soir, une table réputée du 16e arrondissement de Paris recevait une quarantaine de convives dont le chanteur Patrick Bruel, repéré par le magazine Public. « Repas de travail », a-t-on plaidé à Laval comme à la capitale.

    Annonce : Les restaurants qui rouvrent seront privés de fonds de solidarité, menace Bruno Le Maire
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/02/01/le-fonds-de-solidarite-suspendu-pour-les-restaurants-restes-ouverts-annonce-

    Fixée à un mois, la suspension pourra devenir définitive en cas de récidive. Cette mesure intervient alors qu’un restaurateur du Doubs a lancé un appel à ouvrir les établissements de restauration, ce lundi.

    Hier, la police a distribué des amendes pour violation du couvre-feu à des automobilistes le plus souvent seuls dans leur véhicule sur un périphérique à gros bouchons, qu’ils ont d’ailleurs aggravé (mobilisant une des files) à cette occasion.

    • Un commissaire de police et un vice-procureur pris en flagrant-délit dans un restaurant clandestin
      https://www.franceinter.fr/justice/un-commissaire-de-police-et-un-vice-procureur-pris-en-flagrant-delit-dan

      (...) un commissaire de police et un vice-procureur ont été contrôlés alors qu’ils déjeunaient dans un restaurant de Carpentras, censé être fermé. Le parquet de Nîmes a été saisi.

      C’est Gérald Darmanin qui a révélé cette histoire croustillante, dans la matinale de France Inter, en annonçant avoir demandé la suspension immédiate du commissaire de police en question. "Les Français doivent respecter le couvre-feu, et il y a un devoir d’exemplarité de tous. Lorsque je m’aperçois que des fonctionnaires du ministère de l’Intérieur ne respectent pas ces règles, notamment en allant dans des restaurants clandestins, je le dis. Ça a été le cas, d’après ce que je comprends, ce week-end, d’un commissaire de police dans le sud de la France. Si jamais c’est vérifié, j’ai demandé au directeur de la police nationale de le suspendre et de le retirer de son poste de commandement."

  • Ouf, tout va bien ! Les commerçants et le MEDEF sont super-contents : c’est une très bonne décision qui « va dans le bon sens ».

    Covid-19 : tour de vis sur les centres commerciaux, les petits commerces épargnés
    https://www.sudouest.fr/2021/01/30/covid-19-tour-de-vis-sur-les-centres-commerciaux-les-petits-commerces-eparg

    C’est « une nouvelle plus positive qu’une fermeture généralisée des commerces non alimentaires, qui avait été envisagée », a réagi Jacques Creyssel, président de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD, regroupant la plupart des enseignes de la grande distribution). « Cela permet de faire en sorte que l’ensemble des autres commerces en France restent ouverts. Cela permet aussi de ne pas repartir sur ce débat entre commerces essentiels et non essentiels, ce qui était notre priorité », a-t-il ajouté.

    Les annonces gouvernementales vont « dans le bon sens » et sont « responsables », a renchéri Francis Palombi, président de la Confédération des commerçants de France (qui représente les indépendants). Le Medef a de son côté estimé que le gouvernement, « en conciliant exigences sanitaires et économiques, tire les leçons des premiers confinements. Des mesures de freinage plutôt qu’un confinement trop dur qui aurait provoqué un effondrement de l’économie », a mis en avant son président Geoffroy Roux de Bézieux sur Twitter.

    Alors évidemment, tous les boulots de la culture, du spectacle, du divertissement et de la restauration, qui voient encore plus s’éloigner l’échéance de leur réouverture, c’est pas le moment d’en parler. Et tu n’espères pas non plus rouvrir les universités sans faire sérieusement baisser la circulation du virus.

    Et tu vas voir les communiqués rageurs des mêmes quand ils vont découvrir qu’à force de ne rien faire, on aura encore des restrictions pendant tout l’été.

    • Oh non, tout va mal, c’est une « mesure gadget », en fait…

      Contre le Covid-19, la fermeture des centres commerciaux décriée comme « mesure gadget »
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/30/confinement-la-fermeture-des-centres-commerciaux-decriee-comme-une-mesure-ga

      « Affligé » vendredi soir juste après ces déclarations, Jacques Ehrmann, président du Conseil national des centres commerciaux (CNCC) et directeur général chez Altarea Cogedim, dénonce « une mesure gadget ». « On est instrumentalisés », lâche-t-il. M. Ehrmann se dit surtout « découragé après avoir passé des heures à expliquer au gouvernement que les centres commerciaux de plus de 20 000 mètres carrés sont les mieux équipés en moyens techniques pour faire respecter les jauges. On était même prêts à passer à 1 client tous les 16 mètres carrés contre 1 pour 8 m2 actuellement, et à accepter la fermeture immédiate de tout centre qui serait pris en défaut de ne pas respecter les règles ».

      Alors comme pour chaque mesure de fermeture, on a illico l’avis d’un représentant de la corporation, qui t’assure que c’est évidemment pas là qu’on pourrait se contaminer.

      C’est la magie du Covid : un an après, il n’y a rigoureusement aucun endroit où on risque de l’attraper.

  • Assez historique : un hedge fund a subit des pertes de plusieurs milliards de dollars et risque la faillite, suite à l’action des usagers d’un subreddit.

    Affaire Gamestop : les fonds spéculatifs pris à leur propre jeu par les boursicoteurs américains
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/28/affaire-gamestop-les-fonds-speculatifs-pris-a-leur-propre-jeu-par-les-boursi

    Trente ans après, la roue a tourné. Cette semaine, le groupe new-yorkais Melvin Capital a perdu sa chemise sur les marchés – sur l’action de la société Gamestop, pour être précis –, le contraignant à mendier 2,75 milliards de dollars (2,27 milliards d’euros) auprès de ses concurrents pour éviter une faillite.

    Ses vainqueurs : une foule de boursicoteurs, saisis par l’ennui pendant la pandémie et qui se sont mis à jouer à Wall Street depuis qu’a éclaté le Covid-19. Ils se sont passé le mot sur le forum Reddit mais aussi sur Twitter ou Facebook, faisant monter, monter, monter l’action de Gamestop pour mieux ruiner Melvin Capital.

    Explication : Gamestop est une enseigne de jeux vidéos aux Etats-Unis. Elle est en difficulté, les clients préférant les jeux en ligne. Résultat, son action ne valait en mars 2020 que 2,57 dollars. Pariant sur une détérioration de sa santé financière, des hedge funds, dont Melvin Capital, l’ont vendue à découvert, c’est-à-dire sans posséder réellement les actions mais en espérant les acheter plus tard moins cher.

    Sauf que les boursicoteurs ont fait le pari inverse et se sont rués en masse sur l’action. Gamestop a pris près de 20 % lundi 25 janvier, a doublé mardi, et a vu son cours multiplié encore par 2,35 mercredi pour atteindre 347,51 dollars en clôture. L’entreprise valait alors 10,3 milliards de dollars, l’équivalent du français Renault. Une envolée irrésistible, irrationnelle, et alimentée par Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, qui avait tweeté sur l’affaire mardi soir.

    Si les petits porteurs ont acquis une telle puissance de feu, c’est que les règles du jeu ont un peu changé : jouer en Bourse ne coûte plus rien avec la disparition des commissions de transactions. Mieux, les applications comme Robinhood proposent des produits sophistiqués qui permettent aux particuliers de parier à la hausse ou à la baisse sur une action avec une mise de fond minime. Enfin, les petits investisseurs ont fait masse en se passant le mot sur les réseaux sociaux.

    La vente à découvert est très risquée. Lorsque vous achetez une action Gamestop 2,57 dollars et que l’entreprise fait faillite, vous risquez au maximum votre mise, soit 2,57 dollars. Si vous la vendez 2,57 dollars et qu’elle monte à 347,51 dollars, vous devez la racheter à ce prix et perdez 344,94 dollars, soit 134 fois votre mise initiale ! L’affaire est donc devenue ruineuse pour les hedge funds, qui ont choisi de prendre leurs pertes. « Nous avons fermé notre position », a fait savoir Melvin Capital. D’autres se sont prudemment retirés du jeu, dont Citron Research.

    Melvin Capital, première grande victime de la folie « GameStop » en Bourse, Actualité des sociétés - Investir-Les Echos Bourse
    https://investir.lesechos.fr/actions/actualites/melvin-capital-premiere-grande-victime-de-la-folie-gamestop-en-bou

    Pour le fonds d’investissement spécialisé dans les opérations de « short », ou vente à découvert, l’addition semble lourde, très lourde. Son montant n’est pas évoqué, mais les actionnaires Citadel et Point72 ont dû se contraindre à injecter près de 3 milliards de dollars dans Melvin Capital pour consolider les finances du fonds, rapporte le site de le chaîne de télé américaine.

    Dans cette affaire « GameStop », les vendeurs à découvert sont à la lutte avec des acheteurs physiques, ou détenteurs de positions à effet de levier, mais haussières. Et le terrain de jeu se déroule sur les forums de discussion, en particulier celui appelé « Wallstreetbets » de Reddit, un site web communautaire américain fonctionnant via le partage de signets permettant aux utilisateurs de soumettre leurs liens et de voter pour les différents posts. On comprend l’emballement et la frénésie qui peuvent naître de telles discussions, par des investisseurs souvent fraîchement arrivés en Bourse et attirés par des gains faciles, sur des dossiers de type « penny stock » tout particulièrement… Ce forum de Reddit regroupe plus de deux millions de membres.

    Selon les données du cabinet S3 Partners, les vendeurs à découvert avaient, lundi soir et avant la dernière poussée de 92% de l’action, donc, mardi, accumulé une perte à la valeur de marché de plus de 5 milliards de dollars depuis le début de l’année dans l’action GameStop, dont une perte évaluée à 917 millions de dollars lundi et 1,6 milliard de dollars vendredi.

    GameStop Stock Jumps to New Record - WSJ
    https://www.wsj.com/articles/gamestop-shares-surge-toward-fresh-record-ahead-of-opening-bell-11611579224

    On Reddit and chat forums, day traders were shouting it from the rooftops: Buy GameStop!

    Lots of people did, sending the shares of the once-moribund mall retailer to new highs in what has become a gladiator match between so-called redditors and Wall Street shorts. GameStop Corp. surged as much as 145% to $159.18 Monday morning, before sinking below Friday’s close only to bounce back up again to close Monday at $76.79, up 18%.

    The move, which extended GameStop’s gains for the year to more than 300%, is the latest sign that frenetic trading by individual investors is leading to outsize stock-market swings.

    The volatility prompted the New York Stock Exchange to briefly halt trading nine times. About 175.5 million shares changed hands Monday, the second-largest one-day total on record, according to Dow Jones Market Data. That compares with the 30-day average of 29.8 million shares.

  • Google a signé un accord pour rémunérer la presse française au titre du « droit voisin »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/21/google-a-signe-un-accord-pour-remunerer-la-presse-francaise-au-titre-du-droi

    Cet accord, obtenu après des négociations mouvementées, « fixe le cadre dans lequel Google négociera des accords individuels de licence avec les membres » de l’Alliance de la presse d’information générale. Les négociations, mouvementées, auront duré plusieurs mois. Google et l’Alliance de la presse d’information générale (APIG, qui représente les quotidiens nationaux, dont Le Monde, et la presse régionale, quotidienne et hebdomadaire), ont annoncé jeudi 22 janvier la signature d’un accord ouvrant la voie à (...)

    #Google #journalisme #copyright

  • En Inde, l’Andhra Pradesh se convertit à l’agroécologie
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/19/en-inde-l-andhra-pradesh-se-convertit-a-l-agroecologie_6066806_3234.html

    A rebours de la « révolution verte » indienne et de ses dégâts, cet Etat du sud tente de rallier 6 millions d’agriculteurs à des méthodes naturelles pour nourrir la totalité de ses habitants d’ici à 2027.

    Les champs de Rama Krishna, à Nandi Velugu (district de Guntur), une dizaine d’acres, sont verts et luxuriants. Ce fermier de l’Andhra Pradesh, un Etat du sud-est de l’Inde, cultive principalement en cette saison hivernale du curcuma, une racine goûteuse et vertueuse, prisée dans le sous-continent. Mais ses rangs alternent avec des papayes, car les deux plantes se protègent.

    #péage 😒

    • A rebours de la « #révolution_verte » indienne et de ses dégâts, cet Etat du sud tente de rallier 6 millions d’agriculteurs à des méthodes naturelles pour nourrir la totalité de ses habitants d’ici à 2027.

      Les champs de Rama Krishna, à #Nandi_Velugu (district de #Guntur), une dizaine d’acres, sont verts et luxuriants. Ce fermier de l’#Andhra_Pradesh, un Etat du sud-est de l’Inde, cultive principalement en cette saison hivernale du curcuma, une racine goûteuse et vertueuse, prisée dans le sous-continent. Mais ses rangs alternent avec des papayes, car les deux plantes se protègent. Le curcuma a des propriétés antibiotiques pour la papaye et les hautes tiges de cette dernière apportent de l’ombrage au curcuma, comme les cocotiers, les manguiers et les bananiers plantés ici et là. Plus loin, son champ présente une farandole de légumes, bitter gourd - un légume très amer -, baby corn, piments rouges, lady finger, tomates. Des marigold (oeillets d’Inde) ont été semés pour éviter certains virus. Salades et cornichons, menthe et radis partagent une autre parcelle. Le mariage des cultures ne tient pas du hasard. Chacune est sélectionnée pour ses qualités et les services qu’elle peut rendre.

      Le paysan n’irrigue qu’une demi-heure par jour et ne possède pas de tracteur. Sur sa propriété, aucune substance chimique ne rentre, seulement des produits naturels, confectionnés à partir de l’urine et de la bouse de ses cinq vaches, de race locale. Il en enrobe ses semences. Pour nourrir la terre, il ajoute à ces deux ingrédients de l’eau, du sucre, de la terre et de la farine de légumineuse. S’il faut traiter des parasites ou des ravageurs, le paysan associe aux déchets de ses vaches des piments verts et des feuilles de goyave.

      Les champs de Rama ont des airs de jardin d’Eden et c’est un miracle car, fin novembre, une tempête a violemment frappé la région et noyé les terres sous des pluies diluviennes. Ses plants n’ont pas plié, la terre a absorbé le surplus d’eau. Rama en est convaincu, sa pratique de l’agroécologie a sauvé ses cultures. « C’est toute ma famille qui a été sauvée. Nous sommes vingt à travailler ici », explique-t-il.

      Détresse profonde

      Le fermier a rejoint le programme « agriculture naturelle à zéro budget » (ZBNF) développé par le gouvernement de l’Andhra Pradesh, le plus gros projet d’agroécologie au monde. Lancé en 2015-2016, et piloté par Vijay Kumar, un ancien haut fonctionnaire et conseiller à l’agriculture du gouvernement, ce programme soutenu par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a déjà séduit 700 000 paysans et travailleurs agricoles, soit 190 000 hectares répartis dans 3 011 villages, qui cultivaient auparavant en agriculture conventionnelle.

      D’ici à 2027, l’objectif du gouvernement régional est de convertir 6 millions d’agriculteurs et 8 millions d’hectares, pour nourrir ses 53 millions d’habitants, la totalité de l’Etat. L’enjeu est crucial dans cette région agricole où 62 % de la population travaillent dans l’agriculture. Le secteur représente 28 % du PIB de l’Andhra Pradesh. « Notre but, c’est que notre région soit complètement libérée des produits chimiques et contribue ainsi à la bonne santé de la population et au bien-être des paysans », explique Vijay Kumar, qui s’est inspiré de Subhash Palekar, le père de l’agriculture naturelle en Inde.

      A l’entrée de la ferme de Rama Khrisna, un grand panneau affiche le portrait de ce paysan du Maharashtra, qui s’est élevé contre les méthodes de la « révolution verte » axées sur une utilisation massive d’engrais et de pesticides chimiques et sur une irrigation intensive. L’agriculture indienne consomme 83 % des ressources en eau disponibles, alors que la moyenne mondiale est de 70 %. Le recours systématique aux intrants a entraîné les agriculteurs indiens dans une logique fatale d’endettement et causé des dégâts irréversibles sur l’environnement, les sols et les nappes phréatiques.

      Sur le plan nutritionnel, la « révolution verte » a certes permis de mettre fin aux terribles famines qui décimaient le pays, mais elle a favorisé des cultures à hauts rendements, comme le riz et le blé, au détriment des légumineuses et des fruits et légumes. Les Indiens souffrent d’une alimentation carencée et les paysans d’une détresse profonde. Chaque jour, 28 personnes qui dépendent de l’agriculture, la plupart étranglées de dettes, se suicident en Inde, 10 281 personnes en 2019, selon le National Crime Records Bureau.

      La crise paysanne favorise également une forte migration vers les villes. Et ce n’est pas la réforme imposée par Narendra Modi, qui nourrit depuis plus de deux mois une immense colère chez les paysans indiens, qui changera quelque chose. Le gouvernement ne propose pas de faire évoluer le modèle de production, seulement de libéraliser la vente des produits agricoles.

      Foison de vers de terre

      A rebours de ce modèle, Subhash Palekar promeut depuis les années 1990 une agriculture économe, sans labourage, sans engrais chimiques ni pesticides et sans désherbage. Une agriculture qui ne craint ni les mauvaises herbes ni les insectes et fait confiance à la nature pour se régénérer et se réguler. A la demande du gouvernement d’Andhra Pradesh, il a formé des milliers de paysans dans des méga-cessions de formations. Satya Narayana, cultivateur dans le village d’Athota, dans le district de Guntur, a suivi ses préceptes. Sa récolte de riz est terminée et il a planté du millet sans se préoccuper des résidus de paille de riz qui jonchent son champ.

      Autrefois, comme beaucoup de paysans en Inde, il cherchait à se débarrasser au plus vite de ce chaume, en le brûlant pour passer à la culture suivante. Une catastrophe écologique. Depuis quelques années, il préserve ce couvert pour garder l’humidité dans le sol. Sa terre n’est pas compacte et elle abrite une foison de vers de terre. A la différence de l’agriculture industrielle, basée sur la monoculture, l’agriculture naturelle repose sur une grande variété de cultures, la couverture permanente des sols, et la stimulation des micro-organismes.

      Le fermier a planté des semences indigènes que lui a fournies gratuitement Bapa Rao, 36 ans, qui lui aussi s’est converti à l’agriculture naturelle. Il était designer graphique à Hyderabad, quand sa grand-mère a été emportée en 2011 par un cancer de l’estomac, lié à l’utilisation de pesticides. Il a abandonné son métier et travaille depuis cinq ans dans son village d’Athota avec son père, sur des terres qu’il loue et où il cultive riz et lentilles. Dans sa maison, Bapa Rao a constitué une banque de semences locales réputées pour leur qualité nutritionnelle et adaptées au climat, qu’il collecte toute l’année, notamment un riz noir, et qu’il partage avec les agriculteurs de son village. « Je fais cela parce que je suis convaincu que la nourriture est la seule véritable médecine », assure-t-il.

      Pour atteindre son objectif d’un Etat 100 % en agriculture naturelle, le gouvernement de l’Andhra Pradesh a créé une société publique à but non lucratif, le Rythu Sadhikara Samstha (RySS), chargée de convaincre les paysans de changer de modèle, de les former et de contrôler. Ce sont les agriculteurs eux-mêmes passés à l’agriculture naturelle qui vont diffuser les bonnes pratiques auprès de leur communauté. Autre point d’entrée, les groupes d’entraide de femmes, très actives. C’est un patient travail : l’organisme estime qu’un agriculteur a besoin d’un accompagnement entre trois et cinq ans pour se convertir totalement à l’agriculture naturelle. Parallèlement, le RySS mène auprès des travailleurs agricoles un programme de développement de jardins potagers, pour aider les familles pauvres à produire leurs propres denrées. Sarveswara Rao en est un des bénéficiaires.

      Avant, ce père de famille était obligé d’acheter sur les marchés. Les assiettes de ses deux enfants se réduisaient bien souvent à des portions de riz. Désormais, sa famille peut manger tous les jours des légumes et des fruits gratuits et sains. Le gouvernement indien, en butte à une crise agricole structurelle, s’est intéressé à l’expérience de l’Andhra Pradesh. Le 9 juillet 2018, le NITI Aayog (Institution nationale pour la transformation de l’Inde), qui a remplacé la Commission au plan en 2015 après l’accession au pouvoir de Narendra Modi, a invité Subhash Palekar à une présentation de l’agriculture naturelle.

      Selon Palekar, la majorité des participants - des scientifiques du Conseil indien de la recherche agricole et d’universités agricoles d’Etat et le ministre de l’agriculture - aurait convenu que l’agriculture naturelle était la seule alternative disponible pour doubler le revenu des agriculteurs d’ici à 2022, une promesse électorale que Narendra Modi avait faite à son arrivée au pouvoir en 2014.

      Lobbys industriels

      Mais c’était sans compter les lobbys industriels. Dans un livre à paraître en mars, aux Presses des Mines, Bruno Dorin, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), qui travaille depuis deux ans avec le RySS sur une « prospective à 2050 de l’agriculture naturelle en Andra Pradesh », raconte comment l’Académie nationale des sciences agricoles indienne a entravé la généralisation de l’agriculture naturelle en Inde.

      Dans un courrier de trois pages envoyé à Narendra Modi, en septembre 2019, le président de cette académie explique que, après une journée d’étude avec 70 experts comprenant des industriels, les participants ont conclu que « le gouvernement de l’Inde ne devrait pas investir inutilement des capitaux, des efforts, du temps et des ressources humaines pour promouvoir le ZBNF en raison de l’impossibilité technique du pays à explorer cette technologie non démontrée et non scientifique . Quelques semaines plus tard la presse rapportait que « le gouvernement Modi soutient le ZBNF mais n’a pas de budget pour le promouvoir . Vijay Kumar connaît toutes ces résistances et sait que sa « démarche est difficile », mais, dit-il, « si nous ne le faisons pas, nous allons vers une catastrophe .

      #agriculture #agro-écologie #agroécologie

  • Transports : 2020, année de la « démobilité »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/19/transports-2020-annee-de-la-demobilite_6066790_3234.html

    Une mobilité plus sobre et plus individuelle. Voilà, à gros traits, à quoi ressemblent les habitudes de déplacements marquées par la crise sanitaire, si l’on se fie aux tendances repérées par l’Observatoire des mobilités émergentes, une enquête annuelle publiée mardi 19 janvier par deux sociétés de conseils, Chronos et L’Obsoco.L’étude, réalisée dans la dernière semaine d’octobre 2020 auprès de 4 500 personnes vivant en France, confirme l’avènement de la « démobilité », un concept cher à Bruno Marzloff, sociologue et fondateur de Chronos. A la fin d’octobre, juste avant le deuxième confinement, alors qu’un couvre-feu avait été instauré dans la moitié des départements, seul un quart des personnes interrogées disaient avoir repris le cours normal de leurs déplacements.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#mobilite#demobilite#transport#deplacement

  • « Ils ont cassé les labos » : chez Sanofi, l’écœurement des chercheurs
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/19/ils-ont-casse-les-labos-chez-sanofi-l-ec-urement-des-chercheurs_6066765_3234

    La CGT estime qu’en 2008 la R&D Pharma (hors division vaccin) comptait 6 350 salariés répartis sur onze sites. Ils seraient moins de 3 500 aujourd’hui, concentrés sur quatre sites, bientôt trois. Le plan prévoit en effet que l’activité de Strasbourg, centrée sur l’immuno-oncologie, soit transférée sur la plate-forme de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). « L’ensemble des postes de Strasbourg y seront accueillis », promet-on chez Sanofi, qui rappelle qu’aucun départ ne sera contraint. Les chercheurs concernés risquent donc de ne pas avoir d’autre choix que de déménager en région parisienne.

  • Revue de presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce dimanche 17 janvier 2021
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-international

    Bonjour à toutes et à tous, j’espère que vous allez bien, et ce dimanche matin pour commencer la journée, voici la Revue de presse de notre Contributeur anonyme, et bien sûr plus de titres dans la Defcon Room.

    Amitiés,,

    L’Amourfou / Contributeur anonyme / Chalouette / Doudou

    La Revue de presse du jour comprenant les informations de ce qui fait l’actualité française et internationale du 8 au 17 janvier 2021 vues par notre contributeur anonyme

    DON : https://www.paypal.me/revuedepresse ou https://www.paypal.com/pools/c/7ZGVkA4zY3

    MONNAIE NUMERIQUE :....yuan digital dès février 2022....UE dans la foulée

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/14/la-chine-teste-sa-monnaie-virtuelle-pour-un-lancement-prevu-en-fevrier-2022_ (...)

  • Mal-être dans les réseaux bancaires, les démissions se multiplient
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/15/mal-etre-dans-les-reseaux-bancaires-les-demissions-se-multiplient_6066378_32

    Selon l’Association française des banques, les démissions ont représenté plus de 40 % des départs en 2019, contre moins de 25 % en 2014. Par Véronique Chocron

    Aujourd’hui, la majorité des salariés du secteur ne quittent plus leur banque au moment de la retraite, mais parce qu’ils vont voir ailleurs.

    Depuis que, le 7 décembre 2020, la Société générale a acté la fusion de son réseau de banques de proximité avec celui de sa filiale du Crédit du Nord, pour réaliser des économies, Elodie (le prénom a été changé), conseillère clientèle dans une agence bancaire des Hauts-de-France, espère que son poste sera supprimé. « Cela me permettrait de partir avec une enveloppe. On est plusieurs à le souhaiter », assure-t-elle. « Je n’aime plus du tout mon métier, je me sens en permanence sous pression, celle de la direction et celle des clients », poursuit la jeune femme de 36 ans, entrée à la Société générale en 2004.

    « Il ne faut pas se voiler la face, nous sommes des vendeurs, pas des conseillers », déplore-t-elle, en pointant la grille d’objectifs de produits d’assurance, de prévoyance, d’épargne ou de crédits à placer et de comptes à ouvrir. « On ne touche plus de commissions à l’unité, mais, naturellement, on oriente les clients vers les produits pour lesquels nous sommes en retard sur nos objectifs. »

    Elodie consulte déjà une conseillère en réorientation professionnelle de Pôle emploi et n’attendra peut-être pas la fusion des réseaux pour démissionner. Elle n’est pas un cas isolé. « Ma mission est de préserver l’emploi, c’est triste d’observer que de plus en plus de salariés viennent me voir pour savoir comment quitter la banque avec un chèque », constate Marc Durand représentant du syndicat FO pour la Société générale.

    « On est pris entre le marteau et l’enclume »

    Installé dans l’est de la France, Thomas (son prénom a été changé), la trentaine, vient de démissionner de son poste de directeur d’agence chez LCL pour devenir conseiller en gestion de patrimoine dans une banque mutualiste. Lui non plus ne supportait plus la course aux objectifs. « Dix-huit rendez-vous clients par semaine, et il va de soi qu’un client ne peut pas repartir sans rien, ou alors c’est qu’on ne sait pas faire notre job et susciter le besoin, dit-il. Sans tenir compte du poids croissant des tâches administratives. »

    Comme de nombreux confrères, le jeune banquier compose avec les bogues et les lenteurs informatiques. « Il y a encore deux ans, on fonctionnait encore au fax dans l’agence, affirme-t-il. Le vernis des belles applis, c’est pour le client, mais, en interne, les procédures sont complexes dès qu’on sort des cases, et cela arrive souvent. Les dossiers que l’on envoie pour un traitement en back-office tombent dans une boîte collective, on ne peut pas faire de suivi. »

    « [Quand les clients venaient s’enquérir de leurs dossiers], je noyais le poisson, je disais que c’était en cours, alors que je n’en savais rien. Dans les agences, on est pris entre le marteau et l’enclume. » Jusqu’à ce jour où une cliente a passé une matinée « en pleurs dans [s]on bureau, parce qu’elle aurait dû être en train de signer chez le notaire, que le camion de déménagement était déjà en bas de chez elle ». « Les fonds de son crédit immobilier n’ont pas pu être débloqués à temps, alors que, pour nous, en agence, tout était prêt. »

    « On perd en qualité »

    A en croire Richard Pons, délégué syndical CFDT chez BNP Paribas, « les fonds qui n’arrivent pas alors que le client est chez le notaire, c’est tous les jours ». « On a industrialisé les processus, on compte beaucoup de CDD et d’intérim dans les back-office, donc on perd en qualité, le suivi de dossier peut être catastrophique ». En décembre 2020, sur les cinq dossiers de prêt à l’habitat qu’Elodie a bouclés, deux ont fait l’objet d’un « virement TGV » de dernière minute chez le notaire. « Ultrastressant ! », souffle-t-elle.
    LCL a enregistré 730 démissions en 2019 (pour seulement 223 départs à la retraite), auxquelles il faut ajouter plusieurs centaines de ruptures en fin de période d’essai

    Aujourd’hui, la majorité des salariés du secteur ne quittent plus leur banque au moment de la retraite, mais parce qu’ils vont voir ailleurs. En 2019, les démissions ont représenté plus de 40 % des départs, contre moins de 25 % en 2014, selon l’Association française des banques. Ils concernent en premier lieu la cohorte des chargés de clientèle.
    Cette désaffection commence à inquiéter certains établissements. En novembre 2020, LCL a présenté une étude sur les démissionnaires aux représentants syndicaux de la banque. L’établissement a enregistré 730 démissions en 2019 (pour seulement 223 départs à la retraite), auxquelles il faut ajouter plusieurs centaines de ruptures en fin de période d’essai, à l’initiative du salarié quatre fois sur dix.
    Première cause de démission ? « Un désaccord avec les modes de management », indique une source interne, suivi d’une « insatisfaction vis-à-vis des conditions de travail ». « Le salaire et le manque de perspectives professionnelles, qui sont normalement les causes principales lors des démissions tous secteurs et entreprises confondus, n’arrivent ici qu’en troisième et quatrième positions », poursuit cette source.

    Le « management par le chiffre »

    C’est le « management par le chiffre » qui a fini par décourager Virginie (son prénom a été changé), entrée au Crédit agricole la quarantaine passée, après une première carrière dans la vente de prêt-à-porter. « Il faut faire des chiffres, sinon on est pénalisé sur notre prime variable et ça joue sur notre progression de carrière », témoigne-t-elle. « L’entreprise a besoin de ce fonctionnement par objectifs pour s’organiser, une activité doit pouvoir se “monitorer” [se contrôler] », rétorque un banquier.

    Une étude qualitative publiée, en novembre 2020, par l’Observatoire des métiers de la banque et BPI Group, intitulée « Le management dans la banque : évolution, révolution ou réinvention ? », appelle au changement. Elle y décrit pêle-mêle « la mauvaise image persistante des banques », qui « a fini par devenir une contrainte culturelle presque intériorisée », la crainte des salariés « d’une tombée en désuétude de leurs compétences sous l’effet des technologies » ou « une organisation historiquement très hiérarchisée et segmentée », alors que les collaborateurs réclament « plus d’horizontalité dans les processus de décisions » et « moins de contrôle au quotidien ».

    #travail #banque #management #objectifs #démission

  • Comment Facebook veut rentabiliser WhatsApp en changeant sa politique de données personnelles
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/13/comment-facebook-veut-rentabiliser-whatsapp_6066166_3234.html

    Les utilisateurs de l’application ont jusqu’au 8 février pour accepter les nouvelles conditions d’utilisation, qui font craindre pour le respect de la vie privée.

    WhatsApp est bien connu des familles pour garder le contact, des ados pour discuter en jouant en ligne sans épuiser leur forfait téléphonique, des collègues pour communiquer de façon sécurisée et des citoyens français, indiens ou brésiliens pour échanger facilement des photos ou des vidéos. Mais, depuis l’annonce, le 6 janvier, de sa nouvelle politique de données personnelles, la messagerie est pointée du doigt pour un aspect moins souvent mis en avant : son lien avec Facebook et ses efforts pour rentabiliser la plate-forme.

    C’est peu de dire que le message demandant aux utilisateurs de WhatsApp d’accepter les nouvelles clauses avant le 8 février a suscité des réactions négatives. Certains ont eu l’impression que l’application, connue pour ses messages chiffrés et son respect de la vie privée, avait décidé de partager toutes ses données avec Facebook, le géant de la publicité ciblée qui l’a rachetée en 2014. D’ailleurs, l’affaire a fait bondir les téléchargements de Signal, encouragés par un Tweet du fondateur de Tesla Elon Musk, vantant cette messagerie concurrente. Or, Signal a justement été créé en 2018 par le fondateur de WhatsApp Brian Acton, qui avait claqué la porte de Facebook pour désaccord sur la stratégie de « monétisation ».

    Depuis, Facebook s’est employé à éteindre l’incendie en assurant que son annonce a été mal comprise. « La mise à jour de notre politique n’a aucune incidence sur la confidentialité de vos messages avec vos amis ou votre famille », a insisté l’entreprise. WhatsApp ne connaît toujours pas le contenu de vos messages et de vos appels privés, ne conserve pas la liste de vos interlocuteurs et ne partage pas vos contacts avec Facebook. Le seul changement concerne « l’envoi de messages à une entreprise » : si vous communiquez sur WhatsApp avec une société, le contenu de ces échanges, ainsi que vos éventuels achats, pourra être utilisé, notamment pour personnaliser des publicités sur Facebook ou Instagram.

    Ecosystème unifié

    Si le changement est limité, c’est aussi parce qu’en réalité WhatsApp partage déjà des infos avec Facebook depuis 2016 : votre numéro de téléphone, votre temps d’usage, votre appareil… Soit bien plus que WhatsApp à ses origines ou que Signal.

    Malgré la polémique, Facebook se veut serein : la semaine suivant l’annonce, Signal, qui avait une vingtaine de millions d’utilisateurs selon App Annie, a été téléchargé 8,8 millions de fois, selon l’institut d’études Sensor Tower. Son concurrent Telegram, prisé des partisans de Trump bannis de réseaux sociaux, a été installé 11,9 millions de fois. Certes, le nombre de téléchargements de WhatsApp a baissé de 4 %, mais il est resté à 9,7 millions. Et le réseau affiche au total 2 milliards d’utilisateurs…

    « Facebook et Instagram sont les vitrines, WhatsApp, c’est la caisse » Matt Idema, un des dirigeants de WhatsApp

    L’affaire met surtout en lumière la volonté de Facebook de rentabiliser WhatsApp. La société n’avait pratiquement aucun revenu lors de son rachat pour 19 milliards de dollars. Et son abonnement à 1 dollar par an pour les gros utilisateurs a été abandonné par Facebook en 2016. Mais, depuis 2019, Mark Zuckerberg cherche à l’intégrer, avec Facebook et Instagram, dans un écosystème unifié par une messagerie compatible. Pour les PME, Facebook et Instagram resteront des vecteurs de publicité et WhatsApp vendra des services de relation client, sous le nom de WhatsApp Business : envois de messages, exposition de catalogues, ventes en ligne… « Facebook et Instagram sont les vitrines, WhatsApp, c’est la caisse », a résumé un des dirigeants de WhatsApp, Matt Idema, à Forbes. Ainsi, 175 millions d’utilisateurs enverraient des messages à un compte WhatsApp Business chaque jour.

    Fin 2020, Facebook a aussi racheté, pour 1 milliard de dollars, Kustomer, une start-up spécialisée dans la relation client et le service après-vente. Et créé Facebook Shop, pour que les commerçants mettent en ligne leur catalogue. Autre projet : le paiement. Novi, le porte-monnaie électronique de la devise numérique diem (ex-libra), lancée par Facebook, sera intégré aux réseaux maison. Et le paiement en ligne a été autorisé en Inde sur WhatsApp, qui cible aussi le Brésil. Et tous les pays émergents.

    « Une petite bosse sur la route »

    « WhatsApp pourrait devenir un pilier de la stratégie économique de Facebook, si le groupe s’y prend bien. La plate-forme pourrait apporter d’autres couches de services aux PME, qui sont les premiers annonceurs du groupe », estime l’analyste financier Brent Thill, de Jefferies, pour qui la polémique récente ne serait « qu’une petite bosse sur la route ».

    Facebook devra quand même affronter les autorités, notamment aux Etats-Unis, où deux plaintes antitrust l’accusent d’avoir racheté WhatsApp et Instagram pour éliminer des concurrents. Menacé de démantèlement, Facebook rétorque que les autorités avaient autorisé ces rachats. Mais, a rappelé sur Twitter la juriste opposée aux monopoles numériques Lina Khan, Zuckerberg avait promis de « ne rien changer à la façon dont WhatsApp utilise les données ». Sa récente annonce est un « énorme bras d’honneur aux autorités antitrust », a tweeté Roger McNamee, un investisseur critique du réseau social. Aux yeux des juges, l’intégration de WhatsApp à l’univers de Facebook pourrait être un obstacle à un démantèlement. Ou une provocation.

    Alexandre Piquard

    #Facebook #Instagram #WhatsApp #données #bénéfices

    • Je les entends encore les tenants du « WhatsApp » ça chiffre tes données, c’est sécure... La première partie de la phrase est vraie...
      Oui, mais c’est possédé par un géant du web (GAFAM).

      Ou encore « t’as pas whatsapp, mais allo ».

      Bon alors, vous l’installez Signal ou Silence ?

  • Le « passeport vaccinal », qui faciliterait les voyages pendant la pandémie de Covid-19, ne convainc pas tout le monde
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/12/covid-19-gouvernements-et-acteurs-du-tourisme-divises-sur-l-opportunite-d-un

    « Jab and go » (« vaccine-toi et pars ») : la promesse affichée par la compagnie Ryanair dans une campagne de communication au Royaume-Uni semble, en ce mois de janvier, un peu hâtive, au point de faire l’objet d’une enquête du « gendarme » britannique de la publicité. Mais elle traduit l’espoir d’une partie de l’industrie du tourisme : que le vaccin rende de nouveau le voyage accessible, avant même l’extinction de la pandémie de Covid-19. Les contraintes posées par les Etats – du test PCR négatif jusqu’à la fermeture stricte des frontières – sont aujourd’hui considérées comme le principal frein aux voyages internationaux. Avant même la validation du vaccin de Pfizer-BioNTech par les autorités sanitaires, l’idée d’un « passeport vaccinal » permettant à chacun de se déplacer librement a fait son chemin dans l’esprit des acteurs touristiques.
    « Cela nécessite de nombreuses clarifications, mais ce serait l’opportunité de redonner une perspective de long terme pour la clientèle, car l’organisation d’un voyage ne se fait pas en dernière minute », estime Eric Dresin, secrétaire général de l’Association européenne des agents de voyages et des tour-opérateurs.Les partisans de cette idée rappellent l’existence du « carnet jaune », le certificat de vaccination de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) exigé à l’entrée de plusieurs pays d’Afrique. Les scientifiques y sont plus ouverts qu’au « certificat d’immunité », qui aurait concerné les personnes déjà touchées par le Covid-19.D’ici à six mois, lorsque le passeport vaccinal pourrait connaître une application concrète, les connaissances scientifiques seront plus solides quant à la durée de l’immunité conférée par la vaccination, son effet sur la transmission du virus et son efficacité face aux différentes mutations.« Ce type de certification a été utilisé dans le passé – par exemple, avec la fièvre jaune –, et il n’est pas déraisonnable de l’utiliser à l’avenir pour d’autres maladies contagieuses, y compris le Covid-19 », estime Françoise Baylis, spécialiste d’éthique scientifique et médicale et professeure de philosophie à l’université Dalhousie, à Halifax (Canada).Elle appelle toutefois à la mise en place de garde-fous : « Cela nécessitera une attention particulière aux spécifications techniques et aux caractéristiques de conception numérique. Cela nécessitera également l’introduction de législations ciblées pour protéger les droits de l’homme et interdire l’utilisation illégitime des certificats de vaccination. De plus, il sera important de mettre en place des politiques sociales pour répondre aux besoins des personnes, des communautés et des pays marginalisés et défavorisés. »Pour le professeur Gilles Pialoux, directeur du service de maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Tenon (Assistance publique-Hôpitaux de Paris), « cela servira à désengorger beaucoup de secteurs de l’économie. Le passeport ne masque pas l’incertitude sur le niveau d’immunité, mais ce peut être un message envoyé pour refaire des choses aujourd’hui disparues ».
    L’horizon d’une vaccination du grand public est certes lointain, mais l’expérience de l’année écoulée en termes de coopération internationale rappelle la nécessité de s’y prendre tôt. Mardi 12 janvier, la Grèce a été le premier Etat à soumettre l’idée d’un passeport vaccinal à la Commission européenne.Depuis décembre 2020, l’administration bruxelloise travaille, en lien avec l’OMS, à l’élaboration d’un certificat de vaccination électronique sécurisé à l’échelle du bloc, contenant la date de la vaccination et son fabricant. Athènes le relie explicitement à la question de la mobilité.
    Résoudre le problème « avant la saison estivale »
    (...)Cette initiative devrait rencontrer l’hostilité de la France, tandis que la Belgique, la Hongrie ou l’Espagne ont émis des signaux favorables. Dès les premières discussions sur le sujet, Paris a jugé nécessaire de rappeler que « la libre circulation des personnes ne devrait pas être conditionnée à un certificat ». Lundi 11 janvier, sur LCI, le ministre délégué chargé des transports, Jean-Baptiste Djebbari, a écarté l’idée d’un « passeport vaccinal » pour relancer le transport aérien. Le monde du tourisme n’est pas davantage uni sur la question. Mardi, la présidente du Conseil mondial du voyage et du tourisme, Gloria Guevara, a jugé cette idée contre-productive, lui préférant la généralisation des tests à l’embarquement. Au rythme actuel de la vaccination dans le monde, la généralisation de tests rapides dans les aéroports semble le moyen le plus sûr de relancer l’industrie touristique à l’été. Et les compagnies aériennes ont déjà échoué à promouvoir une application unique qui centraliserait les résultats des tests Covid-19 des voyageurs : trois initiatives se font désormais concurrence.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#passeportvaccinal#vaccin#test#circulation#librecirculation#tourisme#economie#ue#france

  • L’armée française fera voler des drones Parrot
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/11/l-armee-francaise-fera-voler-des-drones-parrot_6065910_3234.html

    La Direction générale de l’armement a annoncé, lundi 11 janvier, avoir retenu le fabricant français pour lui fournir pendant cinq ans plusieurs centaines de microdrones.

    Le fabricant français Parrot a été désigné par la Direction générale de l’armement (DGA) pour lui fournir pendant cinq ans des microdrones. Ce contrat-cadre, rendu public lundi 11 janvier, va permettre d’équiper les fantassins des trois armes (marine, air et terre) pour leurs missions d’observation ou de reconnaissance.

    Cette commande, qui « s’entend pour plusieurs centaines de systèmes de drones », selon la marque française, porte sur le modèle Anafi USA ainsi que des équipements complémentaires (radiocommandes, notamment). Selon des spécialistes des marchés militaires, un budget autour de 30 millions d’euros sur cinq ans y aurait été affecté.

    Dérivés du drone grand public Anafi, un modèle d’une vingtaine de centimètres d’envergure une fois déplié, les quadricoptères qui seront livrés pèsent 500 grammes, disposent d’une caméra thermique et peuvent voler jour et nuit pendant trente-deux minutes.

    C’est principalement l’armée de terre qui sera la principale utilisatrice de ces appareils qui embarquent un puissant zoom afin de détecter des cibles de taille humaine jusqu’à 2 km de distance avec une précision de 13 cm. Leurs hélices et leur moteur électrique, conçus pour être particulièrement silencieux, les rendent inaudibles à 130 mètres de distance.

    La société parisienne, qui traverse des difficultés importantes depuis deux ans, fournit déjà l’armée suisse et des unités de garde-côtes américaines ou japonaises mais admet que ce type de contrat ne peut devenir une planche de salut.Retour ligne automatique
    Visibilité dans la cybersécurité

    Satisfait et soulagé d’avoir remporté l’appel d’offres de la DGA, Henri Seydoux, président et fondateur du groupe, rappelle cependant que « les marchés publics ne représentent pas l’axe principal » du développement de Parrot : « Nous misons essentiellement sur les secteurs de la surveillance (l’équipement des pompiers, notamment), de l’inspection des infrastructures d’énergie et de communications ainsi que le secteur du bâtiment. »

    Ce contrat pourrait néanmoins faire date. Outre qu’il contribue à donner de la visibilité à la stratégie de l’entreprise – elle a été engagée après le crash du marché des drones de loisir –, il met en évidence sa volonté de se poser comme un fournisseur fiable dans le domaine de la cybersécurité et, surtout, comme une alternative aux produits chinois, hégémoniques dans le secteur.

    Bien que l’Anafi livré aux armées françaises soit fabriqué aux Etats-Unis pour des motifs d’accès au marché local – Parrot espère gagner des appels d’offres sur le continent –, cet appareil a été entièrement développé en France. En outre, insiste le fabricant, « le drone et son application de pilotage fonctionnent sans nécessiter d’accès à Internet », et toutes les données recueillies en vol « sont entièrement placées sous la maîtrise de l’utilisateur, les données étant stockées sur des serveurs sécurisés en Europe ».

    Ce positionnement fait écho aux controverses apparues autour de DJI, le numéro un mondial chinois, blacklisté par les autorités fédérales américaines. Celles-ci le soupçonnent d’entretenir des liens trop étroits avec le régime de Pékin et de laisser fuiter des données sensibles à l’insu des clients étrangers, ce que réfute DJI. Parrot redoute aussi de voir son concurrent asiatique – néanmoins absent de l’appel d’offres lancé par la DGA – venir le concurrencer en France.

    Partie serrée

    En avril 2020, l’appel d’offres lancé par le ministère de l’intérieur pour 650 drones destinés à la gendarmerie, à la police et à la protection civile avait suscité une polémique. La tranche principale – de 1,8 million d’euros, portant sur 565 « drones du quotidien », destinés, entre autres, à des opérations de maintien de l’ordre – avait fait réagir les industriels français, dont Parrot. Ils avaient critiqué un cahier des charges qu’ils jugeaient trop proche du profil technique des quadricoptères chinois et insuffisamment exigeant sur les questions de cybersécurité.

    Aux prises avec une forte dégradation de son activité, aggravée par la situation sanitaire, qui s’est soldée par une perte de 22 millions d’euros au premier semestre 2020 et l’a conduit à réduire ses effectifs, Parrot est passée en 2019 sous le contrôle intégral d’Henri Seydoux au terme d’une offre publique d’achat (OPA). Ce dernier se dit conscient de jouer une partie serrée sur une période qui ne pourra s’éterniser. « Parrot est redevenu une start-up et nous consacrons tous nos fonds propres au développement de nouvelles activités », assure-t-il.

    Jean-Michel Normand

    #Parrot #CCTV #drone #militaire #température #aérien #vidéo-surveillance #surveillance

  • Tourisme, événementiel, transports… Le blues du voyage d’affaires amplifié par la crise due au Covid-19
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/04/tourisme-evenementiel-transports-le-blues-du-voyage-d-affaires-amplifie-par-

    Alors que les voyageurs d’affaires restent confinés devant leur écran, hôteliers et restaurateurs se désolent. Car la désertion des visiteurs venus pour affaires, visiter un salon ou rencontrer leurs partenaires professionnels les prive de la partie la plus lucrative de leur clientèle. Bénéficiant des notes de frais, un voyageur d’affaires dépense deux à quatre fois plus qu’un touriste classique, s’accordent à dire les acteurs de la filière. Dans toute la France, la tenue de quelque 380 000 séminaires et autres événements professionnels en 2018 avait permis aux acteurs de cet écosystème de bénéficier de 32 milliards d’euros de retombées, estime le cabinet d’audit EY. « En 2020, 80 % des événements ont été annulés ou reportés », évalue Frédéric Pitrou, le directeur général de l’Union française des métiers de l’événement
    Des retombées qui devraient être très inférieures cette année. « La baisse de l’activité en 2020, constatée par les entreprises clientes de l’industrie du voyage d’affaires, est estimée entre 60 % et 70 % », indique Michel Dieleman, président de l’Association française du Travel Management (AFTM). Si, en juin 2020, les professionnels se raccrochaient encore à l’idée d’une reprise à la rentrée, les restrictions aux frontières et les limitations de rassemblement, imposées par les pouvoirs publics, ont vite douché leurs espoirs. Le groupe Radisson Hotels avait rouvert l’ensemble de ses hôtels en juin, sauf à Paris. Mais son directeur régional pour l’Europe de l’Ouest, Sébastien de Courtivron, a vite déchanté. « La clientèle affaires revenait petit à petit, surtout des nationaux, se remémore-t-il. Puis les rassemblements ont été restreints, les grands-messes des laboratoires annulées. Enfin, il y a eu le reconfinement. » Sur l’année 2020, le chiffre d’affaires a été divisé par trois ou quatre, se désole le directeur, sachant que les hôtels 4-étoiles et 5-étoiles vivent essentiellement de la clientèle affaires.Dans l’événementiel, le placement en procédure de sauvegarde du groupe Comexposium, leader français du secteur et troisième organisateur mondial de salons, fin septembre 2020, a donné l’alerte. Directeur général de l’Union française des métiers de l’événement (Unimev), Frédéric Pitrou évalue à 33 milliards d’euros les pertes sur l’ensemble de la filière, sur un total qu’il estime à 39 milliards. « Sur l’année 2020, 80 % des événements ont été annulés ou reportés. » Traiteurs, organisateurs de team building, lieux d’accueil…
    La disparition des voyageurs d’affaires, prêts à payer davantage pour plus de flexibilité et de confort, grève aussi la trésorerie des transporteurs. Alors que les trajets professionnels représentent habituellement un quart du trafic ferroviaire français, selon Eurostat, la SNCF estime à « – 70 % » la chute de la clientèle affaires en novembre 2020 par rapport au même mois de 2019.
    Sur le TGV comme dans l’aérien, la rentabilité du modèle économique repose largement sur cette clientèle. « Tout a été fait pour que la création de marges se concentre sur une minorité de personnes, explique Didier Bréchemier, associé au cabinet Roland Berger et spécialiste du transport aérien. Les 20 % de voyageurs d’affaires peuvent représenter jusqu’à 80 % de la marge des grandes compagnies aériennes.

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#voyageaffaire#economie#circulation#deplacement

  • Des « corridors verts » entre pays pour éviter la quarantaine des voyageurs d’affaires
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/04/des-corridors-verts-entre-pays-pour-eviter-la-quarantaine-des-voyageurs-d-af

    Dans le grand bazar des restrictions aux frontières, des pays tentent de faire place nette pour accueillir leurs partenaires privilégiés. Le 23 octobre, l’Allemagne et Singapour ont ainsi annoncé la mise en place d’un « corridor vert » autorisant les voyages d’affaires entre les deux pays. Ils permettent, sous conditions sanitaires strictes (tests) et harmonisées, d’éviter la quarantaine aux voyageurs.En Europe, cette « green lane » représente actuellement la seule porte d’entrée vers la seconde place financière d’Asie. Si Singapour a déjà conclu des accords de ce type avec la Corée ou la Malaisie, l’Allemagne est le premier pays européen à bénéficier de cette régulation. Face à la deuxième vague du Covid-19 en Europe, la cité-Etat asiatique a barricadé ses frontières : comme en Chine ou au Qatar, les voyageurs européens sont devenus persona non grata, même pour le business.
    Alors que la sortie de crise s’annonce très progressive, quelques pays testent la mise en place de « couloirs sanitaires », offrant des garanties suffisantes pour ne pas faire entrer le virus sur le territoire. Les pays baltes ont soufflé la première « bulle de voyage » européenne, ouvrant dès le 15 mai 2020 leurs frontières internes.Cet automne, un parterre de pays ouest-européens (l’Espagne, l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas) ont réfléchi afin de mettre au point un protocole sanitaire commun pour faciliter les déplacements au sein de l’Union européenne. Une tentative vite balayée par le déferlement de la deuxième vague sur le Vieux Continent. Tous les acteurs du « mobility management » l’affirment : les restrictions aux frontières sont le principal frein au redémarrage des voyages d’affaires. Dans un sondage mené par la Global Business Travel Association (GBTA) en octobre, 43 % des acheteurs voyages citent les mesures de quarantaine comme premier frein à la reprise de l’activité.Des restrictions qui risquent de perdurer. Si les tests rapides (antigéniques) sont en train d’être déployés au niveau des aéroports européens, la plupart des destinations ne les considèrent pas assez fiables pour prouver que le voyageur n’est pas atteint par le Covid-19. Afin d’harmoniser les consignes sanitaires pour faciliter les déplacements, un « code couleur » a été mis en place au niveau européen selon la situation épidémiologique des pays. Mais les consignes demeurent indicatives. Les règles continuent à différer au jour le jour, selon les destinations.
    « On aura du mal à avoir une homogénéisation des règles, car les restrictions aux frontières ne reposent pas que sur des enjeux sanitaires, souligne Didier Bréchemier, associé du cabinet Roland Berger. Elles sont aussi des choix politiques et économiques. » Très dépendante du tourisme, la France a ainsi décidé d’ouvrir grand ses frontières cet été, tandis que la Chine a maintenu de sévères restrictions. Dans une Europe en rouge, les corridors verts offrent une première porte de sortie. D’autres accords sont en discussion. Au demeurant, les bons résultats affichés par les parties prenantes sur le plan sanitaire semblent loin d’être le seul critère pris en compte. Selon le quotidien britannique The Independant, le prochain pays européen qui devrait bénéficier de la « green lane » vers Singapour serait le Royaume-Uni. Un accord-cadre a été signé également avec la France le 16 décembre 2020 pour travailler à l’installation d’un tel corridor.

    #Covid-19#migrant1migration#france#europe#chine#corridorsanitaire#protocolesanitaire#sante#bussiness#economie#frontiere