l’histgeobox : Dans les années 1960, « le dimanche à Orly », on décollait aussi depuis les terrasses.
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L’aérogare est une longue barre très sobre, dotée, côté piste, d’une trame vitrée en façade. Devant le bâtiment, un bassin d’eau scintillante sert de terrain de jeu à des cygnes majestueux dont on a pris soin de rogner les ailes. Encadrant la pièce d’eau, des carrés de pelouses dominés par d’élégants réverbères balisent le chemin vers l’entrée, dont les portes automatiques s’effacent comme par magie devant les visiteurs. Les premiers escalators installés en France, les ascenseurs rapides, permettent de prendre de la hauteur pour contempler par les grandes baies vitrées les avions de ligne qui s’ébattent sur le tarmac. Une quinzaine de lustres en aluminium doré rehaussent le faux plafond bleu ciel. La lumière rentre à flots dans le grand hall ; un bassin alimenté par une cascade y recrée une ambiance bucolique. Pour les installations du Terminal, Vicariot s’est entouré de grands talents (Jean-André Motte, Jean Prouvé, André Renou) qui popularisent le mobilier international, privilégiant une esthétique fonctionnaliste et épurée. Les annonces, prononcées d’une voix suave, bercent les voyageurs grâce à une sonorisation chuchotante diffusée par 3 000 hauts-parleurs. Cette fameuse « voix d’Or(ly) » inspirera beaucoup l’univers de la radio.