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  • Vidéoprotection : une étude de la gendarmerie confirme les doutes sur son efficacité - La vidéoprotection est-elle efficace ? - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/video-protection-une-etude-de-la-gendarmerie-confirme-les-doutes-sur-so


    Cette étude confirme les résultats de précédentes analyses françaises également menées localement.
    Photo Lionel Le Saux / Le Mensuel

    Les résultats de cette étude scientifique ?vont-ils faire réfléchir les maires qui optent pour ces coûteux équipements ? L’étude en question fait voler en éclats l’efficacité proclamée de la « vidéoprotection ». Sa singularité ? Elle a été commandée par la gendarmerie.

    Elle peut coûter cher. Et elle serait relativement… inefficace. À l’heure où l’État incite fortement les communes à s’équiper en moyens de « vidéoprotection », tel est l’inquiétant résultat d’une étude scientifique qui a évalué le bénéfice de tels dispositifs pendant quatre ans, de 2017 à 2020, dans quatre communes de la métropole grenobloise (caméras municipales et transports publics). Le Télégramme en avait dévoilé la conclusion dans l’un des articles d’une enquête consacrée à la « vidéoprotection », le 30 novembre dernier.

    « Évaluation la plus complète menée en France », selon la gendarmerie
    Cette étude, qui confirme les résultats de précédentes analyses françaises également menées localement, offre une singularité : elle a été commandée par le Centre de recherche de l’école des officiers de la gendarmerie nationale (CREOGN), en « réponse » aux constats répétés de la Cour des comptes, en 2010 et 2020, d’absence d’appréciation objective de l’efficacité de la vidéoprotection en France. « En soutenant et accueillant sans tabou une démarche d’analyse scientifique, la gendarmerie est à l’origine d’une démarche inédite qui constitue, à ce jour, l’évaluation la plus complète et détaillée de la contribution de la vidéoprotection à l’élucidation d’enquêtes judiciaires en France », peut-on lire en préambule de la synthèse des résultats de l’étude.

    « Aucun impact » sur la dissuasion
    Confiée à Guillaume Gormand, docteur en administration publique et chercheur associé à Sciences Po Grenoble, l’étude a ciblé 1 939 enquêtes judiciaires portant sur des cambriolages (près de 68 % des enquêtes), violences (20 %), vols liés aux véhicules (près de 12 %). Premier enseignement : l’étude n’a décelé « aucun impact » des dispositifs en matière de prévention de la délinquance (deux des quatre communes ont été vidéoéquipées en 2020). Les caméras ne dissuadent pas les délinquants de passer à l’acte.

    Deuxième enseignement : les enquêteurs ont recours aux données de vidéosurveillance « à des niveaux décevants », « assez modestes », « loin de certaines idées répandues d’un recours systématique » : dans environ 10 % des enquêtes seulement. « Le recours aux images s’avère considérablement moins simple, naturel et fluide que la culture populaire le laisse croire », relève l’étude qui avance l’hypothèse que « les enquêteurs, consciemment ou non, procèdent à un ratio entre l’investissement nécessaire en temps et en efforts d’investigation par rapport aux bénéfices espérés ou à l’importance de l’affaire traitée ».

    22 affaires élucidées… sur 1 939
    Troisième information : l’apport de la vidéosurveillance pour résoudre des affaires est jugé « faible » et « peu rentable pour les enquêteurs ». Sur 1 939 enquêtes lancées, la vidéosurveillance n’a permis d’en résoudre que… 22, soit 1,13 % (0,67 % grâce à des preuves, et 0,46 % grâce à des indices). Mais ces 22 dossiers élucidés représentent 5,87 % des 355 enquêtes élucidées, soit une contribution de la vidéosurveillance dans une affaire élucidée sur 17. Un chiffre qui grimpe à une sur 12 (8,5 %), là où le réseau de caméras est « le plus efficient ». Une plus-value qui reste « relativement faible », estime cependant l’étude. Celle-ci est, par ailleurs, plus marquée pour les affaires élucidées de cambriolages (10,9 % des affaires élucidées) que pour celles de vols liés aux véhicules (6,7 %) ou les violences (5,2 %).

    L’étude observe qu’un réseau dense de caméras modernes « maximise » la faculté de la vidéoprotection à aider les enquêteurs dans la résolution d’affaires. En clair, pour avoir un semblant d’efficacité, il faut beaucoup de caméras et de bonne qualité, des enquêteurs qui sollicitent ce réseau et un partenariat avec les propriétaires des réseaux « fluide, durable et soutenu ».

    • Sécurité : après la « vidéoprotection », la vidéo… prédiction ? - La vidéoprotection est-elle efficace ? - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/la-videoprotection-est-elle-efficace/securite-apres-la-videoprotection-la-video-prediction-13-12-2021-128881


      Photo François Destoc
      le dossier du 13/12/2021

      Elles permettent déjà de reconnaître des visages, une démarche, de traquer une voiture ou un individu. De quoi seront demain capables les caméras de vidéosurveillance et leurs logiciels ?

      Des opérateurs de vidéoprotection qui traquent deux voleurs à l’arraché venant de dérober une sacoche à un touriste italien et qui s’enfuient en scooter. « On les a cueillis en douceur, huit kilomètres plus loin, quand ils se croyaient hors de portée, tirés d’affaire », exulte l’élu à la sécurité qui assiste à l’opération. La scène se déroule à Nice, au Centre de supervision urbaine (CSU)… en 2012 !

      La forme du nez, ou même la simple démarche
      « Ça, c’est le passé. Désormais, des logiciels sont capables de faire cela automatiquement. On peut interroger l’ordinateur pour rechercher par exemple une Twingo de couleur rouge, immatriculée dans le Finistère. L’intelligence artificielle permettra d’aller la débusquer », illustre le colonel Patrick Perrot, coordinateur pour l’intelligence artificielle au sein de la gendarmerie. Si le réseau vidéo est suffisamment dense pour la repérer et la suivre…

      Aujourd’hui, les algorithmes sont déjà capables de marquer et identifier un individu, par son visage (†), sa démarche, l’écart entre ses yeux, la forme de son nez. Des caméras peuvent trouver et traquer une femme ou un homme qui porte des vêtements d’une certaine couleur. Elles peuvent aussi détecter une arme, un corps qui tombe, des cris qui déclencheront un zoom automatique et une alerte.

      « Des « caméras intelligentes » ? C’est un aveu ? »
      Les caméras sont dites « intelligente_s ». « _C’est un aveu ? Avant, elles ne servaient à rien ?, ironise le sociologue Eric Heilmann. À Nice, le très grand nombre de caméras high-tech, couplé à une police municipale très importante, ont-ils réglé les grands problèmes de délinquance ? Non ! » Ce spécialiste des politiques de vidéoprotection estime que ces technologies n’ont pas encore fait leurs preuves. « La reconnaissance faciale fonctionne bien quand l’individu contrôlé est bien éclairé, immobile et face à la caméra (guichets, etc.). Quand la personne est en mouvement, dans la pénombre et avec un visage partiellement visible, c’est beaucoup plus aléatoire. »

      Les dispositifs semblent également rencontrer des difficultés avec les peaux sombres. « Cela génère de nombreux faux positifs, qui peuvent déboucher sur des situations potentiellement catastrophiques, pointe le chercheur. Même chose avec les systèmes qui alertent si quelqu’un court ou si des cris sont détectés. Dans un aéroport ou dans un métro, ça arrive souvent ! »

      « Aujourd’hui, on peut tout faire ou presque »
      « Aujourd’hui, la plupart des problèmes techniques sont résolus. On peut tout faire ou presque », assure de son côté le colonel Perrot. Juridiquement, ce n’est pas le cas. Les législations européenne et française brident ces technologies, et interdisent par exemple toute identification à l’aide de données biométriques.

      « Tout dépend de ce qu’on veut faire faire à un algorithme, formulent deux responsables des forces de l’ordre. De nombreux biais sont possibles. Comment définir un comportement atypique ou suspect ? Ceux-ci peuvent-ils être les mêmes à Brest et à Marseille par exemple ? Non. » « Le cadre juridique actuel n’est plus adapté et est trop flou, soulèvent les professionnels de la sécurité publique. On attend les adaptations européennes et françaises. »

      Vidéo… prédiction : détecter un cambrioleur en repérage
      Et demain ? « On n’a pas identifié et on ne peut pas identifier tous les usages qui seront possibles demain », tranche le colonel Perrot. Pour ce spécialiste de l’intelligence artificielle, la technologie pourrait cependant permettre « d’anticiper des comportements_ ». « Elle sera potentiellement prédictive », poursuit-il. Détecter un voleur à la tire qui s’apprête à passer à l’action dans une foule, un cambrioleur en repérage.

      « La technologie est surtout intéressante si elle permet d’éviter un passage à l’acte. Un cambriolage, c’est par exemple 20 h à 40 h de travail pour un enquêteur, sans garantie de résultat, illustrent deux de ses collègues. Imaginez les économies en temps et en personnel que cela peut représenter… »

      « On pourrait parvenir à exploiter plusieurs flux vidéo en direct, issus de caméras de voie publique mais aussi de réseaux privés, de caméras piétons ou de simples téléphones portables filmant un événement », pronostique un autre responsable de sécurité publique. « Le seul frein est juridique, _appuie encore un acteur de ces nouvelles technologies, qui relève que celles-ci sont autorisées et utilisées dans la grande distribution (caméras pour observer les comportements commerciaux, lire les émotions, etc.). _Et mon grand problème, c’est la peur que ces technologies suscitent. Il y a un gros travail d’explication à faire. »

      « Plus il y a de caméras, mieux les gens se comportent »
      Ces considérations n’ont pas lieu en Chine. « Ici, la vidéosurveillance ne fait pas débat. Les caméras, toutes dotées de la reconnaissance faciale (qui seraient aussi capables de vous identifier malgré le port d’un masque, ou même… de dos ; ndlr), sont absolument partout : dans les rues, les copropriétés, les entreprises, dans les salles de classe…, assure un spécialiste souhaitant rester anonyme. Le mot d’ordre, c’est : plus il y a de caméras, mieux les gens se comportent. » Le pays en comptait 176 millions en 2016. Leur nombre atteindrait 2,8 milliards en 2022, soit deux par habitant ! Pour la recherche et l’innovation, les entreprises ont tapis rouge, et bénéficient de l’accès à un très grand nombre de données pour nourrir leurs nouveaux algorithmes. Une concurrence qui ne freine qu’en partie les sociétés françaises… qui expérimentent à l’étranger ce qu’elles n’ont pas droit de faire en France.

      Les « comportements suspects » en Chine
      Dans la Chine high-tech, le visage fait déjà office de billet dans certains transports, et de moyen de paiement dans des commerces. Les caméras servent aussi à gérer automatiquement le trafic routier, à repérer les personnes désorientées (Alzheimer, etc.), ou les enfants qui s’approchent trop près d’un plan d’eau (alerte par haut-parleur et texto envoyé aux parents !). Des policiers équipés de lunettes de reconnaissance faciale déambulent dans les rues. Elles leur permettent de repérer délinquants et criminels recherchés.

      Dans la province du Xinjiang, située au nord-ouest du pays et où vit la minorité musulmane ouïghoure, les caméras servent à traquer le moindre « comportement suspect ». Comprendre : s’éloigner à plus de 200 m de son domicile, aller trop souvent à la mosquée, inviter un étranger chez soi, rester plusieurs jours d’affilée chez soi, ou faire le plein d’essence plusieurs fois dans la semaine… Comportements susceptibles de vous conduire en « camp de rééducation », où près d’un Ouïghour sur six serait détenu.

    • au détour de l’article… En Chine,…

      Pour la recherche et l’innovation, les entreprises ont tapis rouge, et bénéficient de l’accès à un très grand nombre de données pour nourrir leurs nouveaux algorithmes. Une concurrence qui ne freine qu’en partie les sociétés françaises… qui expérimentent à l’étranger [en Chine] ce qu’elles n’ont pas droit de faire en France.

    • Vidéoprotection, la difficile évaluation : le cas de Nice - La vidéoprotection est-elle efficace ? - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/la-videoprotection-est-elle-efficace/videoprotection-la-difficile-evaluation-le-cas-de-nice-14-12-2021-12888
      autre élément du dossier du 14/12/2021

      Aucun service de sécurité d’Etat n’a été en mesure de nous livrer des chiffres susceptibles de démontrer une quelconque efficacité de la vidéoprotection. La ville de Nice, la plus équipée de France, s’est voulue plus transparente.

      Faut-il croire sur parole les autorités quand elles assurent que la vidéoprotection est efficace ? Sur quelles données reposent ces affirmations ? « La préfecture de police de Paris dispose d’un réseau étoffé de caméras et enregistre de nombreux succès, contactez-la », invite l’un des interlocuteurs interrogés pour cette enquête. Sollicitée, celle-ci n’a, au final, souhaité répondre qu’à une seule question : le nombre de caméras en réseau propre (4 032 pour Paris et les trois départements de la petite couronne). Le ministère de l’Intérieur, quant à lui, botte en touche : « Les caméras étant commandées et installées par les communes, l‘évaluation est faite localement ».

      France : aucune évaluation, aucun chiffre fiable
      Contrairement à d’autres pays, la France n’a pas mis en place de système d’évaluation de la vidéoprotection. L’efficacité affichée par les autorités, résolument ancrée dans les esprits, ne repose… sur aucun chiffre fiable, aucune donnée scientifique. C’est d’ailleurs le reproche fait à deux reprises par la Cour des comptes, en 2011 et en octobre 2020.

      « L’ampleur des sommes engagées depuis plus de dix ans impose une appréciation objective de l’efficacité de la vidéoprotection. Le fait que le sujet soit sensible justifie d’autant plus un traitement scientifique transparent fondé sur des données statistiques partagées », insiste la Cour dans son dernier rapport.

      Nice : une caméra pour 90 habitants
      Sollicitée, la ville de Nice nous a en revanche adressé de nombreux éléments à exploiter. La « capitale » française de la vidéoprotection affichait 280 caméras en 2008 à l’élection de son maire Christian Estrosi. Elle en disposait au 21 novembre de 3 865 : 1 pour 90 habitants. Coût moyen d’une caméra (achat, installation et raccordement) : 15 000 €.

      Pour gérer le centre de supervision urbaine (CSU), 90 des 550 policiers municipaux se relaient 7 jours sur 7, 24 h sur 24h. Coût annuel de fonctionnement, selon la municipalité : 2,5 millions d’euros pour la seule maintenance (possiblement, selon nos calculs, 5 à 6 millions de plus pour les frais de personnel). La municipalité consacre environ 45 millions d’euros par an à la sécurité (dont 38 M€ alloués à la police municipale). C’est 8 % de son budget global.

      Intelligence artificielle
      Une majorité de caméras est fixe (1 900). Mais le parc niçois compte tout de même 1 200 caméras capables de voir sur 360 degrés, et 600 autres disposent de quatre angles de vue (pas d’angle mort). Enfin, 64 sont nomades (déplaçables selon les besoins), 30 sont thermiques (intrusions parcs et jardins) et 71 détectent automatiquement des incidents (ponts, tunnels etc., avec alertes en temps réel).

      La ville utilise plusieurs technologies avec de l’intelligence artificielle : aide à la relecture vidéo (en temps réel et en différé), à la détection de dépôts sauvages de déchets (alerte en temps réel), d’intrusions et de colis abandonnés, de lecture automatisée de plaques d’immatriculation.

      « 7 000 interpellations » depuis 2010
      La Ville ne dispose pas de bilan d’évaluation de son système de vidéoprotection. Mais elle met en avant deux chiffres : 2 000 réquisitions de vidéos à la demande du procureur de la République en 2020, et donc susceptibles, selon la municipalité, d’identifier les auteurs présumés des infractions constatées grâce à la vidéo. Le second chiffre est celui des interpellations réalisées depuis 2010, à la suite de « flagrants délits réalisés via les images du CSU » : 7 000 (dont 694 entre le 1er janvier et le 21 novembre 2021). 7 000 interpellations pour combien de faits signalés ? A minima 150 000, si l’on extrapole, de manière très approximative, à partir du nombre de vols et dégradations et une partie des violences enregistrés sur la base de la « petite » année 2020 (confinements). Ce qui aboutirait à un taux de résolution (interpellation ne vaut pas condamnation ; à ce propos la Ville ne dispose d’aucun chiffre) d’environ 5 %, bien au-dessus des chiffres habituellement constatés lors d’études indépendantes en France.

      « Aucune corrélation », selon la Cour des comptes
      La Cour des comptes, dans son rapport d’octobre 2020, a tenté elle aussi d’établir un parallèle entre vidéoprotection et statistiques de la délinquance. Pour une sélection d’infractions de voie publique (atteintes à la tranquillité publique dont les dégradations, et certains vols), la juridiction affiche des chiffres plus moins contrastés sur quatre ans (2015-2018), avec une baisse globale de 11,4 % entre ces deux seules dates. Avec les mêmes paramètres, Cannes, autre ville très équipée, enregistre une baisse de 19 %. Mais les chiffres de Saint-Étienne ou Lyon, deux autres des quelque 56 autres villes vidéoprotégées de l’échantillon de la Cour des comptes, sont par exemple à la hausse : respectivement + 14,8 % et + 22,6 %.

      À ce propos, la Cour conclut qu’au terme de son enquête sur 57 communes, « aucune corrélation globale n’a été relevée entre l’existence de dispositifs de vidéoprotection et le niveau de la délinquance commise sur la voie publique, ou encore les taux d’élucidation ». En France, tout reste à évaluer.

    • commentaire de l’article initial :

      « Guillaume Gormand, docteur en administration publique et chercheur associé à Sciences Po Grenoble »

      Tout est dit… Et l’islamo-gauchisme n’existe pas ! Ne lui parlez pas de ce violeur qui a sévi des décennies durant à la frontière franco-belge, arrêté grâce à une caméra belge, tout comme pour son comparse Mucchielli, ce n’est pas « Statistique » ! Ni de toute les enquêtes sur les attentats qui n’avancent que grâce à des caméras, la négation du réel est leur mantra, ces « Docteurs » prospèreront grâce à diverses commandes de collectivités territoriales « Amies » qui financent des « Experts » agréant à leurs délires. On doit à ces même accointances pseudo scientifiques l’émergence des énergies vertes et autres gadgets promouvant les mobilités « Douces ».

      L’université française, cette fabrique de crétins…

    • Par ailleurs, les statistiques nationales sur les délits enregistrés auprès des services judiciaires n’ont jamais enregistré de diminution de la délinquance depuis la création et la généralisation des caméras de surveillance.

      Ces objets sont là, afin que vous vous contrôliez.

  • Israël frappe le port syrien de Lattaquié - Monde - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/monde/israel-frappe-le-port-syrien-de-lattaquie-28-12-2021-12896334.php


    Le parc à conteneur du port de Lattaquié, infrastructure importante de la Syrie, a été visé. (Sana/AFP)

    Le port de Lattaquié, en Syrie, a été la cible d’une attaque aérienne israélienne, mardi 28 décembre, selon les autorités.

    Des frappes aériennes israéliennes ont touché mardi le port syrien de Lattaquié, la deuxième attaque de ce type en décembre contre une installation stratégique du pays, a affirmé un média d’État syrien.

    « Vers 03 h 21, l’ennemi israélien a mené une agression aérienne avec plusieurs missiles en direction de la Méditerranée (…) ciblant le parc à conteneurs du port de Lattaquié », a avancé l’agence de presse syrienne SANA en citant une source militaire. L’attaque a causé « des dégâts matériels significatifs » et entraîné des incendies, a ajouté l’agence.

    Israël a mené des centaines de frappes aériennes sur le territoire syrien depuis que la guerre civile y a éclaté en 2011, ciblant des positions gouvernementales ainsi que des forces soutenues par l’Iran et des combattants du Hezbollah.

    Le 7 décembre, Israël a lancé des frappes contre une cargaison d’armes iraniennes dans le port de Lattaquié, situé dans le centre-ouest de la Syrie dirigée par le président Bachar al-Assad, sans faire de victimes.

    Il s’agissait de la première attaque contre ce port depuis le début de la guerre, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.

    Les missiles israéliens avaient visé « directement une cargaison d’armes iraniennes dans le terminal à conteneurs » à l’intérieur du port, ce qui a entraîné « de violentes explosions et des dégâts matériels conséquents, sans faire de victimes », selon l’OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources dans le pays en guerre.

    Ce bombardement avait mis le feu à « un certain nombre de conteneurs commerciaux », sans faire de victimes, avait précisé SANA, évoquant une « riposte de nos défenses anti-aériennes ».

  • Comment Rennes a coupé l’herbe sous le pied d’Amazon - Rennes - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/ille-et-vilaine/rennes/comment-rennes-a-coupe-l-herbe-sous-le-pied-d-amazon-09-11-2021-1286342


    Logo d’Amazon sur un des centres de la société, à Bretigny-sur-Orge.
    (AFP)

    Opposée à l’implantation d’Amazon à la Janais, près de Rennes, la Métropole a finalisé le rachat des terrains visés par le géant du numérique, qui devra aller voir ailleurs.

    Un entrepôt d’Amazon sur la métropole rennaise, ce n’est sans doute pas demain la veille. Pour s’en apercevoir, il fallait bien prêter l’oreille lors du conseil métropolitain du 23 septembre, où l’annonce est passée comme un colis à la poste. La collectivité est sur le point de racheter à Stellantis (ex-PSA) 22 ha de son usine automobile de la Janais, au sud de Rennes. 16 millions d’euros d’argent public, apportés par la Métropole et par l’Établissement public foncier de Bretagne, sont mobilisés pour l’opération. Le hic ? Une partie de ces terrains était dans le collimateur d’Amazon, dont l’installation dans ce secteur semble enterrée pour de bon.

    « C’est plus simple d’être propriétaire des terrains que soumis à une vente qui est souvent au plus offrant », justifie à la tribune Sébastien Sémeril, vice-président à l’économie, en prenant soin de ne pas citer la firme de Jeff Bezos. « On peut se retrouver avec des occupants qui ne sont pas en adéquation avec nos objectifs ». Ces 22 ha s’ajoutent au 53 déjà dans le giron de la Métropole, rachetés en 2015 à PSA pour l’empêcher de plier bagage. La collectivité entend reconvertir le site en « laboratoire de l’industrie du XXIe siècle », tourné vers les mobilités décarbonées et le bâtiment durable. Une « vitrine » où Amazon n’avait pas sa place, aux yeux des élus. Accepteraient-ils de l’installer ailleurs ? Le Mensuel de Rennes n’a jamais eu la réponse. Les écologistes, membres de la majorité, n’ont pas fait mystère quant à eux de leur opposition.

    Cette vente entre Stellantis et la Métropole s’est faite un peu sous le manteau

    Ce projet d’implantation à Rennes est longtemps resté secret. C’est Montea, une société belge, qui avait jeté son dévolu sur ces terrains pour y construire, entre autres, un entrepôt. Elle l’aurait ensuite loué au géant de l’e-commerce. Les parcelles ont été bloquées pendant près d’un an, le temps des discussions et des études. La vente devait à l’origine intervenir fin 2020. C’était sans compter sur le refus catégorique de la Métropole. Et là aussi, les Rennais ont failli ne pas être au courant. C’est Carole Gandon, cheffe de file de l’opposition LRM, qui avait levé le lièvre en mars, dénonçant le blocage rennais. Amazon, d’ordinaire discret, avait fini par reconnaître l’existence du projet au Mensuel : « Un projet nous a été proposé et nous pourrions l’activer si les conditions étaient réunies ». Elles le sont moins que jamais.

    « Cette vente entre Stellantis et la Métropole s’est faite un peu sous le manteau », regrette une source proche du dossier, intéressée par l’arrivée d’Amazon. « En général, les territoires sont prêts à accueillir des investisseurs qui déploient des moyens, pas à se substituer à eux ». Pire, accuse-t-elle, la collectivité se serait portée acquéreur uniquement pour empêcher la pieuvre américaine de débarquer à Rennes. Ce que corrobore un autre acteur de l’affaire. De concert, ces deux sources l’affirment : « Amazon saura trouver des territoires prêts à l’accueillir, juste derrière les frontières de la Métropole ».

  • À Plounéventer, une fourgonnette passe la nuit sur le toit d’un abri de bus - Landerneau - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/finistere/landerneau/a-plouneventer-une-fourgonnette-passe-la-nuit-sur-le-toit-d-un-abribus-


    Pour des raisons pas très clairement établies, une fourgonnette s’est retrouvée en fâcheuse posture sur le toit d’une aubette, la nuit dernière, à Plounéventer.
    Photo Le Télégramme

    […]
    Après vérification, il semblerait que cette étrangère apparition matinale soit la conséquence pour le moins originale d’un simple différend local.

  • Les eaux usées pour traquer le coronavirus, mais jusqu’à quand ? - France - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/les-eaux-usees-pour-traquer-le-coronavirus-mais-jusqu-a-quand-16-09-202


    Comme sept autres stations d’épuration bretonnes (180 en France), celle de Quimper figure dans le réseau de surveillance du SARS-Cov-2
    Photo Christian Rose

    Voilà plus d’un an que les eaux usées des stations d’épuration sont analysées pour traquer le coronavirus. Mais les scientifiques sont inquiets car, faute d’argent, ils ne savent pas s’ils pourront poursuivre leurs missions.

    1 « Quantifier le virus dans les eaux usées »
    Comme le Sars-Cov-2 peut s’infiltrer dans les parties hautes du corps humain, dont le tube digestif, on peut en retrouver dans les selles. Celles-ci s’écoulent ensuite dans les WC et se retrouvent dans les eaux usées d’une station d’épuration. « D’où l’intérêt de déceler et de quantifier la présence du virus dans les eaux usées », expliquent le mathématicien Yvon Maday et le virologue Vincent Maréchal.


    Yvon Maday, professeur de mathématiques, et Vincent Maréchal, virologue, impliqués dans le réseau Obépine.
    Photo Jacques Chanteau

    2 Une première
    Avec d’autres scientifiques, Yvon Maday et Vincent Maréchal ont lancé, en mars 2020, le réseau #Obépine destiné à établir un indicateur de présence du coronavirus dans les eaux usées. Les données du réseau permettent d’observer la progression de l’épidémie avec quelques jours d’avance sur le taux d’incidence, calculé, lui, sur la base des tests effectués par les laboratoires.

    Issus des stations d’épuration, les résultats peuvent notamment assurer une surveillance du virus et contrôler son évolution. « Nous avons été les premiers à créer cet observatoire épidémiologique des eaux usées », assurent les deux spécialistes, réunis, du 13 au 15 septembre, à la station biologique de Roscoff (29), au sein du consortium de recherche Obépine.

    3 180 stations dont huit bretonnes
    Deux prélèvements hebdomadaires sont effectués dans 180 stations de l’Hexagone, dont huit en Bretagne : Rennes, Saint-Malo, Quimper, Brest, Vannes, Lorient, Auray et Saint-Brieuc. Les 180 stations reçoivent les eaux usées de 33 % de la population française.

    4 « La Bretagne exemplaire » mais « il faut rester vigilant »
    « La Bretagne est exemplaire et championne en matière de vaccination, laquelle demeure la première barrière contre le virus, avance Vincent Maréchal. Ce que l’on voit en Bretagne, comme dans d’autres territoires, c’est une réduction de circulation du virus. Il faut cependant rester vigilant, notamment en cette future période automnale-hivernale qui favorise la circulation du coronavirus ».

    5 « Plus d’argent, fin octobre »
    « Fin octobre, nous n’aurons plus d’argent », préviennent les deux scientifiques. Depuis le mois de mars 2020, une enveloppe de 3,5 millions d’euros du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche puis une autre, d’un million, de celui de la Santé ont été débloquées pour cet observatoire épidémiologique. « Il nous faudrait deux autres millions d’euros pour être opérationnels au cours des six prochains mois, insistent Yvon Maday et Vincent Maréchal. C’est une décision importante de savoir si la France se prive ou pas de l’indicateur, mais pour l’instant, nous n’avons aucune information sur le sujet. Aujourd’hui, le risque est réel de voir casser cette dynamique et ce serait dommage de ne pas anticiper l’arrivée d’une nouvelle vague. Le virus a suffisamment de cibles pour recirculer. Il n’y a d’ailleurs pas que le Sars-Cov-2. D’autres virus peuvent en effet être recherchés ».

  • Vers le pôle Nord, à bord d’un brise-glace russe - Monde - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/monde/vers-le-pole-nord-a-bord-d-un-brise-glace-russe-12-09-2021-12824281.php


    Après plus de trois jours de voyage au départ de Mourmansk et trente minutes de manœuvres pour se garer dans la glace, le « _50 let Podeby » atteint le pôle Nord. Les lycéens descendent sur la banquise pour réaliser des selfies à l’endroit le plus septentrional du globe.
    Photo AFP_

    Dans une immensité polaire où le réchauffement climatique est de plus en plus visible, le brise-glace russe, « le 50 let Podeby », sillonne la banquise, sur le toit du monde.

    Avec Dmitri Loboussov, aux commandes depuis treize ans, le « 50 let Pobedy » (50 ans de la Victoire), l’un de ces énormes navires nucléaires que la Russie bâtit pour garantir sa suprématie marine dans l’Arctique afin d’y exploiter - priorités stratégiques fixées par Vladimir Poutine - ressources naturelles et voies commerciales naissantes.

    Le capitaine de 57 ans, qui alterne quatre mois en mer et à terre, est un amoureux de cette banquise que son immense brise-glace rouge et noir transperce. Lancé, le navire de la flotte nucléaire de l’agence atomique russe Rosatom reste si silencieux pour qu’on entende la glace craquer sous sa coque. À vitesse minimale, ce monstre de métal de 159,6 mètres semble glisser tel un patin sur la banquise.


    Commandé par le capitaine de 57 ans, Dmitri Loboussov, l’immense « 50 let Podeby », cap sur le pôle Nord, avance si silencieusement qu’on entend la glace craquer sous sa coque.
    (Photo Ekaterina Anisimova/AFP)

    « La maison des ours »
    Dans la baie d’Essen, au large de la Terre George, un ours blanc ne fuit même pas, gambadant ou se prélassant à proximité du navire. « Ce sont eux les ours les patrons, c’est leur maison, on ne fait que passer. S’ils sont sur notre route, on ralentit, ou on contourne », assure le capitaine. Son brise-glace a déjà atteint 59 fois 90° Nord, le pôle géographique. C’est dire si le marin, barbe grise et pipe au bec, connaît la région et ses métamorphoses. Après près de trente ans de mer, ce qu’il comprend le mieux, c’est cette glace qu’il brise et sur laquelle déambulent les ours. Or, avec le réchauffement climatique, dit-il, « elle n’est plus la même ».


    « Ce sont eux les ours les patrons, c’est leur maison, on ne fait que passer. S’ils sont sur notre route, on ralentit, ou contourne », affirme le capitaine Dmitri Loboussov.
    Photo Ekaterina Anisimova/AFP


    Le capitaine de 57 ans, Dmitiri Loboussov, qui alterne quatre mois en mer et à terre, est un amoureux de cette banquise que son immense brise-glace rouge et noir transperce.
    Photo Ekaterina Anisimova/AFP

    « La glace a changé »
    « Je vais au pôle depuis 1993 et, dans les années 1990 et au début des années 2000, la glace était plus complexe, difficile et épaisse », explique ce marin taciturne, tiré à quatre épingles dans son uniforme bleu marine. « Il y avait beaucoup de glaces pluriannuelles. De la glace comme ça, on n’en rencontre presque plus », poursuit le capitaine, en mission, cette fois-ci, pour montrer l’Arctique à des lycéens ayant gagné un concours scientifique. « La banquise pluriannuelle est plus compacte car, lorsqu’elle se forme sur plusieurs années, elle perd en sel », dit-il. Mais aujourd’hui, l’essentiel du « champ blanc » est composé de glaces jeunes qui fondent rapidement en été.

    Selon les scientifiques, il n’y a aucun doute, le réchauffement climatique est à l’œuvre. Par rapport aux années 1980, la surface de la banquise dans l’Arctique russe est, suivant les années, de « cinq à sept fois moindre », note l’institut météorologique Rosguidromet dans son rapport du mois de mars et, en 2020, « la couverture de glace en septembre a atteint un record de faiblesse avec 26 000 km2 ».


    « Lorsqu’on passe l’archipel François-Joseph, on voit que les glaciers ne sont plus là où ils ont été portés sur la carte. Les glaciers reculent, il n’y a pas à discuter, aucun doute, c’est l’effet de la chaleur », relève le capitaine.
    Photo Ekaterina Anisimova/AFP

    « Les glaciers ne sont plus là »
    Ici, en haut du monde, les voyants rouges se multiplient. Le réchauffement des températures en Russie, dont le tiers du territoire se situe au-delà du cercle polaire, est plus rapide que la moyenne du globe : depuis 1976, la température y a augmenté de 0,51°C par décennie. Après des années de mer, le capitaine Loboussov a été témoin aussi de dégâts climatiques sur les îles arctiques. « Lorsqu’on passe l’archipel François-Joseph, on voit que les glaciers ne sont plus là où ils ont été portés sur la carte, relève-t-il, Les glaciers reculent, il n’y a pas à discuter, aucun doute, c’est l’effet de la chaleur. » Puis, le briscard des mers expose une autre illustration des mutations en cours. En été, le pôle Nord est désormais « couvert de brouillard. Je pense que c’est l’effet du réchauffement, il y a plus d’humidité dans l’air », dit-il, « Avant, aller au pôle sans lunettes solaires était impossible tant le soleil brillait. »


    « Le pôle Nord est désormais couvert de brouillard. Avant, aller au pôle sans lunettes solaires était impossible tant le soleil brillait », relève Dmitri Loboussov.
    Photo Ekaterina Anisimova/AFP

    Le pôle Nord dans le brouillard
    Le voilà, d’ailleurs, le pôle Nord ! L’impassible capitaine Dmitri Loboussov, pipe à la bouche, actionne le signal sonore de son vaste navire. Les passagers s’activent, leur destination est là bien qu’invisible, couverte de brouillard. Impossible de jeter l’ancre, l’eau de l’océan Arctique y est trop profonde. Mais un champ de glace suffisamment épais est repéré par l’équipage pour s’arrimer à proximité du pôle géographique, à 90° de latitude Nord. En réduisant son allure, le « 50 let Pobedy » va s’immobiliser. « Virez plus à gauche, nous allons nous garer là », ordonne le capitaine à son second de garde ce jour-là, l’officière Diana Kidji, 27 ans, seule femme ayant ce rang dans la flotte des brise-glaces nucléaires russes.

    Après trente minutes de manœuvres, le gigantesque navire rouge et noir s’arrête à proximité du pôle. « Je vous félicite », dit le capitaine à son second, lui serre la main et quitte la passerelle. Les passagers, parmi lesquels des lycéens, descendent sur la banquise pour réaliser des selfies à l’endroit le plus septentrional du globe. La banquise est en perpétuelle dérive sur les courants arctiques, il est donc impossible de rester au pôle Nord.


    Le bateau, dont la coque est recouverte d’acier inoxydable pour favoriser la glisse, a aussi une forme particulière pour rompre la glace : sa coque à l’avant, sous la ligne de flottaison, est en forme « de cuillère », explique le capitaine Loboussov.
    Photo Ekaterina Anisimova/AFP

    75 voitures de F1
    Parti de Mourmansk, le navire de près de 160 mètres de long aura mis trois jours et demi à franchir les 2 400 kilomètres jusqu’au pôle. Le voyage, seulement possible en été, est facilité par la fonte des glaces, causée par le changement climatique. Mais, même en été, l’équipage de 95 personnes reste aux aguets pour éviter les couches de glaces les plus dures qui ralentiraient sa course.

    Pour cela, les marins sur le pont sont en contact permanent avec ceux de la salle de contrôle, au cœur du navire, qui, devant leurs ordinateurs, répondent du fonctionnement du réacteur nucléaire. « Nous avons en tout 1 144 paramètres à gérer et autant de capteurs différents qu’il faut régulièrement vérifier », sourit l’ingénieur-mécanicien en chef, Vladimir Ioudine, la soixantaine bien portante et en charge d’un moteur de 75 000 chevaux, la puissance de 75 voitures de F1.

    Le bateau, dont la coque est recouverte d’acier inoxydable pour favoriser la glisse, a aussi une forme particulière pour rompre la glace : sa coque à l’avant, sous la ligne de flottaison, est en forme « de cuillère », explique le capitaine Loboussov. «  Cela nous permet de moins nous accrocher et d’avoir une grande capacité de franchissement », indique cet amoureux des glaces. Qui prend toujours soin de ne pas déranger les ours.


    Dans la baie d’Essen, au large de la Terre George, un ours blanc ne fuit même pas, gambadant ou se prélassant à proximité du navire.
    Photo Ekaterina Anisimova/AFP

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    Photo Ekaterina Anisimova/AFP

    Un équipage masculin aux ordres d’une femme
    Diana Kidji est une exception dans la flotte nucléaire arctique. Elle est la femme la plus gradée à servir sur les brise-glaces nucléaires de l’agence atomique Rosatom, outil stratégique de Moscou pour s’imposer comme la première puissance de cette région riche en hydrocarbures.

    Observant les icebergs à la jumelle à l’approche du pôle Nord, Diana Kidji lance au timonier : « 10 degrés sur la gauche ! »

    Se tenant sur le pont du brise-glace, elle est entourée d’écrans et de radars et, dans ses jumelles, apparaît bientôt une tâche blanche : un ours polaire. Diana, cheveux bruns, en uniforme et gouvernail en bracelet au poignet, ordonne alors au navire de ralentir sa course, une manœuvre destinée à ne pas effrayer la bête.

    De par son âge, son genre et ses fonctions, Diana Kidji est une exception dans la flotte nucléaire arctique. Elle est la femme la plus gradée à servir sur les brise-glaces nucléaires de l’agence atomique Rosatom, outil stratégique de Moscou pour s’imposer comme la première puissance de cette région riche en hydrocarbures.

    Sur le « 50 ans de la Victoire », baptisé en l’honneur de la défaite de l’Allemagne nazie, elle est l’une des trois seconds du capitaine, cassant les stéréotypes dans un pays aux vues conservatrices, où certaines professions sont dépourvues voire même inaccessibles aux femmes.

    À bord du navire, il y a neuf autres femmes mais elles sont en cuisine, à l’infirmerie et au nettoyage. Le reste des 95 membres d’équipage sont des hommes, dont certains ne cachent pas leur mécontentement de devoir obéir à une femme. Diana est toutefois réticente à parler de sexisme, préférant se concentrer sur sa détermination à faire le boulot.

    Lors de ses périodes de travail, par tranches de quatre heures, Diana se délecte de la « puissance ressentie » en dirigeant le navire.

    Le brise-glace traverse l’Arctique sur une période de quatre mois, avant que l’équipage ne passe quatre mois à terre.

    Comme la plupart de ses camarades, Diana est originaire de la deuxième ville de Russie, Saint-Pétersbourg, terre d’origine de la flotte russe. Enfant, elle rêvait déjà de la mer. Voulant rejoindre la marine russe, elle a rejoint une université spécialisée dans la flotte commerciale qui venait d’ouvrir une formation pour les femmes, celle formant les militaires leur étant fermée. « J’ai vu ça comme un signe. Rien ne sert de frapper aux portes fermées si une voie s’ouvre devant vous », dit-elle.

    « Opposants sérieux »
    Après son diplôme, elle a été invitée à rejoindre la flotte des brise-glaces russes, tombant « immédiatement amoureuse » de ces géants des mers. Montant rapidement en grade, elle a traversé l’Arctique des dizaines de fois et effectué neuf voyages jusqu’au pôle Nord. Lorsqu’elle a rejoint l’équipage de son navire actuel, en 2018, elle admet que certains de ses camarades étaient suspicieux. Un autre second en chef, Dmitri Nikitine, 45 ans, reconnaît que la carrière de Diana constitue un « précédent. Il y a des opposants sérieux au fait d’avoir des femmes dans la flotte. Il y a la croyance qu’une femme à bord d’un navire porte-malheur », souligne-t-il, avant d’assurer que ces superstitions « disparaissent petit à petit ».

    Dmitri Nikitine rappelle ainsi que des femmes ont été capitaines par le passé et que les flottes étrangères comptent de plus en plus de femmes dans leurs rangs. Assurant respecter les choix de sa collègue, il admet cependant que pour lui, la place des « femmes (est) d’attendre leurs maris au port ».

    Selon Rosatomflot, filiale de Rosatom, la flotte des brise-glaces nucléaires russes compte une autre femme officier, sur le Yamal, mais à un rang inférieur à celui de Diana Kidji. Sergueï Barinov, officier de 56 ans, explique, lui, que c’est le jeune âge de Diana et non son sexe qui est exceptionnel. Il espère que les nouveaux brise-glaces nucléaires russes actuellement en construction emploieront davantage de jeunes Russes. Diana, elle, ambitionne de devenir, un jour, capitaine.

  • Pays de Vannes et d’Auray : trois salles de restaurant McDonald’s fermées faute d’employés - Morbihan - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/pays-de-vannes-et-d-auray-trois-salles-de-restaurant-mcdonald-s-fermees


    Le restaurant de Vannes invite les personnes intéressées à candidater par mail.
    Le Télégramme/Mooréa Lahalle

    Depuis le 31 août, la salle du restaurant McDonald’s de Vannes a fermé par manque d’effectifs. Un problème imputé à l’obligation du passe sanitaire pour les salariés, selon leur propos, et qui touche également Auray et Séné.

    À Vannes, les clients du restaurant McDonald’s ont pu être surpris de découvrir, depuis la soirée du mardi 31 août, des affichettes indiquant que le service en salle était suspendu, faute d’effectifs. Un manque de personnel imputé « à l’obligation du passe sanitaire pour nos salariés », peut-on lire sur l’une des affiches collées sur le panneau drive du McDonald’s de Vannes.

    Pas de commentaire
    La salle de restaurant étant fermée, les clients sont invités à commander depuis les bornes drive, afin de consommer leur repas à emporter. Contacté, le responsable de l’établissement dit ne pas vouloir s’exprimer.

    Le McDonald’s de Vannes n’est pas un cas isolé. Les restaurants de Séné et d’Auray sont aussi concernés par ce manque de personnel. Également contactés, ils se refusent à tout commentaire.

  • Et si la France abritait un jour la force océanique de dissuasion nucléaire du Royaume-Uni ? - Monde - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/monde/et-si-la-france-abritait-un-jour-la-force-oceanique-de-dissuasion-nucle


    Évoqué par les médias britanniques, le déplacement des sous-marins britanniques de la base de Faslane, en Écosse, vers la France ou les États-Unis semble hautement improbable. (Photo EPA)

    Les médias britanniques donnent du crédit à un scénario techniquement impossible. Même en cas d’indépendance de l’Écosse, la base de Faslane, qui accueille les sous-marins nucléaires britanniques, ne semble pas menacée.

    L’hypothèse que la France abrite un jour la force océanique stratégique britannique est évoquée, ces derniers jours, par le très sérieux quotidien britannique Financial Times dans une série d’articles faisant référence à des « plans d’urgence secrets pour déplacer ses bases de sous-marins nucléaires Trident d’Écosse vers les États-Unis ou la France, en cas d’indépendance » du voisin septentrional.

    Certes, la coopération entre les deux marines a « atteint un niveau extraordinaire », ont affirmé, cet été, les amiraux Pierre Vandier et Tony Radakin à Toulon. Toutefois, de part et d’autre de la Manche, les spécialistes affirment qu’un tel déménagement n’a jamais été un sujet.

    Un improbable scénario
    Nos ports de guerre en eaux profondes, dont les installations sont dimensionnées au plus juste et enclavées dans des tissus urbains, devraient faire des miracles pour accueillir les quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) de la classe Vanguard et les sept sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) - trois vieux Trafalgar et quatre récents Astutes - basés à Faslane, à 40 km de Glasgow, sur la côte ouest de l’Écosse.


    (EPA)

    Il faudrait aussi loger les bâtiments de surface et les aéronefs qui sécurisent leurs mouvements, la logistique et la maintenance, les chantiers des trois derniers Astutes en construction, et tout le personnel. À supposer que les Américains autorisent le déménagement de leurs missiles nucléaires stratégiques Trident, qui équipent les Vanguard, dont ils supervisent la maintenance des ogives à Coulport, en face de Faslane. Improbable !

    Le cadeau de David Cameron
    Le scénario d’une indépendance future de l’Écosse étant, lui, très crédible, Londres avait commandé, en 2010, une étude sur le sort de Faslane dans ce cas : la « Trident Alternatives Review ». En 2013, ses auteurs conclurent qu’il n’y avait pas d’alternative, repoussant même l’option américaine. Ce serait priver les SNA britanniques de leur proximité avec les routes de l’Atlantique Nord, à nouveau très fréquentées par les sous-marins russes, qu’ils surveillent avec leurs homologues français. Cela explique que Faslane soit aussi un pion majeur de l’Otan ; celle-ci y organise, deux fois par an, son exercice naval « Joint Warrior ».

    En 2014, le Premier ministre David Cameron, qui militait contre le Brexit, à l’instar du gouvernement écossais, fit à ce dernier un cadeau électoral en décidant de rapatrier, à Faslane, les SNA encore stationnés à Plymouth, sur la côte sud, et quelques chantiers navals. Second employeur d’Écosse, la base injecte aujourd’hui 310 millions d’euros par an dans son économie. En cas d’indépendance, un accord serait trouvé sans doute avec le parti indépendantiste, le SNP. Ce dernier, qui gouverne à Édimbourg avec les Verts antinucléaires, n’a pas intérêt à précipiter ce vote.


    (EPA)

    Tout comme Boris Johnson, le Premier ministre britannique, tant que la reprise économique n’est pas confirmée. Il est la véritable cible des articles du journal des élites anti-Brexit. L’affaire sort très opportunément en pleine polémique sur le retrait américain d’Afghanistan. « BoJo », qui se vantait de sa « special relationship » avec Washington, serait prêt à loger en France la force de dissuasion de Sa Majesté…

  • Où en est la production bretonne de masques ? - Économie - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/economie/ou-en-est-la-production-bretonne-de-masques-26-08-2021-12812960.php


    (Lionel Le Saux)

    Un an et demi après la renaissance d’une filière française de production de masques, où en sont les producteurs bretons ? Si les masques bretons Diwall connaissent un grand succès, la Coop des masques lance un nouvel appel aux dons.

    100 000 euros : c’est le montant qu’il manque à la Coop des masques de Grâces (22) pour acheter une machine à tissus, bloquée en Italie. Deux mois après l’envoi d’un courrier du Syndicat français des fabricants de masques au Président de la République pour soutenir la filière française, l’usine costarmoricaine lance un appel aux dons. « Son arrivée va nous permettre de fabriquer notre propre meltblown, de maîtriser nos coûts de production, mais aussi de vendre ce nouveau produit utilisé dans les filtres auto, les aspirateurs ou les climatiseurs », expose Patrick Guilleminot, le directeur de l’usine de Grâces.

    Tout le monde continue d’acheter chinois.

    Destinée à équiper uniquement les professionnels, le site costarmoricain a décroché des contrats avec quelques gros clients comme Total Énergies, Engie, des banques ou le groupe Le Graët. Mais cela n’empêche pas d’importants stocks de masques, conditionnés dans des cartons, de meubler une partie de plus en plus importante de l’usine. « Les gros problèmes, ce sont les surstocks actuels de masques un peu partout, mais aussi les marchés publics. Que ce soit pour les écoles, les hôpitaux ou les collectivités, le prix est le critère prédominant dans 80 % des cas. Tout le monde continue d’acheter chinois », déplore la responsable communication et marketing.

    Pression à la baisse sur les prix
    À l’usine M3 Sanitrade de Ploufragan (22), on confirme une pression à la baisse sur les prix. La faute, selon Franck Le Coq, directeur général du site, « au dumping des producteurs chinois », qui cassent les prix pour maintenir leur part de marché. Avec trois lignes de production en activité, l’usine de Ploufragan devrait néanmoins atteindre les 60 millions de masques produits en fin d’année. Du côté des débouchés, en plus de gros marchés remportés dans le secteur médical, l’entreprise cherche à se développer à l’export, pour l’instant vers l’Espagne et la Pologne. « L’export, c’est long, souligne Franck Le Coq, Il faut trouver les bons contacts. » Avec presque 50 salariés, l’usine a, à l’heure actuelle, « tout le staff pour produire ses masques ». À l’automne, elle doit mettre en service une nouvelle machine pour produire en interne le « melt-blown ». Ce nouvel équipement, appelé à tourner en 3x8, devrait nécessiter l’embauche d’une nouvelle équipe.

    A Ploudaniel, on s’étonne encore du succès de Diwall. « Nous ne faisons pas de stock. Tout ce qui est produit s’écoule immédiatement sur le marché », n’en revient pas Joël Gourmelon. Un an après son lancement discret, au nez et à la barbe des autres projets régionaux subventionnés, le masque chirurgical jetable Diwall, principalement destiné au grand public, a conquis la Bretagne et déborde largement dans le grand ouest. « J’ai même reçu le contact d’un importateur allemand », indique le Plouédernéen, qui va installer une deuxième ligne de production.

    Intermarché produit pour ses équipes
    Enfin, du côté de Ploërmel, dans le Morbihan, un peu moins d’un an après le lancement d’une production de masques FFP2 et chirurgicaux, Celluloses de Brocéliande, l’unité de production de changes pour bébés et de produits d’hygiène féminine du groupe Intermarché, continue de fabriquer des masques. Au printemps 2020, l’entreprise de près 250 salariés, avait fait l’acquisition de cinq lignes de production d’une capacité annuelle de 300 millions de pièces. « Une première partie de la production était destinée en priorité à l’État qui nous a commandé 70 millions de masques FFP2 et 30 millions de masques chirurgicaux. Nous avons fini d’honorer ce contrat le 15 mai dernier », indique le groupe.

    Depuis et en attendant le résultat d’appels d’offres auxquels la filiale du groupe a répondu, « la production actuelle de masques est destinée à la protection sanitaire des équipes du Groupement Les Mousquetaires ainsi qu’à la vente dans nos magasins Intermarché et Netto », indique l’entreprise.

  • Covid-19 : ces rescapés de la réanimation devenus des militants de la vaccination - Coronavirus - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/coronavirus/covid-19-ces-rescapes-de-la-reanimation-devenus-des-militants-de-la-vac

    Leur passage en réanimation a laissé des traces : trois anciens patients témoignent de la dure réalité de la covid-19 à l’hôpital et militent pour la vaccination.

    Selon Santé publique France, près de 90 000 passages en réanimation ont été recensés depuis le début de la crise sanitaire en France. (Lionel Le Saux/Le Télégramme)
    « Ça fait plus d’un an et je ne m’en suis toujours pas remis totalement » : Hugues, 23 ans, a vécu le « cauchemar » de la réanimation. Depuis, comme d’autres rescapés, il se mobilise pour sensibiliser à l’importance de la vaccination contre la covid-19. « Quand je tombe sur des personnes qui ne veulent pas se faire vacciner, je suis plus dans la pédagogie que dans le pathos », explique cet élève ingénieur hospitalisé en avril 2020, dont le séjour en réanimation a été beaucoup médiatisé, vu son jeune âge (21 ans alors).

    Souffrant au départ de « simples symptômes grippaux », il s’est retrouvé alité pendant dix jours avec un masque d’oxygène. Une myocardite aiguë et une embolie pulmonaire ont eu de lourdes conséquences respiratoires : à son grand désarroi, Hugues, qui avait une santé de fer, ne peut plus pratiquer de sport.

    Des séquelles psychologiques aussi
    Les séquelles sont aussi psychologiques. « Avec la covid, certaines personnes ont vécu des formes de terreur qu’on n’avait pas vues chez d’autres patients en réanimation », explique le Pr Didier Cremniter, psychiatre. Ce fut le cas pour Hugues, qui a été diagnostiqué d’un syndrome de stress post-traumatique qui se traduit par des crises de panique et des cauchemars dans lesquels il entend le bruit des machines en soins critiques.

    Aujourd’hui, il témoigne de son vécu tout en « évitant de prendre les gens par les sentiments », un « -dernier recours- ». « J’essaye avant tout de renseigner des personnes qui seraient réticentes à se faire vacciner en leur envoyant des articles ciblant les fake news ou des liens vers des comptes Twitter de personnes plus compétentes », détaille-t-il. « Si le vaccin avait existé à l’époque, j’aurais peut-être évité tous ces problèmes, donc c’est pour ça qu’il faut le faire », plaide Hugues.

    Je n’ai plus ma forme d’avant et je suis traumatisée : j’ai fait un gros "bad trip"

    La pédagogie, c’est aussi l’approche choisie par Cindy Bonnefoi, 35 ans, qui a passé dix jours en réanimation en novembre, dont quatre jours en coma artificiel. Depuis, « je n’ai plus ma forme d’avant et je suis traumatisée : j’ai fait un gros "bad trip" durant lequel j’ai mordu un infirmier et je ne peux plus écouter les pubs et jingles des radios car ça tournait en boucle dans ma chambre  », confie-t-elle.

    Des détails « chocs » pour éveiller les consciences
    « Puisque certains ne croient pas mon témoignage, je privilégie l’information. Je montre les études qui prouvent que les vaccins protègent des formes graves et les chiffres, comme la part majoritaire des non-vaccinés en réanimation », explique-t-elle. Selon des chiffres de la Drees, le service statistique des ministères sociaux, 87 % des entrées en soins critiques fin juillet concernaient des personnes non vaccinées.

    Avec des séquelles plus importantes, Philippe Herbel (nom d’emprunt), 45 ans, estime que les détails « chocs » de son témoignage, qui fera l’objet d’un roman, parviennent à convaincre. Plongé dans un coma artificiel pendant neuf jours début avril, il s’est réveillé avec du diabète, de l’hypertension, une insuffisance rénale et des délires hallucinatoires qui l’ont « convaincu que tout le monde voulait (le) tuer ». Il dit réapprendre « petit à petit à marcher, à l’aide d’un déambulateur ».

    J’ai raconté qu’on se fait en permanence dessus en réa et qu’au moins 30 personnes différentes m’ont nettoyé durant mon séjour
    Plus des deux tiers des patients sortent de réanimation avec des séquelles physiques, toujours présentes un an plus tard pour 50 % d’entre eux, selon Serge Carreira, chef de la réanimation de l’hôpital Saint-Camille à Bry-sur-Marne, près de Paris. Et « il est même possible que (la situation des patients covid) soit plus difficile compte tenu des séquelles pulmonaires de la maladie », ajoute-t-il.

    « L’enjeu de la vaccination, c’est maintenant »
    « Si j’avais été vacciné, j’aurais divisé par dix le risque de faire une forme grave », affirme Philippe. « On ne peut pas se permettre d’attendre pour "avoir plus de recul", l’enjeu de la vaccination, c’est maintenant », martèle-t-il. Il n’hésite pas à mettre en avant la réalité parfois « trash » de son expérience : « J’ai raconté qu’on se fait en permanence dessus en réa et qu’au moins 30 personnes différentes m’ont nettoyé durant mon séjour. Pour certains, ça a été un déclic, ils ne voulaient pas que ça leur arrive à eux ».

    Entre le début de l’épidémie au premier trimestre 2020 et la mi-août 2021, près de 90 000 passages en réanimation ont été enregistrés dans les hôpitaux français, selon Santé publique France.

  • Une fiche distribuée au centre de vaccination de Quimper au cœur d’une polémique - Quimper - Le Télégramme


    La fiche d’information sur le vaccin Pfizer distribuée au centre de vaccination de Quimper. (DR)

    INFO LE TELEGRAMME. Une fiche d’information distribuée au centre de vaccination de Quimper est au cœur d’une polémique. Elle fait tousser certains médecins et antivax. L’ARS Bretagne a fait retirer le document.

    1 Quel est le document contesté ?
    Il s’agit d’une fiche « d’information du patient » contenant les connaissances « disponibles à ce jour sur le produit Pfizer » : efficacité, effets secondaires, durée de l’immunité, protection… Édité par les professionnels du centre de vaccination de Quimper, le document est distribué depuis quatre mois aux personnes venant se faire administrer la solution, en plus de la fiche d’informations médicales. Les personnes sont invitées à signer le document, qui doit être remis au médecin vaccinateur avant l’injection.

    2 Qu’est-ce que reprochent les médecins ?
    Des médecins non-bretons se sont agacés du contenu de la fiche, a appris Le Télégramme. « Elle contient de nombreuses approximations de nature à inciter un patient venu se faire vacciner à faire demi-tour », s’insurge le docteur Michaël Rochoy, chercheur en épidémiologie et membre du collectif « Du côté de la science ».

    Il pointe par exemple la première ligne du document : « Mettre que le vaccin a bénéficié d’une autorisation de mise sur le marché conditionnelle en gras ou qu’il est déployé dans sa phase 3 d’essai clinique, sans en préciser les raisons ou mettre davantage d’informations, ça donne l’impression que nous sommes des cobayes ».

    Pour le médecin, tous les arguments médicaux listés doivent être plus nuancés, pour éviter de jouer « sur les craintes ». Il cite ainsi le dernier point du document, qui indique que « les effets secondaires à moyen et long terme ne sont pas connus à ce stade ». « Vu le suivi en cours depuis un an sur ces vaccins, il n’y a aucune raison, à ce jour, de penser qu’il y a des effets à long terme. Surtout, leur argument n’est pas contrebalancé avec le fait que les effets à moyen et long terme du SARS-CoV-2, comme le covid long, ne sont, eux, pas connus… »

    D’autres points du papier posent également problème aux yeux du médecin, comme la recommandation de ne pas mélanger les différentes technologies vaccinales ou l’absence d’étude sur l’innocuité de la vaccination chez la femme enceinte et allaitante. « Il aurait fallu contrebalancer en disant que ’la Haute Autorité de Santé a recommandé de faire une 2e dose en Pfizer/Moderna si la 1re était en AstraZeneca’ et que les premiers résultats sur les femmes enceintes sont rassurants jusqu’à présent », avance Rochoy.

    3 Qu’est-ce que reprochent les antivax ?
    Des antivax, qui se sont résolus à aller se faire vacciner, s’agacent d’avoir été quant à eux obligés de signer un document avec lequel ils n’étaient pas d’accord. «  Je me suis vu obligé de signer le document sans quoi le généraliste ne pouvait pas me faire piquer par l’infirmière », rapporte l’un d’eux. « Si l’on ne signe pas ce papier, il n’y a pas d’injection, donc pas de passe sanitaire et donc pas d’accès à la vie publique ».

    4 Quelle est la position du centre de Quimper ?
    Face à la polémique, le centre de vaccination défend son document, en renvoyant vers la loi Kouchner de 2002. Ce texte prévoit que le patient doit avoir un « consentement libre et éclairé des actes et traitements qui lui sont proposés ».

    Si un tel consentement « clair, loyal et approprié » est bien demandé s’agissant de la vaccination contre la covid-19, le ministère de la Santé dit qu’il est à recueillir qu’ « à l’oral par le professionnel de santé, (…) il n’est pas nécessaire de le confirmer par écrit ».

    Or, selon le centre de Quimper, « à l’oral, il n’existe aucune preuve que le patient ait bien reçu toute l’information ». La fiche écrite et signée permet de l’inscrire dans le marbre, comme c’est le cas déjà pour les fiches d’informations avant les opérations chirurgicales.

    Avec une telle pratique, le centre entend protéger son personnel vaccinateur si des réclamations sur effets secondaires des vaccins - et au consentement éclairé - venaient à être émises dans les prochaines années. Pour l’un des responsables, la crainte est d’autant plus réelle qu’il voit arriver ces derniers temps dans les vaccinodromes des populations agressives et hostiles aux soignants.

    5 Qu’a décidé l’ARS Bretagne ?
    L’Agence régionale de Santé, qui se dit « très étonnée par le document », a demandé au centre de Quimper de retirer le papier polémique le 18 août dernier. « À ce jour, seule la fiche de renseignements médicaux doit effectivement être émargée dans le cadre de la vaccination », explique l’agence, qui suit la directive gouvernementale. « Tout autre document à titre informatif peut être distribué par les centres de vaccination bretons, mais ne peut nécessiter de signature ».

    L’agence n’a pas souhaité se prononcer sur le contenu même du document. Elle indique néanmoins que « seules les informations officielles, diffusées par le gouvernement et le Ministère de la Santé et dont les mises à jour sont fréquentes, doivent être communiquées » aux futurs vaccinés.

    À ce jour, la fiche contestée n’est plus distribuée à Quimper. Mais le centre n’a pas dit son dernier mot. Selon nos informations, il étudie actuellement toutes les voies possibles pour la remettre en place.

    6 Une décharge pour les médecins ?
    Outre le contenu de la fiche, cette polémique relance le débat sur la responsabilité des soignants dans le cadre de la vaccination contre la covid-19. Le 23 décembre dernier, Olivier Véran s’était pourtant voulu rassurant. Dans un courrier adressé au président du Conseil National de l’Ordre des Médecins, il avait indiqué que les professionnels de santé ne seront pas tenus pour responsables « au motif qu’ils auraient délivré une information insuffisante aux patients sur les effets indésirables méconnus à la date de vaccination ». Ce sera l’État, « au titre de la solidarité nationale » via son fonds d’indemnisation, qui paiera en cas de dommages.

  • Rentrée scolaire : le protocole sanitaire laisse de nombreuses questions en suspens - Coronavirus - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/coronavirus/rentree-scolaire-le-protocole-sanitaire-laisse-de-nombreuses-questions-


    Rodrigo Arenas, co-président de la Fédération des conseils des parents d’élèves (FCPE). (Xavier Pierre/FCPE)

    Rodrigo Arenas, co-président de la Fédération de parents d’élèves FCPE, déplore un protocole sanitaire de rentrée à deux vitesses et des moyens insuffisants pour éviter la diffusion de la covid-19 à l’école.

    Comment réagissez-vous aux précisions données par Jean-Michel Blanquer sur le protocole sanitaire de cette rentrée scolaire ?
    Au collège et au lycée, les cas contacts ne seront pas évincés massivement. C’est aux parents qu’il appartiendra d’entreprendre les démarches pour savoir s’ils ont la covid, ou non. Mais le traitement différencié des classes maternelles et primaires, fermées dès le premier cas de contamination, est incompréhensible. Il est plus important de tester les enfants à l’école - Blanquer évoque d’ailleurs un objectif 600 000 tests salivaires par semaine - que d’organiser l’éviction « au cas où ». Tout le monde a intégré les gestes barrières. La priorité consiste donc à mettre les moyens suffisants pour que la classe continue d’exister pour tout le monde.

    C’est-à-dire ?
    Les vraies mesures nécessaires, on les connaît, elles forment un tout et elles ne sont pas mises en œuvre par l’Exécutif. C’est embaucher des enseignants pour ne plus avoir des classes de 30 élèves, c’est fournir des masques gratuits pour qu’ils puissent être changés toutes les trois heures, c’est aider financièrement les collectivités locales pour équiper les établissements en purificateurs d’air et capteurs de CO2. Blanquer parle de les accompagner mais ça reste flou : avec quelque budget, dans quelles quantités ?

    C’est à nous de protéger les enfants et non l’inverse !

    La vaccination des adolescents est pourtant présentée comme une nécessité pour sortir de cette crise sanitaire ?
    Le vaccin n’offre pas un passeport d’immunité et, objectivement, aucun enfant n’est en covid long. On est en train de vacciner les 12-17 ans pour protéger les adultes. Or, c’est à nous de protéger les enfants et non l’inverse ! Cette campagne autour de la vaccination obligatoire pour ne pas être exclu de la vie sociale sert surtout à masquer le fait que les investissements pour l’école n’ont pas été faits depuis le début de cette crise sanitaire. Il est plus facile de jouer sur les peurs et d’évincer ceux qui ne se conforment pas à la règle. Une règle qui n’en est même pas une car, rappelons-le, un enfant ou un enseignant qui n’est pas vacciné aujourd’hui ne fait rien d’illégal…

    Des points positifs malgré tout dans les annonces de Jean-Michel Blanquer ?
    Je me félicite d’une clarification en ce qui concerne les sorties scolaires. Il était inconcevable, à nos yeux, que les enfants ne puissent pas entrer à la piscine, à la bibliothèque ou au cinéma avec leurs camarades faute d’être vaccinés. Cela aurait obligé les enseignants à choisir, entre les élèves autorisés à participer et ceux écartés d’office. Au final, le passe sanitaire ne sera pas requis dans les lieux qui ont des créneaux réservés aux scolaires. Mais il s’appliquera là où la classe peut croiser du public. Un non-sens car les musées respectent une jauge. Le personnel peut y réguler le flux de visiteurs et, surtout, rien n’empêche d’effectuer des tests salivaires à l’entrée.

    Le remplacement du prof par un robot qui est une catastrophe pour les élèves.

    Quels problèmes va poser le placement à l’isolement des cas contacts qui n’auront pas été vaccinés ?
    Les enseignants ne pourront pas assurer à la fois des cours en présentiel et à distance. Quelle continuité pédagogique pour les élèves renvoyés chez eux ? En tant que parent, je dis stop : les algorithmes et les applications numériques, ça ne marche pas. Parce que l’école n’a pas développé ses propres outils, on assiste à une commercialisation de l’éducation au profit de boîtes privées, un remplacement du prof par un robot qui est une catastrophe pour les élèves. Personne ne parle des effets en termes de santé publique : enfants hyperconnectés, qui parfois perdent la notion du temps, ont des réactions d’agressivité avec leurs parents et qui, en plus d’une addiction aux écrans, subissent un ciblage publicitaire permanent sur les réseaux sociaux.

    Quelles sont les questions qui, selon vous, restent en suspens ?
    Comment rattraper le retard scolaire ? Comment va de passer la classe quand l’enseignant sera absent puisqu’il n’y a pas eu de recrutements et qu’on continue de fermer des classes, y compris en milieu rural, pour une ou deux inscriptions manquantes ? Comment fait-on si on est amené à reconfiner puisqu’on n’a toujours pas formé les profs aux usages numériques ? Comme s’il suffisait de scanner son cours manuscrit pour faire de l’enseignement à distance ! À long terme, les défis sont aussi ceux d’une génération trop souvent dite « perdue », avec un bac qui ne vaudrait plus rien. Quel filet social met-on en place pour que la préoccupation des étudiants, à l’université, soit d’apprendre, et non de trouver un petit boulot pour joindre les deux bouts ?

    Jean-Michel Blanquer a changé les fondements mêmes de l’école.

    Vous êtes plutôt sévère sur l’action de ce gouvernement…
    Le ministre de l’Éducation nationale a réussi son pari structurel : Jean-Michel Blanquer a réformé le bac mais il a échoué sur la pédagogie. Avec Parcoursup, il a organisé une école de la détection. Décrocher son bac ne permet plus de choisir sa filière, c’est désormais le parcours qui détermine la possibilité des choix. C’est à la fois une individualisation et une clientélisation de l’école, avec une mise en avant des formations privées. En organisant une course sociale à travers la course scolaire, et en précarisant les plus précaires, il a changé les fondements de l’école. Et ça, nous allons forcément le payer.

  • Covid-19 : pourquoi l’immunité collective pourrait ne jamais être atteinte - Coronavirus - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/coronavirus/covid-19-pourquoi-l-immunite-collective-pourrait-ne-jamais-etre-atteint


    Il faudrait que 90 % de la population soit vaccinée ou ait déjà été touchée par le virus pour parler d’une immunité de groupe.
    FRANÇOIS DESTOC/LE TÉLÉGRAMME

    Avec le variant Delta, les scientifiques émettent des doutes sur la possibilité d’atteindre un jour l’immunité collective. Mais cela n’est pas une fin en soi.

    Peut-on encore compter sur l’immunité collective pour sortir de la crise de la covid-19 ? Non, selon de nombreuses voix scientifiques, qui parlent aujourd’hui d’un seuil « hors d’atteinte » et même « d’un mythe ». En France, Alain Fischer ne souhaite même pas se positionner dans le débat tant le « challenge » pour atteindre cette immunité est qualifié de « très ambitieux ».

    « La vision que l’on peut avoir de l’immunité de groupe aujourd’hui n’est malheureusement pas celle d’il y a 18 ou 6 mois », a reconnu le « monsieur vaccin » du gouvernement, dimanche, dans le JDD.

    Il y a encore quelque temps, cette immunité était présentée comme la clé pour stopper la circulation du virus : avec 60 % de la population immunisée - soit par la contamination, soit par la vaccination -, le virus ne parviendrait plus à se reproduire, faute d’un nombre suffisamment d’hôtes à infecter, le condamnant à disparaître.

    Le Delta contamine davantage les vaccinés
    Mais les variants sont apparus, rebattant toutes les cartes. Est-ce le petit dernier, le variant Delta, qui va mettre définitivement un terme à l’utopie d’une immunité collective ? Sa dangerosité pourrait le lui permettre : il est deux fois plus contagieux que la souche d’origine. Avec un taux de reproduction aussi élevé, il faudrait que 90 % de la population soit protégée. Illusoire, estiment les scientifiques. Le variant est également plus féroce : quatre fois plus d’anticorps sont nécessaires pour neutraliser le Delta qu’il n’en faut pour neutraliser l’Alpha (anglais).

    « Il réussit toujours à infecter les individus vaccinés », s’alarme Andrew Pollard, à la tête de l’Oxford Vaccine Group. Dans une proportion moindre qu’un non-vacciné, certes, mais toujours plus qu’avec les anciens variants. Ce qui conduit à un cercle sans fin : un vacciné contaminé peut en contaminé un autre et ainsi de suite. « Cela signifie que quiconque n’est toujours pas vacciné à un moment donné rencontrera le virus… Et nous n’avons rien qui arrêtera complètement cette transmission ».

    Face à la mutation devenue majoritaire, les vaccins montrent aussi leurs limites : ils ne sont plus aussi efficaces pour éviter l’infection. Selon une récente étude américaine, non relue par les pairs, l’efficacité du vaccin Pfizer pour éviter la contamination tombe à 42 % avec le variant Delta, alors que la sécurité s’élevait à 76 % face au variant Alpha (anglais).

    À l’inverse, le vaccin Moderna conserve une efficacité de 76 % (contre 86 % auparavant), grâce à sa solution plus concentrée. Mais en France, huit injections sur dix sont réalisées avec Pfizer, contre 1 sur 10 avec Moderna.


    Sources : Mayo Clinic et Nference, via medRxiv (Le Télégramme)

    Protection contre les formes graves
    Si atteindre l’immunité collective semble une chimère, « s’en approcher permettrait déjà de retrouver une vie normale », avance Alain Fisher. En ce sens, la vaccination reste un outil très efficace : à défaut d’atteindre le seuil de protection de groupe, les vaccins réduisent d’au moins 75 % les risques de formes graves, quelle que soit la marque de la solution. Cela permet d’éviter les décès, les hospitalisations et les séquelles lourdes.

    « De manière indirecte, elle permet d’éviter des déprogrammations de soins : on peut continuer à prendre en charge le plus grand nombre », explique, à Numérama, Éric Billy, chercheur en immuno-oncologie à Strasbourg. « Ainsi, elle permet d’échapper à de nouveaux reconfinements avec les conséquences économiques et sociales que l’on connaît ». « La vaccination est aussi déterminante pour protéger les plus vulnérables (immunodéprimés…). Ce qu’oublient les défenseurs de la liberté… de contaminer autrui », ajoute Alain Fischer, dans Le Figaro.

    Éviter un futur variant pire encore
    Mais au regard des trous dans la raquette sur la contamination et la transmissibilité, « le seul levier de la vaccination ne sera pas suffisant pour faire régresser l’épidémie », reconnaît l’épidémiologiste Mircea Sofonea, dans les colonnes du Monde. D’autres couches de protection devront continuer à être appliquées. La fin du port du masque, celle de l’aération dans les lieux clos ou du contact tracing n’est donc pas pour tout de suite. Il faudra vivre avec, et avec le virus, comme pour la grippe.

    Et si l’immunité de groupe ne peut être atteinte, Alain Fisher rappelle que la stratégie française reste « de limiter la circulation du virus ». Car c’est bien connu : plus un virus se diffuse et réplique, plus il a des chances de muter. Ce qui laisse craindre aux scientifiques l’apparition d’un nouveau monstre, pire encore que le Delta, qui serait non seulement plus transmissible, mais qui arriverait à rendre caduque l’efficacité des vaccins sur les formes graves. Et notamment dans les populations déjà vaccinées.

  • Covid-19 : un cluster dans une colonie de vacances à Belle-Ile-en-Mer - Belle-Ile-en-Mer - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/morbihan/auray/un-cluster-dans-une-colonie-de-vacances-a-belle-ile-en-mer-14-08-2021-1

    Quand les vacances tournent au cauchemar. Le centre de vacances OVAL La Châtaigneraie du Domaine de Bruté, situé à Palais sur l’île de Belle-Ile-en-Mer, déjà troublé après qu’un des enfants dont il avait la charge a poignardé un autre, doit désormais faire face à un cluster de cas positifs à la covid-19 a été détecté cette semaine, a appris Le Télégramme.

    107 adolescents, âgés de 12 à 17 ans, sont présents à cette colonie de vacances pour, en théorie, s’amuser au travers de diverses activités estivales et nautiques. Mais dans la pratique, tout ne s’est pas passé comme prévu. « Les premiers cas nous ont été signalés dans le courant de la semaine », confirme l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Bretagne au Télégramme. Elle refuse, à ce stade, de communiquer le nombre exact d’infections. « Il reste des dépistages à faire. Nous attendons d’avoir une photographie pleine et entière de la situation. »

    Selon nos informations, la contamination toucherait une « large partie » des adolescents mais de « manière asymptomatique » pour presque toutes les personnes infectées.
    Un cluster pris au sérieux

    Cela n’empêche pas les autorités de prendre très au sérieux ce cluster sur une île qui brasse près de 40 000 personnes au cœur de l’été. Une réunion entre toutes les parties se tenait d’ailleurs ce samedi après-midi. Car il faut désormais préparer la suite.

    « La colonie se termine mardi. L’enjeu aujourd’hui c’est de prévoir le retour des adolescents chez eux une fois qu’on aura les résultats complets des dépistages », souligne l’ARS Bretagne.

    Comment organiser le trajet retour ? Le retour dans les familles ? Ce sont ces questions auxquelles les autorités doivent désormais répondre. « On le fera de la manière la plus individualisée possible, selon les cas positifs, les cas contacts à risque et les situations familiales », promet l’agence.

    Comment, aussi, réussir à dépister tout le monde ?

    Une affaire qui arrive au plus mauvais moment. Cette semaine, nous vous révélions déjà la difficulté à se faire tester, ces derniers jours, à Belle-Ile-en-Mer à cause du manque de personnel. « On est au courant du sujet de l’accès au dépistage sur l’île, mais c’est une partie de notre travail d’organiser les choses dans ce genre de situation particulière », déclare ce samedi l’ARS, qui assure qu’il n’y aura pas de problèmes pour effectuer les dépistages nécessaires.

    Ce cluster intervient dans une recrudescence de l’épidémie en Bretagne, comme presque partout en France. Dans le Morbihan, le taux d’incidence, de 150 cas pour 100 000 habitants a augmenté de plus de 27 points en une semaine et le taux de positivité des tests à dépasser 3 %.

    Pour la colonie de vacances, c’est donc une autre très mauvaise nouvelle dans cette fin de séjour cauchemardesque. Mercredi dernier, l’un des adolescents recevait un coup de couteau d’un de ses camarades en plein pique-nique. Légèrement blessé, il devait être transporté à l’hôpital de Rennes. L’auteur des coups, un ado de 16 ans, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire.

    • hier soir (15/08 20h) : 60 enfants sur 107 positifs, une seule symptomatique celle par qui le cluster a été détecté, tous les autres asymptomatiques ; ils rentrent demain mardi chez eux, bonjour la bombe virale !

      Cluster à Belle-Île-en-Mer : 62 personnes contaminées, les enfants rapatriés mardi - Bretagne - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/bretagne/cluster-a-belle-ile-en-mer-62-personnes-contaminees-les-enfants-rapatri

      Après la découverte d’un large cluster dans une colonie de vacances à Belle-Île-en-Mer, les autorités ont travaillé à organiser le retour des adolescents dans leur famille. Une vedette à passagers sera spécialement affrétée mardi matin.

      Les derniers jours de vacance risquent d’être moins drôles que prévu pour les 107 adolescents de la colonie de vacances OVAL. Ce dimanche, Le Télégramme révélait qu’un cluster de cas positifs à la covid-19 avait été détecté cette semaine dans le centre de vacances OVAL La Châtaigneraie, situé à Palais. « Mardi, une jeune fille ne se sentait pas très bien et avait perdu le goût et l’odorat. Elle est allée se faire tester au centre hospitalier de Belle-Île. Elle était positive », racontent Serge Paumier, directeur général de l’association OVAL et Thibault Grollemund, le maire de Palais. Les quatre camarades de chambre de la jeune fille ont ensuite réalisé des autotests, trois se sont avérées être positives. Prévenue, l’ARS a organisé un dépistage global avec l’aide du laboratoire Océalab. Bilan : 62 contaminations, parmi lesquelles 60 enfants et deux animateurs. Le reste des participants est cas contacts à risque. « À part la première contamination, tous les positifs sont asymptomatiques », précise Serge Paumier. Actuellement, les adolescents sont confinés dans le centre de vacances. « On continue comme d’habitude, on organise des veillées, etc. », assure le directeur général d’OVAL.

      Éviter tout contact avec l’extérieur
      Ce dimanche, un nouveau dépistage massif organisé par le centre hospitalier de Belle-Île (CHBI) avait lieu sur les 107 adolescents, ainsi que sur les 64 enfants de 6 à 12 ans présents sur l’autre centre OVAL de l’île, juste à côté. Ces 64 enfants avaient déjà été testés et étaient tous négatifs, jeudi. « Nous aurons les résultats lundi matin, ce qui nous permettra d’avoir une photographie précise de la situation », confie l’ARS.

      En plus de dépister, les autorités compétentes ont travaillé tout le week-end pour préparer le retour de ces enfants dans leurs familles. Le séjour se termine en effet ce mardi. Ainsi, mardi matin, les enfants seront transportés du centre de vacances au quai du port dans des bus spécialement mobilisés pour l’occasion. Une vedette passager sera ensuite exclusivement affrétée pour qu’ils puissent voyager sans contaminer des personnes extérieures. Une fois à Quiberon, plusieurs cars les ramèneront à Paris dans lesquels les cas positifs seront séparés des cas négatifs. L’objectif de ce trajet est d’éviter tout contact avec des personnes étrangères au cluster et restreindre ainsi au maximum son étendue.

      « La meilleure colo’que j’ai fait »
      Ce long trajet retour mettra fin à une semaine cauchemardesque pour cette colonie de vacances. Mercredi dernier, l’un des adolescents recevait un coup de couteau d’un de ses camarades en plein pique-nique. Pourtant, selon des témoins interrogés, ces séjours se passent habituellement très bien. « Ça fait deux ans que j’y vais et c’est vraiment la meilleure colo’que j’ai fait alors que je vais en colonie depuis que je suis toute petite » raconte Marie†, une adolescente qui a participé à un séjour à Belle-Île mi-juillet. « Les animateurs étaient super cool, et l’ambiance et les activités sont top ! » s’exclame-t-elle. La jeune femme confie qu’à l’époque un test avant le départ leur avait été fortement conseillé mais que sur place, elle n’a jamais été dépistée.

      Ce dimanche soir, Thibault Grollemund et Serge Paumier se voulaient rassurants. Hormis à une reprise, au club de voile, les adolescents n’ont pas été mélangés à la population belliloise.

      (†) Le prénom a été modifié

    • ce soir 16/08 20h : 9 de plus dans le groupe de 107, soit 69 enfants positifs, des cas dans le deuxième groupe (nombre non fourni, il ne semble pas que ces nouveaux cas fassent partie des précédents)
      L’ARS rassure (!) : ils sont majoritairement asymptomatiques

      Cluster à Belle-Ile-en-Mer : le bilan monte à 77 cas, dont des vaccinés, un autre groupe d’enfants touché - Bretagne - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/bretagne/cluster-a-belle-ile-en-mer-le-bilan-monte-a-77-cas-dont-des-vaccines-un

      Le bilan du cluster dans la colonie de vacances à Belle-Ile-en-Mer est monté à 77 cas positifs. Un deuxième groupe d’enfants a été infecté.

      Le cluster dans le centre de vacances Oval La Châtaigneraie, à Palais, sur Belle-Ile-en-Mer (56), prend de l’ampleur. Un nouveau bilan publié ce lundi soir, après un deuxième dépistage réalisé dimanche, fait désormais état de 77 personnes positives dans la colonie de vacances. Soit 15 de plus qu’il y a deux jours. Dans les détails, 69 cas sont des enfants, les 8 autres sont des animateurs. Deux personnes sont vaccinées, un enfant et un animateur.

      Le cluster ne concerne plus uniquement la colonie de vacances de 107 adolescents, touchée en premier lieu. L’Agence Régionale de Santé précise en effet que des contaminations ont été détectées dans l’autre colonie de vacances Oval, hébergée juste à côté, dans le centre de vacances. 64 enfants de 6 à 12 ans y participent.

      « Majoritairement asymptomatiques »
      Le premier cas de ce cluster avait été détecté mardi dernier. Une adolescente s’était sentie mal et avait perdu le goût et l’odorat. « L’ensemble des cas confirmés sont majoritairement asymptomatiques ou paucisymptomatiques [très peu de symptômes, NDLR] », rassure l’ARS dans son communiqué. Sur Twitter, Sarah El Haïry, la Secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et de l’Engagement, a assuré que les enfants « vont bien ».

      Depuis les résultats du premier dépistage effectué en fin de semaine dernière, le domaine accueillant les deux centres de vacances est fermé administrativement par arrêté préfectoral, et ce jusqu’à la fin du séjour. L’ARS précise également que « l’ensemble des cas positifs et contacts à risque sont maintenus à l’isolement dans des secteurs séparés avant leur départ vers leurs lieux de résidence ».

      Une semaine cauchemardesque
      Ce lundi, les derniers détails du rapatriement de ces enfants, qui habitent un peu partout en France, étaient fignolés. Mardi matin, l’ensemble des 171 enfants seront ramenés sur le continent via une vedette à passagers spécialement affrétée pour l’occasion. Une fois à Quiberon, la piste privilégiée serait de placer les enfants dans la salle omnisports de la commune, le temps que les parents puissent venir les récupérer ou que des navettes soient mises en place pour les ramener à leur domicile. Quib’form, la salle de fitness situé au-dessus de la salle omnisports, a déjà, de son côté, annoncé sa « fermeture exceptionnelle pour 48 heures » sur les réseaux sociaux.
      Un retour qui sonne comme la fin d’une semaine cauchemardesque pour cette colonie de vacances où un ado s’était fait poignarder par l’un de ses camarades la semaine dernière.

    • Cluster à Belle-Ile-en-Mer : tous les enfants regagnent le continent - Belle-Ile-en-Mer - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/morbihan/belle-ile-en-mer/cluster-a-belle-ile-en-mer-tous-les-enfants-rapatries-sur-le-continent-


      Évacuation des enfants de la colonie de vacances de Belle-Ile touchée par un foyer épidémique de coronavirus.
      Photo Pierre Jequier-Zalc

      Après le foyer épidémique qui a touché deux colonies de vacances à Belle-Ile, tous les enfants ont regagné le continent, ce mardi matin.

      Les 173 enfants des deux colonies Oval ont regagné sur le continent ce mardi matin très tôt. Parmi eux, 69 étaient positifs à la covid-19 ainsi que 8 animateurs. Ils sont arrivés à Quiberon dans une vedette passager spécialement affrétée pour l’occasion, puis ont marché sur la plage en groupes séparés, selon la positivité ou non de leur dernier test PCR, pour rejoindre la salle omnisports de la commune.


      Photo Pierre Jequier-Zalc

      Une vingtaine de parents étaient présents sur place pour venir chercher leurs enfants. Les autres sont repartis en car ou en ambulance privée, pour certains cas positifs.
      Malgré la lourdeur du dispositif et des événements, quelques larmes coulaient au moment du départ. Les événements n’ont pas empêché la plupart des enfants de passer une colonie joyeuse et insouciante.

  • Passe sanitaire : une panne géante empêche les pharmaciens de délivrer les QR Codes - Coronavirus - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/coronavirus/passe-sanitaire-une-panne-geante-empeche-les-pharmaciens-de-delivrer-le


    Le logiciel SI-DEP permet aux pharmaciens de rentrer les résultats des tests antigéniques contre la covid-19 et de délivrer un QR code lorsque celui-ci est négatif.
    JULIETTE PAVY/LE TÉLÉGRAMME

    Le système informatique n’arrête pas de planter depuis vendredi après-midi. Une réunion de crise s’est tenu samedi midi au Ministère de la Santé. La SNCF annonce faire preuve de tolérance sur les certificats papiers présentés.

    L’incident tombe au plus mauvais moment, en plein week-end du 15 août. Depuis vendredi après-midi, de très nombreux pharmaciens n’arrivent plus à se connecter au portail SI-DEP. La plateforme internet est pourtant capitale dans la crise contre le coronavirus : c’est elle qui permet aux professionnels de santé de rentrer les résultats des tests antigéniques et d’éditer un QR Code servant de passe sanitaire.

    La Direction générale de la santé (DGS) a reconnu que SI-DEP connaissait des difficultés depuis « vendredi, 15 h 30 ». Mais elle conteste le caractère « généralisé » de la panne, indiquant au Parisien qu’elle ne se produit que « pour les tests antigéniques, pas les tests PCR ». « Nos équipes et celles de la Cnam sont mobilisées pour résoudre le problème », informe-t-elle.

    Surcharge des serveurs
    Le service est revenu brièvement vendredi soir, vers minuit, mais était de nouveau en rade samedi matin, 8 h 50, lorsque les pharmacies ont réouvert leurs portes. Car derrière la panne, il ne s’agit pas d’un problème logiciel : les difficultés sont plutôt le fruit d’une surcharge des serveurs du site Internet.

    « Cette panne est probablement du fait des fortes demandes de tests et de saisies des résultats par les pharmacies », avance Philippe Denry, vice-président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France.

    SI-DEP est régulièrement critiqué par les professionnels de santé pour ses bugs à répétition, qui ne durent généralement que quelques minutes ou quelques heures. La panne qui paralyse le service depuis vendredi est donc inédite par sa durée.

    Certificats papiers faute de mieux
    Le bug a pour conséquence de ne pas pouvoir générer de certificats officiels attestant la négativité ou la positivité des personnes venues se faire dépister. Et donc de ne pas pouvoir éditer les précieux passes sanitaires pour prendre l’avion, aller au restaurant, au cinéma ou à la piscine.

    Les pharmaciens impactés - 90 % de la profession, selon les syndicats - font, pour le moment, dans le système D et réalisent des attestations papiers, non sécurisées. Philippe Denry a appelé le ministre de la Santé Olivier Véran à augmenter la capacité des serveurs, ces bugs arrivant « assez souvent en fin de semaine », lorsque la demande est la plus forte.

    Tolérance à la SNCF
    Il a également incité les personnes en charge du contrôle du passe sanitaire à de la tolérance envers les documents qui ont dû être édités à la main. Pour le moment, la DGS se refuse à acter une telle mesure. La SNCF a de son côté annoncé qu’elle ferait preuve de souplesse dans ses contrôles tant que la panne persisterait.

    Une réunion de crise se tenait, samedi matin, au ministère de la Santé, a indiqué Philippe Denry. L’occasion pour lui de réclamer « un outil plus adapté » pour traiter les quelque 300 000 tests journaliers réalisés par les pharmaciens « sur les journées chargées ».

    Depuis la mi-juillet et la mise en place du passe sanitaire, il n’y a, en effet, jamais autant de personnes à vouloir se faire dépister en pharmacie. Les professionnels croulent sous la demande et s’attendaient à un « week-end noir » ce 15 août.

  • Une part du gâteau de mariage de Charles et Diana vendue plus de 2 500 euros ! - Monde - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/monde/une-part-du-gateau-de-mariage-de-charles-et-diana-vendue-plus-de-2-500-


    Conservée dans un film alimentaire, la part de gâteau de 800 grammes a été acquise par un collectionneur privé vivant à Leeds.
    Photo AFP

    Tout le monde veut sa part du gâteau. Quarante ans après, une part du gâteau de mariage de la princesse Diana et de Charles, héritier du trône britannique s’est vendue aux enchères, mercredi, pour 2 220 livres (2 620 euros).

    Cette large part d’environ 800 grammes avait été récupérée puis conservée par une employée de la Reine mère, Moyra Smith, sur l’un des 23 gâteaux réalisés pour ce mariage royal, célébré le 29 juillet 1981.

    Surmontée d’un glaçage blanc et faite de pâte d’amande, la tranche vendue, « légèrement fissurée » et conservée dans un film alimentaire, est ornée d’une version en sucre des armoiries royales britanniques, où figurent un lion et un cheval.

    Estimée entre 300 et 500 livres
    « Nous avons été surpris par le nombre de personnes souhaitant enchérir sur cette grande et unique pièce du gâteau royal », a déclaré le commissaire-priseur et spécialiste des objets royaux Chris Albury, évoquant avoir reçu des « demandes de renseignements » venues du « Royaume-Uni, des États-Unis et de plusieurs pays du Moyen-Orient ».

    Estimé initialement entre 300 et 500 livres, le morceau a finalement été adjugé à 1 850 livres (soit 2 220 livres en comptant les taxes et frais), par la maison d’enchères Dominic Winter Auctioneers. Il a été acquis par Gerry Layton, un collectionneur privé vivant à Leeds (nord de l’Angleterre).

    « Compte tenu de sa taille, il est plus que probable qu’il s’agisse du côté ou du sommet d’un gâteau à un étage », a précisé la maison d’enchères, qui avait déjà adjugé une première fois ce lot à 1 000 livres (1 180 euros) en août 2008, après le décès de Moyra Smith.

    « Nous vous déconseillons de la manger ! »
    Vendue avec des programmes de la cérémonie de mariage, un menu commémoratif du petit-déjeuner et un plan des tables pour la réception à Buckingham Palace, la tranche « semble être exactement dans le même état que lors de la vente initiale », a précisé la maison d’enchères. « Mais nous vous déconseillons de la manger ! »

    Charles et Diana avaient officiellement divorcé en 1996, un an avant la mort tragique de la princesse de Galles dans un accident de voiture à Paris, à l’âge de 36 ans.

    La « princesse du peuple » reste l’objet d’un véritable culte et ses objets se vendent régulièrement aux enchères à prix d’or : une Ford Escort offerte par Charles s’est vendue en juin pour plus de 60 000 euros, et un tricycle de son enfance en juillet pour plus de 20 000 euros

  • La mairie de Paimpol saccagée dans la nuit de mardi à mercredi - Paimpol - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/cotes-darmor/paimpol/la-mairie-de-paimpol-saccagee-dans-la-nuit-de-mardi-a-mercredi-11-08-20


    Pour rentrer, le ou les casseurs ont brisé la vitre d’une des portes latérales, à l’arrière de la mairie. En s’aidant à la fois d’une grosse pierre et du défibrillateur attenant, lui aussi hors d’usage.
    Le Télégramme/Marie-Hélène Clam

    La mairie de Paimpol a été vandalisée, dans la nuit de mardi à mercredi. Pas de vol à déplorer mais beaucoup de dégâts, notamment le service de l’état civil, complètement hors d’usage.

    « C’est du vandalisme pur ». Ce mercredi matin, devant la porte arrière de la mairie, dont la vitre a été brisée, la maire, Fanny Chappé, revenait sur les événements de la nuit. « L’alarme s’est déclenchée à 4 h du matin et nous avons retrouvé le bureau des services de l’état civil complètement saccagé, les meubles, les ordinateurs sens dessus dessous, cassés ». Résultat : un service complètement hors d’usage. En revanche, pas de visite malveillante du côté de l’accueil ou des étages du bâtiment.

    Une plainte a été déposée auprès de la gendarmerie de Paimpol. D’après les premières constatations, rien n’aurait été volé, et pas d’intrusion non plus sur les disques durs des ordinateurs.

    Les communes voisines solidaires
    Après le passage des enquêteurs, les agents ont passé la matinée à déblayer et à ranger, tout en maintenant une permanence téléphonique. « C’était une priorité d’assurer ces services auprès de la population et les personnes qui avaient un rendez-vous sont ou vont être rappelées », promet l’élue qui a fait appel aux communes voisines pour traiter les demandes urgentes. Elle a ainsi contacté les mairies de Guingamp, Saint-Brieuc, Bégard et Lannion pour prendre le relais des demandes urgentes, dont celles de passeport et de pièces d’identité. « Toutes ont répondu favorablement, une vraie solidarité s’est mise en place ».

    Tensions palpables
    Même si la maire se garde bien d’y voir un lien avec d’autres violences constatées ici ou là en ville - l’enquête est en cours - elle reconnaît que « la tension est palpable, en particulier sur les événements culturels ». La semaine dernière, aux Mardis du port, des élus s’étaient fait traiter de « fachos » et de « collabos ». Ce mardi soir même, des heurts ont encore éclaté à l’entrée du fest-noz, avec des anti passe sanitaire un brin virulents. Sans oublier les tensions au centre de vaccination, le 28 juillet dernier, où des agents avaient été l’objet d’actes d’intimidation ou d’insultes, mais cette fois de personnes très pressées de se faire vacciner.

  • Covid-19 : face aux dégradations, Darmanin veut renforcer la surveillance des vaccinodromes - Coronavirus - Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/coronavirus/covid-19-les-dernieres-infos-en-bretagne-et-en-france-direct-14-09-2020


    Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur.
    Loïc Venance / AFP

    17:12 – Face aux dégradations, Darmanin appelle à renforcer la surveillance des vaccinodromes
    Gérald Darmanin a appelé ce mercredi les préfets à renforcer la surveillance devant les centres de vaccination et les pharmacies, cibles d’actes de malveillance répétés en pleine contestation contre la généralisation du passe sanitaire. Dans un télégramme envoyé à la demande d’Emmanuel Macron et consulté par l’AFP, le ministre de l’Intérieur appelle les préfets à mobiliser policiers et gendarmes pour renforcer la « surveillance de ces établissements ». « Les maires pourront utilement être sensibilisés à l’opportunité de mobiliser leurs polices municipales et leurs dispositifs de vidéoprotection sur le sujet », ajoute-t-il. Depuis le 12 juillet, 22 faits de dégradations dans les centres de dépistage, de vaccination et les pharmacies ont été recensés par le ministère de l’Intérieur. 59 faits de menaces envers des élus ont également été enregistrés.

    • Les maires pourront utilement être sensibilisés à l’opportunité de mobiliser leurs polices municipales…

      Ben voyons ! dans une commune littorale (population multipliée par 10 par rapport au reste de l’année), le maire va bloquer LE policier municipal ou L’ASVP en renfort saisonnier pour renforcer la surveillance