pourquoi les données ne sont-elles pas en accès libre ?

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    • Mais quinze jours après la première injection en France, il faut encore se contenter d’annonces ministérielles éparpillées sur Twitter ou dans les médias. « 45 000 personnes ont été vaccinées au cours des cinq derniers jours », a, par exemple, annoncé le premier ministre, Jean Castex, le 7 janvier, lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre de la santé, Olivier Véran, sans donner plus de précision sur le profil ou la région de résidence de celles-ci.

      En l’absence de remontées fiables et structurées, de nombreux médias et citoyens se sont tournés vers le décompte le plus exhaustif disponible : celui qu’a mis en ligne un jeune diplômé en ingénierie informatique, Guillaume Rozier, sur Covidtracker, son populaire outil de suivi de l’épidémie. A la fin décembre 2020, il commence à calculer le nombre de personnes ayant reçu une première dose de vaccin « en utilisant les articles de la presse régionale ».

      Joint par le Monde, Guillaume Rozier confirme qu’il a été contacté quelques jours plus tard par le cabinet du ministre de la santé, qui a commencé à lui fournir « régulièrement » une estimation plus complète, destinée à actualiser son tableau de bord. « Au début je me suis dit tant mieux, cela me permet d’avoir un chiffre plus exhaustif que le mien », confie Guillaume Rozier. Interrogé sur cette démarche, le cabinet du ministère n’a pas répondu.

      Ce mode de fonctionnement est aux antipodes de l’« open data » – le principe de mise à disposition de données publiques librement accessibles par tout le monde, en particulier lorsqu’elles ont un intérêt majeur pour les citoyens.