Capitole : un assaut spontané ? Pas si sûr - Le Capitole envahi par des pro-Trump

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  • Certains émeutiers du Capitole voulaient « capturer et assassiner des élus », selon le parquet fédéral américain
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/01/15/violences-au-capitole-certains-emeutiers-voulaient-capturer-et-assassiner-de

    Un grand nombre des personnes mises en cause jusqu’à présent ont été facilement identifiées par le FBI grâce aux multiples photos et vidéos publiées. M. Trump a de son côté été mis en accusation mercredi pour « incitation à l’insurrection », pour avoir encouragé ses partisans à marcher sur le Congrès.

    Plus de 20 000 soldats de la garde nationale ont été mobilisés à Washington, dont le centre était verrouillé tôt vendredi, par crainte de nouvelles violences en lien avec l’investiture de Joe Biden, le 20 janvier.

    • on retrouve dans divers medias américains le fait que les enquêtes fédérales semblent converger vers la même conclusion : un groupe d’énervés était vraiment là pour en découdre et trucider du parlementaire :

      https://www.politico.com/news/2021/01/15/feds-edge-closer-to-sedition-charge-459573

      Mais en même temps c’est étonnant. C’est le truc qui était en haut des titres du washington post, du new-york times aussi en début de journée, et qui disparaît au fil des heures...

      En gros ils additionnent les trois gus QAnon qui se targuent d’avoir rencontré des représentants républicains pour organiser le coup du capitole, plus le fait qu’untel avait des colliers plastiques permettant de menotter dans l’enceinte du capitole, plus le fait que les flics aient confisqué plein d’armes à feu (ce qui au étaits-unis n’est pas le truc très original).

      Au bout du bout ça fait pas encore corps j’ai l’impression.

    • États-Unis.Des dizaines d’émeutiers du Capitole étaient surveillés pour risque terroriste
      https://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-des-dizaines-demeutiers-du-capitole-etaient-survei

      Alors que les arrestations liées à l’assaut du 6 janvier contre le Capitole se multiplient, le Washington Post révèle que des dizaines de manifestants pro-Trump étaient sur une liste de surveillance du FBI pour terrorisme. La plupart sont des #suprémacistes blancs.

      Selon des sources interrogées par le Washington Post et familières avec l’enquête du FBI dans ce dossier, “la plupart des personnes sur la liste de surveillance présentes à Washington ce jour-là sont des suprémacistes blancs présumés, dont la conduite passée a tellement alarmé les enquêteurs que leurs noms avaient déjà été saisis dans la base de données nationale de dépistage du terrorisme”.

      D’anciens et d’actuels responsables de la sécurité intérieure ont confié au journal que “la présence en un seul endroit de tant d’individus ainsi fichés est un autre exemple de l’échec des services de #renseignements qui a précédé l’attaque mortelle de la semaine dernière, qui a poussé les législateurs à s’enfuir pour sauver leur vie”.

      Ces révélations surviennent après la publication d’un autre article de l’influent quotidien. Ce dernier raconte l’échec du FBI à intervenir malgré un rapport interne faisant état de discussions en ligne au sujet d’une attaque contre le Congrès. Le Washington Post est d’avis que ces divulgations “soulignent les limites de ces listes de surveillance”, qui contiennent des centaines de milliers de noms, car “le fait d’inscrire le nom d’une personne sur la liste de surveillance ne signifie pas qu’elle sera surveillée en permanence, ni même la plupart du temps”.

      Des dizaines d’individus ont été arrêtés jusqu’ici en rapport avec l’assaut contre le Capitole, rappelle le journal, mais il reste à déterminer s’ils figuraient sur la liste de surveillance pour terrorisme. Des responsables américains du FBI et du ministère de la Sécurité intérieure “sont aux prises avec d’épineuses questions touchant la race, le terrorisme et les droits sur la liberté d’expression, alors que certains enquêteurs se demandent s’il aurait pu être fait davantage pour prévenir la violence de la semaine dernière”.

    • sur la préparation de l’assaut à l’avance :

      https://www.politico.com/news/2021/01/14/lawmakers-capitol-attackers-legal-459519

      Rep. Mikie Sherrill (D-N.J.) sent a letter Wednesday formally asking the Capitol Police and congressional officials to investigate the tours, which she said were unusual. In a Facebook video, she said the visits amounted to “a reconnaissance of the next day.”

      “The tours being conducted on Tuesday, January 5, were a noticeable and concerning departure from the procedures in place as of March 2020 that limited the number of visitors to the Capitol,” Sherrill and 33 colleagues wrote. “The visitors encountered by some of the Members of Congress on this letter appeared to be associated with the rally at the White House the following day.”

      Sherrill suggested that access raised the possibility that the visitors were casing the building for the assault that unfolded the next day.

      “Members of the group that attacked the Capitol seemed to have an unusually detailed knowledge of the layout of the Capitol Complex,” she wrote. “Given the events of January 6, the ties between these groups inside the Capitol Complex and the attacks on the Capitol need to be investigated.”

    • Capitole : un assaut spontané ? Pas si sûr - Le Capitole envahi par des pro-Trump - Le Télégramme
      https://www.letelegramme.fr/dossiers/le-capitole-envahi-par-des-pro-trump/les-questions-se-multiplient-sur-le-caractere-spontane-de-l-assaut-cont

      Des colonnes d’attaquants disciplinés, une femme criant des instructions au mégaphone, des visites suspectes du bâtiment la veille : les questions se multiplient sur le niveau de préparation de l’assaut du 6 janvier contre le Capitole et la possibilité de complicités à l’intérieur de l’institution.

      Les experts ont souligné que les violences du 6 janvier étaient globalement chaotiques, désorganisées et typiques d’une émeute spontanée. Mais les vidéos, photos et communications analysées depuis ces violences menées par des partisans de Donald Trump suggèrent un niveau inquiétant de préparation.

      Sur une vidéo, une douzaine d’hommes vêtus d’un attirail militaire grimpent, par exemple, en file indienne les marches du Capitole, traversant la foule des manifestants jusqu’aux portes du bâtiment.

      Et à l’intérieur, plusieurs hommes ont été photographiés portant des liens en plastique pouvant être utilisés comme des menottes, ce qui a été interprété comme une potentielle volonté de prendre des otages.

      Oui, quelqu’un à l’intérieur du bâtiment a été complice
      Plusieurs élus ont, par ailleurs, remarqué que les manifestants pro-Trump qui ont vandalisé le bureau de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants, semblaient familiers du bâtiment, qui tient pourtant du labyrinthe. « Ils savaient où aller », a déclaré le démocrate James Clyburn. « Oui, quelqu’un à l’intérieur du bâtiment a été complice », a-t-il ajouté.

      « Signes de coordination »
      Une quinzaine de personnes ont été arrêtées et le ministère de la Justice a prévenu que plus de 200 autres pourraient être inculpées. Mais la justice n’utilise pas les termes « conspiration » ou « complot » pour décrire les violences du 6 janvier.

      Ce vendredi, Michael Sherwin, procureur de Washington qui supervise l’enquête, a indiqué qu’elle révélait des « signes de coordination », notamment des communications entre ceux qui étaient à l’intérieur du bâtiment et ceux à l’extérieur.

      Découvrir s’il y avait une « structure de commandement globale » et des équipes organisées est la « priorité n°1 » des enquêteurs, a-t-il insisté.

      « Cela va prendre des semaines, si ce n’est des mois pour découvrir les réelles motivations de certains de ces groupes », a-t-il dit. Mais « il n’y a pas de preuve à ce stade de l’existence d’équipes chargées de tuer ou capturer, voire d’assassiner ».

      « Visites de reconnaissance » la veille
      L’élue démocrate Mikie Sherrill a affirmé que des groupes de partisans de Donald Trump avaient effectué des « visites de reconnaissance » du Capitole la veille, des visites qu’elle a qualifiées de « suspectes ».

      « Ces visiteurs n’ont pu avoir accès au complexe du Capitole que par l’intermédiaire d’un élu ou d’un employé du Congrès », a-t-elle noté dans une lettre ouverte à la police du Capitole.

      Une vidéo attire particulièrement l’attention. On y voit plusieurs manifestants qui se regroupent dans une pièce du Capitole pour décider de la suite à donner après avoir réussi à pénétrer dans le bâtiment.

      Une femme arborant un chapeau rose donne des instructions au mégaphone à ceux qui ont pu pénétrer dans le bâtiment, à travers une vitre brisée. « Il y a deux portes dans l’autre pièce. Une à l’arrière et une à droite quand vous entrez », lance-t-elle. « Il faudra vous coordonner si vous voulez prendre ce bâtiment ».

      Signes de « terrorisme »
      Mais pour Matthew Feldman, du centre de réflexion britannique Center for Analysis of the Radical Right, cela ne suffit pas pour parler d’opération planifiée ou de conspiration. « Les manifestants n’apparaissaient pas organisés, mais il est clair que dans la foule, il y en avait certains qui étaient organisés », estime-t-il, notant la présence de membres de groupes d’extrême droite connus pour leur violence comme les Three Percenters, Oath Keepers et les Proud Boys.

      D’après lui, leur présence, la découverte de bombes artisanales non loin de là, les menaces verbales et les appels à capturer des élus du Congrès représentent des signes de « terrorisme ». « Il y avait une foule d’émeutiers (…) et au milieu, il y avait des terroristes intérieurs » qui étaient « clairement en train de planifier quelque chose ».

      Ce vendredi, Nancy Pelosi elle-même a paru donner crédit à une coordination d’émeutiers. « Si, en fait, il s’avère que des membres du Congrès ont été complices de cette insurrection, s’ils ont aidé et encouragé ce crime, il pourrait y avoir des mesures prises au-delà du Congrès, en matière d’inculpations », a-t-elle dit.