Vaccin : « Non, monsieur, il n’y a plus de rendez-vous possible, pour l’instant » - Bretagne

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  • Vaccination contre la covid-19 : un premier jour de pagaille à Lorient - Lorient - Le Télégramme
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    La vaccination pour les personnes de plus de 75 ans, ne résidant pas en Ehpad, a commencé ce lundi 18 janvier partout en France. À Lorient, ce top départ a viré à la pagaille à cause des plus de deux heures de retard, des personnes âgées entassées et d’un centre pas adapté.

    Des dizaines de personnes entassées sur le trottoir, des plus de 75 ans obligés de rester attendre debout plus de deux heures pour se faire vacciner contre la covid-19, à Lorient, le premier jour de la vaccination dite « grand public » a viré à la pagaille ce lundi 18 janvier. Deux centres ont été ouverts : le centre de vaccination internationale, au sein de l’hôpital du Scorff et un autre dans le bâtiment qui servait jadis au réseau Onc’Oriant. À 15 h, il y avait plus de deux heures de retard. « Les consignes ne prévoyaient pas de visite médicale approfondie, mais ça a été plus systématique que prévu », déclare Thierry Gamond-Rius, directeur général du GHBS.

    « Nous craignons des clusters vaccinaux »
    Marion†, infirmière libérale du pays de Lorient, donnait, la semaine dernière, le numéro de prise de rendez-vous pour la vaccination à ses patients : « Aujourd’hui je les appelle pour qu’ils restent chez eux, nous craignons des clusters prévaccinaux. Les gens sont les uns sur les autres, il n’y a pas de sens de circulation, des magasins fermeraient pour moins que ça ».

    Quelques chaises ont été trouvées pour ceux qui ne peuvent plus tenir debout… « Comment ça se fait qu’ils n’ont pas trouvé un centre plus espacé. C’est mal pensé, ça fait une heure que l’on attend dans le froid. Ils auraient dû nous envoyer un SMS pour avertir du retard », peste cette femme, venue accompagner sa mère. Pas de fléchage, peu de place de stationnement, il faut monter six marches pour accéder au bâtiment, le site n’est pas adapté au public visé : « C’est étroit, pas accessible aux personnes à mobilité réduite. Ça ne va pas, on est d’accord », concède un personnel du Groupe hospitalier Bretagne Sud (GHBS), médusé.

    Des vaccinations déprogrammées dans les Ehpad du Pays de Lorient
    « Initialement, Onc’Oriant n’était pas prévu pour les personnes âgées, on avait d’autres lieux que finalement nous n’avons pas ouvert, car nous n’avons pas reçu suffisamment de vaccins pour alimenter les lignes prévues. Nous avons mobilisé des moyens pour quatre lignes de vaccination supplémentaires jusqu’à ce lundi soir », explique le directeur général du GHBS. 684 vaccinations étaient prévues ce lundi « car ce sont les doses reçues la semaine dernière, les vaccins n’étaient plus utilisables à partir de ce lundi soir ».

    Ce mardi, il n’y aura qu’une ligne de vaccination à Lorient car les vaccins commencent à manquer : « On a déprogrammé des vaccinations dans les Ehpad parce que l’on n’a pas assez de doses. Il y a une vraie crise d’approvisionnement et nous n’avons aucune visibilité à quinze jours », révèle un personnel du GHBS. Le Groupe a reçu une dotation de 1 250 doses pour une semaine, du mardi 19 janvier à mardi 26 janvier.

    †Le prénom a été modifié

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      Le centre de prise de rendez-vous pour la vaccination anti covid-19, au Groupement hospitalier Bretagne atlantique, à Vannes, n’a plus de créneau disponible.
      Le Télégramme/Stéphanie Le Bail

      Au standard du centre de vaccination contre la covid-19 du Groupe hospitalier Bretagne Atlantique, à Vannes, les plannings de rendez-vous sont complets depuis cet après-midi. Ambiance.

      « Non, Monsieur, je n’ai plus de créneaux de vaccination disponibles. Il faudra rappeler en fin de semaine quand le centre d’Auray aura ouvert ou en début de semaine prochaine pour ceux de Grand-Champ et Muzillac ». Il est 14 h 30, ce lundi, et une des hôtesses téléphonique vient d’annoncer à ses collègues qu’elle a donné le dernier créneau de Ploërmel, alors que déjà, depuis le matin, ceux de Vannes étaient tous pris.

      « Maintenant, ça risque de davantage râler », constatent les réceptionnistes.

      En ce lundi après-midi, les huit agents du GHBA recrutés pour prendre les rendez-vous de vaccination, de 9 h à 17 h, répètent donc inlassablement, avec calme et patience, que « non, il n’y a plus de rendez-vous possible pour l’instant, et que non, il n’y aura pas de désistement, car les personnes qui en ont un vont le garder ». « Oui, c’est cela, vous pouvez rappeler en fin de semaine. Vous avez aussi la possibilité de faire la démarche sur Doctolib. Oui, Doctolib c’est de l’informatique ! »

      Les 7 100 créneaux ouverts sont tous donnés : 5 555 pris par Doctolib et 1 547 au téléphone. Pour chacun, un autre rendez-vous pour la seconde injection a aussi été posé. « Vendredi, il a fallu qu’on ajuste car les consignes nationales ont changé, la seconde injection étant désormais prévue 28 jours après la première et non plus à 21 jours. On s’adapte ! »

      Ouverture de nouveaux centres
      En tenant compte des doses que la pharmacie du Groupement hospitalier reçoit deux fois par semaine, des équipes de vaccination se mettent en place avec des médecins et des infirmiers libéraux. La logistique du vaccin Pfizer conservé à - 80 ° et utilisable dans les cinq jours suivant sa décongélation, est lourde et doit se mettre en place suivant des protocoles garantissant sa sécurité. Une situation qui fait de nombreux déçus. « Mais les gens comprennent », assure une des réceptionnistes. « Ils restent aimables, même si certains s’agacent parfois de mettre deux heures à nous joindre », car, inlassablement, le téléphone sonne…

      Ne pas venir sans rendez-vous
      Ce que déplore l’hôpital, c’est que des personnes se déplacent sans rendez-vous. « Ça ne sert à rien de venir spontanément, les gens n’auront pas de vaccin. Idem pour les moins de 75 ans qui prennent rendez-vous : quand on vérifiera leur carte d’identité, ils n’auront pas d’injection et le créneau sera perdu. Les personnes prioritaires, parce qu’à haut risque, doivent avoir un courrier de leur médecin », précise l’hôpital.