• Nucléaire : « L’état du parc français est préoccupant »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/22/nucleaire-on-demande-a-une-personne-malade-de-courir-un-marathon_6067145_324

    Pour le physicien critique du nucléaire Bernard Laponche, EDF n’a pas les moyens d’assurer la prolongation de la durée de vie des plus vieux réacteurs du parc français.

    #paywall
    Mais en cherchant un peu on trouve ce rapport très détaillé de Bernard Laponche, qui concerne la centrale du Tricastin, mais qui montre bien que le problème concerne l’ensemble du parc des réacteurs de 900MW (les plus anciens donc).

    https://www.actu-environnement.com/media/pdf/news-36885-etude-tricastin-bernard-laponche.pdf

    #nucléaire #sureté_nucléaire

  • Covid-19 : le variant britannique pourrait être plus létal
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/22/covid-19-le-variant-britannique-pourrait-etre-plus-letal-previent-londres_60

    Le premier ministre Boris Johnson a indiqué, vendredi 22 janvier, en s’appuyant sur des études, que la mortalité engendrée par le virus mutant pourrait être 30 à 40 % plus élevée que celle liée à la souche originelle.

    (...) ce variant (nommé B.1.1.7), désormais prévalent en Angleterre, « se transmet entre 30 % et 70 % de fois plus facilement que le virus souche. Quand on compare les personnes testées positives, il y a des preuves d’un risque plus élevé [de mourir] chez ceux porteurs du variant comparés à ceux portant l’ancien », a précisé Patrick Vallance, qui s’est cependant montré d’une extrême prudence. Les données sont « actuellement incertaines », a t-il insisté, « certaines études ne pointent aucune recrudescence du risque de létalité. Davantage d’études sont nécessaires ».

    D’autres études nécessaires

    L’information sur la plus grande dangerosité du variant, particulièrement anxiogène, a été transmise au gouvernement par le Nervtag, le comité d’experts le conseillant sur les virus. « Pour une personne âgée de 60 ans, le risque moyen de mourir une fois infecté par le SARS-CoV-2 est de 10 pour 1000. Avec le variant britannique, il se situe entre 13 et 14 pour 1 000 », explique M. Vallance. Le variant britannique est désormais présent dans une soixantaine de pays dans le monde. Les scientifiques britanniques estiment cependant que les vaccins actuellement déployés dans le pays (ceux de Pfizer-BioNTech et d’Oxford-AstraZeneca) restent efficaces contre lui. En revanche, ils s’inquiètent de l’éventuelle résistance de deux autres variants, le sud-africain et le brésilien, detectés sur le sol national. « Ils présentent certaines caractéristiques qui les rendraient moins réceptifs aux vaccins », redoute M. Vallance.

    Selon un document actualisé du Nervtag, publié vendredi soir, trois études mettent en évidence une plus grande létalité du variant anglais. Le risque de mourir pour des personnes testées positives serait respectivement 1,36 fois supérieur selon l’Imperial College London, 1,35 fois supérieur selon l’Ecole d’hygiène et de médecine tropicale de Londres, et même 1,91 fois supérieur selon l’université d’Exeter.
    « Notre analyse s’appuie sur l’étude d’environ 5 % des décès advenus ces trois derniers mois en Angleterre, car nous n’avons pu la faire porter que sur les individus testés positifs dans les communautés, puis décedés. Nous n’avons, par exemple, pas pris en compte les patients admis directement à l’hôpital sans avoir d’abord été testés », précise Nicholas Davies, professeur assistant de modélisations mathématiques à l’Ecole d’hygiène et de médecine tropicale de Londres. L’étude « envoie un signal inquiétant, mais doit être confirmée par d’autres études portant sur un échantillon aléatoire de personnes porteuses ou pas du variant », ajoute le chercheur, contacté par email.

    [...]

    [Malgré une campagne de vaccination intense, B.J.] n’évoque plus la réouverture des écoles pour fin février, un objectif pourtant suggéré début janvier.

    #covid-19 #B.1.1.7

  • A l’arrivée à Roissy, « personne ne m’a demandé mon attestation sur l’honneur »
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/01/22/a-l-arrivee-a-roissy-personne-ne-m-a-demande-mon-attestation-sur-l-honneur_6

    La jeune femme vient d’Orenbourg, une ville située aux portes du Kazakhstan, à plus de 1 200 kilomètres de la capitale russe, par laquelle elle a transité, et a troqué les − 20 °C de sa ville contre la douceur des 10 °C parisiens.Collée sur son passeport, une pastille jaune indique qu’a bien été vérifié à son arrivée sur le sol français le certificat de son test PCR effectué moins de soixante-douze heures avant l’embarquement. « J’avais déjà été contrôlée à Moscou, avant d’embarquer sur le vol de l’Aeroflot et on m’a redemandé le papier ici à Roissy », explique Mme Vasko, qui dit travailler en France. Elle a aussi rempli une attestation certifiant une « absence de symptômes d’infection au Covid-19 et d’absence de contact avec un cas confirmé de Covid-19 », et s’est engagée « sur l’honneur à s’isoler durant sept jours », ainsi qu’à refaire un test de dépistage à l’issue de cette période.
    Cette « attestation de déplacement vers la France métropolitaine depuis un pays n’appartenant pas à l’espace européen », mise en place lundi 18 janvier, doit être remplie systématiquement. Sont exclus de cette obligation les passagers en provenance des états membres de l’Union européenne (UE), ainsi qu’Andorre, l’Islande, le Liechtenstein, Monaco, la Norvège, Saint-Marin, la Suisse et le Vatican. Jeudi soir, le chef de l’Etat a annoncé que tous les entrants en France depuis les pays de l’UE devront eux aussi fournir un certificat de test PCR, mais sans devoir se confiner durant sept jours.
    Iyer Jayarama, qui pousse son chariot jusqu’aux portes automatiques marquant la sortie dans le hall des arrivées, témoigne d’une absence de contrôle de cette attestation de déplacement. « J’arrive de Delhi [la capitale de l’Inde] où c’est la folie là-bas, il y a énormément de contrôles avant de pouvoir embarquer sur Air India. Mais ici, si l’on m’a demandé plusieurs fois mon certificat de test, personne ne m’a parlé de la nécessité de me confiner durant sept jours », avance le sexagénaire. Quelques minutes avant lui, Sofia Azeba, passeport marocain en main, arrive tout juste de Fès. Cette chef de projet digital confirme les vérifications tatillonnes au Maroc et les différents points de contrôle installés par la préfecture de police à Roissy. Une fois débarqué de l’avion, le voyageur passe par un premier point tenu par la sécurité civile qui inspecte son certificat de test et appose une pastille de couleur sur le passeport. Après le passage aux guichets de la police de l’air et des frontières, un autre contrôle est assuré par la Croix-Rouge.
    Là, à l’entrée de la salle où les tapis roulants livrent les bagages, cinq postes informatiques permettent de contrôler de nouveau les arrivants. Une zone y est aussi prévue pour les personnes qui n’auraient pas eu accès à un test PCR dans les soixante-douze heures avant leur départ, notamment les ressortissants français. « Ces trois contrôles sont nécessaires, mais si j’ai bien rempli dans l’avion l’attestation sur l’honneur, personne ne me l’a demandée ici », témoigne aussi Yasser Alaktar, en provenance d’Abou Dhabi, la capitale des Emirats arabes unis, qui a gardé en poche les trois pages du document. Efficaces pour la vérification des tests PCR, les contrôles semblent moins stricts sur les attestations. Sur celle-ci, le voyageur doit aussi indiquer la raison de sa venue sur le sol français. L’attestation propose de multiples catégories certifiant le « motif de déplacement » : ressortissant français ou de l’UE, personnels diplomatiques, voyageur en « transit de moins de vingt-quatre heures en zone internationale », « professionnels de santé concourant à la lutte contre [le] Covid-19 », équipage pour les transports aériens, ou pour le secteur maritime, « travailleur humanitaire ou volontaire international », étudiant ou mineur scolarisé « justifiant d’un lieu d’hébergement en France », « ressortissant étranger séjournant en France pour motif professionnel impérieux sous couvert d’un ordre de mission émis par l’Etat d’appartenance », etc. Autant de scénarios qui n’ont pas été contrôlés pour les voyageurs rencontrés ce jeudi

    #Covid-19#migrant#migration#france#test#attestationdeplacement#frontiere#controle#sante