Ce que les réseaux font aux cerveaux

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    • Et comme pour illustrer par l’exemple, France Cul nous propose d’écouter un sociologue et un neurologue nous donner leur avis sur le sujet...

      D’une façon générale sitôt qu’un lieu de partage des savoirs et des intelligences existe il y aura toujours des "scientifiques" pour pointer du doigt ses failles. Au début de la démocratisation de l’internet, c’était surtout la possibilité d’acceder à la pornographie et à la fabrication d’explosifs qui effrayait le bourgeois, maintenent c’est le simple fait qu’un·e individu·e puisse exprimer sa colère, son dégout ou ses plus basses pensées qui leur fait peur. Dans la même filiation de la recherche "sociologique" et "neurologique" il y a les gugusses qui nous serinent que le QI moyen de la population baisse. Nous deviendrions de plus en plus cons parait-il. Enfin pas directement nous, mais notre progéniture.

      C’est évidemment faux et évidemment vrai aussi. Ceux qui nous le démontrent connaissent bien les failles de leur raisonnement : la mesure du QI n’est pas une mesure de l’intelligence mais d’une part infime de ses aspects : ceux qui vont dans le sens d’un bon fonctionnement du système éducatif standard. Les tests ont été conçus pour détecter les enfants qui n’y sont pas adaptés. Depuis sa création d’autres aspects de l’intelligence ont été mis en avant mais ne sont pas mesurables par les cognitivistes puisqu’il s’agit de particularités moins pragmatiques et plus "spirituelles" (empathie, écoute, compassion par exemple qui sont les fondements d’une société...)

      Comme il est vrai que les rézosocios sont des lieux de parole violente et d’abrutissement. Mais beaucoup moins qu’ils ne sont des lieux d’expression politique et de dénonciation des violences (#Metoo en est un bon exemple).

      Il est surtout vrai que les vieux barbons n’aiment jamais les époques dans lesquelles ils vivent.

      "Dans son dernier livre, Apocalypse cognitive, Gérald Bronner, sociologue, met en relation les techniques les plus modernes de l’information, et les mécanismes les plus archaïques de nos cerveaux, en soutenant que toutes les médiations patiemment construites par l’humanité sont en train d’imploser. ’...) Déjà dans L’homme réseau-nable, Lionel Naccache, professeur en neurobiologie, de son côté, avait développé une analogie entre cerveau et réseau, et leurs explosions « épileptiques »."
      https://www.franceculture.fr/emissions/a-present/ce-que-les-reseaux-font-aux-cerveaux