• Ovnis : plus de 150 observations militaires inexpliquées dans un rapport remis au Congrès américain
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    Le journal britannique The Daily Mail a pu prendre connaissance du contenu d’un rapport sur les observations d’ovnis par des militaires au cours de l’année 2021. Selon ce document, 150 cas sur 366 demeureraient inexpliqués.

    Un rapport classifié de 22 pages va être communiqué au Congrès cette semaine. Une version publique du document, expurgée des informations les plus sensibles, devait être publiée dès lundi, mais selon le Daily Mail la parution des versions classifiée et non classifiée a été retardé de quelques jours.

    Le quotidien britannique en a toutefois obtenu un aperçu exclusif grâce à des indiscrétions du Bureau de la direction de l’intelligence nationale (Office of the Director of National Intelligence, ODNI), d’où émane cette synthèse des 366 cas survenus l’année dernière de rencontres entre des militaires américains et des phénomènes aériens non identifiés. Et, selon ce document, 150 de ces cas demeurent totalement inexpliqués.

    Un orbe apparaît et disparaît soudainement

    Parmi ceux-ci, des sphères filmés par des drones Reaper pendant des missions de surveillance au Moyen-Orient. « Ces drones opèrent à 20-25 000 pieds d’altitude et ils volent dans tous les sens » explique la source de l’ODNI citée par le Daily Mail : « Un opérateur est en train de zoomer sur une ville en Syrie. Et tout d’un coup, une petite sphère vient dans le viseur. L’opérateur se dit, "Mais qu’est-ce que c’est que ça ?". Il commence à se concentrer dessus et regarde la sphère pendant un moment. Il peut l’avoir dans le viseur pendant 10 minutes. Et puis l’objet fait quelque chose de remarquable, comme disparaître soudainement de l’écran. »

    D’autres cas cités dans le rapport sont similaires à des précédents célèbres, comme celui de l’objet en forme de Tit Tac filmé par des avions de chasse de la Navy pendant des exercices militaires du porte-avion Nimitz en 2004, au large de la côte ouest des États-Unis.
    Une nouvelle loi impose plus de transparence sur les ovnis

    Plusieurs incidents seraient liés à de banals ballons météorologiques et quelques-uns seraient attribués à de « nouveaux dispositifs de surveillance déployés par des puissances étrangères adverses ». Principaux suspects : des drones chinois.

    Ce document est transmis dans le cadre de la loi d’autorisation de la défense nationale (NDAA) votée l’année dernière, qui met en place une série de nouvelles mesures imposant une plus grande transparence de la part du gouvernement sur les phénomènes inexpliqués dans l’espace aérien et maritime.

    Néanmoins, assure l’informateur du Daily Mail, les membres de la communauté du renseignement, « qui souhaitent vivement que le gouvernement s’attaque au problème des engins inexpliqués dans notre ciel », ont été « déçus » que le rapport mette surtout en avant les incidents que les enquêteurs ont pu résoudre : « Nous n’en avons rien à faire des cas résolus. Oui, il y a des ballons là-haut, et les ballons sont parfois pris pour des phénomènes aériens non-identifiés. Mais on glisse sur les 49% restant. Ils ne veulent pas parler de ces choses, parce qu’ils ne savent vraiment, vraiment pas ce que c’est. C’est ça, la vérité. »

    Une position que partage l’ancien pilote de la Navy, Ryan Graves, lui-même témoin d’apparitions d’ovnis lors d’une mission en 2014 : « Il est normal de se tromper, mais il est inacceptable d’ignorer le problème. » écrit-il sur Twitter.

    De plus, assure la source du journal, confirmant des informations d’un ancien analyste du Département d’Etat, plusieurs vidéos demeurent classifiées, dont une bonne part filmées par des drones Reapers MQ-9. L’une d’elles montrerait un ovni plongeant dans la mer sans créer le moindre jet d’écume.
    Changement de stratégie sur l’approche des phénomènes aériens non-identifiés

    Malgré la timidité de ce premier rapport, l’informateur de l’ODNI reste optimiste pour deux raisons. D’une part, grâce à une meilleure organisation des procédures permettant au personnel militaire de signaler les incidents liés aux ovnis, d’autre part, en raison d’un changement de stratégie liée à l’approche de ces phénomènes : « Jusqu’alors, nous ne partions pas à leur recherche. Nous tombions sur eux par hasard. Mais désormais, les forces armées élaborent des plans pour recueillir des données et en apprendre plus. C’est ce qui a été fait au cours des six derniers mois. Les prochains rapports seront sans doute beaucoup plus détaillés et contiendront bien plus de données. »

  • Son nom n’est pas cité dans le titre, il s’agit de Françoise Combes, titulaire de la chaire « galaxies et cosmologie » et médaille d’or 2020 du CNRS

    "Je suis absolument certaine qu’il existe une autre forme de vie ailleurs"
    https://www.parismatch.com/Actu/Sciences/Je-suis-absolument-certaine-qu-il-existe-une-autre-forme-de-vie-ailleurs

    Quels sont les mystères qui entourent encore la formation des galaxies ?
    Le plus important est bien sur la question de la matière noire. On essaie de faire des simulations, avec des candidats de matière, différents. On a travaillé pendant 30 ans sur le fameux « WIMP », une particule qui faisait 100 fois la masse du proton et qu’on aurait dû voir dans les accélérateurs de particule comme le CERN. On aurait « dû » en fabriquer en collisionnant des protons. Mais cette particule n’est pas apparue et on en a fait le deuil. On travaille maintenant sur un potentiel « axion ». Nous avons fait des simulations de galaxies pour savoir si c’est un candidat à l’explication de cette matière sombre. Si cela se révèle faux, il faudra peut-être changer la loi de la gravité. Ce que beaucoup de gens font depuis des dizaines d’années.

    Il est un autre mystère : on aimerait savoir pourquoi, au milieu de l’âge de l’univers, beaucoup de galaxies ne forment plus d’étoiles. Elles s’arrêtent, passent « en retraite » et ne forment plus d’étoiles. Brutalement. Et on ne sait pas pourquoi.

    La vitesse de rotation de notre galaxie est 600 km/seconde et, un peu comme la force centrifuge d’un manège, elle devrait finir par éjecter les étoiles en bordure. Ce n’est pas le cas, et c’est le mystère de la matière noire qui « tient » ensemble ces étoiles. Que reste-t-il comme pistes pour en percer le secret ? On parle beaucoup de la théorie Mond. De quoi s’agit-il ?
    La théorie Mond, sur le principe, c’est changer la gravité. Mais pas là où on la connaît bien sûr. Dans tout le système solaire, elle est très bien vérifiée. Grâce à Newton, puis Einstein qui l’a élargie. Mais on a besoin de modifier la gravité en champs très faibles. Ça veut dire quoi ? Sur notre planète, on a la pesanteur terrestre. Je parle là, d’une gravité 10 puissance 10 fois, moindre. Il faut aller au bout de la galaxie pour détecter cette gravité très faible. Jusqu’aux rayons du soleil, on n’a pas besoin de matière noire pour expliquer notre gravité. Partout où le champ est faible, on essaie d’augmenter un peu la force de gravité que l’on connait, celle d’Einstein et de Newton. C’est ça le principe de la théorie Mond. Et ça explique la courbe de rotation des galaxies. Le problème, c’est que ça ne marche pas partout. Pas au début de l’Univers. Ni dans les gros amas de galaxies. C’est donc une théorie, pour le moment, heuristique. On n’a pas encore la solution. Certains travaillent aussi du côté de la théorie de gravité à boucles. On cherche…

    Les ondes gravitationnelles peuvent-elles apporter des éléments d’information utiles dans cette recherche où ça n’a rien à voir ?
    Oui, un petit peu. On a aujourd’hui une très grande précision sur la vitesse de ces ondes. C’est exactement la vitesse de la lumière. Or, certaines théories d’une gravité modifiée, postulaient que la vitesse des ondes gravitationnelles n’étaient pas égales à la vitesse de la lumière. De fait, toutes ces travaux ont été recalés. Elles ont été utiles dans ce sens.