« Merci monsieur le maire de faire respecter l’interdiction de danser. »
Un patron arrangeant, sympathique, qui accepta bien volontiers d’ajouter aux rayons de son supermarché des stands tenus par les maraîchers des campagnes alentour. Outre l’avantage économique évident pour les commerçants (écouler leurs produits) et les clients (manger local), la vertu de l’opération [proposée par le maire] était également sanitaire : au lieu de poser leurs mains sur les fruits et légumes, les clients seraient servis par les producteurs.
Nicolas Soret [le maire] était loin de penser qu’il se ferait rattraper par la patrouille : le lieutenant de gendarmerie a débarqué à l’improviste pour faire remballer tout ce petit monde sur ordre de la préfecture. Et, au passage, mettre quelques amendes aux pauvres maraîchers… « Finalement, j’ai tout pris sur moi et le lieutenant s’est contenté de froncer les sourcils très fort, mais j’ai dû tout arrêter », raconte le maire, qui ne regrette pas d’avoir, au moins, essayé.
Il se rappelle aussi ce message, reçu de la préfecture : « Merci monsieur le maire de faire respecter l’interdiction de danser. »
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