Brugg ist bereit, 9 Menschen aus Lesbos aufzunehmen

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  • Des villes en première ligne

    Face à la proposition minimale d’accueil de la Confédération, plusieurs villes, dont #Zurich, #Genève, #Lausanne, #Delémont ou #Fribourg ont annoncé qu’elles étaient prêtes à recevoir des requérant.e.s en provenance de Lesbos après l’incendie qui a ravagé le camp de #Moria.

    Le 8 septembre, un incendie a complètement détruit le tristement célèbre camp de réfugié.e.s de Moria, à quelques encablures maritimes de la Turquie. Dans ce lieu inauguré en 2013, devenu en 2015 un centre d’enregistrement et de contrôle (hotspot), plus de 13’000 personnes, dont 4000 enfants essaient de survivre depuis des mois voire des années dans une infrastructure prévue à la base pour 2000 personnes. Depuis quelques mois, l’apparition du Covid avait encore rendu plus dures les conditions de vie des habitant.e.s. « Depuis mars, les couvre-feux liés à l’épidémie de coronavirus et les restrictions de mouvements des demandeurs d’asile à Moria ont été prolongés sept fois pour une période totale de plus de 150 jours », relève ainsi Aurélie Ponthieu, spécialiste des questions humanitaires chez Médecins sans frontières.

    Cet enfermement sans aucune perspective a sans doute conduit à ce que certains réfugiés incendient par désespoir leur prison d’infortune. Et ce n’est pas la construction d’un nouveau camp de tentes de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), bâties dans l’urgence par la Protection civile grecque, couplée à la volonté du ministre grec des migrations, Notis Mitarachi, de maintenir les requérants dans l’île qui rabattront la volonté de départ des requérants.

    Face à cette impasse, neuf villes suisses comme Zurich, Delémont, Fribourg, Genève ou Lausanne ont annoncé qu’elles seraient prêtes à accueillir rapidement des réfugiés en provenance de l’Île grecque. « Le chaos, d’une ampleur inédite, met en lumière le besoin immédiat de moyens et de soutien dans les régions en conflit, le long des voies d’exil et aux frontières de l’Europe. Les citoyennes et citoyens, ainsi que les responsables politiques de nombreuses villes de Suisse sont convaincus depuis longtemps que cette crise humanitaire nécessite un engage- ment plus important de notre pays pour l’accueil de réfugié.e.s », expliquent conjointement les deux villes lémaniques et leurs maires, Sami Kanaan et Grégoire Junod, tous deux du PS.

    « L’urgence de la situation n’a fait que s’aggraver entre la surcharge du camp, la gestion du Covid puis finalement cet incendie », argumente David Payot, municipal popiste de la Ville de Lausanne. « Notre objectif est que la Confédération organise dans les plus brefs délais une conférence nationale urgente sur le sujet. Cela permettrait de mettre tous les acteurs institutionnels – Confédération, cantons et villes – à une même table afin d’éviter de se renvoyer la balle. Il faut coordonner les acteurs plutôt que de diluer les responsabilités. Nous voulons aussi mettre la pression sur la Confédération et faire entendre notre voix, qui représente aussi celle de la population suisse », souligne-t-il.

    « L’accueil des migrants relève de la Confédération et l’hébergement des cantons. Par cet appel à la Confédération, nous indiquons que nous sommes prêts à collaborer étroitement avec les cantons pour accueillir des réfugiés dans nos villes », développe le Grégoire Junod. « Nous collaborons en permanence avec l’Etablissement vaudois d’accueil des migrants (EVAM) notamment lorsqu’il s’agit d’ouvrir de nouvelles structures ou de trouver des capacités supplémentaires d’accueil », explique-t-il encore.

    Il faut dire que la ministre PLR de la justice, Karin Keller-Sutter a décidé d’adopter une position minimaliste sur le sujet, déclarant que notre pays n’accueillerait que 20 jeunes migrants non-accompagnés. Très loin de l’Allemagne qui, par l’entremise de sa première ministre, Angela Merkel, vient de réviser sa position et se déclare favorable à l’accueil de 1’500 personnes, essentiellement des familles avec des enfants qui ont été reconnues comme réfugiés par les autorités grecques. A ce contingent s’ajouteront 100 à 150 mineurs isolés évacués du camp de Moria. La France fera de même.

    Rappelons aussi que l’Union européenne (UE) est en train de plancher sur un nouveau pacte européen sur la migration et l’asile, qui sera présenté à l’automne. Celui-ci vise à « créer un cadre global, durable et à l’épreuve des crises pour la gestion de la politique d’asile et de migration au sein de l’UE ». Du côté des organisations d’entraide comme l’Organisation suisse d’aide aux réfu- giés (OSAR), qui a participé à la consultation, on voudrait « un renforcement des voies d’accès sûres et légales vers l’Europe afin de ne pas rendre les personnes vulnérables dépendantes des passeurs et de ne pas les exposer à la violence, à l’exploitation et aux mauvais traitements ».

    La Suisse peut faire beaucoup plus

    « La Suisse peut prendre plus de personnes du fait qu’un article de la loi sur l’asile stipule qu’il est possible d’octroyer, sous certaines conditions, un permis humanitaire ou de faire bénéficier les requérants d’un programme de réinstallation selon les critères du HCR », explique #David_Payot. Dans la pratique, la réception d’un nombre plus élevé de réfugiés ne poserait pas de problèmes. « A Lausanne, si l’on parle de l’accueil d’enfants, nos écoles reçoivent 14’000 élèves. Scolariser quelques dizaines d’élèves supplémentaires est tout à fait possible, et représente un investissement pour leur avenir et le nôtre », explique le Municipal.

    A titre personnel, le magistrat popiste lausannois tient à dénoncer les carences politiques des accords Schengen/Dublin. « Ce système charge les pays de la Méditerranée du plus gros des efforts d’accueil des requérants, alors qu’ils n’en ont pas les moyens. Cette assignation empêche les requérants de postuler dans des Etats ou ils.elles auraient plus de liens. Ce système accroît les problèmes plutôt que de les résoudre. Il faut le changer », soutient David Payot.

    En juin dernier, 132 organisations et plus de 50’000 personnes avaient déjà déposé une pétition demandant au Conseil fédéral de participer à l’évacuation immédiate des camps de réfugiés grecs et d’accueillir un nombre important de personnes en Suisse.
    Huit villes suisses avaient déjà proposé des offres concrètes comme le financement des vols d’évacuation et des hébergements. « C’est une concertation que nous souhaitons développer entre les maires et syndics des grandes villes suisses. 70% de la population vit en zone urbaine et les villes sont aux premières loges de nombreux problèmes, sociaux, migratoires, climatiques. Nous devons êtes mieux entendus », assure #Grégoire_Junod.« Proposer l’accueil de 20 mineurs non accompagnés, comme l’a indiqué le Conseil fédéral, fait honte à notre tradition humanitaire », martèle-t-il.
    Le Conseil fédéral pourra-t-il plus longtemps faire la sourde oreille ?

    https://www.gauchebdo.ch/2020/09/18/des-villes-en-premiere-ligne
    #Lesbos #Grèce #incendie #villes-refuge #asile #migrations #réfugiés #MNA #mineurs_non_accompagnés

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    Ajouté à la métaliste autour de l’incendie :
    https://seenthis.net/messages/876123

    Et à la métaliste sur les villes-refuge :
    https://seenthis.net/messages/759145

    • #evacuer-maintenant | Manifestation à Berne en faveur de Moria

      Le 10 octobre 2020 aura lieu à 14h30 sur la Place fédérale un rassemblement national organisé par la coalition #evacuer-maintenant. Les organisations militant en faveur du soutien des villes suisses à l’accueil de réfugiés du camps de Moria (voir notre publication du 25 septembre 2020) exigent la fin de la situation inhumaine dans le nouveau camp mis en place suite aux incendies de septembre et somment ainsi la Suisse de prendre ses responsabilités et d’agir au plus vite.

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      Évacuer maintenant – nous avons de la place !

      Le 10.10 à 14h30, nous descendrons dans la rue à Berne (Place fédérale) pour exiger l’accueil immédiat des personnes du camp de Moria et la fin de la situation inhumaine aux frontières de l’Europe !

      La situation aux frontières extérieures de l’Europe s’aggrave. Le camp de réfugié.e.s de Moria – la honte de l’Europe – a complètement brûlé le 09.09. Après l’incendie, les gens n’ont pas été aidés. Au lieu de cela, les réfugié.e.s ont dû rester dans la rue pendant des jours entiers, bloqués par la police et les groupes d’extrême droite qui leur ont interdit l’accès aux villes. Les bénévoles qui ont apporté de la nourriture et de l’eau aux personnes en quête de protection ont été arrêtés par la police. En utilisant des gaz lacrymogènes, la police a finalement forcé les gens à se réfugier dans un nouveau camp. Un camp de l’OTAN, clôturé avec du fil barbelé, gardé par la police et l’armée et composé de tentes instables installées sur un ancien site militaire et dangereusement proches de l’eau. Le sol est contaminé par des munitions. Nous ne devons pas permettre que des personnes soient traitées de la sorte. Plus jamais !

      Depuis des mois et des années, les conditions catastrophiques aux frontières extérieures de l’Europe sont connues. Les organisations de défense des droits humains réclament depuis longtemps la fin de la politique d’isolement de l’Europe, qui met de nombreuses vies en danger. La société civile suisse (plus de 50 000 signatures), 132 organisations et diverses villes et communes se sont mobilisées ce printemps et ont demandé au Conseil fédéral, d’évacuer immédiatement les camps grecs. Mais au lieu d’évacuer la population, le personnel du Corps suisse d’aide humanitaire participe à la construction du nouveau camp. La Suisse investit l’argent des impôts dans la construction d’un camp d’internement parfaitement scandaleux.

      Nous descendrons dans la rue à Berne (Place fédérale) le 10 octobre 2020 à 14:30 heures et montrerons que nous ne sommes pas d’accord avec cela. Nous demandons instamment au Conseil fédéral d’accueillir les personnes en exil dès maintenant. Nous exigeons une politique migratoire qui protège la dignité et les droits de toutes et tous. Nous avons bien assez de places, nous avons suffisamment de ressources, mais surtout nous avons la responsabilité d’agir maintenant ! Les réfugié.e.s sont les bienvenus “Say it loud, say it clear – Refugees are welcome here”.

      https://asile.ch/2020/10/05/evacuer-maintenant-manifestation-a-berne-en-faveur-de-moria

    • #Brugg ist bereit, 9 Menschen aus Lesbos aufzunehmen

      Mit einer klaren Mehrheit von 34 zu 14 Stimmen nimmt der Stadtrat von Brugg das Postulat betreffend Aufnahme von Geflüchteten aus dem Lager Moria an.

      Björn Urs Bürkler (Grüne) und Pascal Ammann (SP) hatten darin gefordert, dass die Stadt Brugg neun geflüchtete Menschen von der griechischen Insel Lesbos aufnehmen soll. Weiterhin solle sie den Kanton und den Bund dazu auffordern, die notwendigen Massnahmen zu treffen, um die Aufnahme zu ermöglichen und sich mit anderen aufnahmebereiten Städten innerhalb und ausserhalb des Kantons koordinieren.

      Erfreulich ist die Fürsprache für dieses Anliegen nicht nur von der SP und den Grünen, sondern auch von EVP, CVP und GLP. Wenn sich diese Parteien auch über die Gemeinde Brugg hinaus für eine menschenwürdige und aufnahmebereite Asylpolitik einsetzen, können die Forderungen nach einer Evakuierung der griechischen Lager vielerorts Mehrheiten finden.

      Der Vorstoss ist Teil der Kampagne «500 Menschen für den Aargau», die vom Verein Netzwerk Asyl Aargau koordiniert wird. Sie fordert die Gemeinden des Aargaus zur Aufnahme von einer geflüchteten Person pro 1356 Einwohnern auf. Zahlreiche Gemeinden haben bereits positive Rückmeldungen gegeben.

      https://seebruecke.ch/2021/01/31/brugg-ist-bereit-9-menschen-aus-lesbos-aufzunehmen