• Et plus on regarde ce festival, plus la fracture apparaît. De la communication sur les réseaux sociaux, à son public CSP+, en passant ses tarifs, ses conférences proposées, ses invités politiques, et parachevé par son absence totale d’inclusion des habitants du quartier qu’il investit bruyamment et sans préavis, tout dans cet événement transpire le mépris de classe. Un mépris très certainement inconscient, certes. Mais un mépris quand même.

      Car ces festivaliers goguenards, qui ne s’interrogent pas une seconde sur la nuisance qu’ils imposent unilatéralement à ces habitants, oublient bien vite que tout le monde ne peut pas se payer une pinte à 7 euros, avec ou sans consigne. Ils oublient que tout le monde n’a pas les moyens « d’aller vivre à la campagne si la ville les gène », comme l’ont documenté de nombreux rapports sur la mobilité sociale. Tous « ouverts et inclusifs » qu’ils soient, ils oublient également que tout le monde n’a pas forcément envie de « profiter de son samedi après-midi » à la manière des jeunes cadres parisiens, et qu’apprécier le calme de son foyer, surtout quand on a un certain âge, ou un travail éprouvant physiquement, peut être une occupation tout à fait légitime de son week-end.

      [...]

      Ces habitants, s’ils ne se manifestaient pas au bruit des casseroles, les festivaliers ne les verraient de toute façon jamais. L’accès à Wonderland se fait par le Cours de Vincennes, directement accessible en tram ou en métro. Le public peut y accéder sans avoir à passer par le Boulevard Davout où se trouvent les affiches des voisins en colère, et où des jeunes en survêtement zizaguent entre les tables des bars à chicha et les vendeurs de cigarettes à la sauvette, sur des vélib’ « empruntés ». Dans le quartier, la pizza est entre 5 et 10 €, boisson comprise, et le prix de la pinte de bière commence à 3,50 €.

      Les petits bourgeois, eux, venus probablement de tout Paris en transport ou en vélo font la queue, docilement, le long du Cours de Vincennes, et entrent dans Wonderland sans jamais voir l’autre file d’attente, bien moins ordonnée, bien moins bien habillée, et disons-le, bien moins blanche, qui s’étale chaque jour une rue plus loin, devant l’antenne locale de la Caisse primaire d’assurance maladie. Pour atteindre le festival, le public emprunte d’ailleurs une rampe d’accès qui enjambe la rue de Lagny dans laquelle se trouve la CPAM. Les bobo-écolo-urbains-CPS+ marchent littéralement au-dessus des classes populaires, sans jamais les voir. Illustration parfaite du caractère hors-sol et insouciant de Wonderland.

      #mepris_de_classe

  • La Start-up Nation insoumise, itinéraire rouge-brun d’un patron de lui même - Lignes de crêtes
    https://www.lignes-de-cretes.org/la-start-up-nation-insoumise-itineraire-rouge-brun-dun-patron-de-l

    Nous allons vous raconter une fable. Celle d’Alexis Poulin, un entrepreneur de lui-même, lobbyiste de la startup nation qui a fini par découvrir grâce à la télé insoumise, son reflet rouge-brun et par en tomber amoureux et finir tout ensemble chroniqueur sur Boulevard Voltaire et vendeur de chatbot à l’INPI.

    #alexis_poulin

    • Article signé La Veille. Et qui se cache derrière ce « Site bien pensant d’analyse et d’opinion collectif, internationaliste. » ?

      Lignes de Crêtes s’assume politiquement bienpensant, [ donc politiquement correct ] antiraciste, antifasciste, spirituel, international, féministe et résolument contre l’antisémitisme et l’islamophobie.

      Alexis Poulin sur RT, Sud radio, au moins peut s’exprimer librement et faire entendre une autre voix tellement rare aujourd’hui.
      https://www.youtube.com/watch?v=Io9Ve6Yr5_4


      Au sujet de La Veille : bonjour le#catéchisme_moralisant de la vieille #gauche_posturale_hors-sol !

    • Une interview ne veut pas dire qu’on partage toute la parole de l’interviewé.e !
      Le Monde Moderne donne aussi la parole à Anas K. jeune étudiant lyonnais qui avait tenté de mettre fin à ses jours en s’immolant par le feu.
      https://www.lemondemoderne.media/pour-changer-le-monde-il-faut-etre-vivant-et-a-plusieurs-ce-sont-l

      « Les suicides sont le dernier maillon d’une chaîne de violences que subit la jeunesse ces derniers mois. »

      #Lignes_de_Crêtes (#Antonin_Grégoire sans doute blanc comme neige « sociologue » en est le directeur de la publication ) défend une logique conspirationniste, s’est déjà attaqué à Sophia Chikirou du Média puis François Ruffin, qualifié de jaune-brun et maintenant Alexis Poulin fondateur du #Monde_Moderne et ami de Denis Robert fondateur du nouveau média alternatif indépendant Blast !

      #malveillance #France_Insoumise_bashing #ça_suffit

    • Cependant @vanderling je partage l’article de la Rotative sur les « antisystèmes », partisans du capitalisme autoritaire

      La pandémie actuelle a démultiplié l’audience de personnalités et de médias « antisystèmes », défendant la liberté contre la « dictature sanitaire ». Derrière cette rhétorique se cachent souvent des individus ou des groupes dont il est clair qu’ils ne sont pas nos amis dans la lutte pour l’émancipation. Voici quelques illustrations.

      Sud Radio : les milliardaires peuvent-ils être antisystème ?

      Sud Radio, émettant de région parisienne comme son nom ne l’indique pas, 276000 abonnés sur Youtube, publie régulièrement des entretiens filmés dont la ligne se situe généralement autour de la surenchère réactionnaire, de la négation des problèmes écologiques et de la diffusion de théories farfelues, le tout au nom de la défense du vrai peuple. Comme on pouvait l’imaginer, ils relaient aussi abondamment toutes les thèses qui défendent des points de vue alternatifs sur la pandémie, les traitements, les vaccins, les masques…

      On comprend que Sud Radio ne se réclame d’un peuple fantasmé que pour la com’ quand on voit à qui cette radio appartient. En effet, elle a été rachetée en 2013 par Fiducial, groupement d’entreprises de services aux entreprises, dirigé par Christian Latouche. Christian Latouche est un milliardaire, 58e fortune de France et proche de différentes organisations patronales ou d’extrême droite. Pas quelqu’un qui nous veut du bien à priori donc.

      France Soir : le grand patronat pro coup d’état

      France Soir fut autrefois un vrai journal. Il a aujourd’hui la particularité d’être un journal ayant licencié ses derniers journalistes. Il ne tourne aujourd’hui que grâce à des contributions bénévoles et à son propriétaire, Xavier Azalbert.

      Il ne faut pas chercher très longtemps pour découvrir que Xavier Azalbert est un homme d’affaire, dirigeant de 43 entreprises, qui a réussi à faire de France Soir une référence en matière de critique des « vérités officielles » sur le covid. Dernièrement, c’est lui qui a relayé l’appel du chanteur Francis Lalanne exhortant les plus hauts dignitaires de l’armée à renverser le gouvernement. Entendons nous bien, nous n’avons aucune sympathie pour ce gouvernement et sa gestion autoritaire de la pandémie, nous participons à des luttes sociales qui le conteste, mais la prise du pouvoir par des militaires appuyés par des grands patrons ne met pas fin à des tyrannies mais installe des régimes fascistes. Régimes fascistes qui ont toujours dans l’histoire détruit les mouvements de lutte populaires et soutenu le patronat.

      Florian Philippot : patriote ultralibéral et néo-youtubeur

      Florian Philippot, énarque déchu du FN, se refait récemment une visibilité sur le web en publiant des vidéos contre le masque, le confinement et plus généralement contre la « dictature sanitaire ». Lors d’un rassemblement contre la dictature sanitaire dont il a mis la vidéo en ligne, on assiste à l’intervention de Charles Gave, financier et entrepreneur, partisan de la limitation du rôle de l’état à ses fonctions régaliennes et président de l’institut des liberté, un think tank qui œuvre à la promotion du libre marché. Voilà de qui s’entoure celui qui était censé représenter l’aile « sociale »du FN il y a quelques années.

      Derrière les « antisystème », un projet de capitalisme autoritaire

      On pourrait multiplier les exemples des liens qu’entretiennent les entrepreneurs de la contestation des vérités officielles avec des pensées d’extrême droite et/ou des intérêts capitalistes, en incluant tous les farfelus à tendance gourou comme Silvano Trotta. Tous surfent sur un ras-le-bol bien légitime de cette situation que nous partageons.

      Jamais vous ne les entendrez défendre de meilleures conditions de travail et de protection pour tous, plus d’égalité dans l’accès au soin, la reprise en main autonome de la réduction des risques ou la réquisition des laboratoires pharmaceutiques en vue de les transformer en pôle public autogéré au service du bien commun.

      Leur ennemi flou, le système, n’est pas le capitalisme ni même le néolibéralisme. C’est un concept vide qui sert à avancer masqué. Le véritable projet ? La nation au dessus des clivages de classe et le marché libre soutenu par un état autoritaire.

      https://seenthis.net/messages/897986#message899746

    • Le rouge-brun, ou l’entretien du sophisme par association
      https://blogs.mediapart.fr/alexandre-delomenie/blog/280519/le-rouge-brun-ou-l-entretien-du-sophisme-par-association

      Comment deux formations aussi distinctes politiquement l’une de l’autre se retrouvent aujourd’hui à partager les mêmes thèmes de lutte politique ?

      Et bien tout simplement parce qu’elles ne le font pas dans le même but idéologique. L’extrême droite se pose « contre l’Europe néolibérale » parce qu’elle est nationaliste, pas parce qu’elle est contre le néolibéralisme. La gauche se pose contre l’Europe néolibérale parce qu’elle est contre le néolibéralisme, pas parce qu’elle est contre l’Europe. De la même manière, l’extrême droite se pose comme défenseur du peuple français, parce qu’elle défend les français. La gauche se pose comme défenseur du peuple français, parce qu’elle défend le peuple. Enfin, l’extrême droite s’oppose à l’oligarchie mondiale parce qu’elle est contre le mondialisme. La gauche s’oppose à l’oligarchie mondiale parce qu’elle est contre l’oligarchie.

      On voit bien que si l’on associe par défaut le néolibéralisme aux valeurs universelles pour les mettre dans un seul camp, alors l’opposition à ce camp peut être soit une opposition aux valeurs universelles (c’est le cas de l’extrême droite), soit une opposition au néolibéralisme (ce qui est le cas de la gauche). Mais cela ne sous-entend absolument pas le rapprochement idéologique des deux oppositions, qui continuent de s’opposer entre elles.