« Depuis l’été, notre pays court après l’épidémie au lieu d’anticiper »

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  • Conversation avec Samuel Alizon : « Depuis l’été, notre pays court après l’épidémie au lieu d’anticiper »
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    On a l’impression que depuis l’été le problème a été pris à l’envers dans notre pays. Le premier confinement du printemps a été très long et très difficile. À l’époque, il n’y avait presque que des inconnues et très peu de certitudes, il est donc difficile d’affirmer que quiconque aurait pu faire mieux dans une telle situation. Toutefois, s’il y a eu une grande inertie du confinement en mai et en juin, à partir de juillet on a vécu un relâchement quasi-complet. Ensuite, en réaction à la dégradation des indicateurs de l’épidémie, des mesures ont été remises en place par paliers.

    Le problème d’une telle approche, c’est que pour juger des effets de chaque mesure, il faut attendre deux ou trois semaines. Si la mesure ne suffit pas à inverser la tendance, c’est autant de temps de perdu. Il faut alors ajouter une mesure supplémentaire, ce qui signifie un nouveau délai, et ainsi de suite. Bref, on court derrière l’épidémie.

    Certains pays ont adopté la logique inverse : ils ont mis en place des mesures de contrôle très strictes en constatant la hausse des cas, puis ils les ont levées l’une après l’autre. En France, à part le couvre-feu à 18 heures, aucune nouvelle mesure n’a été prise pour freiner les contaminations depuis début décembre, les appels au télétravail ayant même été relâchés en janvier.