Peu d’adhérents mais des relais puissants, que pèse vraiment le Printemps républicain ?

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  • Peu d’adhérents mais des relais puissants, que pèse vraiment le Printemps républicain ?
    http://www.slate.fr/politique/le-printemps-republicain-devoile/episode-1-creation-mouvement-bouvet-clavreul-maillard-valls-lrem-laicite-islam


    Plus de quatre ans après sa création, le mouvement fondé par des proches de Manuel Valls s’est imposé dans le débat public en défendant une conception offensive de la laïcité et bénéficie d’une surface médiatique sans rapport avec son poids politique.

    Ils se présentent comme un mouvement citoyen, les gardiens d’une laïcité pure et sans tache. Telles des vigies de la République, ils dénoncent et pointent les dérives réelles ou supposées parmi le personnel politique, les fonctionnaires, les intellectuels et les journalistes. Omniprésents sur les réseaux sociaux, disposant de relais médiatiques bienveillants, ils distribuent bons et mauvais points, n’hésitant pas à appeler à la mise à l’index de leurs contradicteurs, inventeurs d’un nouveau délit de blasphème –le blasphème contre la République– et d’un nouveau délit d’intention –le soupçon de dérive communautaire.

    Peu nombreux, s’inspirant des concepts d’hégémonie culturelle de Gramsci et de « métapolitique », les fondateurs du Printemps républicain déploient, utilisant des techniques de spin doctors, un storytelling dans l’objectif de déclencher l’émotion dans l’opinion publique afin d’imposer leur narratif et susciter l’adhésion à leur discours. En quatre ans, ils ont ainsi réussi à devenir des acteurs prépondérants du débat public, bénéficiant d’une surface médiatique sans rapport avec leur poids politique.

    Pour cette enquête lancée il y a plus d’un an, une cinquantaine de témoins (anciens adhérents, sympathisants, opposants, chercheurs, acteurs de terrain, politiques, journalistes, activistes sur les réseaux sociaux...) ont accepté de nous parler du Printemps républicain, non sans difficulté –« trop polémique » pour les uns, « trop agressif » pour les autres. Nombre d’entre eux ont eu de fortes réticences à s’exprimer à découvert, réclamant d’être anonymisés par crainte de harcèlement numérique. Sollicités, les leaders du Printemps républicain n’ont pas souhaité répondre à nos questions, à l’exception de Gilles Clavreul et Denis Maillard sur certains points les concernant...

    • Et pour ceux qui n’avaient pas encore compris...

      Le Printemps républicain est, depuis ses débuts, soutenu par le très droitier Causeur, malgré quelques légers accrocs récents. Une personne présente lors d’un pot avec les organisateurs, à la fin du meeting de la Bellevilloise, rapporte l’enthousiasme qu’avait manifesté Élisabeth Lévy à voir enfin un mouvement traitant des sujets lui tenant à cœur : la nation, la République, la laïcité.

      Elle n’est pas la seule à leur accorder une grande visibilité. Des titres amis multiplient tribunes et articles : Marianne, L’Express, Figarovox, Le Point. D’autres, comme Atlantico, La Revue des Deux Mondes et Valeurs actuelles, moins directement impliqués, ouvrent volontiers leurs colonnes aux analyses du Printemps républicain et ses cercles plus ou moins rapprochés.

      Sur France Culture, les chroniques de Brice Couturier, signataire du manifeste, s’en font l’écho. Sur Europe 1, Sonia Mabrouk. Sur LCI, Caroline Fourest, non signataire du manifeste mais compagne de route assumée. Sans oublier le philosophe et chroniqueur Raphaël Enthoven.

      Fondé par Manuel Valls ça suffit à tout résumer au niveau idéologie...
      Oui ça c’est sûr...
      lire aussi la vallsisation de la « Gauche » :
      https://seenthis.net/messages/899638

    • Très actifs sur les réseaux sociaux, leaders et cybermilitants proches du Printemps républicain sont accusés d’attaquer très violemment tous ceux qui critiquent ou nuancent leur discours.
      http://www.slate.fr/politique/le-printemps-republicain-devoile/episode-3-reseaux-sociaux-cyber-harcelement-meute-insultes-menaces-pressions

      « T’inquiète, j’ai d’autres comptes. Je vais pas te lâcher après ce que tu as osé faire à mon pote. Je n’oublierai jamais. »

      Romain Gaspar, Isabelle Kersimon et Pierre Maurer — 11 février 2021 à 7h34

      « La façon dont fonctionne la page du leader du Printemps républicain, c’est de la désignation de cibles »

      Harcèlement, divulgation d’éléments privés, dénonciation à l’employeur, porosité avec la fachospshère, insultes... nouvelle enquête sur les méthodes du Printemps républicain