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  • L’intellectuel libanais Lokman Slim assassiné au Liban-Sud - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1250717/lintellectuel-libanais-lokman-slim-porte-disparu-au-liban-sud.html

    En attendant de pouvoir poster l’article d’Al Akhbar sur cette bien triste nouvelle.

    L’intellectuel libanais Lokman Slim assassiné au Liban-Sud
    L’écrivain et éditeur, opposant farouche au Hezbollah et menacé de mort à plusieurs reprises par le passé, a été atteint de cinq balles.

    OLJ / le 04 février 2021 à 09h42

    Lokman Slim. AFP / Rania SANJAR

    L’écrivain, éditeur et intellectuel libanais Lokman Slim, opposant farouche au Hezbollah, a été retrouvé mort, jeudi matin, au Liban-Sud. Le militant était porté disparu depuis mercredi soir, lorsqu’il était sorti du domicile de l’un de ses amis dans le village de Niha en soirée, et sa famille avait perdu tout contact avec lui.

    Selon notre correspondant au Liban-Sud, Mountasser Abdallah, qui cite des sources sécuritaires, son corps a été retrouvé dans une voiture de location, une Toyota Corolla, qu’il utilisait près de Touffahta dans le caza de Zahrani. Le procureur général près la cour de cassation au Liban-Sud, le Juge Rahif Ramadan, a indiqué que le corps, examiné par un médecin légiste, avait été atteint de quatre cinq balles, quatre à la tête et une au dos.

    « Je n’ai pas peur de la mort »
    M. Slim, qui contribuait régulièrement au débat d’idées dans les colonnes de L’Orient-Le Jour, était porté disparu depuis la nuit dernière, avait annoncé sa famille sur les réseaux sociaux. Il se trouvait avec un ami à Niha, au Liban-Sud, mercredi soir. Selon sa sœur, Rasha, il n’a plus donné signe de vie depuis, et son téléphone a été retrouvé dans le secteur. « Il s’est rendu en milieu de journée chez Mohammed el-Amine à Niha », avait déclaré son épouse Monika Borgmann à L’Orient-Le Jour avant l’annonce par les médias de son décès. « Il a quitté la maison de son ami à 20h30 et il n’est jamais rentré ». Elle a précisé qu’un de ses amis a localisé le téléphone dans la nuit et que l’appareil a été retrouvé à 400 mètres de la maison près de la route. Ce n’est pas la première fois qu’il se rend au Liban-Sud, malgré les menaces qu’il reçoit régulièrement, selon elle.

    Âgé de 58 ans, Lokman Slim, un érudit et un intellectuel de renom, avait cofondé avec sa sœur Rasha une maison d’édition reconnue, Dar Al-Jadeed, avant de former avec son épouse, la cinéaste Monika Borgmann, une ONG, UMAM D&R, essentiellement consacrée aux recherches et au travail sur les problématiques de la mémoire et sur la question des disparus après la guerre civile libanaise (1975-1990). Dans le « Hangar », quartier général de cette ONG à Haret Hreik dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, ils organisaient débats, projections de films et expositions.

    Des policiers autour de la voiture de Lokman Slim, au Liban-Sud. REUTERS/Ali Hankir

    Issu d’une grande famille chiite de la banlieue sud, Lokman Slim, qui dénonçait régulièrement la mainmise du Hezbollah dans ses écrits et dans les médias, avait été menacé à plusieurs reprises, jusque dans sa résidence familiale dans la banlieue sud de Beyrouth. Lokman Slim, qui rencontrait parfois de hauts responsables américains de passage à Beyrouth, a souvent été attaqué par la presse pro-Hezbollah pour des positions jugées favorables envers les Etats-Unis. Il dénonçait également le monopole politique des deux poids lourds chiites, Hezbollah et Amal, au sein de la communauté. En décembre 2019, à la suite de menaces de mort contre lui, il avait affirmé dans un communiqué : « Je fais assumer aux forces du fait accompli, représentées par sayyed Hassan Nasrallah et le président Nabih Berry, l’entière responsabilité de ce qui pourrait m’arriver et je me place, ainsi que ma famille et mon domicile, sous la protection de l’armée libanaise ». Il avait alors notamment évoqué des affiches collées sur un mur de sa maison l’accusant d’être un traître et le menaçant.

    « Je lui disais tu n’as pas peur des menaces ? Nous sommes des gens pacifiques, nous n’avons que nos livres comme armes. Et il répondait : je n’ai pas peur de la mort », a déclaré sa sœur, Rasha, à la chaîne al-Hadath.

    Les affaires de Lokman Slim dans son bureau à Beyrouth. REUTERS/Mohamed Azakir

    Un retour aux assassinats politiques ?
    Dans la matinée, le ministre de l’Intérieur du gouvernement démissionnaire, Mohammad Fahmi, a dénoncé « un crime effroyable ». Le courant du Futur a lui aussi dénoncé « un assassinat ignoble » et exprimé la crainte qu’il ne signale « un retour aux assassinats politiques ». L’ancien député et membre du courant du Futur, Bassem al-Sabeh, a estimé dans un communiqué que « l’assassinat de Lokman Slim est un message direct à tous les activistes, écrivains et politiciens de la communauté chiite qui ne tournent pas dans l’orbite du Hezbollah ».

    L’ancien ministre Marwan Hamadé a estimé « qu’à l’ombre du règne de la terreur et de la corruption, il n’y a évidemment pas de place pour des gens comme Lokman Slim, le jeune intellectuel cultivé et libéré de toutes les entraves confessionnelles. Le crime a pour seul signataire celui qui nous poursuit depuis les assassinats de la révolution du Cèdre ».

    L’ancien député et chef du Rassemblement de Saydet el-Jabal, Farès Souheid, a estimé que l’assassinat du militant était « un message clair visant à museler » les opposants au Hezbollah. « L’assassinat s’est produit dans une zone d’influence du Hezbollah : soit c’est le parti qui l’a tué, soit il doit dire qui l’a tué », a-t-il affirmé dans une déclaration à la chaîne saoudienne al-Hadath. Il a assuré que cet attentat n’allait « pas pousser les Libanais libres au silence » et « ne nous fera pas peur », indiquant que des personnalités allaient se réunir dans la journée pour adopter une position commune à la suite de l’assassinat.

    « Je suis extrêmement troublé par la perte tragique de Lokman Slim, un journaliste et activiste respecté, une voix courageuse, honnête et indépendante », a tweeté Jan Kubis, qui était le coordinateur spécial de l’ONU au Liban avant sa récente nomination comme émissaire spécial de l’ONU en Libye. « Je demande aux autorités de mener une enquête rapide et transparente sur cette tragédie et d’en tirer les conséquences nécessaires ».

    « Immense tristesse et préoccupation à la nouvelle de l’assassinat de Lokman Slim, a pour sa part écrit l’ambassadrice de France au Liban Anne Grillo sur Twitter. Mes condoléances et toutes mes pensées vont à sa femme, à sa famille et à ses proches ».

    De nombreux intellectuels, journalistes et militants ont rendu hommage à Lokman Slim sur les réseaux sociaux, soulignant son courage. Sur Twitter, le mot-dièse en arabe Lokman_Slim était en tête des tendances pour le Liban. « Non non non ! Ça ne peut pas continuer comme ça. Non non, ça ne peut passer. TUER nos intellectuels ? Nos libres penseurs ? Non ! », a tweeté la militante Rita Chemaly.

    Pour sa part, le fils du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, Jawad, a affirmé sur son compte Twitter : « Ce qui constitue une perte pour certains est un gain pour d’autres et une bénédiction inattendue ». Le message a toutefois rapidement été effacé, son auteur affirmant qu’il n’avait rien à voir avec M. Slim.

    #lokman_slim

    • Une pétition pour une demande d’ouverture d’une enquête internationale indépendante sur l’assassinat de Lokman Slim à Beyrouth (mel reçu)
      http://chng.it/JSqRWvcp9s

      Outre être un farouche opposant du Hezbollah libanais et du régime syrien de Bachar El Assad, il était réalisateur : vous pouvez voir [les bandes annonces] de ses films, ils racontent ses combats.

      Palmyre
      À la suite du soulèvement populaire contre le régime syrien en 2011, un groupe d’anciens détenus libanais décide de rompre le silence sur leurs longues années passées dans la prison de Palmyre, l’une des plus terribles du régime des Assad.
      https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=273919.html

      Massaker
      Du 16 au 18 septembre 1982, pendant deux nuits et trois jours, « Sabra et Chatila », chef-lieu de la présence palestinienne civile, politique et militaire au Liban est mis à feu et à sang.
      Vingt ans plus tard, six participants à ce massacre qui a choqué l’opinion publique mondiale racontent pour la première fois leurs excès meurtriers et barbares.
      Ni parodie de tribunal, ni séance de thérapie, Massaker laisse parler des tueurs pour ouvrir, au-delà de ce massacre, une réflexion sur la violence collective.
      https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=60879.html

    • MASSAKER, Monika Borgmann, Lokman Slim, Hermann Theissen [attention : film très dur]
      https://vimeo.com/45523150

      MASSAKER is – both in contents and aesthetically – a psycho-political study of six perpetrators, who participated in the massacre of Sabra and Shatila both on orders and on their own personal initiative. The film intertwines the mental dispositions of the killers with their political environment and broaches the phenomenon of collective violence through their accounts.

    • certes, ses engagements étaient décriés. Mais cinq balles, c’est cher payé...
      Voilà la communiqué du mouvement Citoyens et citoyennes dans un état : https://mmfidawla.com/2021/02/04/loqman-slim qui condamne l’assassinat tout en affirmant sa distance politique avec Lokman Slim (traduction google un peu revue) :

      L’assassinat de Luqman Salim est un crime condamné [ou plutôt condamnable ? bas ? en tout cas ça ne va pas, je suis trop mauvais pourtrouver la bon mot] qui ne peut être justifié, et aucune personne normale, ni aucun parti politique responsable, ne peut commencer sans la condamnation claire et sans équivoque de ce crime.
      Outre la dimension tragique de ce crime sur le plan personnel de sa famille et de ses proches, ses objectifs sont clairement politiques. Ce crime est une indication très dangereuse du cours des jours à venir au Liban, où la société s’effondre sous les yeux de tous et en même temps elle est profondément divisée, comme les premières réactions l’ont montré quelques minutes après le crime.
      Nous répétons ce que nous avons dit il y a plus d’un an et demi, et ce dont nous nous avons mis en garde à maintes reprises, que l’absence d’un véritable État au Liban conduit d’une part à la désintégration de la société et à la pénétration d’intérêts extérieurs en son sein, permettant et utilisant sa fragmentation, au détriment du présent et de l’avenir des Libanais et des Libanaises.
      Nous dans le mouvement de citoyens et citoyennes dans un état nous étions en désaccord avec les positions et opinions de Luqman Salim, et dans la plupart des cas nous y étions opposés, mais, surtout au vu de la différence d’opinions et d’approche, nous considérons ce crime odieux comme ciblant la société entière, et nous y voyons la base d’une violence déchaînée dont nous nous avertissons depuis longtemps.
      L’impuissance est un point d’entrée direct à la violence.
      Seul l’État véritable, c’est-à-dire l’État civil, protège la société, même de lui-même, et fait face à l’extérieur, à tout l’extérieur.

      Je pense qu’on peut interpréter l’expression « à l’extérieur, à tout l’extérieur » comme : contre Israël et ses alliés, mais aussi contre la Syrie et l’Iran".