Notre syndicalisme dérange en plus haut lieu mais nous ne nous laisserons pas abattre !

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  • Lettre de l’ICEM-Pédagogie Freinet, dénonçant la répression pédagogique (lire, ici, mutation forcée) d’une instit’ de Bobigny pour ne pas avoir fait remonter les évaluations nationales, et par là, pour ne pas avoir souscrit à la politique de gestion du ministère de l’Éducation.

    https://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/62396

    En agissant comme elle le fait, la hiérarchie entend une nouvelle fois mettre au pas chacun.e d’entre nous, niant les réalités de terrain qui sont les nôtres. Pour cela, l’institution n’hésite pas à employer les pires méthodes : irruptions intempestives de l’IEN dans l’école et dans la classe de notre collègue, menaces, etc. En envisageant de procéder au déplacement administratif de notre collègue en pleine année scolaire, l’institution nie tout le travail mené par cette enseignante pour construire le collectif que constitue la classe dont elle a la charge cette année. L’institution méprise les élèves, ces enfants, qui constituent cette classe en n’hésitant pas à les priver de leur enseignante.

    Et à lire un communiqué de Sud Éducation 93, la mise en pas semble être de plus en plus fréquente chez les hussards de la République.

    https://www.sudeducation93.org/Notre-syndicalisme-derange-en-plus-haut-lieu-mais-nous-ne-nous-laiss

    Depuis quelques années nous constatons une multiplication des attaques de la hiérarchie contre des militants et militantes de SUD éducation, preuve que notre syndicalisme, nos principes et prises de position dérangent l’administration. Faute d’avoir de réels arguments à apporter à nos revendications quant à l’amélioration du service public d’éducation, la hiérarchie nous répond lâchement sur le terrain administratif et disciplinaire à travers des sanctions plus ou moins assumées selon les cas.

    Depuis 2019, ce ne sont pas moins de 5 affaires de répression qu’ont eu à subir les militants et militantes de SUD éducation dans différentes académies.

    2019, Bobigny (93) : l’administration lance deux procédures disciplinaires et deux mutations forcées contre 4 collègues du collège République, dont 3 militant·es de SUD éducation malgré un dossier vide.

    2020, Melle (79) : suite à un arrêté du 9 mars, trois enseignant·es, tou·tes adhérent·es de SUD Éducation, sont suspendu·es à titre conservatoire pour une durée de quatre mois, dans l’attente d’éventuelles suites disciplinaires. En septembre, les 3 collègues sont convoqué en conseil disciplinaire avec une 4ème collègue à la surprise générale. Là aussi leur dossier est vide. Ce qu’on leur reproche ? Avoir fait grève contre la réforme du bac !

    2020, Bordeaux (33) : trois enseignant·es du lycée François Mauriac de Bordeaux, syndiqué·es à SUD éducation, ont reçu une lettre de la rectrice indiquant qu’elle engageait contre elles et eux une procédure disciplinaire. Ce qui est reproché à nos collègues ? S’être mobilisé·es pour faire barrage à la mise en œuvre de la réforme du bac Blanquer.

    2020, Strasbourg (67) : suspendu depuis le 10 février suite à son interpellation lors du piquet de grève qui a eu lieu au lycée Marie Curie à Strasbourg le jeudi 6 février contre les E3C, Yann, AED et adhérent à Sud éducation, est convoqué le mercredi 1er juillet à 10H à une commission consultative paritaire. Après avoir consulté le dossier à deux reprises, il apparaît que celui-ci repose sur une énonciation lacunaire et incohérente des faits reprochés à Yann.

    2021, Bobigny (93) : le 4 février, Hélène, enseignante à l’école Marie Curie et militante à SUD éducation, est notifiée par mail de sa mutation dans l’intérêt du service. Ce qu’on lui reproche ? Avoir usé de sa liberté pédagogique et avoir relayé la souffrance au travail vécue par une très grande partie de l’équipe de son école en raison notamment de l’attitude de l’inspectrice de la circonscription.

    #Freinet #école #évaluation #Gestion #répression_pédagogique