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  • Mélanie Bourdaa : « Les communautés de fans se vivent comme des familles à part entière » – Libération
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/melanie-bourdaa-les-communautes-de-fans-se-vivent-comme-des-familles-a-pa
    https://www.liberation.fr/resizer/olVNAepqFbIA77AITWTbdn2oZ8g=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2249x1961:2259x1971)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/XR432X2F4NHXRF6PM3OY3XIX6A.jpg

    Selon la chercheuse en sciences de l’information, les fans, souvent vus comme des admirateurs écervelés et déchaînés, sont pourtant les vecteurs d’une production culturelle et politique prolifique.

    #Mélanie_Bourdaa #Fans

  • Affaire Hedi : le préfet de police de Paris refusera certains arrêts maladie des agents – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/affaire-hedi-le-prefet-de-police-de-paris-refusera-certains-arrets-maladi
    https://www.liberation.fr/resizer/jDREMtIEVtfD_XyFj-ffgTFNQYM=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(1232x1373:1242x1383)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/BYKBZ3IDPZGOZKP3HOJRB3KRNQ.jpg

    Laurent Nuñez hausse le ton face aux policiers qui avaient fait des demandes d’arrêts maladies abusives pour protester contre l’incarcération de leur collègue marseillais ayant gravement blessé le jeune homme avec un tir de LBD à la tête.

    #allo_papa_bobo

  • Nathaniel D., éborgné à Montreuil : « J’aimerais que le policier qui a fait ça soit condamné » – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/nathaniel-d-eborgne-a-montreuil-jaimerais-que-le-policier-qui-a-fait-ca-s
    https://www.liberation.fr/resizer/H9O7f_UafK-cTlnEjHrF2bCc8g4=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2109x2421:2119x2431)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/5KPGNFSK2FE3HJORFU2WFXWHJM.JPG

    Cette nuit du 28 au 29 juin, l’Ile-de-France bout. La veille, la vidéo du meurtre par un policier de l’adolescent d’origine maghrébine au volant d’une voiture a enflammé Nanterre (Hauts-de-Seine). Des manifestations spontanées de révolte éclosent dans de nombreuses villes. Ce soir-là, Nathaniel D. fête un anniversaire chez une amie et quitte la soirée avec Adam S., avec qui il passe du temps près de la cité aux tours identiques, où il vit avec sa mère, son frère et sa sœur.

    « Aux alentours de 2 h 30, Adam est fatigué, donc je décide de le raccompagner », raconte Nathaniel D. Les deux amis de lycée descendent vers la mairie de Montreuil toute proche, par la rue Gaston-Lauriau. « En haut de la rue il y avait un feu, mais en descendant il n’y avait pas grand-chose. Quelques personnes en noir, mais aussi des jeunes lambdas comme nous », se remémore le jeune homme aux cheveux en bataille. Cet axe résidentiel débouche sur la rue de Rosny, où seraient positionnés des policiers. « Ils n’étaient pas agressifs mais plutôt menaçants », décrit Nathaniel D., cherchant ses mots. Assez pour intimider les deux garçons, qui rebroussent chemin. « Mais des grenades lacrymogènes ont été envoyées vers le haut de la rue. » Nouveau demi-tour pour le binôme, qui cherche à éviter le nuage de gaz.

    Rupture du globe oculaire et multiples fractures

    C’est quand ils arrivent au numéro 7 de la rue Gaston-Lariau que Nathaniel D. reçoit « un énorme impact au niveau du visage ». Joint par téléphone, Adam S., 17 ans, complète : « Je pense avoir vu les policiers charger, et au même moment j’ai entendu une détonation et Nathaniel crier. » Ce dernier porte la main à son visage, poursuit Adam S., qui se souvient d’un « mouvement de foule » : « Comme il n’arrivait pas à courir, je l’ai attrapé pour l’aider à traverser le nuage de gaz lacrymogène et là on a vu qu’il était blessé à l’œil et au nez. » Nathaniel D. pense avoir été touché par une grenade de désencerclement, une arme qui propulse des galets en caoutchouc dur et qui a déjà gravement blessé plusieurs personnes.

    [...]

    Après la blessure, Nathaniel D. et Adam S. se fraient un chemin jusqu’à la place de la mairie de Montreuil. Un autre ami puis Agnès C. les rejoignent. Nathaniel D. est dans un premier temps conduit aux urgences de l’hôpital André-Grégoire, situé dans la commune. Un scanner révèle la gravité de la blessure : rupture du globe oculaire, multiples fractures d’os entourant l’œil et du nez. Ensuite, le jeune homme est déplacé entre plusieurs hôpitaux parisiens, faute de chirurgiens disponibles. Il est finalement opéré le 30 juin à l’hôpital des Quinze-Vingts, spécialisé dans la prise en charge des traumatismes des yeux.

    La plaie de son globe oculaire est suturée mais les blessures sont trop importantes. « Je comprenais pas trop la gravité, j’espérais ne pas avoir perdu la vue, mais deux jours après cette première opération, le médecin m’a dit que je ne verrai plus de cet œil. » L’hospitalisation se poursuit, et Nathaniel D. est opéré une seconde fois le 7 juillet. Le chirurgien pose une plaque pour consolider les os du visage fracturés et éviter que son œil s’affaisse avec le temps. Les médecins découvrent également au cours de son hospitalisation qu’une infection risque de toucher son cerveau car l’impact a également provoqué une « brèche » dans l’os qui le protège. Plusieurs examens et nouvelles opérations attendent le jeune homme.

    #police #énucléation #Montreuil

    • Le gazier doit pouvoir obtenir une pension d’invalidité, à vie, servie par l’État, non ? C’est que ça coûte, un œil ; en plus, il a p’tet pas encore fini avec les séquelles.

      C’est Alimi son avocat je crois, autant il sait prouver que c’est effectivement un tir policier qui a causé les blessures, donc responsabilité de l’État.

    • Non @olaf, énucléé par la police, on obtient au mieux une indemnité pour les préjudices et de celle-ci est retranché un pourcentage en fonction de la part de responsabilité imputée à la cible de la police par la justice (une « imprudence fautive » à tout le moins), ici un cas favorable, qui a demandé 14 ans de procédure : il y a un préjudice professionnel ( l’oeil détruit servait à un travail de réalisateur de film...), et la responsabilité de la victime n’est « que » de 30%. quant au pénal, le seen qui suit détaille également l’improbabilité très forte de toute condamnation sur ce plan
      https://seenthis.net/messages/991024

  • La gauche doit embrasser la loi et l’ordre, par Slavoj Zizek
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/la-gauche-doit-embrasser-la-loi-et-lordre-par-slavoj-zizek-20230713_R4NZC
    https://www.liberation.fr/resizer/bR6UlEsTGDThos2HcoOu3ikz1ek=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(1750x1486:1760x1496)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/MR53DUPOYRHE5GJFMK4WGJNNSQ.jpg
    A Nanterre, le 29 juin 2023, lors de la marche blanche en mémoire de Nahel, 17 ans, abattu après un refus d’obtempérer. (Cyril Zannettacci/Vu pour Libération)

    S’intéresser aux racines des émeutes, telles que le chômage et le racisme institutionnel, ne doit pas mener la gauche à négliger les questions de la sécurité publique, estime le philosophe slovène. En France comme ailleurs, l’insécurité fait plus de mal aux pauvres qu’aux riches.

    Deux événements ont retenu l’attention du public au cours de cet été de plus en plus fébrile : la mutinerie militaire ratée en Russie et les émeutes violentes en France. Bien que les médias aient couvert ces deux actualités en détail, une caractéristique commune semble être passée inaperçue.

    Des pillages et des incendies se sont répandus en France après que la police a abattu un jeune homme de 17 ans, Nahel, dans la banlieue parisienne, à Nanterre, le 27 juin. A travers le pays, des émeutiers ont provoqué des destructions de biens et ont tiré des feux d’artifice sur la police, qui a répondu par des gaz lacrymogènes, des canons à eau et des grenades assourdissantes.

    Les événements ont pris une tournure encore plus inquiétante lorsqu’une partie des organisations syndicales de la police ont commencé à menacer le président Emmanuel Macron de révolte s’il ne résolvait pas la crise. Le 30 juin Alliance et Unsa-Police (deux des principaux syndicats de policiers) ont même publié un communiqué qui n’était rien de moins qu’une fissure dans l’édifice du pouvoir : en réaction aux émeutes, ces partisans de la ligne dure au sein des forces de l’ordre ont menacé d’agir contre leur propre Etat.

    Face à la mort de Nahel et aux émeutes, le discours prévisible de la gauche a été de dénoncer les préjugés raciaux de la police, de désigner l’égalité française comme une fiction, d’arguer que les jeunes immigrés se rebellent par absence de perspectives et de rappeler que le moyen de résoudre cette crise n’est pas une oppression policière toujours plus forte mais bien une transformation radicale de la société française. En bref, la colère monte depuis des années, l’assassinat de Nahel est la dernière détonation qui l’a révélée au grand jour. Et les manifestations violentes sont une réaction à un problème, pas le problème lui-même.

    Exclusion économique et injustice coloniale

    Il y a une part de vérité dans ce récit. En effet, comme l’ont révélé au grand jour les émeutes de 2005, à la suite de la mort de deux adolescents électrocutés alors qu’ils étaient poursuivis par la police, les préjugés et l’exclusion caractérisent la vie des jeunes immigrés et descendants d’immigrés en France. Pourtant, cette refonte de la société appelée des vœux par la gauche pour résoudre les problèmes historiques d’identité, d’exclusion économique et d’injustice coloniale est une solution sujette à caution. Elle suppose une issue progressiste à ces émeutes, alors qu’il n’y en a pas.

    Le fait que les manifestants aient pris pour cible les bus locaux, par exemple, qui jouent un rôle central dans le transport des travailleurs des banlieues défavorisées de la périphérie de Paris, indique deux choses : les émeutes ont détruit des infrastructures qui permettaient aux gens ordinaires de gagner leur vie, et les victimes de ces destructions sont les pauvres, et non les riches.

    Les soulèvements populaires pour jouer un rôle de progrès doivent être portés par une vision émancipatrice, l’espoir qu’un autre monde est possible, comme le soulèvement de Maidan en Ukraine en 2013-2014 et les protestations iraniennes en cours déclenchées par les femmes kurdes qui ont refusé de porter la burka. Dans ce cas, même la menace d’une action violente est parfois nécessaire à la résolution politique. Deux victoires historiques canonisées par les commentateurs libéraux – la montée au pouvoir du Congrès national africain (ANC) en Afrique du Sud et les manifestations américaines pour les droits civiques menées par Martin Luther King Jr – n’ont été possibles que parce qu’elles ont été soutenues par la perspective de la violence de la part de l’aile radicale de l’ANC et des noirs américains les plus militants. Les négociations sur la fin de l’apartheid en Afrique du Sud et l’abolition de la ségrégation raciale aux Etats-Unis ont abouti grâce à ces menaces.

    Mais ce n’est pas le cas en France aujourd’hui, où la rébellion violente a peu de chances de se terminer par un quelconque accord progressiste pour les misérables de la Terre. Si la loi et l’ordre ne sont pas rapidement rétablis, le résultat final pourrait bien être l’élection de Marine Le Pen, leader du parti d’extrême droite du Rassemblement national. Les nationalistes anti-immigrés sont au pouvoir en Suède, en Norvège et en Italie – pourquoi pas en France ? Emmanuel Macron s’est présenté comme un technocrate sans position politique ferme. Mais cette posture, autrefois considérée comme une force, apparaît aujourd’hui comme une faiblesse fatale.

    Guerre civile « froide » aux Etats-Unis

    En Russie, il était difficile de ne pas voir le caractère comique de la marche d’Evgueni Prigojine sur Moscou. Elle s’est achevée en moins de trente-six heures après que le Kremlin a proposé un marché. Evgueni Prigojine a évité un procès, mais a été contraint de retirer ses mercenaires de l’Ukraine et de s’installer au Belarus. Nous n’en savons pas assez pour savoir ce qui s’est réellement passé : sa marche était-elle destinée à une attaque d’envergure sur Moscou, ou s’agissait-il d’une menace vide, d’un geste qui n’était pas destiné à être réalisé, comme Prigojine lui-même l’a suggéré ?

    L’épisode tout entier peut aussi avoir été une forme brutale de négociation commerciale – une tentative d’empêcher l’adoption d’une loi stipulant que les forces irrégulières telles que le groupe Wagner devaient être placées sous le commandement des forces armées régulières. Qu’il s’agisse d’une tentative de coup d’Etat ou d’une négociation, l’événement témoigne de la réalité selon laquelle la Russie est en train de devenir un « Etat failli » – un Etat qui doit traiter avec des gangs militaires incontrôlés comme des partenaires dans une affaire véreuse.

    Les événements en France et en Russie s’inscrivent dans une tendance à l’instabilité, à la crise et au désordre en Europe. Aujourd’hui, les Etats faillis ne se trouvent pas seulement dans les pays du Sud, de la Somalie au Pakistan en passant par l’Afrique du Sud. Si l’on mesure cette catégorie à l’effondrement du pouvoir de l’Etat, à l’atmosphère de guerre civile idéologique, aux assemblées bloquées et à l’insécurité croissante des espaces publics, alors la Russie, la France, le Royaume-Uni et même les Etats-Unis devraient être compris de la même manière.

    Le 19 juin 2022, les républicains du Texas ont approuvé des mesures déclarant que le président Joe Biden « n’a pas été légitimement élu » et ont réprimandé le sénateur républicain John Cornyn pour avoir participé à des discussions bipartites sur le contrôle des armes à feu. Ils ont également voté un programme qui déclare que l’homosexualité est « un choix de vie anormal » et qui demande aux écoliers du Texas « d’apprendre l’humanité de l’enfant à naître ».

    La première mesure, à savoir l’invalidation de l’élection de Joe Biden, constitue une avancée évidente vers une guerre civile « froide » aux Etats-Unis : la délégitimation de l’ordre politique. En France, l’évocation d’une guerre civile à venir est de rigueur à l’extrême droite. Le 30 juin, à la radio française, Eric Zemmour, politicien et polémiste du parti nationaliste Reconquête, a décrit les émeutes comme les « prémices d’une guerre civile, d’une guerre ethnique ».

    Dans cette situation générale, la gauche doit s’approprier le slogan de l’ordre public. L’un des faits les plus attristants de l’histoire récente est que le seul cas d’invasion du siège du pouvoir par une foule révolutionnaire fut l’assaut du Capitole des Etats-Unis à Washington DC, le 6 janvier 2021, par les partisans de Donald Trump. Ils considéraient l’élection comme illégitime, un vol organisé par les élites politico-économiques. Les libéraux de gauche ont réagi avec un mélange de fascination et d’horreur. Certains de mes amis se lamentaient en disant : « Nous devrions faire quelque chose de similaire ! » L’envie et la condamnation se sont mêlées lorsqu’ils ont vu des gens « ordinaires » s’introduire au sommet de la souveraineté de l’Etat, créant un carnaval qui a momentanément suspendu les règles de la vie publique.

    Autoritarisme sauvage

    En lançant une attaque populaire contre le siège du pouvoir, la droite populiste a-t-elle volé à la gauche le monopole de la résistance au système en place ? Le dilemme politique de notre temps se réduit-il au choix entre des élections parlementaires contrôlées par des élites corrompues et des soulèvements contrôlés par la droite dure ? Il n’est pas étonnant que Steve Bannon, l’idéologue de la droite populiste, se déclare « léniniste du XXIe siècle » : « Je suis un léniniste. Lénine… voulait détruire l’Etat, et c’est aussi mon objectif. Je veux que tout s’écroule et que tout l’establishment actuel soit détruit. » Tandis que les trumpistes s’extasiaient devant le 6 janvier, la gauche libérale se comportait comme de bons vieux conservateurs, demandant à la Garde nationale d’écraser la rébellion.

    A l’origine de cette situation étrange, nous trouvons une combinaison unique d’anarchie et d’autoritarisme sauvage. Nous entrons dans une période alliant subtilement une multiplication des insurrections et une montée de l’#ochlocratie (1), avec une concentration sans précédent du pouvoir entre les mains de quelques-uns. C’est ce que la philosophe Catherine Malabou appelle « la combinaison à la fois insensée, monstrueuse et inédite d’une verticalité sauvage et d’une horizontalité incontrôlable ». Et comme la « fonction sociale » de l’Etat s’est érodée au fil des années d’austérité, il ne peut plus s’exprimer que « par l’usage de la violence ».

    C’est pourquoi il est essentiel de ne pas se contenter de rejeter et de condamner l’Etat en tant qu’instrument de domination. Face aux catastrophes naturelles, aux problèmes de la santé publique ou aux instabilités sociales, les forces progressistes doivent tenter de s’emparer et d’utiliser le pouvoir de l’Etat, non seulement pour calmer les craintes des populations dans l’urgence, mais aussi pour combattre leurs racines – racistes, xénophobes, sexistes, anti-progressistes – artificiellement créées pour maintenir les populations sous contrôle.

    La gauche ne doit pas craindre d’ajouter à ses tâches celle d’assurer la sécurité des gens ordinaires : il y a des signes clairs de la décadence croissante des mœurs publiques, des gangs de jeunes terrorisant les lieux publics, des gares aux centres commerciaux. Le simple fait de mentionner cette décadence est souvent rejeté comme étant un discours réactionnaire, et la réaction standard est que nous devons regarder les « racines sociales plus profondes » de ces phénomènes que sont le chômage, et le racisme institutionnel.

    S’intéresser aux « racines sociales plus profondes » des émeutes ne doit pas mener la gauche à négliger les questions de la sécurité publique. Car elle se condamne elle-même, en concédant à l’ennemi un domaine important d’insatisfaction qui, en période d’anarchie, pousse les gens vers la droite. L’insécurité fait beaucoup plus de mal aux pauvres qu’aux riches qui vivent tranquillement dans leurs ghettos dorés.

    (1) Régime politique dans lequel la « foule » (okhlos) a le pouvoir d’imposer sa volonté.

    Cet article a été publié le 4 juillet dans The New Statesman.

    Traduit de l’anglais par Rodolphe Dourouni.

    • « Marxiste », il faut le dire vite et, en effet, avec des guillemets. Le lacanisme n’a jamais été soluble dans le marxisme, et ce clown l’a prouvé durant toute sa vie.

      Cela dit, affirmer que la rage aveugle et destructrice qui a frappé certains quartiers ne mène à rien, ce n’est pas absurde.

      Ce qui l’est, c’est d’orienter ces jeunes et « la gauche » à faire confiance à l’Etat de la bourgeoisie et de laisser penser que celui-ci n’est pas le problème mais un garant de l’ordre ! Ce qui l’est, c’est de brandir la loi et l’ordre quand ceux-là n’ont jamais servi fondamentalement qu’à maintenir un ordre social qui donne tout les pouvoirs à une classe de prédateurs parasites qui détruisent sur leur passage tout ce qui fait société et solidarité.

      Si notre amuseur public était marxiste, il dirait plus probablement que la révolte destructrice de la jeunesse est la conséquence de l’absence d’organisation du camp des travailleurs, de son manque de combativité et de politisation.

      LO écrivait il y a peu :

      En matière de pillage et de destruction, les jeunes émeutiers n’arriveront jamais à la cheville de la grande bourgeoisie prête à mettre la terre entière en coupe réglée, à détruire la planète, à exploiter l’humanité et à fomenter les guerres.

      En revanche, en s’organisant, en liant consciencieusement leurs intérêts avec ceux du monde du travail pour se faire respecter du grand patronat, mais aussi de la police et de la justice, ils pourraient réellement changer les choses.

      Une perspective dont Zizek n’a pas idée, lui qui n’a jamais été lié — de près ou de loin — au mouvement ouvrier.

      C’est pourquoi, du reste, il s’intéresse à « la gauche », dont il n’y a pourtant jamais rien eu à en attendre sinon le maintien du désordre capitaliste.

  • Les océans se colorent en vert, signe d’un bouleversement des écosystèmes – Libération
    https://www.liberation.fr/environnement/biodiversite/les-oceans-se-colorent-en-vert-signe-dun-bouleversement-des-ecosystemes-2
    https://www.liberation.fr/resizer/wOpVWVUeFuEL1MfpiuVvZ8-aDyo=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(1732x1045:1742x1055)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/SNYENUXHC5DRJGJ5YJATGJUHAU.jpg

    Le réchauffement climatique verdit les #océans, affirme une étude de « Nature » publiée ce mercredi 12 juillet. Les causes et conséquences sont encore incertaines, mais ce phénomène reflète un profond changement dans les écosystèmes.

  • Mort de Rick Froberg, légende du post-hardcore – Libération
    https://www.liberation.fr/culture/musique/mort-de-rick-froberg-legende-du-post-hardcore-20230704_4AJJ32GTZBBCRHZ35V
    https://www.liberation.fr/resizer/eHrYbyDsIfdG_4FmxdWO1Cze5nE=/768x0/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/UQG6MQOVSZHI5MT2WAPTPP33FE.jpg

    Le chanteur et guitariste américain, membre du groupe Drive Like Jehu, est mort le 30 juin, à 55 ans.

    http://kfuel.org/podcasts/kerozene_2023.07.06.mp3

    Kerozene jeudi soir (6/7) sur les ondes de Canal B , le 94MHZ. Une émission en grande partie consacrée au parcours musical de Rick Froberg, chanteur-guitariste des Drive Like Jehu, Hot Snakes, Obits..décédé samedi 1er juillet 2023. On va ouvrir les fenêtres, mettre le volume 11 et danser en son honneur !!

    https://kfuel.org/radio/playlist-06-07-2023-a%d0%b4%d1%96%d0%b5%d1%83-rick-froberg
    http://www.canalb.fr/kerozene/4697
    https://hotsnakes.bandcamp.com
    https://obits.bandcamp.com
    #rock #musique #post_hardcore #sub_pop #radio

  • Face à la flambée des prix de l’alimentation, les Français se sont largement serré la ceinture – Libération
    https://www.liberation.fr/economie/face-a-la-flambee-des-prix-de-lalimentation-les-francais-se-sont-largemen
    https://www.liberation.fr/resizer/2xAJry_AsyBqM56uTC-2FdquK4k=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/HGC522TM3JAA7FBCNXR3HQJIWE.png

    Du jamais vu depuis au moins cinquante ans. Depuis janvier 2022, les coupes dans les dépenses d’alimentation des Français ont été particulièrement brutales. En dix-huit mois, le volume des dépenses (montant des dépenses à prix constants) a chuté de 17 % retombant à leur niveau de 2007, alors que la population augmentait de plus de 4 millions. Depuis 1980, jamais une telle baisse n’avait été constatée : jusque-là, le volume n’avait jamais baissé de plus de 4 %. Cette chute s’explique principalement par la flambée des prix alimentaires qui a atteint plus de 20 % de hausse depuis 2022.

    • Alors sur le même thème, tu as une longue complainte relayée par BFM à propos de la chute de la consommation des produits alimentaires :

      Alors que l’inflation commence doucement à refluer, la consommation de produits alimentaires, elle, continue son impressionnante chute libre. Et les professionnels du secteurs sont un peu démunis.

      ("démunis" alors qu’ils font un « travail merveilleux »)

      Mais par contre peu de mots sur les difficultés à bien se nourrir chez ceux dont les revenus sont bloqués voire taillés en pièces et qui subissent de plein fouet les augmentations des dépenses contraintes (énergie, logement, pour les plus visibles)
      Donc quand tu ne peux plus rien arbitrer sur tes dépenses contraintes, et ben tu rognes sur la bouffe, dernier poste sur lequel tu peux agir après ceux des « loisirs », de l’habillement, des télécommunications, etc)

      D’après Dominique Schelcher (PDG de Super U), la consommation « craque » et c’est le « sujet » à venir. C’est bien eux ça : le seul effondrement qu’ils craignent, c’est celui de leur chiffre d’affaire.

      Finalement, tu en viens à te dire que le macrono-capitalisme, c’est l’idéologie qui te permet de t’étonner quand la merde que tu as semée (avec de grands effets de manches) te revient en pleine face et qui t’autorise à chialer en en appelant au « welfare state ». Le fameux « qui aurait pu prédire »...

      When #shit_hits_the_fan ...

      N’oublions pas le lien de ce morceau d’anthologie : https://www.bfmtv.com/economie/consommation/l-interminable-chute-de-la-consommation-alimentaire-interroge-et-inquiete_AN-

      Sinon, en ce moment il y a bien un#élément_de_langage qui m’horripile, c’est le mot #sujet : Je m’en suis aperçu il y a disons un an avec son apparition dans le narratif des pourritures dominantes et leurs laquais. Une idée de l’origine du phénomène ? Anglicisme inadapté au français ?

    • donc, si la sacro-sainte « loi du marché » s’applique, les prix devraient baisser, puisque la demande baisse, non ? :-p

    • On peut aussi produire moins et ça s’appelle une « récession » avec dans son sillage de longues queues de travailleur·euses au chômage.

      Ceci dit, vu les aléas climatiques qui montent en puissance, les productions agricoles vont morfler. Et les prix ne baisseront pas.
      Donc : des produits de première nécessité rares et chers et (beaucoup) moins de revenus disponibles chez les « consommateurs », je sais pas vous mais ça me rappelle quelque chose.

  • Quand Blanquer pilote sans feu vert un projet d’école « écolo » pour Veolia – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/education/quand-blanquer-pilote-sans-feu-vert-un-projet-decole-ecolo-pour-veolia-20
    https://www.liberation.fr/resizer/3bY7DsXr5e-Pr2PicrBo6VIcJ1Y=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(3219x993:3229x1003)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/5WNWWK4N35BCPLWXHVY2AGFXGY.jpg

    L’ancien ministre de l’Education est en train de monter un réseau d’établissements « de la transformation écologique » pour le compte d’une multinationale. Sans aval de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.

    L’enseignement supérieur privé lucratif est un secteur en forme olympique. 737 000 étudiants (un quart des effectifs), au dernier décompte, notamment les déçus de Parcoursup. Les inscriptions ont encore augmenté de 10 % l’année dernière, essentiellement dans des établissements détenus par des groupes financiers, alors qu’elles restent stables dans l’enseignement public (0,3 %). Les hauts responsables de l’Etat, aussi, sautent à pieds joints. Anciens ministres, ex-directeurs de cabinet, hauts fonctionnaires en pantouflage…. Les nouvelles recrues arrivent par grappes.

    Dernier en date : Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education sous la première ère Macron. Il avait remporté la palme de longévité rue de Grenelle. Le voilà désormais à bicyclette dans les pages de Paris Match pour parler de ses nouvelles activités : « Créer une quinzaine d’écoles de la transition écologique dans des villes moyennes françaises, puis dans le monde. » Les deux premiers sites ouvriront leurs portes à Arras (Pas-de-Calais) et à Paris.

    Un cursus « en cours de construction »

    Dans l’hebdomadaire, l’ancien ministre précise que ces écoles seront chapeautées par une association toute fraîche : Terra Academia, inconnue au greffe des associations de Paris.En revanche, la marque « Terra Academia école de la transformation écologique » a bien été déposée à l’institut national de la propriété intellectuelle (Inpi), par… Veolia. La multinationale, numéro 1 dans la gestion de l’eau et des déchets, est derrière le projet. Rien de secret. Au contraire, Veolia s’en vante, ce projet coche tous les critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance), très appréciés des marchés financiers. L’information est mise en avant dans un encadré couleur saumon sur le site du groupe : « Veolia crée à Paris l’école de la transformation écologique baptisée “Terra Academia” afin de préparer les étudiants aux métiers de demain et répondre à l’urgence environnementale. » Interrogé par Libération, le groupe précise : « Jean-Michel Blanquer a accepté, il y a quelques mois, de piloter ce projet. […] Nous n’avons pas de calendrier exact, c’est encore en cours de construction. »

    Vidal aussi émarge dans le secteur, tout comme Monique Canto Sperber

    #enseignement_supérieur_privé

  • En baissant le remboursement des frais dentaires, la Sécu acte le recul de l’accès aux soins – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/en-baissant-le-remboursement-des-frais-dentaires-la-secu-acte-le-recul-de
    https://www.liberation.fr/resizer/sWvh93g-CHdBViVgarRk13bc6BE=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/4ZUPRLAHA5HOXPBVDL4CISXXJE.jpg

    Christian Lehmann (...) revient sur la décision de l’Assurance maladie de baisser sa prise en charge des soins dentaires. Une décision unilatérale qui a surpris tous les acteurs du secteur.

    Après la crise du Covid pendant laquelle l’Assurance maladie a semblé pour la première fois sortir d’une logique de rationnement masqué sous un vocabulaire de dépense responsable, les habituels tours de passe-passe consistant à réduire la prise en charge des soins de santé tout en se gargarisant d’investir dans la prévention ont repris.

    A compter du 1er octobre, l’Assurance maladie diminuera sa prise en charge des soins dentaires de 70 % à 60 %. Cette décision unilatérale annoncée le 15 juin a surpris tous les acteurs du secteur : les complémentaires, qui devront assumer ce transfert de charges et annoncent d’ores et déjà vouloir le répercuter sur les cotisations ; les patients, qui en paieront finalement la note ; et les professionnels de santé.

    Jacques Bohbot, chirurgien-dentiste récemment diplômé, explique : « La profession et les syndicats ont appris la nouvelle jeudi [15 juin] par voie de presse, alors même que les négociations conventionnelles avec l’Assurance maladie ont lieu actuellement, après que le round précédent en 2017 a abouti à un refus de signature et à un règlement arbitral, comme pour les médecins cette année. S’il était prévu dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale à l’automne dernier que l’Assurance maladie taxe les complémentaires à hauteur de 150 millions d’euros en compensation de la prise en charge à 100 % des patients en affection longue durée, le montant est brusquement passé à 500 millions d’euros, et exclusivement sur les soin

    #santé #CPAM #sans_dents

  • Est-il vrai que Tarik Barnoussi n’a pas reçu la Légion d’honneur après avoir empêché une attaque au hachoir dans un Lidl ? – Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/est-il-vrai-que-tarik-barnoussi-na-pas-recu-la-legion-dhonneur-apres-avoi
    https://www.liberation.fr/resizer/yInX_yDIX-ypNd-ULXJyE0gBs-I=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(465x369:475x379)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/3UXTKHZMKFDEFD6QALK5TIZJTA.jpg

    Selon les informations de l’Express, l’Elysée aurait pris la décision de décorer de la Légion d’honneur Henri d’Anselme pour son intervention face à l’assaillant d’Annecy. A en croire l’article, qui se base sur une déclaration de l’entourage du Président, l’étudiant en année sabbatique, ainsi que les autres personnes étant intervenues, sera honoré à l’occasion de la promotion civile du 14 Juillet. Cette annonce a suscité la réaction de plusieurs internautes, s’interrogeant sur le cas d’un autre homme, Tarik Barnoussi, qui a empêché une attaque au couteau en décembre dans le Nord, sans avoir été décoré. « L’an dernier, Tarik Barnoussi a sauvé la vie de plusieurs personnes en tenant tête à l’assaillant lors d’une attaque au hachoir dans un Lidl. Il a eu deux doigts tranchés. Pas de Légion d’Honneur, on sait tous pourquoi », écrit ainsi un twittos, suggérant que les origines de l’homme né à Jeumont (Nord) expliqueraient qu’il n’ait pas été décoré.

    #racisme

  • Covid : au Brésil, justice et parlementaires s’activent pour que « Bolsonaro soit tenu responsable de ses crimes » – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-au-bresil-justice-et-parlementaires-sactivent-pour-que-bolsonaro-so
    https://www.liberation.fr/resizer/b-F_cEwQrAdpGs28dOoOzPaH8Rc=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2423x2782:2433x2792)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/SJQDSSEVBZEDZFKRBH42FAW24E.jpg

    Suite à la tribune d’une quinzaine de sociétés savantes, des voix s’élèvent enfin pour réclamer une commission d’enquête sur les agissements de l’IHU Marseille, et l’indulgence coupable dont ont bénéficié ses équipes, qui viennent de retirer un « pre-print » - une version d’étude non relue par des pairs, publiée en ligne et non dans une revue scientifique - litigieux exposant un essai thérapeutique sauvage sur 30 000 personnes. Didier Raoult, comme à son habitude, vitupère chez Hanouna et Rioufol les « imbéciles » qui osent lui demander des comptes, et sa garde rapprochée redouble d’ingéniosité en mettant en ligne une pétition de scientifiques, signable par le premier farfelu venu, et en organisant sur les réseaux sociaux le harcèlement de médecins accompagnant la création d’une association de victimes des traitements précoces. A l’exception du sénateur médecin Bernard Jomier, qui n’a depuis le début de la crise pas dévié d’une attitude de respect de la science, rares sont ceux qui ont commenté ce scandale sans précédent. C’est que, depuis février 2020, le florilège de représentants politiques sans aucune compétence scientifique ou médicale ayant pris fait et cause pour le miraculeux thaumaturge phocéen balaie tout l’échiquier politique, de Zemmour à Mélenchon en passant par Estrosi, Bardella, Royal et Macron...

  • Ceux qui pensent que l’avortement n’est pas menacé en France doivent ouvrir les yeux – Libération
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/ceux-qui-pensent-que-lavortement-nest-pas-menace-en-france-doivent-ouvrir
    https://www.liberation.fr/resizer/QvQPKbKC4-zIh-BCG2TBud5qWHk=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2745x1575:2755x1585)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/JGSDE4KD4RHQRCMP6RX5YR6GX4.jpg

    L’action massive et coordonnée menée à Paris par des opposant·e·s au droit à l’avortement le 25 mai dernier vient nous rappeler l’urgence de l’inscription de ce droit dans la Constitution française. En effet, le droit à l’avortement serait ainsi érigé en droit fondamental, essentiel pour l’individu, concrétisation de l’égalité entre les sexes, ce qui constituerait une protection supplémentaire face aux remises en cause toujours possibles.

  • Des chercheurs expliquent dans « Nature » pourquoi la Terre menace de devenir inhabitable – Libération
    https://www.liberation.fr/environnement/climat/des-chercheurs-expliquent-dans-nature-pourquoi-la-terre-menace-de-devenir
    https://www.liberation.fr/resizer/BRr-1LgvmhmYHp7hPp52KcPx7pE=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(1429x2119:1439x2129)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/PLKACTKR55HYZHKDNGMDNETX4M.jpg

    Cette publication s’inscrit dans la longue lignée d’articles scientifiques dédiés aux « limites planétaires ». Théorisée en 2009 par Johan Rockström et plusieurs de ses collègues, la notion englobe neuf paramètres écologiques indispensables à l’équilibre du « système Terre » et, par extension, se rapporte aux seuils limites de perturbation que ces derniers peuvent endurer sans mettre en danger, de manière irréversible, les fondamentaux naturels de la planète. Ces neuf variables, détraquées par l’activité humaine, relèvent des domaines du climat, de la biodiversité, du cycle de l’eau douce, de la couche d’ozone, de l’acidification des océans, des processus biochimiques de l’azote et du phosphore, de l’utilisation des terres, de la charge en aérosols atmosphériques, et enfin de la pollution radioactive ou chimique (plastiques, pesticides, solvants, polluants organiques persistants), nommée « entités nouvelles » dans les publications scientifiques. En 2015, quatre de ces limites planétaires avaient formellement dépassé les seuils de précaution d’après les scientifiques : le climat, l’utilisation des sols, les cycles de l’azote et du phosphore, la biodiversité (avec un rythme d’érosion vertigineux). Depuis, le cycle de l’eau douce et la pollution chimique ont aussi atteint des stades très préoccupants.

    • Et cela me fait penser au fameux concept de « jour du dépassement », Earth Overshoot Day (EOD) pour les anglophones.

      Le jour du dépassement, ou jour du dépassement de la Terre (en anglais : Earth Overshoot Day ou EOD), correspond à la date de l’année, calculée par l’ONG américaine Global Footprint Network, à partir de laquelle l’humanité est supposée avoir consommé l’ensemble des ressources renouvelables que la planète est capable de produire en un an pour régénérer ces consommations ou absorber les déchets produits, dont le CO2. Passé cette date, l’humanité puiserait donc de manière irréversible dans les réserves « non renouvelables » (à échelle de temps humaine) de la Terre et accumulerait les déchets.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Jour_du_d%C3%A9passement

      Ce qui saute aux yeux, c’est que certaines années, la date de l’EOD est postérieure à celle de l’année précédente. La corrélation avec la baisse de l’activité économique (récession, pandémie Covid) semble (trop ?) évidente.

      L’outil de mesure est loin d’être parfait mais on a quand même un « thermomètre » plutôt pertinent. Problème : ça pourrait servir aux « dirigeants » pour prendre des mesures coercitives toujours plus contreproductives afin qu’eux-mêmes puissent préserver leurs privilèges.
      When shit hits the fan ...

  • Sébastien Delogu, priorité à gauche | Portrait / Libé | 19.05.23

    https://www.liberation.fr/portraits/sebastien-delogu-priorite-a-gauche-20230519_KDWLSSL44ZAD7NFCT7222QKO7A

    Rencontre fumante avec le député LFI de Marseille, ancien taxi précaire qui a commencé en politique en s’improvisant chauffeur de Mélenchon.

    Dans le bureau de Sébastien Delogu, on cendre dans la poubelle en plastique. Ne pas mettre le feu à l’Assemblée nationale demande une attention certaine, mais le député de Marseille n’a pas trop le choix. Valérie Rabault, la socialiste installée dans le bureau juste en face, pourrait gronder si elle voit un cendrier, preuve du méfait. Nous voici donc en train de fumer au Palais-Bourbon, dans une pièce qui semble beaucoup trop petite pour Sébastien Delogu, 2 mètres et des épaules plus larges que la porte.

    Sébastien Delogu naît en 1987 à Marseille et grandit dans les quartiers Nord, où il est élu aujourd’hui. Son père, taxi, d’origine arménienne, porte les stigmates d’une guerre qu’il n’a pas connue. Sa mère, couturière, est syndiquée à la CGT. « Elle a toujours aidé les autres, j’ai un peu grandi là-dedans », raconte-t-il. A l’école, le dernier d’une famille de trois enfants est de ceux qui s’assoient au fond de la classe.

  • A la frontière mexicaine, la fin du « Titre 42 » plonge les Etats-Unis dans l’incertitude migratoire – Libération
    https://www.liberation.fr/international/amerique/a-la-frontiere-mexicaine-la-fin-du-titre-42-plonge-les-etats-unis-dans-li
    https://www.liberation.fr/resizer/XwtbP5skmloajZSp5HKsgvrsekk=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/23RJMDPHORAV5EQ2JE2NDZZQZY.jpg

    migration
    A la frontière mexicaine, la fin du « Titre 42 » plonge les Etats-Unis dans l’incertitude migratoire
    Dans la nuit du 11 au 12 mai, le « Titre 42 » sera enfin levé. Pendant trois ans, cette disposition a permis d’expulser des centaines de milliers de personnes venues d’Amérique latine, de manière automatique. L’administration Biden se prépare à une arrivée massive de migrants.
    publié le 11 mai 2023 à 10h52
    « Nos frontières s’effondreront complètement. Nous serons, officiellement, une NATION DU TIERS-MONDE ! », s’est emporté, vendredi, l’ancien président des Etats-Unis Donald Trump sur son réseau Truth Social. Une réaction à peine exagérée du milliardaire à la fin du « Titre 42 » prévue pour ce jeudi 11 mai à 23 h 59 (heure de Washington, D.C.). Ce dispositif, lié à la « déclaration d’urgence sanitaire » décrétée en mars 2020 pour faire face à la pandémie de Covid-19, permettait de refouler immédiatement du territoire américain les migrants dépourvus de visa ainsi que les demandeurs d’asile, sans traiter leurs cas et sans possibilité de recours.

    #Covid-19#migration#migrant#etatsunis#titre42#immigration#asile#politiquemigratoire#refoulement#postcovid

  • En France, il n’y a jamais eu autant de ménages en attente d’un logement social – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/logement/en-france-il-ny-a-jamais-eu-autant-de-menages-en-attente-dun-logement-soc
    https://www.liberation.fr/resizer/Rxh47VfCuIHRzYb2AI-vqZk56cA=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(1791x1308:1801x1318)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/4WQXLTVGFJG5PEVLGGTJM64M4Q.jpg

    « L’affaiblissement des moyens financiers des organismes HLM, la diminution des APL [les aides personnalisées au logement, ndlr], la hausse du taux de TVA sur la production neuve et l’absence de portage politique du sujet du logement par l’exécutif, depuis 2017, ont eu pour conséquence immédiate une baisse de la production de logements sociaux », fustige la présidente de l’USH, Emmanuelle Cosse, qui a été un temps ministre du Logement sous François Hollande. « Il est urgent de faire l’inverse de ce qui a été fait : renforcer les aides à la pierre, mettre un terme aux ponctions opérées annuellement sur les bailleurs sociaux, mobiliser le foncier public pour construire plus de logements sociaux », ajoute-t-elle.

  • Covid-19, la menace fantôme – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-19-la-menace-fantome-20230507_XR2IG644QFACPGZHA77TLZPTCY
    https://www.liberation.fr/resizer/SpAlfNxbhG1sFPuzdLmjYi3cQTU=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2675x1765:2685x1775)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/DE4Z2NQ4LZB3RN6AZ2M5QIEGQY.jpg

    Vendredi 5 mai 2023, plus de trois ans après avoir annoncé « une urgence sanitaire de portée internationale », Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, a déclaré la fin de celle-ci, suivant ainsi les conseils de son comité exécutif. L’annonce a été l’occasion pour certains de se féliciter de voir tournée une page dans l’histoire de cette pandémie, pour d’autres de remettre une pièce dans le juke-box complotiste. Des chiffres ont été annoncés, disséqués, comme celui de 20 millions de morts probables du Covid depuis janvier 2020 annoncé par le directeur de l’OMS, quand le décompte officiel jusqu’ici tournait autour de 7 millions. On suspectait déjà que de nombreux pays n’avaient pu ou voulu tenir un décompte fiable de leur mortalité nationale, on découvre, sans grande surprise, à quel point nous naviguons à vue.

    • Tout le discours de Tedros Adhanom Ghebreyesus oscillait sur une ligne de crête, tentant d’apaiser les esprits, de saluer les réelles avancées scientifiques lors de cette pandémie, comme le succès des politiques vaccinales menées, tout en martelant, mais était-ce seulement audible, que la pandémie n’était pas terminée. Exquis vertige de la terminologie, le Covid-19 ne représentait donc plus « une urgence », mais représentait toujours « une menace ». Une menace fantôme, si l’on compare la réalité, nationale et internationale, et les voeux pieux exprimés par le directeur de l’OMS : « La pire chose qu’un pays pourrait faire maintenant serait d’utiliser cette nouvelle pour baisser la garde, démanteler ses systèmes d’alerte, ou envoyer le message à sa population que le Covid-19 n’a rien d’inquiétant. » Dans les faits, nous avons tout abandonné, et depuis plusieurs mois, le gouvernement étant pressé de refermer la parenthèse Covid pour appliquer son programme de destruction des communs, au nom d’un idéal pseudo-réformiste qui tiendra deux lignes dans la page Wikipédia consacrée à l’avènement au pouvoir de l’extrême droite en France.

      Le système s’est effondré

      Nous avons abandonné les tests, les séquençages permettant de prédire l’arrivée de nouveaux variants, les mesures barrière, même l’étude des eaux usées. En l’absence de campagne vaccinale effective depuis près d’un an, la vaccination n’est plus invoquée par les autorités sanitaires que comme un mantra, un doudou, comme si le simple fait de rappeler que le vaccin était éventuellement disponible permettait de cocher une case dans la liste d’éléments de langage qui enrobe le déni actuel d’un fin vernis de santé publique. Au risque de lasser, je répéterai que les enjeux liés à la qualité de l’air en lieu clos recevant du public, instrumentalisés pendant la campagne électorale, sont restés à l’état de promesse, et relèvent donc clairement du mensonge.

      L’une des raisons de l’annonce de l’OMS serait que la situation globale a changé, que la population mondiale a acquis un certain degré d’immunité (même si celle-ci varie d’un individu à l’autre, d’un pays à l’autre), et que la charge sur les systèmes de santé a diminué. Au vu de l’état dans lequel cette pandémie, après des décennies de management toxique, laisse le système de santé français, on peut être légitimement inquiet de l’avenir proche. Le système s’est effondré, les soignants sont allés au bout de leur résilience, et ont été récompensés par quelques médailles et un Mars, avant que ne reprennent les brimades qui partout entraînent des démissions en masse, des déplaquages, des fermetures de service, que les ministres tentent de masquer à coups de com, vantant les irremplaçables avancées d’un Conseil national de la refondation qui permet à tout ce que le pays compte d’administratifs en santé de s’autocongratuler tandis que les soignants lâchent prise.

      Incertitude statistique

      Le Covid-19 n’est plus une urgence, car nous ne savons pas, nous ne pouvons plus, répondre aux urgences. La population dans son ensemble a absorbé les mensonges servis par le pouvoir, sur le caractère saisonnier d’une épidémie banalisée, rangée dans la catégorie des infections respiratoires hivernales quand le Covid sévit en permanence toute l’année. Et l’éléphant au milieu de la pièce reste le Covid long, dont Tedros Adhanom Gebreyesus rappelle qu’il touche probablement à peu près 10 % des personnes infectées (et cette incertitude statistique elle-même révèle le déficit d’investissement dans la recherche sur ce point crucial). Les symptômes graves et débilitants qu’il entraîne, parfois pendant des mois, des années, vont nécessiter, de son propre aveu, des soins de longue durée pour des centaines de millions de personnes dans le monde. Tout est fait pour que la majorité de la population n’ait pas conscience de ce que cela représente. Et pour l’instant, ça fonctionne.

    • le gouvernement étant pressé [d’] appliquer son programme de destruction des communs, au nom d’un idéal pseudo-réformiste qui tiendra deux lignes dans la page Wikipédia consacrée à l’avènement au pouvoir de l’extrême droite en France.

    • Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, nous avait pourtant prévenus, par une de ces stupéfiantes inversions du sens des mots auxquelles la macronie nous a habitués : ce qui menace la démocratie dans ce pays, ce ne sont pas les 49.3 à répétition, les lois de surveillance liberticides ni les assauts de la Brav-M contre les manifestations, c’est le « terrorisme intellectuel »de l’extrême gauche. Or ce « terrorisme intellectuel », qui consiste apparemment en un ensemble d’idées variées qui ont en commun de ne pas plaire Place Beauvau, n’ayant pas pignon sur rue, ne disposant pas des puissants relais d’un empire médiatique ni des milliards des milliardaires, se présente bien souvent sous la forme modeste de livres, brochures ou fascicules qu’on appelle dans le jargon « essais ». Et c’est à nous, libraires, qu’il revient bien souvent d’en assurer la diffusion et même, n’ayons pas peur des mots, la promotion. Si terrorisme intellectuel il y a, nous en sommes par nature les porte-voix.

      L’arrestation à Londres , sans aucun motif, du responsable des droits étrangers des éditions La fabrique alors qu’il se rendait à la foire internationale du livre, et l’invraisemblable interrogatoire qu’il a subi portant sur l’activité éditoriale de cette maison, nous oblige donc à laisser un moment l’apparente quiétude des étagères de livres, pour lui affirmer notre indéfectible solidarité.

      Détermination et enthousiasme

      Il faut d’abord dire un mot de l’heureux compagnonnage qui nous lie depuis des années à cet éditeur et à son fondateur Eric Hazan, qui a publié des livres de Jacques Rancière, André Schiffrin, Kristin Ross, Alain Badiou, Judith Butler, Grégoire Chamayou, Angela Davis, Nathalie Quintane, Enzo Traverso, Zygmunt Bauman, Françoise Vergès, Raymond Depardon, Frédéric Lordon, mais aussi Walter Benjamin, Antonio Gramsci, Victor Hugo, Auguste Blanqui et tant d’autres. Nous avons ensemble déjà traversé quelques tempêtes, comme au moment de l’affaire Tarnac en 2008 (qui a donné lieu à une relaxe collective), et nous sommes plus que jamais déterminé.es et enthousiastes à l’idée de diffuser leurs livres, avec ceux d’une cohorte d’éditeurs indépendants nés depuis deux décennies dans le sillage de La fabrique et quelques autres.

      Mais cette affaire rappelle plus généralement que le commerce de livres est une activité surveillée. Depuis l’invention de Gutenberg, les pouvoirs successifs ont censuré des écrits, embastillé leurs auteurs, saisi des imprimeries, attaqué en justice des éditeurs et, quand ça ne suffisait pas, envoyé leurs nervis saccager des librairies. Et c’est une activité d’autant plus surveillée et réprimée que le régime en place traverse une crise politique et idéologique : ce fut le cas pendant la guerre d’Algérie, quand on interdisait La question, comme dans les dernières décennies du tsarisme en Russie ou de la monarchie absolue en France. La scandaleuse arrestation du collaborateur d’une maison d’édition française en Grande-Bretagne - et notamment les curieuses questions auxquelles il a dû répondre qui laissent supposer un service rendu aux autorités françaises par les britanniques - est un signe de plus de la grave dérive autoritaire d’un gouvernement aux abois qui traite sa population en ennemi et les oppositions en criminel. C’est enfin une odieuse tentative d’intimidation envers toutes celles et ceux qui participent à la production et à la diffusion des pensées critiques, auxquelles nous, libraires, continuerons d’apporter notre concours résolu sous le manteau protecteur de nos subversives boutiques.

    • « Foire de Londres : abandon des poursuites contre un éditeur » - Marie Dosé (Avocate - Paris) & Richard Parry (Sollicitor - Londres), Communiqué de presse 27 juin 2023

      Notre client Ernest M. a été interpellé à Londres le 17 avril en vertu du Schedule 7 du Terrorism Act 2000, alors qu’il se rendait à la London Book Fair (Foire internationale du livre à Londres) pour représenter ses employeurs les Éditions La Fabrique & les Éditions La Volte. Il a été arrêté en raison de son refus de donner accès à son ordinateur portable professionnel et à son téléphone portable, placé en garde à vue puis libéré sous caution.

      Il constate avec satisfaction que le Crown Prosecution Service a, à juste titre, décidé de ne pas donner suite à cette affaire et ordonné la restitution de son ordinateur portable et de son téléphone mobile le vendredi 23 juin.

      Interpellé sans raison valable et ciblé par une procédure britannique aussi inattendue qu’injustifiée, notre client a adopté une position de principe en défendant son droit fondamental à la vie privée.
      Aujourd’hui, 27 juin 2023, des policiers se sont rendus au bureau de son avocat à Londres pour lui rendre son ordinateur portable et son téléphone mobile. Un officier du Counter Terrorism Command a assuré que ni les données de l’ordinateur portable ni celle du téléphone portable n’ont été téléchargés, seulement la carte SIM, dont le contenu n’a pas été examiné par l’équipe d’enquête du CTC. À nos yeux, l’exploitation, la conservation ou la transmission de ces données sont susceptibles d’être entachées d’illégalité au vu de l’absence d’éléments retenu à son encontre.
      Des interrogations persistent sur le rôle des autorités françaises jouées dans cette affaire, compte tenu notamment des questions exclusivement centrées sur la politique française posées à notre client durant ses interrogatoires.

      Force est de constater que malgré la mobilisation et la vague de soutien en sa faveur, les autorités françaises s’enferrent dans un silence difficilement compréhensible.

      Nous prendrons connaissance le moment venu des conclusions du rapport de l’« Observateur indépendant de la législation du terrorisme à l’Angleterre ». Notre client examinera attentivement, les mesures à prendre alors.

      En attendant, nous restons vigilants quant à l’utilisation qui pourrait être faite, en France, des éventuelles exploitations du matériel informatique et téléphonique de notre client en Angleterre.

    • malgré la mobilisation et la vague de soutien en sa faveur, les autorités françaises s’enferrent dans un silence difficilement compréhensible.

      Je ne le trouve pas si difficilement compréhensible ce silence ; c’est le silence du « circulez y a rien à voir », et en même temps celui du « j’y suis pour rien, prouvez le contraire ». Ceinture et bretelles.

      Les autorités en question, elle craignent dégun ; et elles ont atteint leur objectif : accrocher un ou deux boulets, pendant deux mois minimum, pour l’exemple, aux basques du séparatiste islamo-gauchisme chantre du terrorisme intellectuel ; légal ou pas, injuste ou abject - ou pas - OSBLC, le fait accompli fait son office.

      Au final, bien sûr, TG ; limite « sois déjà content qu’on t’ait rendu ton ordi et ton slip » ; et c’est même pas intôlérable, puis que c’est manifestement toléré, de fait :-). Eh bien, continuons.