• ♦ Quand un ministre français est pris en flagrant délit de soumission à Israël – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2021/02/12/%e2%97%8f-quand-un-ministre-francais-est-pris-en-flagrant-de
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    Eric Dupond-Moretti, un ministre français au service de l’entité sioniste.
    Des intellectuels français ont adressé une lettre ouverte au ministre français de la Justice pour lui demander des explications sur une note dont il s’est fendu pour réprimer le boycott des produits israéliens. « Vous avez récemment diffusé une circulaire à l’attention de tous les procureurs et des présidents de tribunaux dans laquelle il leur est demandé de condamner les appels au boycott des produits israéliens qui correspondraient à une provocation à la discrimination à l’égard d’une nation, et cela en dépit de l’arrêt du 11 juin 2020 de la Cour européenne des droits de l’Homme », lit-on dans le texte.

    « Les quelques précautions de rédaction contenues dans votre circulaire – où vous conseillez notamment aux magistrats de mieux motiver leurs condamnations – cachent mal le fait que vous revenez à la charge en tentant d’assimiler le boycott d’Israël à de l’antisémitisme, comme le réclament des groupes de pression pro-israéliens », déplorent les signataires de la lettre, selon lesquels Eric Dupond-Moretti en apporte la preuve « en recommandant aux magistrats, dans le paragraphe sur les pénalités, d’obliger les boycotteurs – sauf comportement réitéré – à effectuer un « stage Shoah ».

    « Non content de faire peu de cas de l’indépendance de la magistrature – en vous adressant aux présidents des tribunaux – et des jugements de la CEDH auxquels la France a pourtant l’obligation de se conformer, en tant que membre de l’Union européenne, et a fortiori du Conseil de l’Europe, vous venez […] quand on veut se porter au secours du peuple palestinien sous occupation, colonisé, ghettoïsé, martyrisé, nous parler des persécutions subies par les Juifs ? C’est une démarche absolument abjecte, c’est une insulte », s’indignent les auteurs de la lettre.

    « Vous montrez par-là, non seulement votre mépris pour un peuple opprimé, mais aussi pour les femmes et les hommes de conscience qui sont contraints de recourir, comme l’ont fait Gandhi, Martin Luther King ou Mandela, à l’appel au boycott, parce que nos gouvernants n’ont aucun respect pour les résolutions et conventions qu’ils ont signées en matière de droits de l’Homme et de droit international dès qu’il s’agit d’Israël », ajoutent les signataires, parmi lesquels le journaliste et écrivain Jacques-Marie Bourget.

    « L’Etat français est déjà tombé bien bas en inquiétant des personnalités comme Stéphane Hessel, Edgar Morin ou Daniel Mermet pour leurs critiques sur la politique israélienne », déplorent encore les auteurs de la lettre pour lesquels Noam Chomsky, Norman Finkielstein, Ken Loach, Roger Waters, Desmond Tutu, Ronnie Kasrils et bien d’autres auraient subi le même sort s’ils vivaient en France.

    « Pensez-vous qu’un stage Shoah pourrait convenir aux Israéliens juifs qui, eux aussi, appellent au boycott de ce même Etat », interrogent ces intellectuels antisionistes, en acculant le ministre : « Que feriez-vous de l’ancien président du Parlement israélien, Avraham Burg, qui a tellement honte de la politique israélienne qu’il a demandé à ce que sa nationalité juive soit supprimée ? Quelle sentence pour les jeunes Israéliens juifs, ces refuzniks, qui préfèrent aller en prison plutôt que de servir dans une armée d’occupation ? » « Ce serait une grave erreur de penser que tous les juifs sont coulés dans un même moule et qu’ils soutiennent tous un Etat qui commet des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, uniquement parce qu’il se prétend juif », notent-ils, en relevant que « ce n’est pas parce qu’on ne leur donne jamais la parole que les juifs sachant reconnaître l’injustice et l’oppression n’existent pas ».

    « Vous osez parler de discrimination à l’égard d’une nation (Israël, ndlr) quand un peuple entier est privé de ses droits les plus fondamentaux, dont sa liberté de mouvement, depuis des décennies, par un occupant brutal, qui viole en permanence les droits de l’Homme et le droit international, en remettant au goût du jour la notion de race supérieure ? » s’insurgent encore les intellectuels français qui mettent en garde le destinataire de leur missive de « ne pas contribuer au développement de l’antisémitisme en France […] en érigeant Israël au-dessus des lois, en lui garantissant l’impunité, en envoyant aux magistrats une circulaire qui ne traite que du boycott d’Israël, et d’aucun autre pays, en vous soumettant aux volontés d’un lobby pro-israélien sans scrupules, qui encourage en France les agissements violents des nervis d’extrême-droite de la Ligue de défense juive ». En agissant ainsi, « on répand l’idée malsaine, et au final antisémite, que les juifs forment une catégorie de gens à part, au-dessus des lois », estiment-ils.

    « Au lieu de vouloir nous bâillonner parce que nous appelons à des sanctions contre Israël visant à donner du sens à vos plus jamais cela de façade, vous devriez comprendre […] que les actions BDS, qui réunissent des personnes de toutes confessions (y compris juive) et athées, sont, au contraire, de nature à lutter contre le racisme, dont l’antisémitisme », concluent les auteurs de la lettre ouverte signée par des historiens, des sociologues, des militants antiracistes, des avocats, des scientifiques, des hommes de religion et des artistes.

    Par Houari A.

  • ♦ Le partage du territoire – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2021/02/13/%e2%97%8f-le-partage-du-territoire

    Il est clair et d’usage de dire que les institutions ne valent que ce que valent leurs représentants. Améliorer le confort d’une maison et négliger la qualité de l’utilisateur ne va qu’en créant un dysfonctionnement dans l’une et une inutilité dans l autre.

    L’Algérie est plus qu’un simple territoire au sens physique, c’est une géographie à multiples équations. A lui seul, le sud est un pays avec ses besoins, ses aspirations et ses conditions. Donc, porter le même dessin, le calquer et le transposer identiquement sur le tout ne constituera pas une solution. C’est la nature du problème qui aura à recommander la solution idoine Repenser le territoire équivaudrait à l’acte de ne plus le laisser dans sa portion statique mais le rendre plus dynamique. Rentable dans son espace, efficace dans son temps. Le découpage esquissé par Bedoui dans ses agonies de dernier quart d’heure n’étaient aux yeux de tous qu’un ultime coup de pouce à une politique basée uniquement sur le populisme loin de toute norme de management des territoires. C’était, avec l’insertion des jeunes du filet social ; un carburant frelaté qu’il croyait de booster et passionner l’aller vers le mandat de trop.

    Voilà que le ministre actuel et le pouvoir en place, peinent à réaliser ses engagements irréfléchis. Que faire ? Il se dit dans la rue et dans les réseaux sociaux que l’Algérie en fait ne vit pas trop une crise exclusivement économique, mais bel et bien une crise de confiance qui n’arrive plus à faire fédérer tous les acteurs de la nation. L’Etat est toujours présent de par ses instituions, ses démembrements extérieurs. C’est une évidence vitale. Ses représentants exercent des missions de professionnels et non des mandats électifs. Ils assurent et garantissent la permanence de l’Etat et non d’organisations politiques en valorisant le rôle et les missions polymorphes de l’Etat en tout domaine notamment ceux destinés à l’amélioration des conditions de vie (logements, scolarité, santé, loisirs, administration électronique etc…). Alors qua ces missions semblent continuer à se faire ; la présence de l’Etat plus particulièrement sur les réseaux virtuels ne tient en vérité qu’à un langage de protocole et de solennité, incapable de s’intégrer dans celui que les internautes.

    Sans le rétablissement de cette confiance, cette justice territoriale, cette justesse de vison, ce bon choix des hommes ; il serait difficile de dépasser les impasses et les couacs qui minent le paysage national. Parlant du projet relatif à la loi sur les collectivités locales, le ministre a fait remarquer que les lois relatives à « la commune et à la wilaya avaient montré leurs limites, eu égard aux mutations politiques et socioéconomiques et aux nouvelles exigences du pays », ajoutant qu’il « est impératif de revoir leurs dispositions », d’autant plus que les collectivités territoriales, étant des structures publiques de l’Etat par excellence, constituent « la pierre angulaire pour l’exécution des dispositions constitutionnelles, voire un espace adéquat pour l’exercice de la démocratie.

    Il ne suffit pas de raccommoder le territoire ou lui faire des découpes selon l’humeur locale, il faudrait surtout réinventer la vie dans ces espaces. Il ne suffit pas non plus de toiletter les textes et donner des arguments a des dispositions qui n’auront pas de réalité sur le terrain. Prenons le temps de scanner superficiellement les piliers organiques dans l’architecture du territoire.

    L’APC, la zone d’ombre de la république

    La préoccupation, disons classique d’une commune se confine dans ce souci de pouvoir rendre plus agréable et attractif le cadre de vie citoyen. – Si c’est l’Etat qui crée les communes, ce sont en effet les partis qui procréent ses élus. D’où la nécessité de revoir impérativement la loi sur les partis et légiférer aussi le profil de leurs adhérents qui forcement doivent être exclusivement leurs futurs candidats et non pas recruter des gens sans militantisme et à la veille des dépôts de candidatures. Le salut c’est d’avoir une commune qui agit et ne subit pas l’ordre extra-populaire. C’est de la commune, de la base populaire que doit démarrer toute croissance car elle symbolise l’expression des principes généraux de l’organisation territoriale et n’est pas simplement une assemblée d’élus, mais une partie de la république algérienne, une pièce foncière de la nation. Elle doit sortir de la zone d’ombre de l’organigramme territorial.

    L’on doit creuser pour renouveler les critères d’admission au statut de commune. Le taux démographique doit changer de lecture. Toutes nos villes, nos douars ; en termes de population sont en pleine adéquation, seulement la ressource naturelle, les possibilités de progrès font défaut dans l’évaluation d’admission. Comme il y a des communes qui dépassent largement le cadre d’une commune. Sétif ; à l’exemple chaque quartier est en lui une commune. Ainsi la vile se meurt. Elle a perdu ses palmes et ses atouts.

    On ne la chante plus aux multiples sons de propreté et de ville accueillante. Sétif se meurt sous l’œil borné de ceux qui sont à la tête de la municipalité. Un maire ne doit pas se confiner dans un ancien costume obsolète d’un ex-chef de daïra ou se pendre pour un haut fonctionnaire. Si c’en était le cas, il aurait pu grimper et réussir la tangente dans la carrière professionnelle et non pas croire l’allonger sur les bords d’un mandat électif obtenu par défaut d’acariâtres postulants. Ne pas comprendre que la commune est le trône où s’assoit par excellence le consensus populaire local, vous laissera la voie libre de la vendre à toute hiérarchie illégitime.

    Une commune à qui l’on refuse d’être le socle solide et durable d’où s’érige et s’élève tout le bonheur social national, qui n’incarne pas la volonté citoyenne, qui ne s’implique pas dans la dynamique économique, qui ne fédère ni consolide la cohésion, qui n’avance pas est une commune tout à fait commune, banale et insignifiante. Enfin une Commune est une commune avec un maire qui sourit et sème l’espoir debout, rentable et pleinement responsable.

    L’APW, une coquille vide

    On a beau avoir les textes tant de fois triturés, voire torturés pour donner l’illusion que le pouvoir fonctionne en autogestion. Les assemblées élues, dites populaires sont là, au sens de l’idéologie et de la phraséologie légale comme une plate-forme où viennent s’exprimer les attentes du peuple et rêver voir ses projets s’y épanouir. La façade étayée et argumentée est belle, la morphologie organique est d’un noble sentiment de centralisme démocratique ; mais la réalité est tout, sauf ce qui est visé par l’esprit d’une certaine escroquerie de législateur. En fait, c’est un leurre de croire prendre cette assemblée comme l’authentique habit d’un exercice citoyen. Elle est ficelée dans ses figurantes attributions comme l’est sa sœur ainée l’assemblée nationale. Au moins la commune touche le terrain et reste en contact d’une amère réalité malgré sa précarité attributive. Il se dit qu’elle est aussi l’expression populaire du pouvoir local par le peuple local. Là, le citoyen local se retrouve triplement représenté. Il l’est au niveau de sa commune, de sa wilaya et de son pays. Avec trois niveaux de défenseurs, trois représentations de sa personne , il n’arrive pas le pauvre à faire toutefois entendre sa p’tite voix ni encore avoir de vraies réponses pour ce qui se passe dans sa localité.

    Cette assemblée sensée être un contrepoids et un outil de contrôle face à l’exercice en devoirs et en droits du wali, n’est même pas une chambre d’enregistrement. C’est un faire valoir souple et adéquat, son utilité pas trop importante, nullement contraignante est démontrée par ces impasses, voire ces inerties qui se greffent à certains assemblées de wilaya où la vie ne bat que dans le cœur, d’un président et d’un wali. Il ne s’agit pas de différence idéologique, de courants politiques ou de différends personnels. Le mal se nicherait dans cet appât de gain, dans cette militance « gratifiée et payée » Il s’agit de ces sacrées maudites indemnités instituées en 2012 et allouant grassement les postes organiques dans cette auguste assemblée. Auguste ; si elle était telle qu’imaginée dans l’esprit de sa loi, dans se genèse. Cette assemblée au niveau des wilayas n’est qu’une façade politique tiède, molle et pâle à un immeuble politique qui tend à donner du crédit et de l’illusion à une démocratie en peine d’éclosion. En l’état actuel, l’on peut s’en passer et passer à autre chose plus consistante, autant que la constitution n’en évoque nullement. La régionalisation ? On verra.

    Le wali, le tout saint patron

    A défaut d’avoir de bons maires, forts, résistants, ayant du punch et du gabarit, le wali continue à diriger toutes les communes qui sont dans sa géographie. C’est à lui seul qu’échoit la création du bonheur social ou le renforcement de la pauvreté communale. Toutes les décisions qui se prennent à tout niveau ministériel tombent, pour application sur son bureau. Toutes les fiches techniques d’inscription de projets se filtrent sur le même bureau. Le chef de daïra comme le téléphone est un instrument de travail. Le maire comme l’élu mal élu est un mobilier urbain servant de décor à la façade démocratique. Le wali ainsi est un fournisseur de légitimité à ceux qui en manquent, une solution encore problématique aux problèmes qu’auraient créés ses prédécesseurs.

    Depuis Bedoui, ce corps s’est métastasé, il s’est pétri de fausses valeurs où la noblesse du poste n’est plus une valeur républicaine, mais une adjonction de connivence et de complaisance. Ia ceux qui parlent trop, promettent, engagent l’Etat et partent. Il y a ceux qui font passer le temps, s’enferment ou s’articulent autour des sujets uniquement du jour. L’illustration s’est faite à Sétif entre autres. Chacun des passants à laissé une ardoise de dires et de contes. Certains en caricatures, en anecdotes, d’autres en esbroufe, canular et inaptitude.

    Voyez-vous, chaque agglomération à ses propres témoins, ses enregistreurs mémoriels. Cette ville à connu des walis en totale incohérence avec sa dimension. Ils n’égalaient en rien son altitude autant ils étaient petits cherchant à s’agrandir par sa hauteur. Elle en a fait des noms, des ministres et même un premier ministre. Les situations d’évincement, de renvoi, voire d’humiliation, en plus des cas d’emprisonnement, de déboires judiciaires, de santé, d’isolement social, de rejet familial, de solitude amicale ne semblent pas avoir eu d’impact ou de redressement, de vigilance ou de faire prendre attention chez certains qui perdurent à s’apposer muscles, indifférence et insouciance. Heureusement pour la félicité de la patrie, qu’il subsiste bien, des hommes aptes à relever les défis de la fonction, autant, ils sont à leur propre mesure, à leur propre rang de simples travailleurs au service d’une nation. Sinon au nom de quel artifice légal ou managérial ; justifient-ils la continuité dans la pratique obsolète, de diriger les affaires publiques ? Autre temps, autres hommes.

    C’est dire…

    La prochaine révision des lois sur les collectivités locales, notamment les codes de la wilaya et de la commune doit se débarrasser de cette terminologie rébarbative usitée jusqu’à présent et qui sent le souffre de la propagande. C’est quoi en vrai, cette « démocratie participative » ? Qu’elle est la relation entre un citoyen et son élu ? Beaucoup de notions politiciennes ont supplanté celles de raison juridique. Le droit et la politique ne forment par tout le temps le bon ménage. L’on parle de l’Etat de Droit et non de l’Etat politique.

    Devant la compétitivité des territoires et à la faveur d’un climat plus ou moins concurrentiel ; la Commune demeure dans l’obligation de s’inscrire dans cette trajectoire d’accompagnement et de mise en disponibilité de l’ensemble de ses atouts. C’est ce qu’en fait recherche le ministre de l’intérieur. De la flexibilité des instruments juridiques jusqu’au devoir de la prise de décision ; elle est au-devant d’une exigence devenue maintenant irrésistible et à ne point reporter. Il parle, comme tous ses prédécesseurs et aussi dans le discours officiel même celui de la culture, de termes génériques de « investisseur », « operateur économique », « homme d’affaires » alors qu’il faudrait parler d’entreprise. Car L’entreprise est un projet. Elle fait toujours appel à la créativité et à l’innovation pour satisfaire dans les meilleures conditions un besoin ressenti. C’est à elle qu’échoit la croissance locale et à travers elle que se réalisent la politique du gouvernement et les ambitions citoyennes. Elle est appelée, une fois constituée à exercer son activité dans un espace donné obligatoirement situé dans la compétence territoriale d’une collectivité locale. Par conséquent, la commune pour son développement et afin de booster ses potentialités pour les rendre fructueuses et rentables se doit d’offrir un contexte précis en plus d’un environnement des plus propices en vue de faire réussir « l’entreprise ». Elle sera comme un citoyen. Elle a ses ambitions, ses aspirations et ses besoins.

    Il est donc facile de remodeler les textes, alors que l’essentiel est aussi dans le remodelage des profils de ces hommes appelés à gérer, appliquer et contrôler ces mêmes textes. L’aménagement du territoire n’est pas un trait de crayon par-là et un coup de gomme par-ci. C’est un projet. Une anticipation dans le long terme qui ne se soumet qu’à une intelligence de bonheur incessant et non pas à un agenda politique.

    « Un nouveau découpage administratif avant la fin 2021 » aurait lancé l’actuel ministre de l’intérieur face aux sénateurs. C’est là, un autre défi lancé, alors que celui lancé par Bedoui pour le même propos fait encore du surplace. Changer l’appellation d’une localité donnée sans l’octroi des conditions de viabilité et d’évolution se terminera par avoir la même localité seulement sous un autre nom, plus pompeux, plus gonflant. La dimension de wilaya ou wilaya déléguée s’exprime d’abord dans sa capacité à déconstruire la bureaucratie et se placer ensuite en un centre autonome de décision. Si la wilaya déléguée El-Eulma, par exemple aura toujours besoin de Sétif ; elle sera toujours une simple antenne administrative avec cependant une très belle enseigne lumineuse. Découper pour découper, mieux vaut couper le lien ombilical et recouper admirablement les cartes.

    Par El-Yazid Dib ..

    http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5298511

  • ♦ Le label « Kabyle AOC » : une appellation d’origine contrôlée – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2021/02/12/%e2%99%a6-le-label-kabyle-aoc-une-appellation-dorigine-contr

    Lors d’une marche du mouvement MAK à Paris. D. R.
    Initialement, je ne savais pas si j’allais intituler cette contribution « Comment le peuple kabyle fut inventé », avec le risque de plagiat du titre du livre de Shlomo Sand (Ed. Fayard, 2008), et puis j’ai finalement opté pour la voie du commerce des épiciers issus de l’élevage idéologique intensif, qu’on peut catégoriser en AOC – Appellation d’origine contrôlée. Comme tout le monde le sait, il s’agit d’un label permettant d’identifier un produit dont les étapes de fabrication (production et transformation) sont réalisées dans une même zone géographique et selon le savoir-faire de Nicolas Bibesco qui a conclu : « Est-ce trop présumer de la cause kabyle que d’y voir une cause féconde et juste ? A ceux sans doute qui ont la haute expérience et le maniement pratique des affaires de tracer, dans ce projet de kabyliser l’Algérie, les limites du possible. Pour notre part, nous croyons fermement qu’il n’y a pas là seulement une idée spéculative ; il y a une vérité applicable qui mérite de faire son chemin, et qui le fera. »

    Comme dirait Elie Kakou, après j’t’explique.

    Assis au coin de la table, en train de siroter ma « gnôle », mot non valide au jeu de scrabble, qu’un ami breton (lui qui est français) m’avait offert avant le confinement sanitaire et politique, pour faire passer « le conte » qui n’est pas bon de Benjamin Stora, je m’apprêtais à feuilleter, pour la deuxième fois, le nouvel « album photos » de flagellation du peuple algérien d’un des « guides démocratiques » du « Coran islamique ». On aurait pu faire d’une pierre deux coups, sur ces deux bras (islamiste et berbériste) de « la régression féconde » des « savons » algériens qui veulent abattre l’Algérie et son peuple et, par la même occasion, battre des records de tragédies mais ce serait trop long pour le lecteur qui risque de se perdre dans le labyrinthe de ces spéléologues politiques des « Corans islamiste et berbériste ». C’est ainsi que j’ai fait le choix de reporter la dissertation sur l’album photos (dont j’ai gardé une copie) sur cet autre expert démocrate, avant que « l’h auteur » ne fasse les corrections après publication dans sa maison d’édition en carton.

    Pas le temps de finir ma douceur en cette soirée du 27 janvier 2021 qu’un ami m’alerte, à 22h58, du saut par le petit écran médiatique de France 5 (émission « C ce soir, le débat »), de celui qui a bondi par la fenêtre, alors qu’on l’attendait par la porte, pour la grande fête de la réconciliation entre les peuples d’Algérie et de France. On ne peut plus le retenir, Benjamin Stora, cet expert de l’histoire de la guerre d’Algérie, lui qui s’est engouffré dans l’expertise des « sauts » par les fenêtres, surtout médiatiques, par ces temps de pandémie, pour, nous dit-il, « apaiser le passé pour restaurer l’unité nationale ». Je ne crois pas qu’il œuvre pour l’unité nationale en Algérie, bien au contraire, puisqu’il a sorti l’Appellation d’origine contrôlé (AOC) de Nicolas Bibesco sur « le Kabyle » et le régionalisme nourri et entretenu par les colons. Du coup, tu as l’impression que cet expert de l’histoire passée de la Guerre d’Algérie veut écrire à l’avance une nouvelle page de la prochaine guerre d’Algérie de troisième et de quatrième générations. Fait-il de la politique « identitaire » ou de l’Histoire ?

    J’avais déjà relevé le jeu « trouble » auquel se livre notre historien, notamment en écrivant en page 3 de son rapport : « Au moment où la rédaction de ce rapport touchait à sa fin, des attentats meurtriers ont frappé la France, la décapitation du professeur d’histoire Samuel Paty et l’assassinat à Nice de trois fidèles dans une église, victimes du terrorisme islamiste… » Quel est le lien entre la mémoire, l’histoire de la guerre d’Algérie et la décapitation barbare de Samuel Paty ? S’il y a, dans ce rapport, un chapeau trop gros à faire porter au peuple algérien, qui m’a marqué et me marquera ad vitam æternam, c’est bien cette « reptation politique » dans un rapport qui se veut être l’histoire de la Guerre d’Algérie.

    Comme dirait Elie Kakou, après j’t’explique.

    Durant cette séance de sauts par la fenêtre médiatique sur France 5 (émission « C ce soir, le débat »), on fera appel à « la distribution de bananes » dans les rues de la ville de Tizi Ouzou (tiens, par hasard !) pour pratiquer le théorème de l’inversion des rôles et des valeurs à volonté. C’est ainsi qu’on nous « dés »informera que Abane Ramdane, l’un des architectes de la Révolution algérienne (la vraie, pas celle du fruit exotique appartenant à la guerre de 4e génération), n’est pas brandi par les manifestants qui scandaient « ouled frança – arew n’frança – descendants des colons » pour demander des comptes à la « France coloniale » mais pour critiquer le pouvoir en place. Tu comprends bien le théorème de « l’inversion des valeurs et des rôles » ou pas ? « Les Algériens appelleraient donc au retour du colon. » Et naturellement, il ne sera jamais question du fait qu’Abane Ramdane avait ordonné la liquidation des Berbéristes. Bien joué, surtout que l’informateur sur le plateau nous apprend que c’est ce qu’il a vu sur les réseaux sociaux. Un peu comme les délibérations du Parlement européen, votées sur la base des manifestations observées sur les réseaux sociaux par tous les députés de l’arc-en-ciel politique (de la gauche, en passant par la droite, les Verts et jusqu’à l’extrême droite).

    Comme dirait Elie Kakou, après j’t’explique.

    Comme si l’assignation à résidence ethnique du tribalisme « berbère », dont il nous a flagellés dans son rapport sur la « réconciliation des mémoires » remis au commandeur Macron le 20 janvier 2021, ne suffisait pas, il vient enfoncer le clou avec le « sujet kabyle AOC » de Nicolas Bibesco, alors que nous, nous croyons être des citoyens. Du coup, tu comprends que le mec qui bondit par les fenêtres, pour venir te renvoyer à l’employeur, vient de nous badigeonner d’une lecture ethnique et tribaliste « Kabyle AOC » qui nous exclut de notre citoyenneté. C’est drôle de voir celui qui prétend vouloir construire la « réconciliation » des mémoires d’ici et là-bas battre le briquet du tribalisme et du régionalisme en Algérie. On est renvoyés donc au « mythe berbère », décliné principalement en « mythe kabyle » sur les bases coloniales « racialistes » que les militaires coloniaux (dawla askaria, régime militaire), premiers Français à flirter avec les « indigènes », ont inventé dans leurs laboratoires de guerre pour étouffer toute forme de résistance à la domination des populations.

    Yassine Temlali, dans La Genèse de la Kabylie. Aux origines de l’affirmation berbère en Algérie (1830-1962), 2015. Editions Barzakh (Alger), dans le chapitre « La politique berbère (kabyle) de la France en Algérie : mythes et réalités », dans l’Orient XXI, évoque les écrits du colonel Daumas et du capitaine Fabre (1847) sur la « race kabyle », du capitaine Ernest Carette (1848) ; d’Henri Aucapitaine, plus connu sous le nom du « baron Aucapitaine » (1857) ; du général Edmond Pélissier de Reynaud qui professait la fusion entre Européens et « Barbares kabyles » et de l’amiral Louis-Henri de Gueydon pour qui l’avenir était dans « l’assimilation du peuple kabyle » et qui, auprès de ses supérieurs, a défendu avec conviction le projet d’une entité administrative purement kabyle dans laquelle serait appliquée la justice française.

    Il n’est pas compliqué, du coup, de se connecter directement aux questions sur les « Kabyles AOC » ((ici 1) et (là 2)) déposées à l’Assemblée nationale au gouvernement français, en défense de cette mouvance extrémiste, par Valérie Boyer, députée LR et peut être nostalgique de l’Algérie française. Valérie Boyer, c’est celle qui s’est opposée avec fracas au droit du sol, qui a fait beaucoup parler d’elle avec son tweet emprunté à JM Le Pen : « Le droit du sol est l’absurdité qui consiste à dire qu’un cheval est une vache parce qu’il est né dans une étable. » Voilà le retour à l’employeur colonial, où les affaires algériennes étaient traitées en métropole.

    Comme dirait Elie Kakou, après j’t’explique.

    Dans ce « conte » qui n’est pas toujours pas bon, il n’est pas possible d’échapper au piège du moine Ferhat Mendel Mhenni (FM2), roi de la tribu des « kabyles AOC », qui sélectionne « les petits pois kabyles lisses » et « les petits pois kabyles ridés ». Il célèbre même son adversaire d’hier à la barre, Matoub Lounès, notamment grâce à la bénédiction de la municipalité de Saint-Etienne pour nous faire oublier le procès en diffamation, et l’ordonnance du 11 septembre 1997 de la 11e chambre du tribunal de Paris. Alors Matoub a-t-il organisé son rapt ou pas ?

    Cet expert des spectacles (musicaux, politiques, judiciaire, mais aussi des réseaux sociaux) qui fabrique des « fosses » cartes d’identité, comme je l’avais indiqué dans le « Coran berbériste », s’est octroyé les droits de l’AOC sur « le sujet kabyle ». Le commerce de ce label « kabyle » du régime militaire colonial rapporte gros, puisque même Idir Djouder, l’ancien détenteur des « bourses » du moine généticien Mendel, parle de 250 000 €/mois qui tomberaient du ciel monarchique de l’Ouest. A ce prix, tu peux même faire le « pangolin » dans cette épidémie identitaire du régime militaire de la France coloniale, reprise par l’historien B. Stora dans l’émission (« C ce soir, le débat ») de France 5 du 27 janvier 2021.

    Après la formule d’Hegel « l’Homme africain est insuffisamment entré dans l’Histoire » reprise par N. Sarkozy le 26 juillet 2007, à l’université de Dakar, voilà que le moine généticien Mendel s’est permis de traiter « les pays africains de déchets » (vidéo à la 2’34’’) à Quimperlé le 8 novembre 2015. Imbibé par La Matraque coloniale. Le Code de l’Indigénat en Algérie de Samira Benhaddou (qui a consacré de nombreuses années de recherches dans les Archives nationales, contrairement à Rachida El-Azzouzi du site Mediapart qui se consacre au directeur des Archives en Algérie). Ed. Albouraq, 2020, Mendel n’hésite pas à menacer publiquement en France les Kabyles qui ne veulent pas de son « label AOC de camelotes ». Il a été reçu mardi 19 janvier 2021, à 17h, au salon Victor-Hugo du Sénat pendant une heure par Richard Yung, sénateur des Français de l’étranger. Tout un symbole, n’est-ce pas ? Et puis, à y regarder de près, notre sénateur, qu’il ne faut pas confondre avec l’autre sénateur romain, Salluste, qui disait de nous « … rudes, grossiers, nourris de la chair des fauves, mangeant de l’herbe comme des bêtes… », aurait pu repérer ce commerçant clandestin du « Kabyle AOC », puisqu’il est expert de la « contrefaçon » (le Sénat avait adopté sa proposition de loi sur la « contrefaçon » en 2014) et a été même directeur de l’administration générale de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) à Genève.

    Si l’on en croit le compte rendu du mouvement de notre moine Mendel, Richard Yung, le sénateur des Français de l’étranger et des « Kabyles AOC », a promis d’en parler autour de lui. On dirait qu’il a une voix qui porte.

    Il faut dire que le sénateur R. Yung est, entre autres, membre de la Commission de la défense (ou de l’attaque ?) et des forces armées françaises qui avaient publié sur Twitter une photo « pour garder le cap ». En effet, sur la photo, on voit un soldat en train de clouer des panneaux directionnels, portant le nom de villes et de pays, dont l’un mentionne « DZ » (Algérie) et Tizi-Ouzou (Bylka) (Kabyle en verlan). Du côté de nombreux promoteurs israéliens, on trouve notamment Jacques Kupfer, ex-président du Likoud mondial, auteur de la Place de la République remplie de « Nuit Debout », est la parfaite illustration de cette inculture et d’un antisémitisme socialiste avéré par l’abyssale imbécilité des propos tenus, qui avait organisé la visite « officielle » de notre moine généticien en Israël et qui a dévoilé son « rêve d’un Etat Kabyle face aux Arabes ». Salah Guemriche, dans sa lettre ouverte à notre moine Mendel, exprime publiquement ce que beaucoup d’observateurs attentifs de ce mouvement « Kabyle AOC » déduisaient implicitement : « (…) Il y aura une base militaire israélienne en Kabylie, si jamais cette région arrivait à obtenir son détachement de l’Algérie (…) » Du coup, tu te poses la question de l’attribution du portefeuille d’ambassadeur, délégué interministériel à la Méditerranée à Karim Amellal, celui qui serait donc proche de l’extrême droite du MAK, détentrice du sujet « Kabyle AOC », et qui, lui aussi, a été consulté par Benjamin Stora pour l’élaboration de son rapport.

    Il n’est pas inutile de rappeler ici les propos de Bernard Emié, ancien ambassadeur de France en Algérie, aujourd’hui à la tête de la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure), accusé de discrimination en 2016 sur les visas octroyés principalement aux « Kabyles AOC ».

    Comme dirait Elie Kakou, après j’t’explique.

    Comme la langue s’écrit avec tarwiht (l’âme en kabyle), selon notre Hugo Daoud à nous, alors Kamel, celui qui loge dans un média génétiquement identifié, s’est mis à la recherche des « petits pois kabyles lisses de type AOC ». Il ne rencontre pas d’êtres humains, non, non ; il rencontre des « Kabyles AOC » à Philadelphie, à Times Square et il nous a même trouvé un shérif « Kabyle AOC » en Californie. Son collègue de chaîne, Mohand Kacioui, a trouvé, lui aussi, en 2016 un premier maire « Kabyle AOC » en France. En revanche, Azzedine Taïbi, maire de la ville de Stains depuis 2014, n’est pas un « maire Kabyle AOC ». Tu vois ou pas le truc de l’information ? On veut même te faire croire que 2014 vient après 2016, au moyen du théorème de l’inversion des valeurs et des dates, ce qui a facilité la compréhension de notre avance (souterraine) sur l’humanité – on est en 2971. Azzedine Taïbi, ce maire citoyen, engagé contre le racisme et les discriminations, défendant les établissements scolaires de sa ville, des chômeurs, des sans-logis, des sans-culottes, est victime d’injures racistes (on doit tous vous assassiner et vous déloger, vous jeter à la mer et retour en Afrique (…), on doit vous trancher la gorge au katana (sabre japonais), bougnoules, profiteurs, sale race, parasite, terroriste, « retourne au bled, de menaces de mort (regarde bien sur les côtés, en haut et en bas, car on va venir te crever quand tu ne t’y attendras pas, espèce (…) de ta race). Il est même poursuivi par l’Etat, patrie des « droits de l’Homme », comme un délinquant, pour son soutien indéfectible affiché en faveur justement du « droit et de la justice » aux côtés du peuple palestinien. Par conséquent, on peut en déduire qu’Azzedine Taïbi n’est pas une « Tuile », comme la Karine qui siégeait à côté de B. Stora à l’émission « C ce soir, le débat », puisqu’il a eu le courage de rendre hommage au grand militant Fernand en inaugurant un square dans sa ville portant son nom en 2015.

    Comme dirait Elie Kakou, après j’t’explique.

    Il y a aussi Slimane Zeghidour, ce Kabyle d’Elie Barnavi (ambassadeur d’Israël en France de 2000 à 2002), « son ami de plus de trente ans », qui loge à TV5 monde, et qui est aussi de la partie ; Il est sorti, la route l’attend (Editions des Arènes, 2017), comme je le disais précédemment, et comme il l’écrit : « Géographie équivoque s’il en est, puisque, aujourd’hui encore, je ne peux m’empêcher d’éprouver un moment d’hésitation chaque fois que je dois remplir la case pays de naissance d’un formulaire. Si j’indique Algérie, c’est vrai mais inexact ; si j’opte pour France, c’est exact mais caduc ; et si je mentionne Algérie française, c’est plus précis mais un peu ringard… » Il n’est pas beau son poème ?

    Comme dirait Elie Kakou, après j’t’explique.

    A voir les titres et les décorations de François-Aïssa Touzi, ce « Kabyle AOC » de l’Echo Républicain, tu peux en déduire que ce mec peut faire voler même les poissons. Avec ce titulaire de la Légion d’honneur, qui est régulièrement consulté par l’Elysée et Bercy, il y a l’interdit à dire et il y a le « terdit » à dire. Ce qui est « terdit » : « Cofondateur du think tank CAPmena et du Mena Economic Forum, conseiller du fonds d’investissement Ardian (ex-AXA Private Equity – société d’investissement privée mondiale avec 110 milliards de dollars d’actifs) et ancien conseiller Afrique du Nord – Moyen-Orient au ministère des Affaires étrangères, vice-président du conseil France-Pays du Golfe du Medef international et spécialiste des pétromonarchies. » Ce qui est interdit de dire, c’est son appartenance au cœur de la filière « France-Algérie » ; Marc Endeweld parle d’un « parrain kabyle à la manœuvre » dans son livre Le Grand Manipulateur. Ed. Stock-2019,

    https://books.google.fr/books/about/Le_grand_manipulateur.html?id=GeyUDwAAQBAJ&printsec=frontcover&source=k
    et cite, entre autres, nommément son ami Issad Rebrab, l’une des plus grande fortune d’Afrique, qui aurait bénéficié, selon Belaid Abdeslam, ancien Premier ministre, de privilèges « grâce au zèle interventionniste dans les ministères tenus par « Saïd Samedi ». Tiens, « Saïd Samedi », après que j’eus rendu publique sa « génétique familiale (non kabyle) » originaire de Biskra, le 16 septembre 2019, cette mention s’est volatilisée comme par miracle de sa biographie, sur sa page Wikipedia, le 17 septembre 2019, à 3h20 du matin. C’est pour dire l’importance du label « Kabyle AOC » dans la construction politique du berbérisme.

    Même dans la galaxie de la diplomatie du « Quai d’Orsay », on te fait tourner le film du label « Kabyle AOC ». Sinon, comment peux-tu comprendre l’attelage d’un moteur à hydrogène pour la carrière fulgurante de François-Aïssa Touazi, le « Kabyle AOC » de l’Echo Républicain, et « le stéréotype de classe Pas d’Arabe au Quai » porté par Zaïr Kédadouche, ce Franco-algérien, ambassadeur de France à Andorre, dans sa lettre du 18 juin 2013 (adressée à Laurent Fabius, son ministre de tutelle, au président F. Hollande, au président du Sénat, au président de l’Assemblée nationale et à la présidente de la Commission des Affaires étrangères de l’AN) ? Il faut dire que cet ambassadeur de France, qui pointe le « racisme » et déclare à la barre : « Il n’y a pas un jour où je n’ai pas souffert, où on ne m’a pas fait sentir le poids de mes origines. C’était une violence permanente, qui passait par les silences, une humiliation que je n’avais jamais ressentie ailleurs », n’était pas porteur du label « Kabyle AOC ». Xavier Driencourt était dans le coup, et accédera au poste d’ambassadeur de France à Alger entre 2008-2012 et 2017-2020, avec un cortège inégalé de tensions entre les deux rives, des embuscades politiques, des croche-pieds, des distributions de « bananes » et des affaires d’espionnage. Du bon boulot quoi ! Avec les honneurs d’un canard connu pour être proche de François-Aïssa Touazi.

    Ah ! J’oubliais : Elie Kakou, qui n’est plus là pour t’expliquer que ce « Coran berbériste » t’a déjà identifié génétiquement comme un nazi, car il te fait porter le même code génétique qu’Hitler (http://www.slate.fr/story/26491/adn-hitler-juif-berbere-science). Et moi, qui suis un citoyen, je ne suis pas mécontent, bien au contraire, que le moine généticien Mendel m’ait excommunié de son label « Kabyle AOC » le 1er novembre 2017, par la voix en burka, dans le canard des ténèbres (appelé « Le Matin DZ »).

    Boualem Snaoui

    Le label « Kabyle AOC » : une appellation d’origine contrôlée – Algérie Patriotique (algeriepatriotique.com)

  • ♦Le jeu de mémoires, l’enjeu de l’histoire – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2021/02/10/%e2%99%a6le-jeu-de-memoires-lenjeu-de-lhistoire-2

    « L’histoire est le produit le plus dangereux que la chimie de l’intellect ait élaboré » Thucydide Historien athénien

    L’histoire est un fait têtu et non pas un libre commentaire d’historien. On ne joue pas avec. « C’est un produit dangereux ». Ça ne sera pas à un rapport de 146 pages blanches pauvrement remplies d’encre et de style mi-figue, mi-raisin de pouvoir effacer 132 années horriblement remplies de noir et de sang. 

    Je ne peux parler d’histoire que de la mienne, celle qui a endeuillé ma mère en ce 8 mai 1945, voyant son père, son oncle et son neveu abattus par des soldats.

    Elle me racontait cette atroce journée. Benjamin ne parle pas de mes grands-parents ni de ceux des autres, il survole le siècle à coup de stylo. L’histoire dans sa nouvelle version si l’on ose dire doit concerner cette Algérie que lin nommait « Algérie française « c’est là où se trouve toute la trame des malheurs qui se tractent à ce jour. Inutile de vouloir arrêter le train de l’histoire lorsqu’on se prend toujours pour le maître-conducteur.

    L’Algérie n’a pas besoin d’un rapport qui s’est écrit sur les bords de la Seine, le sien s’est vécu dans les monts, les oueds, les zones interdites, les dechra incendiées, les Aurès, Djurdjura et l’Ouarsenis. L’écriture de l’histoire ne peut s’habiller de fausses vertus ou de mauvaise fierté, c’est une question douloureuse qui n’est plus personnelle une fois vécue collectivement par toute une communauté. Elle embrase pour longtemps l’avenir malgré la fraîcheur des blessures qu’un simple couac diplomatique peut les rouvrir.

    Alors, la victime n’attend pas grand-chose du bourreau. Pas même un rapport qui aspire à tenir lieu de pansement. Les phrases creuses ne cicatrisent pas les blessures, seuls l’aveu, le remord, disons la repentance peuvent et encore attiédir le mal qui subsiste toujours et persévère à nicher ses ecchymoses sur les parois de la mémoire nationale. Le peuple algérien, sa jeunesse peut procéder à se mettre un temps dans une case d’oubli mais jamais dans le déni de ce qui s’est passé. Dans son rapport l’historien respecté un temps chez nous, retrace l’évolution de la sémantique officielle utilisée et donnée à « l’histoire « du qualificatif de « troubles « d’ « événements » …. à celui carrément de « guerre » et là aussi, il invoque une nuance sournoise pour amalgamer entre « guerre d’Algérie « et « guerre en Algérie « arguant qu’une guerre est présumée se faire entre deux belligérants ,soit deux Etats indépendants, alors que cette « guerre » à son sens s’est passée en Algérie, considérée alors comme territoire français.

    D’où son « guerre en Algérie ». En l’état de ces baroques définitions, il aurait mieux fait de dire « une guerre civile », entre citoyens français tout simplement. Voire entre un Etat français et un groupe de rebelles, de terroristes, de fellagas, de felouzes, de bandits, d’insurgés et de hors-la-loi. Mitterrand en visite dans les Aurès le 29 novembre 1954 parlait de « tentative insurrectionnelle manquée ». Devant l’assemblée nationale le 12 novembre 1954 il discourait que « l’Algérie c’est la France, que les départements de l’Algérie sont des départements de la république française » pour un temps après le même homme déclare à Alger « la France historique salue l’Algérie indépendante ». Après quoi est-elle devenue indépendante ?

    La réponse justement est dans cette histoire, tissée de sacrifices, de lutte et de martyre. Ainsi dans ce sillage de déclarations, tous ses successeurs ont eu à faire autant, selon le baromètre électoral du moment. Le chemin est donc long, très long autant, béantes sont encore les déchirures .Le temps est encore court pour tenter de s’introduire dans ce qui s’apparente à un gros combat non seulement de mémoire mais aussi de moral. Ce dernier n’est pas disponible du tout à invoquer ce qui ne lui permet pas d’être au bon fixe. On ne peut tourner la page si facilement quand le sombre livre toujours ouvert nous renseigne d’un hier pas trop brillant.

    Sur un autre registre, le rapport espérant venir à bout du désenclavement de ce dossier mémoriel brûlant, avait réussi là où le silence officiel du pouvoir français à ce propos l’avait laissé aux bouts des lèvres. Savoir d’une façon tranchante et catégorique et déclarer que la France « ne présentera pas ses excuses »et se contentera de fournir des « gestes symboliques » est en soit une atteinte à l’approche de réconciliation.

    Il valait mieux continuer à se taire et tapir sa face, face à une vérité historique indéniable. Le colonialisme criminel, meurtrier et génocidaire. Le colonialisme ne peut avoir d’autres sens selon les humeurs du moment. Il ne peut aussi avoir d autres noms flexibles et amovibles selon la nationalité des uns ou des autres. Le colonialisme ne peut avoir de facettes civilisationnelles. On osera un jour le prendre pour mission humanitaire, un partenariat unilatéral, forcé. L’Algérie a été colonisée, conquise, prise, dépouillée, violée par la France. Cela a duré 132 ans. Souffrances, tortures, misères, assassinats, enfumades ont émaillée cette « œuvre civilisationnelle »

    Il a bien suggéré l’édification en France d’une stèle à la mémoire de l’Emir Abdelkader, une bonne chose en soi, et pourquoi pas une autre pour Mostefa Benboulaid, Amirouche ou Didouche ? Ou bien baptiser l’une des avenues de Paris ou de Béziers au nom de Djamila Bouhired ou Malika Gaid ? Ces héroïnes algériennes que l’on appelait « les poseuses de bombes » ou l’une ou l’autre des esplanades des gares de l’Est ou de Saint Lazare au nom de Helene Cuenat ou Francis Johnson, que l’on appelait « les porteurs de valises » Des personnalités ont été citées dans le cadre des « révoltes populaires » et du « mouvement nationaliste » et pas un mot, un nom des glorieux héros de novembre 1954 l’entièreté de la fierté algrienne. Bizarre non, alors que c’est ici et là que toute la quintessence de notre histoire se situe ?

    Réconcilier les mémoires dites-vous ? Ce n’est pas un jeu de mots ou une simple embrassade entre deux présidents mortels. On n’efface pas d’une signature ce que la monstruosité coloniale gravée en lettres de sang sur le roc d’un peuple héroïque. Chaque visage exprime par ses rides une mémoire encore vivace d’une rive à l’autre.

    Il y a une profusion de témoignages, d’écrits, de films, de reportages et d’aveux de ceux-là même, francais qui ont fait la sale guerre. Ils essayent de soulager leur conscience pour ne plus se morfondre dans les remords d’un contingent obligatoire ou d‘une mission honteuse qui les pourchasse jusqu’à présent ou dune mission honteuse qui les pourchasse jusqu’à présent. De ceux-ci le rapport n’en dit mot, ne les tirent pas en référence. Proposer de célébrer un 19 mars comme journée des harkis ressemblerait à la condition où la France actuelle s’autorisait avec fanfares à fêter le 10 juillet 1940, date de la promulgation de la loi constitutionnelle donnant plein pouvoir au maréchal Pétain. Ce genre d’êtres humains dans les postions historiques nous, nous les appelons harkis, à l’équivalence de collaborateurs.

    A lire la presse algérienne, l’on sent encore le souffle de la révolution de l’indépendance chez tout citoyen. L’oubli est un produit qui ne se fabrique pas du jour au lendemain. Les excuses seraient difficiles à les prononcer, de surcroît à la veille d’une élection présidentielle qui nécessairement doit se planter dans un décor historique. On vous a compris. L’Algérie algérienne est une pilule amère à l’avalement notamment chez les nostalgériques. Quelle que soit la longueur de la nuit, le soleil finira par se lever aurait dit un Victor Hugo apprécié.

    Cette opiniâtreté à s’accrocher à sa propre mémoire légitimée du reste par la négation des uns des conditions dramatiques des autres n’exclut nullement un rapprochement entre les peuples. Bachir hadj Ali disait déjà en 1960 : « Je jure sur la raison de ma fille attachée…Je jure sur la patience de ma mère…Je jure sur l’intelligence et la bonté d’Ali Boumendjel et le front large de Maurice Audin mes frères mes espoirs brisés en plein élan….Que nous n’avons pas de haine contre le peuple français ». Pour s’assurer d’un avenir meilleur, il faudrait que le présent soit dépassionné pour pouvoir convoquer le passé. Car, l’on peut croire manipuler facilement les gènes du futur mais jamais ceux du passé. Il sera là, intact et tel que vécu.

    Pour dire vrai qu’il n’appartient à nul historien ayant un soupçon d’analyse ou de déchiffrement documentaire de se prévaloir champion ou maitre de telle ou telle histoire de nation. Sans aucune prétention de ma part de vouloir apporter une critique académique au « rapport » de Benjamin Stora dont je n’ai ni le « patrimoine archivistique » emprisonné ni l’outil pédagogique d’exploitation dont il dispose, seulement j’énonce librement ma frustration d’ex-colonisé.

    Voyez-vous l’algérien est issu d’une sève toujours généreuse comme la terre qui a vu naitre ses entrailles. Il suffit à un tord commis pour se faire oublier à défaut de pouvoir s’effacer une confession sincère blâmant par reconnaissance sa commission.

    –Dieu nous accorde le pardon que sur un seul repentir- Si le « rapport » écarte brutalement, par orgueil d’empire toute issue à tout repentir, du moins pour le moment , attendons d’autres « rapports » et œuvrons à « la paix des mémoires » sans en faire un jeu ni la faire par souci politico-économique ou la faire habiller dangereusement d’un enjeu historique.

    Illustration : Benyamin Stora bloque l’auteur de la chronique ….

     El Yazid Dib

    http://www.lequotidien-oran.com/index.php?news=5298294