• Achille et les Internets
    https://www.zdnet.fr/amp/blogs/green-si/achille-et-les-internets-39917545.htm

    L’exposition à la coupure de l’Internet, que ce soit un problème technique ou politique, devient donc un risque à valoriser et à garder sur le radar dans les États-majors, militaires mais aussi des entreprises. La Birmanie n’est juste que le dernier État à l’avoir mis en œuvre après la Biélorussie, l’Iran ou la Syrie par exemple.

    L’Internet Society met en garde depuis plusieurs années ce renoncement à un réseau universellement accessible, ouvert, décentralisé et favorisant la transmission des connaissances, pour traiter des problèmes sociétaux de court-terme. C’est ce qu’elle appelle le « splinternet » contraction de « split » et « internet » et a mis en ligne un kit pour défendre « l’Internet way of networking ».

    Mais la coupure n’est pas le seul risque. On voit également apparaître dans beaucoup de domaines d’autres fragmentations.

    Elles auront des répercussions sur son modèle, comme le dénonce l’Internet Society, mais réduiront également la taille des groupes d’internautes avec qui on peut échanger. Les 4,6 milliards d’individus connectés sur la planète (sur 7,8 soit 58,7%) sont de moins en moins les citoyens d’un même Internet.

    Une image est celle d’un Internet qui évolue comme la Pangée, ce supercontinent qui a regroupé sur Terre l’ensemble des parties émergées, qui s’est ensuite morcelé pour donner formes aux continents tels qu’on les voit aujourd’hui sur nos cartes.