des profils atypiques, mal identifiés et méconnus

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  • Femmes dealeuses : des profils atypiques, mal identifiés et méconnus
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    Les femmes interrogées sont toutes insérées socialement : elles ont des diplômes, des revenus, un habitat stable, une vie sociale qui ne se cantonne pas à la marginalité et la déviance. Elles vivent dans des appartements, seules, en couple ou en colocation, dans des zones du centre-ville ou de calmes banlieues pavillonnaires. Leurs revenus sont majoritairement issus de leurs activités professionnelles licites (bourses étudiantes, revenus salariés, etc.).

    Si elles vendent des drogues, c’est d’abord parce qu’elles en consomment. Elles s’inscrivent dans une trajectoire d’usage-revente : toutes ont commencé par consommer du cannabis, puis parfois d’autres drogues (le plus souvent de la cocaïne et des amphétamines, parfois aussi des hallucinogènes), dans des contextes de sociabilité juvénile.

    Cette consommation ayant un coût (le gramme d’herbe coûte en moyenne 7 euros, le gramme de cocaïne 80 euros et le gramme de MDMA 60 euros), les interrogées ont cherché à le limiter. Pour cela, il leur suffisait d’acheter davantage de produits (le prix des drogues étant inversement proportionnel à la quantité de drogues achetée : plus on achète, moins c’est cher), puis d’en revendre une partie, afin de consommer gratuitement.

    Certaines se sont arrêtées là, d’autres ont choisi d’intensifier leurs pratiques de revente pour en tirer des bénéfices économiques : on sort alors du modèle de l’usage-revente.