« Ça remonte le moral, vous n’imaginez pas ! » : à Monaco, le spectacle continue malgré le Covid

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    A l’inverse de la France, le Rocher a choisi de ne pas fermer ses lieux culturels au public, mais le nombre de spectateurs y est strictement limité.
    LP/ Jean-Baptiste Quentin

    Dans la principauté monégasque, les restaurants, théâtres et musées sont ouverts malgré la crise sanitaire. Reportage dans cette ville-Etat, qui fait des envieux de l’autre côté de la frontière.
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    « C’est une volonté du souverain et de la princesse de Hanovre qui ont demandé au gouvernement princier de mettre en œuvre des mesures sanitaires pour permettre l’accueil des spectateurs et des artistes, explique Françoise Gamerdinger, directrice des affaires culturelles de la principauté, équivalent d’un poste de ministre. Pour chaque structure, une procédure est écrite puis validée par la direction de l’action sociale et sanitaire. »

    Une organisation minutieuse et un travail titanesque pour les équipes. Elles doivent s’adapter à chaque nouvelle mesure alors que, actuellement, entre 10 et 30 nouvelles contaminations sont enregistrées chaque jour dans cette ville-Etat qui compte 38 000 habitants.

    « En ce moment, quand on travaille à la culture à Monaco, on commence très tôt et on finit très tard, sourit la directrice. Mais on est passionnés. Même le jour où il faudra aller dans les théâtres avec masque et tuba, on le fera. C’est essentiel, évident. On ne peut pas se nourrir que de virtuel. Il faut avoir cet échange d’émotions. »

    Comment se passe ce protocole drastique ? La saison a repris dès cet été, avec une programmation renforcée au Fort Antoine, théâtre de plein air. Dans les salles, un siège est laissé vide entre deux spectateurs, tous masqués et installés en quinconce, d’un rang à l’autre. « Même les couples, on les sépare ! », insiste Françoise Gamerdinger. Les rangs sortent un par un, suivant un parcours fléché. Les séances, couvre-feu à 19 heures oblige, ont été avancées à 15 heures.

    Le public suit-il ? « A demi-jauge, on est souvent plein », se félicite la responsable, qui avait même lancé une opération séduction en novembre avec des places à 5 euros pendant un mois. Les voisins français, ravis, représentent une large part des spectateurs.