• C’est pas dans notre saine #démocratie que l’on verrait des choses pareilles  ! 🤔

      2020 fut une année de chaos juridique et informatif, une année de décisions contradictoires et controversées. De ce fait, à différents moments de la pandémie, les citoyens se sont sentis abandonnés. La première confusion est née de la position équivoque des dirigeants sur le port du masque. Alors que, fin février 2020, le ministre de la Santé assurait que les masques ne protégeaient pas du virus, le 16 avril, l’obligation de se couvrir le visage dans les lieux publics a été promulguée. Entre-temps, la population avait reçu un signal clair que les moyens de protection personnelle pouvaient être négligés. Si, derrière cette stratégie erronée, l’opinion publique a vu la volonté du gouvernement de cacher sciemment la pénurie de masques et l’impréparation des services publics à la pandémie, elle a surtout contribué à alimenter le discours des militants antimasques et autres « coronasceptiques ».

      Bien que la pandémie n’ait toujours pas reculé et que le système de santé polonais continue à peiner sérieusement – la Pologne a enregistré au mois d’octobre une surmortalité d’environ 40 % par rapport à la moyenne des années 2016-2019 –, les national-populistes avancent sans relâche et sans frein sur la voie autoritaire. Pour détourner l’attention de la population de la réalité pandémique, des défaillances du système de santé et des scandales de corruption liés à l’achat de masques et de respirateurs non conformes aux critères de qualité, à des entreprises suspectes, le pouvoir en place relance des débats sociétaux controversés, telle l’interdiction totale de l’IVG, la sortie de la Pologne de la Convention d’Istanbul sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique ou la criminalisation de l’éducation sexuelle.