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  • La reconnaissance du #Covid long par le Covars, une heureuse surprise face au déni du gouvernement – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/la-reconnaissance-du-covid-long-par-le-covars-une-heureuse-surprise-face-
    https://www.liberation.fr/resizer/4uBuoEBmrtESTir6NcwgCMGr5MA=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2446x1610:2456x1620)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/DWJYLCD34FCDJDQCPHWZOVZXKU.jpg

    La publication le 7 novembre de l’avis du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires sur le syndrome post-Covid et les enjeux médicaux, sociaux et économiques de sa prise en charge a été saluée par les associations de patients atteints de Covid long, habituées jusqu’ici à confronter le déni bien français de cette pathologie. Celle-ci est en effet réduite par nombre de médecins à un « syndrome de détresse corporelle » touchant essentiellement des femmes « qui ont très peu de risques de faire un Covid grave. Quand on étudie leur profil, ce sont souvent des personnalités anxieuses, perfectionnistes, avec une tendance au catastrophisme, avec une hyperfocalisation sur des symptômes fluctuants, qui disparaissent à la distraction », assure le professeur Eric Caumes dans une interview à Doctissimo. Cette hystérisation du Covid long a longtemps servi le gouvernement qui, après avoir considéré l’arrivée d’omicron en janvier 2022 comme une chance pour l’ensemble de la population d’acquérir une immunité hybride, a estimé à l’approche d’une élection présidentielle que la pandémie était derrière nous.

  • Covid : quand un labo occupe la chaise laissée vide par le gouvernement – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/face-au-covid-pas-beaux-les-labos-20231026_5AKLYJRVMJFZ3FKVEZK655TRWQ
    https://www.liberation.fr/resizer/A2Rt5X6HZD297yYvPt3_SJd9Jtc=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2083x1548:2093x1558)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/L2FFIJHUIFDGXHJSC5YT4AGEPQ.JPG

    C’est un dialogue très court entre un homme et une femme plus âgée :

    « — Salut… Tiens, tu as remis le masque ?

    -- Mais tu sais, la Covid est toujours là. Mon médecin m’a dit que j’étais à risque, j’ai 66 ans, mais bon, je ne suis pas inquiète, je sais quoi faire, au moindre symptôme je me teste, et si je suis positive, j’irai le revoir, car des solutions existent. »

  • Cannabis médical : la France va-t-elle ... (non) | Libé | 10.10.23

    https://www.liberation.fr/societe/sante/cannabis-medical-la-france-va-t-elle-legaliser-linaccessible-20231010_TH5

    Pour Nicolas Authier, médecin psychiatre et pharmacologue au CHU de Clermont-Ferrand, également président du comité scientifique temporaire de suivi de l’expérimentation de l’usage médical du cannabis au sein de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), si le choix restrictif d’une autorisation d’accès compassionnel est confirmé, cela reviendrait à « légaliser l’inaccessibilité du cannabis médical » et renier cinq ans de travail. « On ne parle pas d’un médicament de confort prescrit pour une souffrance légère ou un mal-être, mais d’un traitement pour des personnes en impasse thérapeutique », rappelle le praticien, qui dénonce une « approche irrationnelle et digne du Moyen Age » menée par « les opinions et les idées » et non par les preuves scientifiques.
    [...]

    Au moment où l’expérimentation du cannabis médical en France commencée en mars 2021 vit ses derniers mois, les inquiétudes se font grandissantes autour de son avenir. La généralisation de la prescription est absente du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024. Aucune ligne n’évoque le futur de l’expérimentation dans la copie présentée en Conseil des ministres le 27 septembre. Si le texte doit être examiné à partir du 17 octobre et peut potentiellement être amendé en commission des affaires sociales, les derniers dires du ministre de la Santé inquiètent.

    Sur France Inter, le 3 octobre, Aurélien Rousseau est resté très évasif, précisant juste que des « éléments du cannabis thérapeutique n’ont pas besoin du PLFSS », et que dès janvier ces produits bénéficieront « d’un cadre ad hoc ». Avant de préciser : « On est comme beaucoup de pays en Europe qui ont expérimenté ça et on n’a pas d’autorisation à l’échelle européenne de mise sur le marché. Parce que c’est compliqué d’avoir des données scientifiques. Mais globalement, c’est concordant sur certaines pathologies comme les douleurs profondes. »

    Pourtant, les données scientifiques sont bien là. Les différents rapports menés par des organismes indépendants au cours des deux ans d’essais thérapeutiques ont montré que l’utilisation du cannabis a permis une amélioration de la qualité de vie pour près de 70 % des personnes ayant participé à l’expérimentation. Depuis mars 2021, fleurs à vaporiser et huiles riches en cannabinoïdes tels que le cannabidiol (CBD) ou en delta-9-tétrahydrocannabinol (THC, la molécule psychoactive du chanvre) ont été dispensés à plus de 2 700 patients en impasse thérapeutique atteints de cinq pathologies rares. Des préparations qui ont été utilisées dans le traitement des douleurs neuropathiques réfractaires aux traitements existants, pour certaines formes d’épilepsie pharmacorésistantes ainsi que pour certains symptômes rebelles chez des malades atteints de cancers. Enfin, ces molécules ont aussi montré leurs effets dans les situations palliatives et pour diminuer la spasticité musculaire (spasmes, raideurs) dans les pathologies du système nerveux central, telles que la sclérose en plaques.

    « Cynisme absolu »

    La frilosité des législateurs agace les professionnels de santé qui sont impliqués depuis cinq ans dans les travaux. Selon les bruits de couloirs, le gouvernement pencherait depuis quelques jours vers un modèle restrictif, une « autorisation d’accès compassionnel », la nouvelle appellation de l’autorisation temporaire d’utilisation. En France, un décret daté du 5 juin 2013 permet à la médecine de contourner la très stricte loi de 1970 sur les stupéfiants. Une pirouette administrative qui a donné la possibilité d’utiliser des spécialités pharmaceutiques à base de cannabis par le biais d’une autorisation de mise sur le marché. Ainsi, de rares médicaments sont depuis disponibles mais leur accès relève du parcours du combattant. Prescrit pour le traitement de la sclérose en plaques, le Sativex, un spray à base de cannabis, n’a jamais été commercialisé en France, la faute à un désaccord sur son prix. Pour le Marinol, utilisé pour lutter contre la perte de poids et redonner l’appétit dans le cadre de thérapies pour les personnes atteintes du VIH et du sida ou pour contrer les nausées et vomissements sévères causés par les chimiothérapies, le constat est saisissant. Bénéficiant d’une autorisation temporaire d’utilisation, ce médicament n’a été prescrit qu’à une centaine de personnes en dix ans.

  • Face au Covid, le déni de réalité du ministre Aurélien Rousseau – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/journal-depidemie-face-au-covid-le-deni-de-realite-du-ministre-aurelien-r
    https://www.liberation.fr/resizer/jvJI0K4MRc7PqVGMcnXfcSzZLXw=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(3615x2940:3625x2950)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/RUJN6JRUBJEEDK5UR37TDECT7A.jpg

    Interrogé le mardi 3 octobre sur France Inter, au lendemain du lancement de la « campagne vaccinale » (entre guillemets) contre le Covid, Aurélien Rousseau, ministre de la Santé et de la Prévention, se trouvait confronté à un chiffre résumant l’échec de la « campagne vaccinale » (entre guillemets) de l’hiver précédent : « L’an dernier, seuls 20 % des plus de soixante ans éligibles à la nouvelle dose en avaient reçu une. L’Ordre des médecins parlait alors d’un déficit d’engouement. Cette année comment vous allez les convaincre alors ? Et est-ce que vous avez un objectif sur cette classe d’âge là et en population générale ? », lui demandait Nicolas Demorand. « Je n’ai pas d’objectif chiffré », répondait le ministre « mais 20 % c’était un chiffre beaucoup trop faible et je pense qu’on a une responsabilité collective vis-à-vis des personnes fragiles parce qu’il y a eu encore l’an dernier des centaines de morts. »

  • Puce de lit : multiplication d’initiatives, fiole, et Mathilde ne voit toujours rien venir | Libé | 03.10.23

    https://www.liberation.fr/societe/sante/la-deputee-lfi-mathilde-panot-brandit-une-fiole-pleine-de-punaises-de-lit

    Multiplication d’initiatives [dans l’opposition et dans la majorité] ; « il y a moyen de se mettre d’accord », a jugé le député socialiste Arthur Delaporte, proposant « un groupe de travail pour faire converger ces différentes propositions ». Un député de la majorité a ironisé de son côté, sous couvert d’anonymat, sur « un emballement » de ses collègues. « La loi, ça ne sert pas à grand-chose, à part de dire que la représentation nationale s’occupe d’une préoccupation des Français ».

    En réponse à Mathilde Panot, la Première ministre a tout de même annoncé « une réunion dans les prochains jours avec l’ensemble des ministères concernés », en particulier ceux de la Transition écologique, du Logement et de la Santé. La fiole a fait son effet - #OuPas

    La cheffe de file des insoumis revendique avoir « lancé l’alerte » dès 2017, et rappelle avoir déposé une « proposition de résolution en 2019 ». « Nous avons perdu six ans », déplore-t-elle.

    L’anonyme de la majo dit quand même très calmement : « La loi, ça ne sert pas à grand-chose [à part faire de la comm] ».

    Il a raison ?

  • Covid long ou comptes sociaux : l’aveuglement du pouvoir – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-long-ou-comptes-sociaux-laveuglement-du-pouvoir-20230916_RF2BVSWRTR
    https://www.liberation.fr/resizer/74o5X17WYpmyjwvqSYccDAVk7ZA=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2065x1205:2075x1215)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/REOVM6XG5NAWRDIKZEHSX26M6A.jpg

    Depuis un an et demi au moins, on a laissé courir Sars-Cov 2, en minimisant son impact. Omicron, nous disait-on en janvier 2022, nous offrait la « chance » d’être tous infectés avec un virus qui, apparemment, provoquait peu de formes graves, et d’être immunisés une bonne fois pour toutes. Nombre de professionnels de santé, et pas seulement les habituels experts de plateau, ont répété dans les médias et sur les réseaux sociaux ce mantra, qui s’est révélé faux, et a eu les conséquences qu’on pouvait imaginer : cinq vagues de Covid rien qu’en 2022, tout au long de l’année, et près de la moitié de la population française infectée au moins une fois par un virus dont les conséquences à long terme sur les systèmes cardiovasculaire, respirato

    • Soyons clair : grâce à la vaccination, les formes graves sont relativement plus rares, mais le Covid long, ses séquelles à moyen ou long terme, touchent un nombre grandissant de Français au fil des réinfections. Qui d’entre nous ne connaît pas, dans son entourage, au moins une personne dont la santé s’est dégradée après un Covid, et qui ne remonte pas la pente ? Or, même si la question du Covid long est d’autant plus négligée que sa prise en compte réelle nécessiterait de remettre en place des mesures de prévention basiques (tester, tracer, isoler, même a minima…), des études mettent en avant parmi les facteurs de risque… l’absence de repos à la phase aiguë.

      Dès 2021, des chercheurs britanniques étudiant les caractéristiques et l’impact du #Covid_long sur 2 550 patients expliquaient : « Le fait de ne pas se reposer suffisamment au cours des deux premières semaines de maladie, ainsi que d’autres facteurs tel qu’un revenu inférieur, un âge plus jeune et le fait d’être une femme, étaient associés à des symptômes longs de Covid plus graves. » Comme le note Megan Fitzgerald : « Je ne pense pas que ce soit une coïncidence, en particulier aux Etats-Unis, si les femmes en âge de procréer ont été les plus durement touchées par le Covid long. Nous travaillons à l’extérieur de la maison et nous effectuons également énormément de travail non rémunéré à la maison. »

      Trop occupés à glisser #Sars-Cov 2 sous le tapis et à pourchasser les généralistes mettant en péril les comptes de la nation en arrêtant les malades, les politiques qui avaient brillamment accompagné et couvert la destruction du stock de masques avant 2020 en traquant des dépenses injustifiées sont en train de récidiver, en mettant en danger la vie de ceux et celles qui ne sont rien, au nom de la bonne marche de l’#économie. L’histoire dira, trop tard, si c’était, une fois de plus, « une funeste connerie ».

      https://seenthis.net/messages/1016651

      #isolement #arrêt_maladie #repos #RDR #covid

  • Dominique Costagliola : « Avec le #Covid, on a vu ce qui arrive quand on fait du court-termisme » – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/dominique-costagliola-avec-le-covid-on-a-vu-ce-qui-arrive-quand-on-fait-d
    https://www.liberation.fr/resizer/URlX7q9KWYkAnAPws-tpifIoqfk=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/AL7R2UFQ5ZFYBA26LZH6QE7EKY.jpg

    Que penser de tous ces médecins qui, en janvier 2022, ont accompagné le narratif gouvernemental en expliquant qu’omicron était bénin et qu’il était illusoire de freiner sa diffusion ? Qu’une fois tous contaminés, nous serions immunisés...

    On sait ce que ça a donné : 29 millions de contaminations en 2022, dont certaines personnes réinfectées plusieurs fois. Je ne sais pas comment ces gens font pour changer d’avis et suivre les éléments de langage qu’on leur refile. Moi je n’ai jamais changé d’avis sur ce virus, et sur les mesures pour le combattre. Mais certains, pour se justifier d’avoir laissé tomber toute prudence, rétorquent : « Mais le masque, la surveillance, on n’allait tout de même pas faire ça indéfiniment . » Je leur réponds : « Quand le sida est arrivé, on a recommandé le préservatif. On n’a pas baissé les bras au bout de deux ans en prétextant que c’était chiant et que le public en avait marre. » Et cette antienne sur la lassitude du public est bien commode. On refuse des actions collectives, on en appelle à la responsabilité individuelle sans donner aux gens des outils de décodage et des moyens de se protéger. Je ne suis pas du tout, contrairement à ce que me reprochent certains, partisan de l’obligation. Pas du tout. Mais quand je prends le train, quand je vais au cinéma, je choisis de mettre un masque. Je prends une décision personnelle, certes, mais en fonction d’éléments qu’on devrait fournir à tout le monde. Or, ne pas les fournir permet de ne rien faire, ni test ni surveillance, ni même de tenir ses promesses comme celle du candidat Macron d’investir massivement sur la qualité de l’air dans les écoles, les hôpitaux et les Ehpad. Alors, certes, ça coûte de l’argent, mais comme le stock de masques coûtait de l’argent. Et on a vu ce qui arrive quand on fait du court-termisme en se disant : le futur, on s’en fout. Il n’y a dans ce pays aucun raisonnement coût efficacité sur le long terme.

    • Quelles seraient ces mesures ?

      Ces mesures de fond sont connues, et pas particulièrement coûteuses : c’est la surveillance des #eaux_usées (qui peut aussi servir pour suivre la circulation d’autres virus, la grippe, le virus respiratoire syncitial (responsable des bronchiolites), la polio…), le #testing sur des échantillons de population, plus onéreux et plus complexe à organiser, l’utilisation des masques en lieu clos, et bien sûr la #ventilation. Si on n’avait pas depuis le départ assimilé le masque au confinement, ce serait un outil utilisable en informant la population de ce qui se passe et en laissant les gens s’autodéterminer. Mais à aucun moment en France on a songé à associer les gens aux prises de décisions, et on ne leur fournit pas d’indication fiable de l’évolution de la situation, en se contentant d’endormir leur vigilance puis de sonner le tocsin. C’est de la #désinformation notoire, comme à chaque fois qu’on parle de virus de l’hiver en y incluant le Covid, qui multiplie les vagues tout au long de l’année.

      #covid #masques #vaccin

    • cette désinformation notoire est elle répréhensible ? ils ne comprennent que la voix juridique, si j’ai bien suivi, et encore ; pourquoi personne n’attaque le ministre de la santé, le gouv ou les ARS pour désinformation notoire et mise en danger de la vie des truies ?

    • Suivant les derniers articles partagés :
      1) est-ce utile de faire la 4ème dose maintenant ou faut attendre d’autres vaccins plus précis pour les derniers variants (on a lu que valait mieux avoir un rappel pas totalement au point que pas de rappel du tout) ?
      2) la campagne est ciblée toujours pour les soi-disant « personnes à risque », mais est-ce que c’est que la com ou aussi l’accès réel ? si parce qu’on est informé on veut de nous-mêmes faire le vaccin alors qu’on est pas vieux etc, est-ce qu’on a le droit, et si oui comment exactement ?

    • j’attendais le vaccin multivariant annoncé, puis, au vu du déclin dans le temps de l’effet vaccinal, j’ai renoncé et fini par faire une 5eme dose au printemps dernier.
      sans comprendre le détail de l’actuelle non organisation de la vaccination, dire fréquenter des personnes à risques suffisait par le passé pour avoir accès au vaccin, sans doute en est-il encore de même.

    • @rastapopoulos En gros, si tu es actuellement dans les temps pour une nouvelle dose (6 mois depuis la dernière), ça peut valoir le coup d’attendre 15 jours à un mois de plus… si tu as la possibilité de n’être pas surexposé à la grosse vague en cours. Genre, si tu as des gosses en bout de course niveau protection vaccinale qui sont scolarisés, c’est possiblement les 15 jours de trop qui t’attendent.
      Donc, en l’absence de politique de santé publique, tu dois évaluer tout seul ton risque au doigt mouillé et prendre une décision en espérant que le manque de données ne va pas te planter.

      Si tu es à la ramasse de plusieurs mois, on ne sait pas trop de quelle manière décline la protection immunitaire profonde, celle qui fait que tu es protégé d’une forme grave. On sait que ça tient bien au moins 6 mois et que selon les individus, ben ils vont mettre plus ou moins de temps ensuite pour se retrouver à poil devant une nouvelle infection, mais quand, comment, selon quels critères, on n’en sait rien.

      En résumé, le vaccin actuel protège surtout des formes graves. Dans les premiers mois, il diminue les risques d’être covidé, mais tu restes contaminable et transmetteur.
      L’autre problème, c’est que les vaccins ont plusieurs longueurs de retard à présent sur les mutations qui sont en mode « fête du slip » tellement on fait rien pour limiter les infections. Donc, même avec une dose récente de vaccin, on ne sait plus à quel point ça protège. Donc, attendre quelques dizaines de jours de plus pour une version un peu moins en retard n’est pas complètement déconnant… sauf si tu es surexposé au risque de contagion… surtout en ce moment où malgré l’absence volontaire de données, on a pas mal d’éléments qui laissent penser qu’on est sur la pente raide d’une très grosse vague.

      Donc, pas de réponse tranchée dans un contexte bien merdique.

      Pour ce qui est de la politique vaccinale désastreuse, il est écrit en petit en bas des reco de #SPF qu’en dehors des catégories de personnes énoncées au-dessus, toute personne qui en fera la demande pourra recevoir une dose de vaccin pourvu que la précédente date de 6 mois ou plus.

      Donc, personne ne peut te refuser. S’ils le font, c’est que ce sont soit des charlots malintentionnés adorateurs du druide des calanques, soit des charlots abrutis pas capables de lire une reco jusqu’en bas de la page.

      Tu vois si tu prends la peine de leur expliquer ou si tu as une autre meilleure option. Ou si tu les balances à l’ARS.

      Pour les gosses, c’est le vide abyssal. Déjà, pour les moins de 12 ans, faut trouver des doses pédiatriques. Je n’ai pas trouvé d’infos sur la manière de localiser les quelques points où elles sont proposées.

      Voilà.
      Bonne chasse !

    • Ouais nous on a eu un deuxième covid (arg) en juillet dans les grottes, donc va falloir attendre début d’année prochaine… Par contre le fils qui a 16 ans et a eu droit qu’à deux doses, il rentre pas dans les critères, vu que là je lis partout que la com est pour les personnes à risque mais que toute personne de plus de 18 ans peut en faire la demande… mais pour 16 ans on sait pas quoi faire, alors que rentrée scolaire.

    • Qui est éligible ?
      https://www.iledefrance.ars.sante.fr/vaccination-covid-19-en-ile-de-france-0

      La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise qu’une dose de rappel additionnelle avec les vaccins bivalents actuellement disponibles puisse être administrée aux personnes les plus vulnérables :

      – Les résidents d’EHPAD et USLD quel que soit leur âge ;
      – Les personnes de 60 ans et plus ;
      – Les personnes immunodéprimées quel que soit leur âge ;
      – Les personnes souffrant d’une ou plusieurs comorbidités ;
      – Les femmes enceintes, dès le premier trimestre de grossesse

      La vaccination de toutes les personnes vivant dans l’entourage ou en contact régulier avec ces personnes est également recommandée.

      ce qui est déclaratif.

  • Covid-19 : « Le taux de positivité explose et on ne surveille plus le virus », Christian Lehmann


    (...) une myriade de professionnels de santé témoigne de la recrudescence des cas et de l’incrédulité des patients.

    Depuis le début de la semaine, les consultations et téléconsultations s’enchaînent pour des symptômes pseudo-grippaux, avec une majorité de patients incriminant dans un premier temps les changements de temps, la climatisation, ou les fameux virus hivernaux de l’été dont les ont abreuvé les rassuristes de plateau, avant d’acquiescer lorsque je leur recommande de réaliser un PCR, et de me rappeler, dans un tiers des cas au moins, avec un test positif. Et c’est le cas un peu partout en France, comme en témoignent de nombreux soignants.

    (...) A la suite de la fin de l’état d’urgence sanitaire, le Sidep a été anonymisé (destruction de l’ensemble des données nominatives) et réservé aux résultats des seuls tests PCR depuis le 1er juillet : les résultats des tests PCR sont donc transmis au ministère, mais ne sont plus accessibles en sources ouvertes (ni même sous forme de synthèse, contrairement à ce qui avait été annoncé). (...) le Covid est donc devenu à cette même date la 37e maladie à déclaration obligatoire… mais dont la déclaration ne peut être réalisée que par un biologiste médical suite à un PCR positif (pas de prise en compte des tests antigéniques).

    (...) Le même phénomène se produit dans les établissements de soins, où on découvre des clusters avec du retard car le dépistage n’est plus un réflexe… Disons les choses franchement, il s’agit parfois d’un choix délibéré de ne pas réaliser de test afin de ne pas risquer qu’un #Covid découvert lors d’un séjour hospitalier soit considéré comme une infection nosocomiale.

    (...) nous ne connaissons plus le nombre de patients hospitalisés avec un Covid en France. (...) on constate un net changement dans les comportements depuis la fin du printemps – surtout en fait au moment où un test positif ne nécessitait plus d’isolement (malgré le risque persistant de contamination) et ne permettait plus de bénéficier d’un arrêt de quelques jours. Pour la majorité des Français, cela a constitué le signe que “le Covid c’est devenu un simple rhume“ ou encore que “c’est fini désormais”. (...)

    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-19-le-taux-de-positivite-explose-et-on-ne-surveille-plus-le-virus-2

    https://justpaste.it/a21wj

    #covid #déni #refus_de_test (que c’est une "restriction") #Humex_rhume #PCR #hôpitaux #Paxlovid (personne ne connait) #aveuglement_volontaire (de haut en bas) #Sidep #criblage #séquençage

  • #Eris #EG.5.1 : Soyons vigilants, n’ayons l’air de rien | Libé | 10.08.23

    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-19-le-nouveau-variant-eris-se-propage-en-plein-ete-aurelien-roussea

    E.G.5.1 - « Eris » pour son surnom. Issu de la famille omicron, il est un sous-variant de XBB. Le 17 juillet, il représentait 26 % des séquences selon l’enquête flash de Santé publique France, contre 15 % le 10 juillet - là encore, les données sont à prendre avec précaution du fait du faible nombre de tests réalisés et donc séquencés. Ce nouveau variant, détecté pour la première fois en février dernier avant une circulation un peu plus active en Asie à partir de mai, est présent mondialement. Compte tenu de sa circulation mondiale, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) l’a reclassé en « variant à suivre » le 9 août - mais pas « préoccupant ». Elle considère « faible » le risque qu’il comporte en termes de santé publique. De même, aucun changement dans la gravité et les symptômes par rapport aux derniers variants n’ont été rapportés.
    [...]
    « Cette recrudescence n’est pas très inquiétante, abonde Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) citée par nos confrères du Monde. On s’attendait à une reprise, même si sa survenue en plein été peut surprendre. »

    Interrogé ce vendredi, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, reconnaît une circulation « faible », mais insiste : « Il nous faut rester vigilants, car la situation évolue rapidement. Nous devrons, encore pendant plusieurs saisons, vivre avec les résurgences de ce virus. »

    Côté prévention, pas de changement : les autorités sanitaires s’appuient exclusivement sur la responsabilité individuelle [sans fournir d’information au public, bien entendu]. A savoir les gestes barrières, notamment le port du masque pour les personnes testées positives ou symptomatiques, en particulier pour protéger les personnes fragiles, âgées, immunodéprimées, ou atteintes de certaines maladies chroniques. En revanche l’isolement n’est plus obligatoire pour les personnes positives depuis le 1er février dernier. A moins d’une reprise épidémique plus soutenue, la campagne vaccinale pour les personnes fragiles débutera mi-octobre, combinée à celle de la grippe.

    Faudrait pas se tirer dans le pied une seconde fois avec un souci de panique au village pour une gripette estivale ; pas bon pour le tourisme ; pas bon pour le PIB.

  • Le retour du Covid, qui aurait pu le prédire ? – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/le-retour-du-covid-qui-aurait-pu-le-predire-20230810_MOMXD3XM7BHPFP2VDIPQ
    https://www.liberation.fr/resizer/dUcxhvCvk6n9z9canpFDLWz7pk0=/1024x0/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/HR7M4EHLNRBAXOYDP7AGP4IM6M.jpg

    Qui aurait pu prédire ? Mon premier signal d’alerte, c’était en fin de semaine dernière dans cette grande pharmacie de Bayonne où, de manière très inhabituelle, toutes les préparatrices portaient un masque. C’est en déchiffrant la une du journal régional Sud-Ouest sur un présentoir que j’ai compris que la chenille avait redémarré : « Je n’en reviens pas, ça explose ! » Le Covid refait surface après les fêtes de Bayonne 2023. Et dans les jours qui ont suivi, j’en ai eu la confirmation, quand les amis qui avaient fait les fêtes six jours auparavant et avaient traîné leur rhume, leur toux et leur mal de gorge d’apéro en soirée familiale se sont fait tester en entendant dans le poste que c’était reparti.

    • « Il est très intéressant de noter que si l’on tweete que la pandémie est derrière nous, quand bien même on assortit son message d’un rappel à la vigilance en signalant l’incertitude sur l’avenir, on se reçoit une bordée de messages furieux, frisant parfois l’injure », tweetait le 30 juillet le professeur Antoine Flahault, professeur de santé publique à l’université de Genève.

      et en même temps, twitter sous X, qui sans soucis :-)

      Interrogé sur la reprise du Covid à Bayonne, [Kierzek] bottait en touche sur les rhinovirus : « Covid ou pas Covid, finalement, ça ne change pas grand-chose. » [la grippette is back]

      Alors que les infections répétées de Covid peuvent entraîner jusqu’à 10 % de séquelles invalidantes à type de Covid long, ce genre de cascade, me suis-je dit, est réservé aux professionnels de plateaux télé.

    • « Cette recrudescence n’est pas très inquiétante, abonde Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) citée par nos confrères du Monde. On s’attendait à une reprise, même si sa survenue en plein été peut surprendre. »

      Interrogé ce vendredi, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, reconnaît une circulation « faible », mais insiste : « Il nous faut rester vigilants, car la situation évolue rapidement. Nous devrons, encore pendant plusieurs saisons, vivre avec les résurgences de ce virus. »

      Côté prévention, pas de changement : les autorités sanitaires s’appuient exclusivement sur la responsabilité individuelle [sans fournir d’information au public, bien entendu]. A savoir les gestes barrières, notamment le port du masque pour les personnes testées positives ou symptomatiques, en particulier pour protéger les personnes fragiles, âgées, immunodéprimées, ou atteintes de certaines maladies chroniques. En revanche l’isolement n’est plus obligatoire pour les personnes positives depuis le 1er février dernier. A moins d’une reprise épidémique plus soutenue, la campagne vaccinale pour les personnes fragiles débutera mi-octobre, combinée à celle de la grippe.

      https://seenthis.net/messages/1013236

    • les infections répétées de Covid peuvent entraîner jusqu’à 10 % de séquelles invalidantes à type de Covid long, ce genre de cascade, me suis-je dit, est réservé aux professionnels de plateaux télé.

      et en même temps, y’a pas moyen pour Lehmann de faire une sorte de « droit de réponse » #covid_long sur le même plateau télé et d’expliquer à nouveau à l’audience que le covid long c’est 10% des cas de contamination, une chance sur 10 à la roulette française, avec conséquences invalidantes variables, donc ce virus n’est pas du tout comparable à un rhino[virus] « grippette » estivale ?

  • COVID-19 : il n’y a plus de virus. oupa. | fRanceTV | 09.08.23

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/covid-19-tout-savoir-sur-la-montee-en-puissance-du-nouv

    Cette dominance d’"Eris" pourrait être à l’origine de l’augmentation des cas de Covid-19 ces derniers jours et notamment après les fêtes de Bayonne qui ont rassemblé 1,3 million de visiteurs entre le 26 et le 31 juillet.

    Dans son dernier bulletin, daté du 1er août, Santé Publique France confirme cette tendance. Pour la semaine du 24 au 30 juillet, les passages aux urgences pour suspicion d’infection au Covid-19 ont augmenté de 26%. C’est 149 passages de plus que la semaine précédente.
    [...]
    Selon l’institut supérieur de la santé italienne : « Eris » appartient au groupe Omicron et il se transmet très rapidement. Il serait aussi favorisé par le phénomène « d’échappement immunitaire », lié aux multiples mutations d’Omicron. Ce nouveau variant résisterait donc mieux aux anticorps et le vaccin serait dans sa forme actuelle moins efficace.

    Si la transmissibilité d’"Eris" a été étudiée, il n’y a, à ce jour, aucune donnée concernant sa virulence. « Il n’y a pas de signal sur ce sujet-là, ni sur la gravité », expliquent les scientifiques. Les symptômes des personnes infectées par le sous-variant sont similaires à ceux d’Omicron : mal de gorge, toux, douleurs musculaires, mais l’essoufflement et la fièvre ne semblent pas en faire partie.

  • En baissant le remboursement des frais dentaires, la Sécu acte le recul de l’accès aux soins – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/en-baissant-le-remboursement-des-frais-dentaires-la-secu-acte-le-recul-de
    https://www.liberation.fr/resizer/sWvh93g-CHdBViVgarRk13bc6BE=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/4ZUPRLAHA5HOXPBVDL4CISXXJE.jpg

    Christian Lehmann (...) revient sur la décision de l’Assurance maladie de baisser sa prise en charge des soins dentaires. Une décision unilatérale qui a surpris tous les acteurs du secteur.

    Après la crise du Covid pendant laquelle l’Assurance maladie a semblé pour la première fois sortir d’une logique de rationnement masqué sous un vocabulaire de dépense responsable, les habituels tours de passe-passe consistant à réduire la prise en charge des soins de santé tout en se gargarisant d’investir dans la prévention ont repris.

    A compter du 1er octobre, l’Assurance maladie diminuera sa prise en charge des soins dentaires de 70 % à 60 %. Cette décision unilatérale annoncée le 15 juin a surpris tous les acteurs du secteur : les complémentaires, qui devront assumer ce transfert de charges et annoncent d’ores et déjà vouloir le répercuter sur les cotisations ; les patients, qui en paieront finalement la note ; et les professionnels de santé.

    Jacques Bohbot, chirurgien-dentiste récemment diplômé, explique : « La profession et les syndicats ont appris la nouvelle jeudi [15 juin] par voie de presse, alors même que les négociations conventionnelles avec l’Assurance maladie ont lieu actuellement, après que le round précédent en 2017 a abouti à un refus de signature et à un règlement arbitral, comme pour les médecins cette année. S’il était prévu dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale à l’automne dernier que l’Assurance maladie taxe les complémentaires à hauteur de 150 millions d’euros en compensation de la prise en charge à 100 % des patients en affection longue durée, le montant est brusquement passé à 500 millions d’euros, et exclusivement sur les soin

    #santé #CPAM #sans_dents

  • Amélioration de l’accès aux soins : hors de question | Libé | 14.06.23

    https://www.liberation.fr/societe/sante/lassemblee-rejette-un-texte-transpartisan-sur-la-regulation-de-linstallat

    L’immobilisme a prévalu. Par 168 voix contre 127, l’Assemblée nationale a rejeté mercredi l’amendement transpartisan visant à réguler l’installation des médecins libéraux, déposé par le député PS Guillaume Garot, dans le cadre de la proposition de loi [transpartisane] « sur l’amélioration de l’accès aux soins par l’engagement territorial des professionnels ». Une mesure pourtant qualifiée de « soft » par ses défenseurs, qui rappellent qu’elle figurait au programme du candidat Macron à la présidentielle 2022.
    [...]
    Pour éloigner le risque, le gouvernement a battu le rappel de ses troupes. Mais ce sont LR et le Rassemblement national qui lui sauvent la mise. Sans les voix de droite et d’extrême droite, la régulation de l’installation des médecins passait le cap de l’Assemblée…

    168 vs 127 ; ils étaient où les autres députés ?

  • Covid : au Brésil, justice et parlementaires s’activent pour que « Bolsonaro soit tenu responsable de ses crimes » – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-au-bresil-justice-et-parlementaires-sactivent-pour-que-bolsonaro-so
    https://www.liberation.fr/resizer/b-F_cEwQrAdpGs28dOoOzPaH8Rc=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2423x2782:2433x2792)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/SJQDSSEVBZEDZFKRBH42FAW24E.jpg

    Suite à la tribune d’une quinzaine de sociétés savantes, des voix s’élèvent enfin pour réclamer une commission d’enquête sur les agissements de l’IHU Marseille, et l’indulgence coupable dont ont bénéficié ses équipes, qui viennent de retirer un « pre-print » - une version d’étude non relue par des pairs, publiée en ligne et non dans une revue scientifique - litigieux exposant un essai thérapeutique sauvage sur 30 000 personnes. Didier Raoult, comme à son habitude, vitupère chez Hanouna et Rioufol les « imbéciles » qui osent lui demander des comptes, et sa garde rapprochée redouble d’ingéniosité en mettant en ligne une pétition de scientifiques, signable par le premier farfelu venu, et en organisant sur les réseaux sociaux le harcèlement de médecins accompagnant la création d’une association de victimes des traitements précoces. A l’exception du sénateur médecin Bernard Jomier, qui n’a depuis le début de la crise pas dévié d’une attitude de respect de la science, rares sont ceux qui ont commenté ce scandale sans précédent. C’est que, depuis février 2020, le florilège de représentants politiques sans aucune compétence scientifique ou médicale ayant pris fait et cause pour le miraculeux thaumaturge phocéen balaie tout l’échiquier politique, de Zemmour à Mélenchon en passant par Estrosi, Bardella, Royal et Macron...

  • Covid-19, la menace fantôme – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-19-la-menace-fantome-20230507_XR2IG644QFACPGZHA77TLZPTCY
    https://www.liberation.fr/resizer/SpAlfNxbhG1sFPuzdLmjYi3cQTU=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2675x1765:2685x1775)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/DE4Z2NQ4LZB3RN6AZ2M5QIEGQY.jpg

    Vendredi 5 mai 2023, plus de trois ans après avoir annoncé « une urgence sanitaire de portée internationale », Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, a déclaré la fin de celle-ci, suivant ainsi les conseils de son comité exécutif. L’annonce a été l’occasion pour certains de se féliciter de voir tournée une page dans l’histoire de cette pandémie, pour d’autres de remettre une pièce dans le juke-box complotiste. Des chiffres ont été annoncés, disséqués, comme celui de 20 millions de morts probables du Covid depuis janvier 2020 annoncé par le directeur de l’OMS, quand le décompte officiel jusqu’ici tournait autour de 7 millions. On suspectait déjà que de nombreux pays n’avaient pu ou voulu tenir un décompte fiable de leur mortalité nationale, on découvre, sans grande surprise, à quel point nous naviguons à vue.

    • Tout le discours de Tedros Adhanom Ghebreyesus oscillait sur une ligne de crête, tentant d’apaiser les esprits, de saluer les réelles avancées scientifiques lors de cette pandémie, comme le succès des politiques vaccinales menées, tout en martelant, mais était-ce seulement audible, que la pandémie n’était pas terminée. Exquis vertige de la terminologie, le Covid-19 ne représentait donc plus « une urgence », mais représentait toujours « une menace ». Une menace fantôme, si l’on compare la réalité, nationale et internationale, et les voeux pieux exprimés par le directeur de l’OMS : « La pire chose qu’un pays pourrait faire maintenant serait d’utiliser cette nouvelle pour baisser la garde, démanteler ses systèmes d’alerte, ou envoyer le message à sa population que le Covid-19 n’a rien d’inquiétant. » Dans les faits, nous avons tout abandonné, et depuis plusieurs mois, le gouvernement étant pressé de refermer la parenthèse Covid pour appliquer son programme de destruction des communs, au nom d’un idéal pseudo-réformiste qui tiendra deux lignes dans la page Wikipédia consacrée à l’avènement au pouvoir de l’extrême droite en France.

      Le système s’est effondré

      Nous avons abandonné les tests, les séquençages permettant de prédire l’arrivée de nouveaux variants, les mesures barrière, même l’étude des eaux usées. En l’absence de campagne vaccinale effective depuis près d’un an, la vaccination n’est plus invoquée par les autorités sanitaires que comme un mantra, un doudou, comme si le simple fait de rappeler que le vaccin était éventuellement disponible permettait de cocher une case dans la liste d’éléments de langage qui enrobe le déni actuel d’un fin vernis de santé publique. Au risque de lasser, je répéterai que les enjeux liés à la qualité de l’air en lieu clos recevant du public, instrumentalisés pendant la campagne électorale, sont restés à l’état de promesse, et relèvent donc clairement du mensonge.

      L’une des raisons de l’annonce de l’OMS serait que la situation globale a changé, que la population mondiale a acquis un certain degré d’immunité (même si celle-ci varie d’un individu à l’autre, d’un pays à l’autre), et que la charge sur les systèmes de santé a diminué. Au vu de l’état dans lequel cette pandémie, après des décennies de management toxique, laisse le système de santé français, on peut être légitimement inquiet de l’avenir proche. Le système s’est effondré, les soignants sont allés au bout de leur résilience, et ont été récompensés par quelques médailles et un Mars, avant que ne reprennent les brimades qui partout entraînent des démissions en masse, des déplaquages, des fermetures de service, que les ministres tentent de masquer à coups de com, vantant les irremplaçables avancées d’un Conseil national de la refondation qui permet à tout ce que le pays compte d’administratifs en santé de s’autocongratuler tandis que les soignants lâchent prise.

      Incertitude statistique

      Le Covid-19 n’est plus une urgence, car nous ne savons pas, nous ne pouvons plus, répondre aux urgences. La population dans son ensemble a absorbé les mensonges servis par le pouvoir, sur le caractère saisonnier d’une épidémie banalisée, rangée dans la catégorie des infections respiratoires hivernales quand le Covid sévit en permanence toute l’année. Et l’éléphant au milieu de la pièce reste le Covid long, dont Tedros Adhanom Gebreyesus rappelle qu’il touche probablement à peu près 10 % des personnes infectées (et cette incertitude statistique elle-même révèle le déficit d’investissement dans la recherche sur ce point crucial). Les symptômes graves et débilitants qu’il entraîne, parfois pendant des mois, des années, vont nécessiter, de son propre aveu, des soins de longue durée pour des centaines de millions de personnes dans le monde. Tout est fait pour que la majorité de la population n’ait pas conscience de ce que cela représente. Et pour l’instant, ça fonctionne.

    • le gouvernement étant pressé [d’] appliquer son programme de destruction des communs, au nom d’un idéal pseudo-réformiste qui tiendra deux lignes dans la page Wikipédia consacrée à l’avènement au pouvoir de l’extrême droite en France.

  • L’ère post-Covid est celle de la post-vérité | Libé | 18.04.23

    https://www.liberation.fr/societe/sante/lere-post-covid-est-celle-de-la-post-verite-20230418_XCJPTYH6OFCPNN6ZW7JC

    Nous sommes, comme l’écrit l’épidémiologiste Antoine Flahault, « dans l’incapacité d’estimer l’incidence de Sars-coV-2 en France. L’activité de tests s’est effondrée, y compris à l’hôpital. Les eaux usées ne sont pas analysées, le pays ne dispose plus d’une veille sanitaire fiable vis-à-vis du Covid-19 ». Les cas positifs ne sont plus déclarés, ou très aléatoirement.
    [...]
    En consultation, malgré le déni ambiant, nous voyons beaucoup de patients présentant une fièvre, des symptômes ORL ou respiratoires, qui ont pratiqué en amont un autotest Covid, et à qui nous devons expliquer que malheureusement leur technique est mise en défaut avec les variants actuels, qui nécessitent la réalisation d’un test PCR.

    • Le Covid est toujours là, mais, comme le tweete Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique et directeur d’Epi-Phare, une structure publique de surveillance épidémiologique des médicaments : « Un des rares indicateurs actuels du suivi de la reprise épidémique est la pifométrie : c’est la multiplication des cas dans l’entourage familial, amical et professionnel ! » En consultation, malgré le déni ambiant, nous voyons beaucoup de patients présentant une fièvre, des symptômes ORL ou respiratoires, qui ont pratiqué en amont un autotest Covid, et à qui nous devons expliquer que malheureusement leur technique est mise en défaut avec les variants actuels, qui nécessitent la réalisation d’un test PCR.

    • La pandémie est banalisée, effacée. La dangerosité du virus, la transmission aérosol, le risque de développer des séquelles neurologiques, vasculaires, immunitaires, pulmonaires, sont des faits établis et pourtant ignorés. Bientôt, comme la grippe espagnole de 1919, « America’s Forgotten Pandemic », le Covid sera oublié. Ses négationnistes, qui maudissaient les mesures barrières et dénigraient le vaccin, ont eu gain de cause. Leur long combat a rejoint celui de l’exécutif : nier la pandémie, nier le risque, nier les morts, reprendre une activité habituelle en laissant sur le côté les vulnérables et ceux qui héritent d’un Covid long, de séquelles invalidantes.

      Nous sommes, comme l’écrit l’épidémiologiste Antoine Flahault, « dans l’incapacité d’estimer l’incidence de Sars-coV-2 en France. L’activité de tests s’est effondrée, y compris à l’hôpital. Les eaux usées ne sont pas analysées, le pays ne dispose plus d’une veille sanitaire fiable vis-à-vis du Covid-19 ». Les cas positifs ne sont plus déclarés, ou très aléatoirement.

      Alerter sur la remontée de l’incidence dans d’autres pays, comme en Inde, où 200 écoles privées de Delhi ont à nouveau rendu le masque obligatoire en classe, n’aurait aucun effet. Collectivement, nous avons décidé de rejouer les trois singes : ne rien voir, ne rien dire, ne rien entendre.

  • Casse de l’hôpital public : exemple des urgences de Grenoble | Libé | 17.04.23

    https://www.liberation.fr/societe/sante/privees-dinterimaires-les-urgences-de-grenoble-au-bord-du-craquage-202304

    Depuis l’entrée en vigueur de la loi Rist, le sous-effectif est devenu si critique qu’un signalement pour « mise en danger de la vie d’autrui » a été adressé au procureur de la République.
    [...]
    Sur les six derniers mois, c’est le troisième décès imprévu que l’équipe encaisse.
    [...]
    le fonctionnement normal du service requiert 52 médecins urgentistes à temps plein, ils ne sont que 29… « On ne travaille plus que sur réquisition, indique la docteure Stéphanie Bernard, praticien hospitalier en période probatoire. On signale aussi désormais systématiquement les évènements indésirables : les décès mais aussi tous les séjours de plus de vingt-quatre heures aux urgences. Ça fait beaucoup de boulot pour les secrétaires mais rien ne change. »
    [...]
    avec l’entrée en vigueur de la loi Rist sur le plafonnement des tarifs de l’intérim médical, les urgentistes déjà sursollicités ont perdu une bouée salvatrice. « Depuis le 4 avril, les intérimaires refusent de venir, explique un autre praticien. Grâce à leur renfort, on pouvait jusque-là être trois médecins de garde après minuit. C’est un minimum vu l’engorgement du service. Outre les entrées qui sont filtrées, on a chaque nuit entre 60 et 87 patients en attente d’hospitalisation à surveiller, dont une vingtaine de cas psychiatrique. A deux médecins, c’est intenable. » A l’initiative de la CGT, un signalement est adressé le 4 avril au procureur de la République de Grenoble pour « mise en danger de la santé de la population et du personnel par les pouvoirs publics ».

    La direction restant sourde aux alertes, l’équipe médicale décide de « rendre l’invisible, visible » : le 11 avril, « avec leur accord et ceux de leur famille », neuf patients stables qui patientent aux urgences depuis plus de vingt-quatre heures sont transférés dans le couloir central de l’hôpital. « On a transformé le hall d’accueil en Zadh, “zone d’attente d’hospitalisation”, sourit une urgentiste. La direction nous a traités de “terroristes”. Mais c’était le seul moyen de la contraindre à chercher des solutions d’hospitalisation pour des patients que nous n’avons pas les moyens de prendre en charge sur la durée. »

    #ZADH

    • « Ce qu’on veut c’est qu’ils recrutent pour pouvoir rouvrir des lits. »

      Face à l’impasse, l’épuisement guette. « Pour tenir la permanence en avril, on s’est tous rajouté des demi-gardes jusqu’à 23 heures, indique Stéphanie Bernard. Tous les urgentistes valident aujourd’hui les critères de burn-out. Il va y avoir des arrêts et des démissions. » Car le pire est à venir. « Entre mai et septembre, il nous manque 5 000 heures de présence médicale pour boucler les plannings ! relève-t-elle. La réforme de l’intérim est peut-être un enjeu national, mais ici on a des problèmes plus cruciaux que de savoir combien les gens sont payés. » D’autant qu’une autre source de main-d’œuvre va bientôt se tarir : estimant l’encadrement médical des urgences insuffisant, les internes hésitent désormais à y accomplir leur stage semestriel. « En mai, on va en perdre 10 sur 18, soupire la docteure Cavat. Si on veut éviter la catastrophe cet été, soit on obtient du renfort des spécialistes des étages, soit il nous faudra des intérimaires. » Pour obtenir gain de cause, l’équipe des urgentistes n’exclut plus le coup de force : le 24 avril, les arrêts de travail pourraient pleuvoir.

  • #Covid-19 : après l’avis favorable de la HAS, le gouvernement va lever l’obligation vaccinale des soignants
    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-19-la-haute-autorite-de-sante-recommande-de-lever-lobligation-vacci

    La porte s’ouvre pour la réintégration des soignants non vaccinés, dix-huit mois après leur suspension. Saisie par le ministère de la Santé cet automne, la Haute autorité de santé (#HAS) vient de rendre son avis définitif ce jeudi : elle ne préconise plus l’obligation de #vaccination des professionnels de santé. Comme prévu dans la loi relative à la gestion de la crise sanitaire, adoptée le 5 août 2021, l’avis de l’autorité scientifique s’impose au gouvernement. Dans la foulée de la publication de ces recommandations, l’entourage du ministre de la Santé a confirmé qu’il a « pris acte » de ce positionnement et prendra un décret en ce sens.

    [...] Autre argument de taille de la HAS : la grande majorité des professionnels est désormais vaccinée. C’était pourtant le motif principal de son appel initial à une obligation vaccinale des soignants. « Aujourd’hui, le nombre de professionnels de santé non-vaccinés est dérisoire », insiste Dominique Le Guludec. Le cabinet du ministre de la Santé estime à environ 0,3 % le nombre de professionnels de santé suspendus.

    [...] Les représentantes de l’autorité scientifique insistent : leurs préconisations ne prennent en compte « que les aspects médicaux et scientifiques de l’obligation vaccinale ». La dimension éthique, notamment l’acceptabilité sociale et les conséquences des levées vaccinales sera traitée par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE). Il rendra son avis dans quelques semaines. Mais le gouvernement affirme qu’il ne l’attendra pas pour lever l’obligation vaccinale.

  • Déni du Covid long : au secours, le mythe des hystériques revient – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/deni-du-covid-long-au-secours-le-mythe-des-hysteriques-revient-20230321_V
    https://www.liberation.fr/resizer/6Y5z22fmDjDlo3GDt-egws1dEWY=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2724x1297:2734x1307)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/KX4POKP7RZCNLINGYIVPSYDR5Y.jpg

    La maladie Covid est encore trop récente pour en cerner complètement les mécanismes et l’évolution, mais dès 2020, des patients se sont plaints, dans les mois qui suivaient un Covid, de divers troubles comme la persistance de la perte du goût ou de l’odorat, un brouillard mental tenace avec difficultés à former les mots, une fatigabilité extrême à l’effort. L’absence de définition précise de ce syndrome émergent n’a pas aidé la prise en charge de certaines patientes, (souvent des femmes) pas plus que le déni véhiculé par certains médecins, et non des moindres, qui ironisaient sur les Covid longs, dont ils dressaient le profil comme au XIXe siècle on glosait sur les hystériques.

    #misogynie #patriarcat #santé #covid #déni