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  • Doublement de la franchise sur les soins : c’est l’histoire d’une défaite – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/doublement-de-la-franchise-medicale-cest-lhistoire-dune-defaite-20240420_
    https://www.liberation.fr/resizer/dBIG7Ojc46VJU1h3_02EIGcnM9Q=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2581x1832:2591x1842)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/73TK7TX2VJHWTPIH3PIS3XMKAY.jpg
    Ni oubli, ni pardon.

    En ce mois d’avril, comme il l’avait annoncé, le gouvernement a mis en place le doublement de la franchise sur les soins. Aujourd’hui, les assurés paieront de leur poche un euro sur chaque boîte de médicament et chaque acte paramédical, deux euros sur chaque prise de sang et chaque consultation, quatre euros sur chaque transport sanitaire. C’est l’histoire d’une défaite, une défaite parmi tant d’autres dans les luttes sociales. Mais celle-ci a un goût particulièrement amer.

  • Prise en charge des affections longue durée : ce qui se passe depuis Sarkozy est gravissime – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/prise-en-charge-des-affections-longue-duree-ce-qui-se-passe-depuis-sarkoz
    https://www.liberation.fr/resizer/4fQQZ9rz3r0YowjSgNoBgjb3AD0=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2371x1106:2381x1116)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/IZ7SLVPTYNA2XKRFYHLV6N4EKM.jpg

    « La protection sociale est plus un coût dans la compétitivité internationale qu’un avantage », expliquait l’économiste Eric Le Boucher dans le Figaro en 2006, alors que Nicolas Sarkozy entamait sa longue marche vers la présidentielle, avec son slogan fétiche « Travailler plus pour gagner plus », et parmi les mesures phares de son projet néolibéral la mise en place de franchises sur les soins, au nom de la responsabilisation… des cancéreux, des accidentés du travail, des diabétiques et des insuffisants rénaux. « Y a-t-il une assurance sans franchise ? » demandait-il, goguenard, devant un public conquis. Dix-huit ans plus tard, le travail de sape a bien avancé. Les franchises sur les soins ont été adoptées en 2007, malgré une forte mobilisation et la grève des soins entamée par Bruno-Pascal Chevalier, militant du sida aujourd’hui décédé. Le périmètre des affections de longue durée (ALD) bénéficiant d’une prise en charge à 100 % a été redéfini, à la baisse, avec la sortie de l’hypertension artérielle (HTA) sévère, ce qui a touché des millions de personnes, au motif que la HTA n’était pas une maladie, mais un facteur de risque. Qu’importe la cohérence financière, car évidemment traiter les maladies chroniques dès le départ pour éviter leur aggravation abaisse le coût final pour la collectivité. Qu’importe l’écart d’espérance de

    • Quand le ministre de la Santé découvre l’effondrement de la psychiatrie
      https://www.liberation.fr/societe/sante/quand-le-ministre-de-la-sante-decouvre-leffondrement-de-la-psychiatrie-20

      Le dimanche 25 février, le corps sans vie d’une femme de 85 ans atteinte de démence est retrouvé dans un container à ordures dans l’hôpital d’Aix-en-Provence. Amenée aux urgences par sa fille le vendredi 23 février sur les conseils de son psychiatre, la patiente fugue dans la soirée. La fille, à qui le personnel a demandé de rentrer chez elle, aurait expliqué que sa mère s’échappait tout le temps et qu’il fallait lui donner son traitement, se serait vu répondre que, sans l’aval du médecin interne, ce n’était pas possible. Deux heures plus tard, elle est rappelée car sa mère « n’est plus dans l’enceinte de l’établissement ». Elle retourne sur place, demande que soient visionnées les bandes des caméras de surveillance pour savoir dans quelle direction est partie sa mère : « Ils m’ont répondu qu’ils n’avaient pas les codes pour les visionner et que la personne responsable des codes était en vacances », explique-t-elle à France Bleu. La nuit, le lendemain, ses proches vont la chercher partout, en ville, jusqu’à ce qu’un membre de la famille, pompier, la trouve dans une benne à ordures dans les sous-sols de l’hôpital. Selon la famille, le visionnage tardif le dimanche soir des bandes de vidéosurveillance permet de voir que la malade est entrée elle-même dans le container le vendredi soir à 20h45, ce qui signifie qu’elle aurait pu être retrouvée le soir même si les vidéos avaient été accessibles.

      Cette histoire particulièrement atroce s’ajoute à beaucoup d’autres, toutes celles qui sont médiatisées, toutes celles qui n’arrivent pas jusqu’à nous. Depuis des années, les patients font face à une perte de chance liée à l’effondrement du système, en ville comme à l’hôpital. Mais au stade où nous en sommes arrivés, cela se voit.

      Viol, agression sexuelle et suicide

      Il reste pourtant parmi nous des gens qui découvrent la situation. Ainsi de Frédéric Valletoux, nouveau ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention sous l’égide de Catherine Vautrin. Sa nomination avait été saluée par les connaisseurs du secteur comme celle d’un pro de la communication, et avait été due à de savants arbitrages. Un poste pour Renaissance, un poste pour Horizons, un poste pour le Modem… La compétence compte moins que les savants équilibres entre factions Macron-compatibles.

      Une semaine plus tôt, le 20 février, le nouveau ministre s’était rendu à Toulouse, au CHU Purpan, où s’étaient produits trois incidents graves. Un viol et une agression sexuelle sur deux patientes dans la nuit du 10 au 11 février, et le suicide d’un patient hospitalisé aux #urgences_psychiatriques, avaient incité les syndicats à avertir l’inspection du travail en l’informant que tous les projets des professionnels de santé du CHU pour améliorer les conditions de travail sont systématiquement retoqués par l’Agence régionale de santé par manque de moyens. Sur place, le ministre joue la surprise et la consternation, et dénonce une situation inacceptable : « Je suis très remonté parce que je n’avais jamais vu cela. La situation que je constate ici à Toulouse sur la prise en charge des urgences psychiatriques est inacceptable et en tout point contraire à la feuille de route qui m’a été fixée par le président de la République et le Premier ministre. Cette feuille de route vise à établir un fonctionnement basé sur la coopération au sein des territoires, le décloisonnement entre le public et le privé et un système de soins respectueux des patients et de ses personnels. Sa mise en œuvre sans délais est une de mes priorités. »

      Situation de déshérence

      Au-delà de ce festival d’éléments de langage, dans lequel on note que le problème majeur pour le ministre semble être que le réel apparaît décidé à contrarier sa « feuille de route », Frédéric Valletoux pointera la responsabilité des établissements privés du secteur : « Au-delà de la question des moyens, c’est surtout une question d’état d’esprit, de mentalité, qui ici doit changer. Le public et le privé ne peuvent pas se regarder en chien de faïence au détriment de la prise en charge et de la sécurité des patients… L’hôpital ne peut pas être simplement le réceptacle de ce que les autres ne veulent pas faire. » En une incise, le ministre évacue donc « la question des moyens », et laisse entendre à demi-mot que la charge insupportable de l’hôpital public est liée au désinvestissement des cliniques psychiatriques dans l’accueil en urgence des patients. Manque de chance, le réel, une fois encore, a décidé de contrarier le ministre. La situation de déshérence de la #psychiatrie est connue au plan national et dénoncée régulièrement par les professionnels et les personnels de santé, elle a fait l’objet depuis quinze ans d’une dizaine de rapports publics…

      L’hospitalisation des patients est sectorisée géographiquement et, au sein de ces secteurs, seuls certains établissements, essentiellement ceux du public, reçoivent les accréditations et les agréments nécessaires à l’accueil de patients aigus en hospitalisation sous contrainte (c’est-à-dire sans leur consentement). Cette tentative de botter en touche, d’accuser le secteur privé pour passer sous silence les conditions de travail dans le secteur public que dénoncent ceux-là mêmes qui y travaillent, n’étonne pas de la part de Frédéric Valletoux qui, depuis des années, fait porter à la médecine de ville la responsabilité de l’effondrement des urgences hospitalières. Il faut probablement à ce stade préciser, ce que par étourderie j’ai omis de faire, que le ministre Frédéric Valletoux n’a pas seulement été nommé parce qu’il est apprécié de Brigitte Macron, qui de Didier Raoult à Sabrina Agresti-Roubache a toujours su utilement conseiller son mari. Non. Frédéric Valletoux, qui découvre à Toulouse avec effarement la situation de l’hôpital public, a été nommé à son poste parce qu’il a présidé pendant onze ans la Fédération hospitalière de France.

  • Remboursement intégral du fauteuil roulant : la fausse promesse de Macron et la grande angoisse des personnes handicapées – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/remboursement-integral-du-fauteuil-roulant-la-fausse-promesse-de-macron-e

    On rappelle qu’il a fait exactement le même coup avec les lunettes.

    « Dès 2024, les fauteuils roulants manuels et électriques seront intégralement remboursés », annonçait Emmanuel Macron en avril. Comme tous ceux qui assistaient alors au discours du Président en clôture de la Conférence nationale du ­handicap, le député Sébastien Peytavie (EE-LV), lui-même en fauteuil, a halluciné  : « Cette belle surprise a tout de suite fait naître des attentes chez ­beaucoup de personnes. » Une promesse reprise telle quelle mardi par le Premier ministre, Gabriel Attal, lors de son discours de politique générale, réaffirmant devant les députés que son gouvernement « accompagner [a] nos concitoyens en situation de handicap en toutes circonstances. Nous leur simplifierons la vie. Nous prendrons intégralement en charge le remboursement des fauteuils roulants de ceux qui en ont besoin ». Depuis le discours d’Emmanuel Macron, les conditions de prises en charge des fauteuils roulants ont été revues et discutées avec les associations. Puis la nouvelle nomenclature a été envoyée par courrier à certaines personnes handicapées, présentée à d’autres, avant son entrée en vigueur prévue au printemps.

  • Deaths induced by compassionate use of hydroxychloroquine during the first COVID-19 wave: an estimate - ScienceDirect
    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S075333222301853X

    Highlights
    • Hydroxychloroquine was prescribed in hospitalised patients with Covid-19 despite of the low-level evidence.

    • Subsequently, HCQ use was associated with an 11% increase in the mortality rate in a meta-analysis of randomized trials.

    • The number of hydroxychloroquine related deaths in hospitalised patients is estimated at 16,990 in six countries.

    • These findings illustrate the hazard of drug repurposing with low-level evidence for the management of future pandemics.

  • Covid long : « Nous créons les conditions potentielles d’une bombe sanitaire à long terme » – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-long-nous-creons-les-conditions-potentielles-dune-bombe-sanitaire-a

    Présidente de l’association Winslow pour une santé publique collective et inclusive, Solenn Tanguy, conceptrice pédagogique, atteinte d’une maladie chronique, 43 ans, décrypte la manière dont le Covid a été normalisé :

    « Un article du Times estimait récemment que la recherche sur le Covid long revenait à passer “des années et des centaines de millions de dollars supplémentaires à creuser un puits sec”. L’auteur assimile le Covid long à l’encéphalomyélite myalgique (EM) et en déduit par un magnifique fatalisme que, puisqu’il n’y a pas eu de traitement identifié pour cette pathologie, il faut stopper la recherche pour le Covid long. Avec à peine trois ans de recul, et des dizaines de millions de personnes touchées, il faudrait fermer le ban.

    « L’EM est une maladie chronique dévastatrice et complexe, négligée depuis des décennies, qui touche différents appareils de l’organisme et nécessite aussi bien recherche que prise en charge sérieuse. Une partie des Covid longs développant une encéphalomyélite myalgique, cette urgence devient d’autant plus impérieuse. Cependant, ne considérer les deux que comme une seule et même maladie pour faire rentrer le Covid long dans un tiroir, c’est oublier qu’un virus très spécifique est à l’origine du Covid-19, avec des conséquences à long terme et une pathogénicité encore floues.

    « L’à-peu-près érigé en nouvelle norme »

    « Quelques jours auparavant et de façon inattendue, le Covars [Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires, ndlr] reconnaissait enfin l’existence du Covid long en tant que maladie, abandonnant la honteuse thèse psychosomatique jusque-là privilégiée en France. Mais, tout au long de l’avis, il choisit de ne pas reprendre le nom spécifique pourtant utilisé depuis le début par les médecins et les malades au niveau international, pour le ranger dans les “syndromes post-viraux”.

    « La Société française d’hygiène hospitalière, dans ses dernières recommandations produites à la fin d’un mois de septembre battant des records inédits de chaleur et alors que les hôpitaux débordaient déjà d’infections de type respiratoire pour la troisième vague de 2023, classait Sars-Cov-2 dans les “viroses hivernales”. Et au même moment, dans la presse internationale, on voit fleurir des articles sur le “long flu”, ou plus vague encore, le “long cold”, la longue grippe, le long rhume.

    « Et c’est ainsi, sous les applaudissements de sociétés savantes se satisfaisant de l’à-peu-près érigé en nouvelle norme, que meurt un des piliers de la médecine, l’étiologie, qui étudie les causes des maladies.

    https://justpaste.it/apk2g

    #covid

  • Covid-19 : les séquelles du virus commenceraient à apparaître dans la mortalité française – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-19-les-sequelles-du-virus-commenceraient-a-apparaitre-dans-la-morta

    Troisième cause de mortalité en 2021, le coronavirus pourrait aussi être responsable de la hausse de la mortalité des maladies vasculaires, selon une étude publiée par la Drees ce mardi 19 décembre.

    Mais à 20h, ils t’ont dit que la population française vivait de plus en plus vieux, et que ça justifiait toutes les atteintes aux retraites et aux assurances chômage !

    • BigGrizzly, tu racontes n’importe quoi. Les statisticiens de l’OFCE te parlaient de leur prévision à 2050, et il se peut tout à fait qu’ils aient pris en compte les baisses conjoncturelles, qui à n’en pas douter ne sont que conjoncturelles, et pas du tout appelées à suivre la tendance de court terme observée.

      C’est comme le climat. On fait les prévisions de températures en prolongeant les courbes de tendance, puis on conclut qu’on n’a pas besoin de faire quoi que ce soit, parce que tout ira bien en 2050.
      Pour l’espérance de vie, on prolonge sur la base des 50 dernières années, et on dit que ça va continuer, même si la tendance semble être modifiée depuis 5 ans.
      En fait, les stats, tu en fais ce que tu veux, quand tu parles au 20h.

    • Quatre ans après son apparition, les dégâts causés par le Covid sur le corps humain restent incertains. Les chiffres commencent toutefois à parler à travers l’étude des #causes_de_mortalité en France, publiés par Santé publique France (#SPF) ce mardi 19 décembre, au moment où une énième vague de Covid déferle à l’approche de Noël. En 2021, le pays a enregistré la mort de 660 168 personnes – environ 7 000 de moins que l’année précédente –, dont 60 895 dues au Covid-19, ce qui en fait la troisième cause de mortalité derrière les tumeurs et les maladies cardiovasculaires, note la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) dans une étude parue ce mardi 19 décembre.

      Mais les effets du coronavirus ne se résumeraient ni aux décès directs ni aux affections de longue durée appelées Covid long. _« Les décès dus aux maladies cardio-neurovasculaires, aux maladies de l’appareil digestif et aux #maladies_endocriniennes, nutritionnelles et métaboliques augmentent en 2021 », note la Drees. Avant la survenue de la #pandémie, la tendance était plutôt à la baisse du nombre de décès pour ces pathologies, de 2015 à 2019. Quel est donc le rôle du Sars-Cov-2 dans ces hausses ? Plusieurs résultats pointent les conséquences à terme du Covid sur le #diabète ou encore les vaisseaux sanguins.

      « Le virus continue à avoir une atteinte vasculaire »

      Les indices sont particulièrement probants pour ces derniers. Dès 2021, le suivi des vétérans américains mettait à jour le #risque_cardiovasculaire un mois après l’infection. « On fait semblant que la crise du #Covid est résolue. Mais ce n’est pas le cas. Même si les infections n’ont plus de conséquences directes massives sur les hospitalisations, le virus continue à avoir une #atteinte_vasculaire. Sur le long terme, quand on a un patient qui développe une #maladie_cardiovasculaire, les lésions engendrées par le Covid participent probablement à cette aggravation », avance auprès de Libération David Smadja, professeur d’hématologie à l’université Paris-Cité et à l’hôpital Georges-Pompidou. Le scientifique connaît bien le sujet, pour avoir déjà mis en évidence que les patients aux vaisseaux sanguins les plus touchés par le virus étaient ceux ayant le plus de risque de décéder à l’hôpital.

      Piste similaire dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire de SPF publié ce mardi 19 décembre. La hausse des décès due aux pathologies circulatoire, digestive ou endocrine « pourrait être liée à des effets indirects de l’épidémie de Covid-19 (retard de prise en charge, isolement social plus important jouant sur les comportements, hausse de la consommation nocive d’alcool, difficultés d’#accès_aux_soins, séquelle pour ceux dont la Covid-19 est en cause associée, etc.) », pointe l’institution.

      Cette interprétation est renforcée par les premières analyses des morts de 2022 qui confirment ces tendances. Avec 675 000 décès, l’Institut national de la statistique et des études économiques anticipe une #surmortalité de 54 000 décès par rapport aux chiffres estimés en l’absence d’épidémie de Covid-19 ou d’autres événements inhabituels. Les morts dus aux maladies circulatoires et endocriniennes seraient toujours en hausse.

      Port du masque tombé en désuétude

      Une tendance de fond est-elle en train de s’installer ? « La question se pose. Ce #surrisque qu’on observe est-il constant au cours du temps, auquel cas on va avoir une accumulation, ou bien est-ce que cet effet va s’estomper au fur et à mesure ? » s’interroge à haute voix l’épidémiologiste Mircea Sofonea.

      Pourtant, l’idée que le Covid favorisait l’apparition d’autres pathologies, y compris plusieurs mois après l’infection, est une hypothèse qui n’a jamais suffi pour engendrer une #politique publique de réduction de la circulation virale à long terme. Le gouvernement n’a pas pris de mesures pour assainir l’#air intérieur des lieux collectifs. Le port du #masque est tombé en désuétude, y compris en cas de symptômes. Le suivi de l’épidémie a été abandonné avec la politique de #tests massifs. Les chercheurs ont les pires difficultés pour financer leurs études sur le virus. Début décembre, Emmanuel Macron a prononcé un discours « pour présenter sa vision pour l’avenir de la recherche française », où il a surtout été question d’« enjeux de gouvernance », de « modèle économique » et de « contrats d’objectifs ».

      Olivier Monod

      Existe-t-il en matière de covid des calculs sur les coûts comparés de différentes politiques de santé ? À vue d’oeil, on sait que des tests et un suivi épidémiologique, des purificateurs d’air, des masques, des soignants, des arrêts de travail pour s’isoler en cas d’infection, c’est trop cher. Mais structurer tranquillement la politique pour faire mourir moins vieux et faire mourir plus vite (ce qu’on commence à expérimenter en grand avec la déglingue est-il possible sans trop d’arrêts maladie, de prise en charge de handicaps, de pathologies ? Sans trop de conséquences financières ? Un processus dans lequel tous les paramètres sont variables, ça se calculerait comment ?

      #mortalité #économie #recherche #santé #médecine #covid_long #RDR #post-covid

    • Une amie coiffeuse à domicile, même âge que nous, qui nous raconte son début d’automne, avec une perte de parole et de vue d’un oeil, pendant 20 minutes, en pleine nuit. Après passage aux urgences (sans se presser, elle n’était pas au courant qu’un AVC, c’est urgence sans tarder...). Plutôt qu’AVC, ils ont requalifié ça en AIT. Dans le même temps, un lupus (maladie autoimmune) qui se déclare, grosse fatigue et tout et tout... elle trouve un traitement qui lui permet de remonter la pente. Ouf. Elle n’a obtenu le traitement que parce qu’elle a insisté... le médecin voulait lui demander de revenir au printemps pour cela... apparemment, on peut vivre 6 mois sans traitement de ce bidule.

      Aucun rapport avec le Covid, évidemment. Et ça ne sert à rien d’en parler, les gens te disent qu’il faut arrêter de tout expliquer par le Covid. Ils n’ont pas tort. Hier, quand la moitié de l’équipe m’annonçait avoir manger qq chose d’avarié la veille, du fait de leurs indispositions de ventre, on m’a dit la même chose, la grippe, la gastro, le rhume, le VRS... Même quand tu leurs expliques que dans les labos, malgré les tests capables de tout détecter en un test, ils ne trouvent que du Covid (normal, c’est le plus contagieux, les autres maladies n’ont pas la possibilité de se diffuser).

      Et comme en plus, plus personne ne peut aller voir un médecin... Personne ne sait jamais de quoi il est tombé malade. Et quand ils vont voir un médecin, il ne dit rien.

      Ceci dit, il semble que les derniers variants fonctionnent mieux avec les derniers tests. Parce que malgré tout, je vois quelques personnes qui disent qu’ils sont positifs, et qu’ils le disent parce qu’ils se sont testés.

  • Joyeux Noël et bonne année

    Journal d’épidémie
    Recrudescence du Covid : un guide de survie pour sauver Noël 2023

    https://www.liberation.fr/societe/sante/recrudescence-du-covid-un-guide-de-survie-pour-sauver-noel-2023-20231209_

    Si ces quelques conseils vous irritent, si vous pensez que vous infecter renforce vos défenses à long terme, qu’on en a beaucoup trop fait pour cette « pandémie », et que les réseaux d’eau potable ont lourdement aggravé la dette immunitaire de l’humanité, continuez à agir comme si Sars-Cov 2 faisait partie du passé, le gouvernement vous en saura gré. Dans le cas contraire, si les chiffres de l’excédent de mortalité globale depuis trois ans, à savoir +7,8 % en 2020, +6,9 % en 2021, et +8,7 % en 2022, vous inquiètent légitimement, prenez soin de vous. Clairement, personne ne le fera à votre place.

    Ha tiens :

    https://justpaste.it/b5bcx

  • La reconnaissance du #Covid long par le Covars, une heureuse surprise face au déni du gouvernement – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/la-reconnaissance-du-covid-long-par-le-covars-une-heureuse-surprise-face-
    https://www.liberation.fr/resizer/4uBuoEBmrtESTir6NcwgCMGr5MA=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2446x1610:2456x1620)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/DWJYLCD34FCDJDQCPHWZOVZXKU.jpg

    La publication le 7 novembre de l’avis du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires sur le syndrome post-Covid et les enjeux médicaux, sociaux et économiques de sa prise en charge a été saluée par les associations de patients atteints de Covid long, habituées jusqu’ici à confronter le déni bien français de cette pathologie. Celle-ci est en effet réduite par nombre de médecins à un « syndrome de détresse corporelle » touchant essentiellement des femmes « qui ont très peu de risques de faire un Covid grave. Quand on étudie leur profil, ce sont souvent des personnalités anxieuses, perfectionnistes, avec une tendance au catastrophisme, avec une hyperfocalisation sur des symptômes fluctuants, qui disparaissent à la distraction », assure le professeur Eric Caumes dans une interview à Doctissimo. Cette hystérisation du Covid long a longtemps servi le gouvernement qui, après avoir considéré l’arrivée d’omicron en janvier 2022 comme une chance pour l’ensemble de la population d’acquérir une immunité hybride, a estimé à l’approche d’une élection présidentielle que la pandémie était derrière nous.

  • Covid : quand un labo occupe la chaise laissée vide par le gouvernement – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/face-au-covid-pas-beaux-les-labos-20231026_5AKLYJRVMJFZ3FKVEZK655TRWQ
    https://www.liberation.fr/resizer/A2Rt5X6HZD297yYvPt3_SJd9Jtc=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2083x1548:2093x1558)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/L2FFIJHUIFDGXHJSC5YT4AGEPQ.JPG

    C’est un dialogue très court entre un homme et une femme plus âgée :

    « — Salut… Tiens, tu as remis le masque ?

    -- Mais tu sais, la Covid est toujours là. Mon médecin m’a dit que j’étais à risque, j’ai 66 ans, mais bon, je ne suis pas inquiète, je sais quoi faire, au moindre symptôme je me teste, et si je suis positive, j’irai le revoir, car des solutions existent. »

  • Cannabis médical : la France va-t-elle ... (non) | Libé | 10.10.23

    https://www.liberation.fr/societe/sante/cannabis-medical-la-france-va-t-elle-legaliser-linaccessible-20231010_TH5

    Pour Nicolas Authier, médecin psychiatre et pharmacologue au CHU de Clermont-Ferrand, également président du comité scientifique temporaire de suivi de l’expérimentation de l’usage médical du cannabis au sein de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), si le choix restrictif d’une autorisation d’accès compassionnel est confirmé, cela reviendrait à « légaliser l’inaccessibilité du cannabis médical » et renier cinq ans de travail. « On ne parle pas d’un médicament de confort prescrit pour une souffrance légère ou un mal-être, mais d’un traitement pour des personnes en impasse thérapeutique », rappelle le praticien, qui dénonce une « approche irrationnelle et digne du Moyen Age » menée par « les opinions et les idées » et non par les preuves scientifiques.
    [...]

    Au moment où l’expérimentation du cannabis médical en France commencée en mars 2021 vit ses derniers mois, les inquiétudes se font grandissantes autour de son avenir. La généralisation de la prescription est absente du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2024. Aucune ligne n’évoque le futur de l’expérimentation dans la copie présentée en Conseil des ministres le 27 septembre. Si le texte doit être examiné à partir du 17 octobre et peut potentiellement être amendé en commission des affaires sociales, les derniers dires du ministre de la Santé inquiètent.

    Sur France Inter, le 3 octobre, Aurélien Rousseau est resté très évasif, précisant juste que des « éléments du cannabis thérapeutique n’ont pas besoin du PLFSS », et que dès janvier ces produits bénéficieront « d’un cadre ad hoc ». Avant de préciser : « On est comme beaucoup de pays en Europe qui ont expérimenté ça et on n’a pas d’autorisation à l’échelle européenne de mise sur le marché. Parce que c’est compliqué d’avoir des données scientifiques. Mais globalement, c’est concordant sur certaines pathologies comme les douleurs profondes. »

    Pourtant, les données scientifiques sont bien là. Les différents rapports menés par des organismes indépendants au cours des deux ans d’essais thérapeutiques ont montré que l’utilisation du cannabis a permis une amélioration de la qualité de vie pour près de 70 % des personnes ayant participé à l’expérimentation. Depuis mars 2021, fleurs à vaporiser et huiles riches en cannabinoïdes tels que le cannabidiol (CBD) ou en delta-9-tétrahydrocannabinol (THC, la molécule psychoactive du chanvre) ont été dispensés à plus de 2 700 patients en impasse thérapeutique atteints de cinq pathologies rares. Des préparations qui ont été utilisées dans le traitement des douleurs neuropathiques réfractaires aux traitements existants, pour certaines formes d’épilepsie pharmacorésistantes ainsi que pour certains symptômes rebelles chez des malades atteints de cancers. Enfin, ces molécules ont aussi montré leurs effets dans les situations palliatives et pour diminuer la spasticité musculaire (spasmes, raideurs) dans les pathologies du système nerveux central, telles que la sclérose en plaques.

    « Cynisme absolu »

    La frilosité des législateurs agace les professionnels de santé qui sont impliqués depuis cinq ans dans les travaux. Selon les bruits de couloirs, le gouvernement pencherait depuis quelques jours vers un modèle restrictif, une « autorisation d’accès compassionnel », la nouvelle appellation de l’autorisation temporaire d’utilisation. En France, un décret daté du 5 juin 2013 permet à la médecine de contourner la très stricte loi de 1970 sur les stupéfiants. Une pirouette administrative qui a donné la possibilité d’utiliser des spécialités pharmaceutiques à base de cannabis par le biais d’une autorisation de mise sur le marché. Ainsi, de rares médicaments sont depuis disponibles mais leur accès relève du parcours du combattant. Prescrit pour le traitement de la sclérose en plaques, le Sativex, un spray à base de cannabis, n’a jamais été commercialisé en France, la faute à un désaccord sur son prix. Pour le Marinol, utilisé pour lutter contre la perte de poids et redonner l’appétit dans le cadre de thérapies pour les personnes atteintes du VIH et du sida ou pour contrer les nausées et vomissements sévères causés par les chimiothérapies, le constat est saisissant. Bénéficiant d’une autorisation temporaire d’utilisation, ce médicament n’a été prescrit qu’à une centaine de personnes en dix ans.

  • Face au Covid, le déni de réalité du ministre Aurélien Rousseau – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/journal-depidemie-face-au-covid-le-deni-de-realite-du-ministre-aurelien-r
    https://www.liberation.fr/resizer/jvJI0K4MRc7PqVGMcnXfcSzZLXw=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(3615x2940:3625x2950)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/RUJN6JRUBJEEDK5UR37TDECT7A.jpg

    Interrogé le mardi 3 octobre sur France Inter, au lendemain du lancement de la « campagne vaccinale » (entre guillemets) contre le Covid, Aurélien Rousseau, ministre de la Santé et de la Prévention, se trouvait confronté à un chiffre résumant l’échec de la « campagne vaccinale » (entre guillemets) de l’hiver précédent : « L’an dernier, seuls 20 % des plus de soixante ans éligibles à la nouvelle dose en avaient reçu une. L’Ordre des médecins parlait alors d’un déficit d’engouement. Cette année comment vous allez les convaincre alors ? Et est-ce que vous avez un objectif sur cette classe d’âge là et en population générale ? », lui demandait Nicolas Demorand. « Je n’ai pas d’objectif chiffré », répondait le ministre « mais 20 % c’était un chiffre beaucoup trop faible et je pense qu’on a une responsabilité collective vis-à-vis des personnes fragiles parce qu’il y a eu encore l’an dernier des centaines de morts. »

  • Puce de lit : multiplication d’initiatives, fiole, et Mathilde ne voit toujours rien venir | Libé | 03.10.23

    https://www.liberation.fr/societe/sante/la-deputee-lfi-mathilde-panot-brandit-une-fiole-pleine-de-punaises-de-lit

    Multiplication d’initiatives [dans l’opposition et dans la majorité] ; « il y a moyen de se mettre d’accord », a jugé le député socialiste Arthur Delaporte, proposant « un groupe de travail pour faire converger ces différentes propositions ». Un député de la majorité a ironisé de son côté, sous couvert d’anonymat, sur « un emballement » de ses collègues. « La loi, ça ne sert pas à grand-chose, à part de dire que la représentation nationale s’occupe d’une préoccupation des Français ».

    En réponse à Mathilde Panot, la Première ministre a tout de même annoncé « une réunion dans les prochains jours avec l’ensemble des ministères concernés », en particulier ceux de la Transition écologique, du Logement et de la Santé. La fiole a fait son effet - #OuPas

    La cheffe de file des insoumis revendique avoir « lancé l’alerte » dès 2017, et rappelle avoir déposé une « proposition de résolution en 2019 ». « Nous avons perdu six ans », déplore-t-elle.

    L’anonyme de la majo dit quand même très calmement : « La loi, ça ne sert pas à grand-chose [à part faire de la comm] ».

    Il a raison ?

  • Covid long ou comptes sociaux : l’aveuglement du pouvoir – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-long-ou-comptes-sociaux-laveuglement-du-pouvoir-20230916_RF2BVSWRTR
    https://www.liberation.fr/resizer/74o5X17WYpmyjwvqSYccDAVk7ZA=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2065x1205:2075x1215)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/REOVM6XG5NAWRDIKZEHSX26M6A.jpg

    Depuis un an et demi au moins, on a laissé courir Sars-Cov 2, en minimisant son impact. Omicron, nous disait-on en janvier 2022, nous offrait la « chance » d’être tous infectés avec un virus qui, apparemment, provoquait peu de formes graves, et d’être immunisés une bonne fois pour toutes. Nombre de professionnels de santé, et pas seulement les habituels experts de plateau, ont répété dans les médias et sur les réseaux sociaux ce mantra, qui s’est révélé faux, et a eu les conséquences qu’on pouvait imaginer : cinq vagues de Covid rien qu’en 2022, tout au long de l’année, et près de la moitié de la population française infectée au moins une fois par un virus dont les conséquences à long terme sur les systèmes cardiovasculaire, respirato

    • Soyons clair : grâce à la vaccination, les formes graves sont relativement plus rares, mais le Covid long, ses séquelles à moyen ou long terme, touchent un nombre grandissant de Français au fil des réinfections. Qui d’entre nous ne connaît pas, dans son entourage, au moins une personne dont la santé s’est dégradée après un Covid, et qui ne remonte pas la pente ? Or, même si la question du Covid long est d’autant plus négligée que sa prise en compte réelle nécessiterait de remettre en place des mesures de prévention basiques (tester, tracer, isoler, même a minima…), des études mettent en avant parmi les facteurs de risque… l’absence de repos à la phase aiguë.

      Dès 2021, des chercheurs britanniques étudiant les caractéristiques et l’impact du #Covid_long sur 2 550 patients expliquaient : « Le fait de ne pas se reposer suffisamment au cours des deux premières semaines de maladie, ainsi que d’autres facteurs tel qu’un revenu inférieur, un âge plus jeune et le fait d’être une femme, étaient associés à des symptômes longs de Covid plus graves. » Comme le note Megan Fitzgerald : « Je ne pense pas que ce soit une coïncidence, en particulier aux Etats-Unis, si les femmes en âge de procréer ont été les plus durement touchées par le Covid long. Nous travaillons à l’extérieur de la maison et nous effectuons également énormément de travail non rémunéré à la maison. »

      Trop occupés à glisser #Sars-Cov 2 sous le tapis et à pourchasser les généralistes mettant en péril les comptes de la nation en arrêtant les malades, les politiques qui avaient brillamment accompagné et couvert la destruction du stock de masques avant 2020 en traquant des dépenses injustifiées sont en train de récidiver, en mettant en danger la vie de ceux et celles qui ne sont rien, au nom de la bonne marche de l’#économie. L’histoire dira, trop tard, si c’était, une fois de plus, « une funeste connerie ».

      https://seenthis.net/messages/1016651

      #isolement #arrêt_maladie #repos #RDR #covid

  • Dominique Costagliola : « Avec le #Covid, on a vu ce qui arrive quand on fait du court-termisme » – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/dominique-costagliola-avec-le-covid-on-a-vu-ce-qui-arrive-quand-on-fait-d
    https://www.liberation.fr/resizer/URlX7q9KWYkAnAPws-tpifIoqfk=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/AL7R2UFQ5ZFYBA26LZH6QE7EKY.jpg

    Que penser de tous ces médecins qui, en janvier 2022, ont accompagné le narratif gouvernemental en expliquant qu’omicron était bénin et qu’il était illusoire de freiner sa diffusion ? Qu’une fois tous contaminés, nous serions immunisés...

    On sait ce que ça a donné : 29 millions de contaminations en 2022, dont certaines personnes réinfectées plusieurs fois. Je ne sais pas comment ces gens font pour changer d’avis et suivre les éléments de langage qu’on leur refile. Moi je n’ai jamais changé d’avis sur ce virus, et sur les mesures pour le combattre. Mais certains, pour se justifier d’avoir laissé tomber toute prudence, rétorquent : « Mais le masque, la surveillance, on n’allait tout de même pas faire ça indéfiniment . » Je leur réponds : « Quand le sida est arrivé, on a recommandé le préservatif. On n’a pas baissé les bras au bout de deux ans en prétextant que c’était chiant et que le public en avait marre. » Et cette antienne sur la lassitude du public est bien commode. On refuse des actions collectives, on en appelle à la responsabilité individuelle sans donner aux gens des outils de décodage et des moyens de se protéger. Je ne suis pas du tout, contrairement à ce que me reprochent certains, partisan de l’obligation. Pas du tout. Mais quand je prends le train, quand je vais au cinéma, je choisis de mettre un masque. Je prends une décision personnelle, certes, mais en fonction d’éléments qu’on devrait fournir à tout le monde. Or, ne pas les fournir permet de ne rien faire, ni test ni surveillance, ni même de tenir ses promesses comme celle du candidat Macron d’investir massivement sur la qualité de l’air dans les écoles, les hôpitaux et les Ehpad. Alors, certes, ça coûte de l’argent, mais comme le stock de masques coûtait de l’argent. Et on a vu ce qui arrive quand on fait du court-termisme en se disant : le futur, on s’en fout. Il n’y a dans ce pays aucun raisonnement coût efficacité sur le long terme.

    • Quelles seraient ces mesures ?

      Ces mesures de fond sont connues, et pas particulièrement coûteuses : c’est la surveillance des #eaux_usées (qui peut aussi servir pour suivre la circulation d’autres virus, la grippe, le virus respiratoire syncitial (responsable des bronchiolites), la polio…), le #testing sur des échantillons de population, plus onéreux et plus complexe à organiser, l’utilisation des masques en lieu clos, et bien sûr la #ventilation. Si on n’avait pas depuis le départ assimilé le masque au confinement, ce serait un outil utilisable en informant la population de ce qui se passe et en laissant les gens s’autodéterminer. Mais à aucun moment en France on a songé à associer les gens aux prises de décisions, et on ne leur fournit pas d’indication fiable de l’évolution de la situation, en se contentant d’endormir leur vigilance puis de sonner le tocsin. C’est de la #désinformation notoire, comme à chaque fois qu’on parle de virus de l’hiver en y incluant le Covid, qui multiplie les vagues tout au long de l’année.

      #covid #masques #vaccin

    • cette désinformation notoire est elle répréhensible ? ils ne comprennent que la voix juridique, si j’ai bien suivi, et encore ; pourquoi personne n’attaque le ministre de la santé, le gouv ou les ARS pour désinformation notoire et mise en danger de la vie des truies ?

    • Suivant les derniers articles partagés :
      1) est-ce utile de faire la 4ème dose maintenant ou faut attendre d’autres vaccins plus précis pour les derniers variants (on a lu que valait mieux avoir un rappel pas totalement au point que pas de rappel du tout) ?
      2) la campagne est ciblée toujours pour les soi-disant « personnes à risque », mais est-ce que c’est que la com ou aussi l’accès réel ? si parce qu’on est informé on veut de nous-mêmes faire le vaccin alors qu’on est pas vieux etc, est-ce qu’on a le droit, et si oui comment exactement ?

    • j’attendais le vaccin multivariant annoncé, puis, au vu du déclin dans le temps de l’effet vaccinal, j’ai renoncé et fini par faire une 5eme dose au printemps dernier.
      sans comprendre le détail de l’actuelle non organisation de la vaccination, dire fréquenter des personnes à risques suffisait par le passé pour avoir accès au vaccin, sans doute en est-il encore de même.

    • @rastapopoulos En gros, si tu es actuellement dans les temps pour une nouvelle dose (6 mois depuis la dernière), ça peut valoir le coup d’attendre 15 jours à un mois de plus… si tu as la possibilité de n’être pas surexposé à la grosse vague en cours. Genre, si tu as des gosses en bout de course niveau protection vaccinale qui sont scolarisés, c’est possiblement les 15 jours de trop qui t’attendent.
      Donc, en l’absence de politique de santé publique, tu dois évaluer tout seul ton risque au doigt mouillé et prendre une décision en espérant que le manque de données ne va pas te planter.

      Si tu es à la ramasse de plusieurs mois, on ne sait pas trop de quelle manière décline la protection immunitaire profonde, celle qui fait que tu es protégé d’une forme grave. On sait que ça tient bien au moins 6 mois et que selon les individus, ben ils vont mettre plus ou moins de temps ensuite pour se retrouver à poil devant une nouvelle infection, mais quand, comment, selon quels critères, on n’en sait rien.

      En résumé, le vaccin actuel protège surtout des formes graves. Dans les premiers mois, il diminue les risques d’être covidé, mais tu restes contaminable et transmetteur.
      L’autre problème, c’est que les vaccins ont plusieurs longueurs de retard à présent sur les mutations qui sont en mode « fête du slip » tellement on fait rien pour limiter les infections. Donc, même avec une dose récente de vaccin, on ne sait plus à quel point ça protège. Donc, attendre quelques dizaines de jours de plus pour une version un peu moins en retard n’est pas complètement déconnant… sauf si tu es surexposé au risque de contagion… surtout en ce moment où malgré l’absence volontaire de données, on a pas mal d’éléments qui laissent penser qu’on est sur la pente raide d’une très grosse vague.

      Donc, pas de réponse tranchée dans un contexte bien merdique.

      Pour ce qui est de la politique vaccinale désastreuse, il est écrit en petit en bas des reco de #SPF qu’en dehors des catégories de personnes énoncées au-dessus, toute personne qui en fera la demande pourra recevoir une dose de vaccin pourvu que la précédente date de 6 mois ou plus.

      Donc, personne ne peut te refuser. S’ils le font, c’est que ce sont soit des charlots malintentionnés adorateurs du druide des calanques, soit des charlots abrutis pas capables de lire une reco jusqu’en bas de la page.

      Tu vois si tu prends la peine de leur expliquer ou si tu as une autre meilleure option. Ou si tu les balances à l’ARS.

      Pour les gosses, c’est le vide abyssal. Déjà, pour les moins de 12 ans, faut trouver des doses pédiatriques. Je n’ai pas trouvé d’infos sur la manière de localiser les quelques points où elles sont proposées.

      Voilà.
      Bonne chasse !

    • Ouais nous on a eu un deuxième covid (arg) en juillet dans les grottes, donc va falloir attendre début d’année prochaine… Par contre le fils qui a 16 ans et a eu droit qu’à deux doses, il rentre pas dans les critères, vu que là je lis partout que la com est pour les personnes à risque mais que toute personne de plus de 18 ans peut en faire la demande… mais pour 16 ans on sait pas quoi faire, alors que rentrée scolaire.

    • Qui est éligible ?
      https://www.iledefrance.ars.sante.fr/vaccination-covid-19-en-ile-de-france-0

      La Haute Autorité de Santé (HAS) préconise qu’une dose de rappel additionnelle avec les vaccins bivalents actuellement disponibles puisse être administrée aux personnes les plus vulnérables :

      – Les résidents d’EHPAD et USLD quel que soit leur âge ;
      – Les personnes de 60 ans et plus ;
      – Les personnes immunodéprimées quel que soit leur âge ;
      – Les personnes souffrant d’une ou plusieurs comorbidités ;
      – Les femmes enceintes, dès le premier trimestre de grossesse

      La vaccination de toutes les personnes vivant dans l’entourage ou en contact régulier avec ces personnes est également recommandée.

      ce qui est déclaratif.

  • Covid-19 : « Le taux de positivité explose et on ne surveille plus le virus », Christian Lehmann


    (...) une myriade de professionnels de santé témoigne de la recrudescence des cas et de l’incrédulité des patients.

    Depuis le début de la semaine, les consultations et téléconsultations s’enchaînent pour des symptômes pseudo-grippaux, avec une majorité de patients incriminant dans un premier temps les changements de temps, la climatisation, ou les fameux virus hivernaux de l’été dont les ont abreuvé les rassuristes de plateau, avant d’acquiescer lorsque je leur recommande de réaliser un PCR, et de me rappeler, dans un tiers des cas au moins, avec un test positif. Et c’est le cas un peu partout en France, comme en témoignent de nombreux soignants.

    (...) A la suite de la fin de l’état d’urgence sanitaire, le Sidep a été anonymisé (destruction de l’ensemble des données nominatives) et réservé aux résultats des seuls tests PCR depuis le 1er juillet : les résultats des tests PCR sont donc transmis au ministère, mais ne sont plus accessibles en sources ouvertes (ni même sous forme de synthèse, contrairement à ce qui avait été annoncé). (...) le Covid est donc devenu à cette même date la 37e maladie à déclaration obligatoire… mais dont la déclaration ne peut être réalisée que par un biologiste médical suite à un PCR positif (pas de prise en compte des tests antigéniques).

    (...) Le même phénomène se produit dans les établissements de soins, où on découvre des clusters avec du retard car le dépistage n’est plus un réflexe… Disons les choses franchement, il s’agit parfois d’un choix délibéré de ne pas réaliser de test afin de ne pas risquer qu’un #Covid découvert lors d’un séjour hospitalier soit considéré comme une infection nosocomiale.

    (...) nous ne connaissons plus le nombre de patients hospitalisés avec un Covid en France. (...) on constate un net changement dans les comportements depuis la fin du printemps – surtout en fait au moment où un test positif ne nécessitait plus d’isolement (malgré le risque persistant de contamination) et ne permettait plus de bénéficier d’un arrêt de quelques jours. Pour la majorité des Français, cela a constitué le signe que “le Covid c’est devenu un simple rhume“ ou encore que “c’est fini désormais”. (...)

    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-19-le-taux-de-positivite-explose-et-on-ne-surveille-plus-le-virus-2

    https://justpaste.it/a21wj

    #covid #déni #refus_de_test (que c’est une "restriction") #Humex_rhume #PCR #hôpitaux #Paxlovid (personne ne connait) #aveuglement_volontaire (de haut en bas) #Sidep #criblage #séquençage

  • #Eris #EG.5.1 : Soyons vigilants, n’ayons l’air de rien | Libé | 10.08.23

    https://www.liberation.fr/societe/sante/covid-19-le-nouveau-variant-eris-se-propage-en-plein-ete-aurelien-roussea

    E.G.5.1 - « Eris » pour son surnom. Issu de la famille omicron, il est un sous-variant de XBB. Le 17 juillet, il représentait 26 % des séquences selon l’enquête flash de Santé publique France, contre 15 % le 10 juillet - là encore, les données sont à prendre avec précaution du fait du faible nombre de tests réalisés et donc séquencés. Ce nouveau variant, détecté pour la première fois en février dernier avant une circulation un peu plus active en Asie à partir de mai, est présent mondialement. Compte tenu de sa circulation mondiale, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) l’a reclassé en « variant à suivre » le 9 août - mais pas « préoccupant ». Elle considère « faible » le risque qu’il comporte en termes de santé publique. De même, aucun changement dans la gravité et les symptômes par rapport aux derniers variants n’ont été rapportés.
    [...]
    « Cette recrudescence n’est pas très inquiétante, abonde Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) citée par nos confrères du Monde. On s’attendait à une reprise, même si sa survenue en plein été peut surprendre. »

    Interrogé ce vendredi, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, reconnaît une circulation « faible », mais insiste : « Il nous faut rester vigilants, car la situation évolue rapidement. Nous devrons, encore pendant plusieurs saisons, vivre avec les résurgences de ce virus. »

    Côté prévention, pas de changement : les autorités sanitaires s’appuient exclusivement sur la responsabilité individuelle [sans fournir d’information au public, bien entendu]. A savoir les gestes barrières, notamment le port du masque pour les personnes testées positives ou symptomatiques, en particulier pour protéger les personnes fragiles, âgées, immunodéprimées, ou atteintes de certaines maladies chroniques. En revanche l’isolement n’est plus obligatoire pour les personnes positives depuis le 1er février dernier. A moins d’une reprise épidémique plus soutenue, la campagne vaccinale pour les personnes fragiles débutera mi-octobre, combinée à celle de la grippe.

    Faudrait pas se tirer dans le pied une seconde fois avec un souci de panique au village pour une gripette estivale ; pas bon pour le tourisme ; pas bon pour le PIB.

  • Le retour du Covid, qui aurait pu le prédire ? – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/le-retour-du-covid-qui-aurait-pu-le-predire-20230810_MOMXD3XM7BHPFP2VDIPQ
    https://www.liberation.fr/resizer/dUcxhvCvk6n9z9canpFDLWz7pk0=/1024x0/filters:format(jpg):quality(70)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/HR7M4EHLNRBAXOYDP7AGP4IM6M.jpg

    Qui aurait pu prédire ? Mon premier signal d’alerte, c’était en fin de semaine dernière dans cette grande pharmacie de Bayonne où, de manière très inhabituelle, toutes les préparatrices portaient un masque. C’est en déchiffrant la une du journal régional Sud-Ouest sur un présentoir que j’ai compris que la chenille avait redémarré : « Je n’en reviens pas, ça explose ! » Le Covid refait surface après les fêtes de Bayonne 2023. Et dans les jours qui ont suivi, j’en ai eu la confirmation, quand les amis qui avaient fait les fêtes six jours auparavant et avaient traîné leur rhume, leur toux et leur mal de gorge d’apéro en soirée familiale se sont fait tester en entendant dans le poste que c’était reparti.

    • « Il est très intéressant de noter que si l’on tweete que la pandémie est derrière nous, quand bien même on assortit son message d’un rappel à la vigilance en signalant l’incertitude sur l’avenir, on se reçoit une bordée de messages furieux, frisant parfois l’injure », tweetait le 30 juillet le professeur Antoine Flahault, professeur de santé publique à l’université de Genève.

      et en même temps, twitter sous X, qui sans soucis :-)

      Interrogé sur la reprise du Covid à Bayonne, [Kierzek] bottait en touche sur les rhinovirus : « Covid ou pas Covid, finalement, ça ne change pas grand-chose. » [la grippette is back]

      Alors que les infections répétées de Covid peuvent entraîner jusqu’à 10 % de séquelles invalidantes à type de Covid long, ce genre de cascade, me suis-je dit, est réservé aux professionnels de plateaux télé.

    • « Cette recrudescence n’est pas très inquiétante, abonde Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) citée par nos confrères du Monde. On s’attendait à une reprise, même si sa survenue en plein été peut surprendre. »

      Interrogé ce vendredi, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, reconnaît une circulation « faible », mais insiste : « Il nous faut rester vigilants, car la situation évolue rapidement. Nous devrons, encore pendant plusieurs saisons, vivre avec les résurgences de ce virus. »

      Côté prévention, pas de changement : les autorités sanitaires s’appuient exclusivement sur la responsabilité individuelle [sans fournir d’information au public, bien entendu]. A savoir les gestes barrières, notamment le port du masque pour les personnes testées positives ou symptomatiques, en particulier pour protéger les personnes fragiles, âgées, immunodéprimées, ou atteintes de certaines maladies chroniques. En revanche l’isolement n’est plus obligatoire pour les personnes positives depuis le 1er février dernier. A moins d’une reprise épidémique plus soutenue, la campagne vaccinale pour les personnes fragiles débutera mi-octobre, combinée à celle de la grippe.

      https://seenthis.net/messages/1013236

    • les infections répétées de Covid peuvent entraîner jusqu’à 10 % de séquelles invalidantes à type de Covid long, ce genre de cascade, me suis-je dit, est réservé aux professionnels de plateaux télé.

      et en même temps, y’a pas moyen pour Lehmann de faire une sorte de « droit de réponse » #covid_long sur le même plateau télé et d’expliquer à nouveau à l’audience que le covid long c’est 10% des cas de contamination, une chance sur 10 à la roulette française, avec conséquences invalidantes variables, donc ce virus n’est pas du tout comparable à un rhino[virus] « grippette » estivale ?

  • COVID-19 : il n’y a plus de virus. oupa. | fRanceTV | 09.08.23

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/covid-19-tout-savoir-sur-la-montee-en-puissance-du-nouv

    Cette dominance d’"Eris" pourrait être à l’origine de l’augmentation des cas de Covid-19 ces derniers jours et notamment après les fêtes de Bayonne qui ont rassemblé 1,3 million de visiteurs entre le 26 et le 31 juillet.

    Dans son dernier bulletin, daté du 1er août, Santé Publique France confirme cette tendance. Pour la semaine du 24 au 30 juillet, les passages aux urgences pour suspicion d’infection au Covid-19 ont augmenté de 26%. C’est 149 passages de plus que la semaine précédente.
    [...]
    Selon l’institut supérieur de la santé italienne : « Eris » appartient au groupe Omicron et il se transmet très rapidement. Il serait aussi favorisé par le phénomène « d’échappement immunitaire », lié aux multiples mutations d’Omicron. Ce nouveau variant résisterait donc mieux aux anticorps et le vaccin serait dans sa forme actuelle moins efficace.

    Si la transmissibilité d’"Eris" a été étudiée, il n’y a, à ce jour, aucune donnée concernant sa virulence. « Il n’y a pas de signal sur ce sujet-là, ni sur la gravité », expliquent les scientifiques. Les symptômes des personnes infectées par le sous-variant sont similaires à ceux d’Omicron : mal de gorge, toux, douleurs musculaires, mais l’essoufflement et la fièvre ne semblent pas en faire partie.