Le mot de la fin - Le Monolecte
▻https://blog.monolecte.fr/2021/02/24/le-mot-de-la-fin
Ma grand-mère avait coutume de commencer les livres par la fin. Elle ne lisait même pas la quatrième de couverture, non, elle l’ouvrait comme le fait aujourd’hui un lecteur de mangas, parcourait les 2-3 dernières pages et décidait alors seulement si le bouquin valait la peine d’être lu.
Plein de gens lisent la fin avant de commencer le bouquin (j’ai l’exemple de ma mère et mon beau-père). Il y a même eu une (petite) étude là dessus, qui montrait que les lecteurs qui commençaient par la fin appréciaient mieux le récit : ▻https://www.lexpress.fr/culture/livre/pour-mieux-apprecier-un-livre-il-faudrait-en-connaitre-la-fin_1021123.html
Cela me fait penser que ma mère adore Columbo aussi, et Columbo, ça commence toujours par la fin, tout le plaisir de regarder repose sur le fait de se demander comment il va résoudre l’enquête.
Finalement peu importe la fin, le plus important à retenir, c’est le chemin pour y arriver.
En effet, c’est plausible. Quand tu connais la fin :
1) tu peux sans doute mieux apprécier les indices laissés par l’auteur tout au long de l’intrigue ;
2) tu as moins le stress de te sentir baladé/manipulé par l’auteur.
Ça peut avoir à voir avec la peur de la perte de contrôle.
Oui, sur les commentaires et les autres RS, les gens parlent de gestion du stress ou de l’angoisse. Du fait qu’ils se sentent rassurés en sachant directement où ils vont. Ces lecteurs-là m’ont dit aussi n’avoir aucun problème avec le #divulgâchage et me rappellent que dans Colombo, par exemple, on commence systématiquement par la fin, ce qui place le spectateur dans la position surplombante du sachant au-dessus de l’épaule de l’enquêteur et que c’est là une grande part de l’attrait de la série, avec les autres gimmicks rassurants.