Covid-19 : la vaccination ne suffira pas pour éviter un bond des hospitalisations - Coronavirus

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    Sans restrictions supplémentaires, la campagne vaccinale contre la covid-19 en France ne permettra pas d’éviter une hausse des hospitalisations, estime une étude de l’Institut Pasteur.

    La progression de la campagne de vaccination contre le Covid-19 en France ne permettra pas, sans restrictions supplémentaires, d’éviter un bond des hospitalisations à un niveau supérieur au pic de la première vague, estime une étude de l’Institut Pasteur publiée mercredi.

    Ce rebond des hospitalisations, en légère baisse depuis début février, serait lié à la progression du variant d’origine britannique du coronavirus, estimé 50 % plus contagieux que la souche historique. Il devrait représenter la majorité (56 %) des nouveaux cas dès le 1er mars et la quasi-totalité (91 %) un mois plus tard, selon les modélisations des chercheurs.

    « Dans la majorité des scénarios, on s’attend à ce qu’il y ait une reprise »
    Dans l’hypothèse où 100 000 doses de vaccins par jour seraient distribuées jusqu’en avril, puis 200 000 par la suite, « on s’attend à avoir 28 % d’hospitalisations en moins au 1er avril, et 46 % au 1er mai », par rapport à un scénario où on n’aurait pas de vaccin disponible, a expliqué à l’AFP Simon Cauchemez, responsable des modélisations mathématiques des maladies infectieuses à l’institut.

    « On voit que la vaccination a un réel impact sur le système de santé. Mais même si elle réussit très fortement à atténuer l’impact des variants, la situation restera compliquée sans réduction supplémentaire des taux de transmission. »

    Si le calendrier de ce nouveau pic est difficile à prévoir, « dans la majorité des scénarios on s’attend à ce qu’il y ait une reprise ». Le nombre de nouvelles hospitalisations pourrait frôler 4 500 par jour, contre environ 3 750 au pic de la première vague, et un peu plus de 2 500 pour la deuxième.

    Approche insuffisante contre les variants
    Pour éviter cette situation, « on a des approches qui marchent bien contre le virus historique, mais qui risquent d’être insuffisantes contre le variant britannique________ tard, à un moment où plus de monde sera vacciné », souligne Simon Cauchemez.

    17% de la population infectée par le virus Sars-CoV-2
    Dans une autre étude, l’Institut Pasteur estime par ailleurs qu’environ 17 % de la population adulte a désormais été infectée par le virus Sars-CoV-2 et donc « pourrait avoir acquis une immunité (au moins partielle et de court terme) ».

    Ce taux varie fortement selon les régions, de quelque 5 % en Bretagne à 30 % en Ile-de-France. Proche de 25 % chez les 20-39 ans, il décroît ensuite avec l’âge, jusqu’à environ 11 % chez les plus de 70 ans.


    (Institut Pasteur)

    À la sortie du premier confinement, en mai, l’organisme de recherche estimait « que cette proportion devait se situer aux environs de 5 % au niveau national, avec des variations importantes entre région (de l’ordre de 10 % en Ile de France et dans le Grand Est) ».