• Je te rappelle que notre ministre des armées est une femme. Ce qui aurait dû te mettre la puce à l’oreille, c’est qu’en ce moment c’est la guerre-la-vraie, mais qu’on n’a pas du tout demandé son opinion publiquement à notre ministre chargée de la défense nationale : et oui c’est très bizarre cette « absence »… et la seule explication logique c’est que c’est une femme.

    Et quand c’est la guerre-la-vraie, on laisse causer les hommes-les-vrais.

  • Dans la famille Covidiots, il te manquait Booba :
    https://twitter.com/booba/status/1477690923018760193

    Vaccins, masques, tests (payants) distanciation sociale et toujours des vagues des malades des morts des top Covid à 200k/J. Soit vous êtes cons soit c’est volontaire ! Ayez au moins l’honnêteté de reconnaître votre incompétence et laissez nos enfants vivre leur innocence !!!

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1477690799731224588/pu/vid/848x400/xyaKnPPQZb3n4CeP.mp4


    • À la longue, la répétition des hommages appuyées à la mouvance covidiote, les déclarations négationnistes d’à peu près toute la bande, je crains que ça devienne difficile à défendre comme simplement « maladroit ».

    • une peu de #collectif_BonSens #Florian_Philippot #Yvan_Le_Bolloc’h #Bruno_Gaccio #Didier_Raoult #FranceSoir #Antivax

      NON AU PASS VACCINAL ! NON à la discrimination des Français !
      https://web.archive.org/web/20211230161940/https://www.leslignesbougent.org/petitions/non-au-pass-vaccinal-5503

      revendique "plus d’un million de signataires" (non démontrés). elle été lancé par un « aventurier de la santé naturelle de 34 ans » (c’est ainsi que Rodolphe Bacquet se définit). elle sert par ailleurs à développer un fichier client et à engranger des données pour une boite nommée Santé Nature Innovation et... une plateforme de pétitions (LesLignesBougent.org.) qui lui est liée.

      la petite fiche de Bacquet telle que rédigée par Ration : Mensonges et gros business : qui se cache derrière la pétition anti-pass vaccinal lancée par Rodolphe Bacquet ?

      https://justpaste.it/52o34

    • Macron a la même stratégie depuis la trouille causée par les Gilets Jaunes. la question c’est de trouver du monde qui aura envie d’être manipulé par lui pour échapper à des adversaires qui serait redoutés en raison de tares aussi évidentes (spectacularisées) que dangereuses, des adversaires suffisamment irrationnels (selon les canons de la respectabilité politique dont il faudrait alors le parer, lui, même à reculons, suffisamment quant au besoin) pour apparaître comme un « recours », malgré tout. et rester dans le game. On sait qu’il ne gagnera pas cette fois juste en étant moins pire que le RN, que son bilan de président des riches arrogant et ultra répressif le fait détester. Depuis que cette stratégie a été adoptée, plus que le spectacle Zemmour (exploitable pour que Macron puisse jouer au président recours), la candidate LR est à cette heure la seule menace sérieuse (ça doit brainstormer à ce sujet, j’ai rien vu de spécial).

      ils trouverons d’autres manières d’"animer la campagne" (dont tout le monde se fout) mais ils lâcheront pas le canasson : s’agit de polariser le champ un minimum autrement qu’à son détriment en tenant jusqu’au bout la posture « on mène la guerre contre la pandémie pour le bien de tous » (comment débarque-t-on un chef de guerre ?), « vous avez bien vu que c’est pas facile, la pandémie, pas facile non plus même pour moi (qui la préside, tellement je suis grand ! attention) de redonner à l’Europe sa grandeur malgré tous les efforts communs faits lors d’une lutte contre la pandémie qui a renforcé la coopération à ce niveau ». Gageons qu’il y aura des touches d’humanisations du profil. Pourquoi pas un « il nous est arrivé de nous tromper, mais nous avons montré qu’à l’écoute des scientifiques et des français nous savions tirer des leçons de nos erreurs. en Marche, servir la France et bliblablo »

      aujourd’hui ils ont fait parler à l’A.N. un député en marche atteint de graves séquelles à vie après avoir été covidé, une façon de défendre la vaccination un peu risky pour eux, puisque cela met en lumière une réalité fort peu visible : il ne suffit peut-être pas pas de ne compter que les morts (que l’on continue à mettre sous le tapis), peut-être faut-il voir parmi ceux ont été covidés (et ça, ça ne sera pas bon pour sa campagne si ça vient trop tôt et trop fort).

    • errata j’ai sucré des erreurs publiées sur mon seen précédent car à parcourir le verbatim de la séance A.N. du 3 janvier je découvre que les deux personnes qui ont évoqué la pétition dont il est question ici sont Wonner et une députée de droite (et non pas la voix LFI masculine que j’étais certain d’avoir entendu...).
      #LFI persiste à cavaler après les #non_vaccinés plutôt que de contribuer à ce qu’ils puissent prendre une position éclairée, comme on dit, mais lors de cette séance ils ont aussi fait des topos assez précis sur les mesures non pharmaceutiques nécessaires (FFP2, UV-C, reprise du séquençage, etc).

    • Je ne m’épuise pas à faire leur SAV, mais oui, j’ai écouté Mélenchon sur ses dernières interventions publiques et quelques autres, et leurs communications sont sans ambiguités, ils ont une communication correcte. Mais on ne retient que ce qui va permettre de les mettre minable. L’autre fois, Mélenchon pose la question des traitements. Il demande où ça en est, il demande pourquoi il y a eu des communications cocorico et pourquoi on n’en parle plus. Et tu as tous ceux de nos réseaux qui adorent le Mélenchon-bashing qui n’ont retenu que ça, et qui ont fait comme si évoquer la question des traitements, c’était en faire la promotion.

      Pour en revenir au sujet, oui, je suis persuadé que leur équipe de campagne souhaite jouer des différentiels d’audience pour toucher du monde. Les puristes comme on a sur nos réseaux, ça les consterne, avec l’air entendu « je le savais bien que ces faux-gauchistes sont des pourris, et je le savais bien que je n’allais pas voter une fois de plus ». Et de mon côté, ni je n’approuve, ni je condamne. Je constate juste que là, la FI, ils semblent suivre une stratégie qui a plus à voir avec les audiences et la notoriété qu’avec la crise sanitaire.

      J’ajoute néanmoins un point que je trouve important et qu’un Twittos a exprimé bien mieux que moi ce matin :

      StructuresMinimalistes sur Twitter
      https://twitter.com/Minimaliste13/status/1478671752075038729

      Cette phrase, c’est le témoignage nu du mépris le plus brutal : vos vies ne valent rien. Le principe opérant de celui qui détient le pouvoir sans partage.

      Je supplie celles et ceux qui me lisent de comprendre que cela implique quelques compromis pour le vaincre électoralement.

      Il n’y a pas des milliers de possibilités de prendre le dessus actuellement, il n’y a pas des milliers de programmes électoral aussi complet et aussi ambitieux, et aussi en conflit avec le système qu’on conspue...

      Bref.

    • je ne suis pas en désaccord avec ce que tu dis @biggrizzly, malgré des divergeances profondes avec LFI (travail/chômage, forme d’organisation, étatisme, chauvinisme, industrialisme,...), j’aimerais juste qu’il ne m’empêchent pas d’éventuellement voter pour eux en faisant trop de merdre (j’ai un pince nez pour ces choses, pais pas une combinaison étanche). qu’un programme opposé au libéralisme soit audible, le moins marginalisé possible, peut compter dans ce théâtre, et cela peut avoir des effets hors scène, contribuer à donner de l’allant à tou.tes celleux qui n’osent pas, ne savent pas ou plus agir pour leur compte (si cela arrivait, LFI serait un obstacle). si ils ne font pas d’efforts, je rejoindrait la majorité proportionnelle réelle, plus que composite, des abstentionnistes. Mais faut élargir la palette depuis laquelle un refus de l’existant se manifeste : qu’est-ce qui reste « de gauche » sur cette scène là : LFI, NPA, LO, Révolution permanente (si ils ont leurs parrainages). voter (ou pas) je n’en fait pas une affaire religieuse, pour moi, ce n’est pas être d’accord avec un programme (impossible !) ni nécessairement soutenir l’existence de la démocratie représentative (ce dont il est pas question)

    • Merci @biggrizzly pour ces mots justes et réconfortants en ces temps sombres !

      Il n’y a pas des milliers de possibilités de prendre le dessus actuellement, il n’y a pas des milliers de programmes électoral aussi complet et aussi ambitieux, et aussi en conflit avec le système qu’on conspue...

      C’est tellement difficile de convaincre les abstentionnistes que je comprends largement par ailleurs mais là on n’a plus le choix que de le vaincre électoralement par un programme de rupture.

      @colporteur j’ai pas tout compris...

      https://seenthis.net/messages/942412#message942617

    • @marielle : on est bien d’accord que quand je dis « aussi complet », j’entends « comparativement aux autres programmes ». De même pour l’ambition et pour le « en conflit ». Du côté des écolos, ils en sont encore à tergiverser sur l’Europe ceci-cela (et je ne dirais pas forcément la même chose si ça avait été Rousseau en candidate...). Du côté des communistes, ils manifestent avec l’extrême-droite, en faveur des éborgneurs. Etc. LFI, ils ont des défauts, et j’entends totalement Arno* ou Colporteur, ou Lehmann, ce dernier étant particulièrement remonté de ce point de vue. Mais si on ne veut pas verser dans le nihilisme et s’enfermer collectivement dans la même prison à perpétuité, faut à un moment tâcher de pousser dans la même direction, quand l’opportunité semble se présenter. Surtout quand le pire qu’on risque, c’est que les vrais rapports de force vont peut-être enfin être mis à l’ordre du jour. Peut-être que ça n’aboutira pas. Mais ça ouvrira enfin des fenêtres... d’Overton de notre bord.

  • Enrichissement, inégalité, autoritarisme : les classes dominantes ne prennent même plus la peine de « rendre des comptes ».

    https://threadreaderapp.com/thread/1470083462837284878.html

    J’ai beaucoup aimé cet entretien entre @APopelard (que j’ai découvert à cette occasion) et @RomaricGodin. Comme je suis déjà la moitié* des contributeurs de l’ouvrage qu’il a coordonné, Le nouveau monde** s’impose comme mon prochain achat.

    Un long fil.

    « Les classes dominantes ne rendent plus de comptes au reste de la ...
    Entretien avec Allan Popelard, un des trois coordinateurs du « Nouveau Monde » (éditions Amsterdam), qui se propose de réaliser un vaste tableau de la France à la fin du quinquennat d’Emm...
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/151021/les-classes-dominantes-ne-rendent-plus-de-comptes-au-reste-de-la-societe
    (@Uneheuredepeine, @bruno_amable, @StefPalomba , @SamGontier, @LarrereMathilde, @ArSaintMartin, @debatdecole1, @DrSabrinaaurora, @NicolasFramont...)

    *
    Le Nouveau Monde
    Dans quel pays vivons-nous ? « Un nouveau monde », disent-ils. Mais lequel ? Pour répondre à cette question, il fallait mener une enquête de grande ampleur
    http://www.editionsamsterdam.fr/le-nouveau-monde

    Dans l’entretien, @APopelard donne sa vision de "ce que le capital fait à la société française" (pour le paraphraser) et prend position dans l’un des débats intellectuels et politiques qui traversent la gauche des pays les plus économiquement avancés.

    La question est la suivante
    La domination des ultra-riches sur la société, la structure inégalitaire qu’elle créé et la destruction environnementale qui l’accompagne sont-elle le fait des 1% (ou même des 0,1%) ou bien d’une frange plus nombreuse (et donc plus hétérogène) de la société (les 5%, 10% ou 20%) ?
    Dans le camp des 1%, on compte beaucoup d’économistes.

    C’était ouvertement la position exprimée par @gabriel_zucman dans un tweet où il réclamait (de mémoire) que son épitaphe soit "It is not the 10%" avec un graphe illustrant la croissance bien plus rapide du patrimoine et du revenu des 0,1% même quand on les compare aux 1% ou aux 10% les plus riches. Autrement dit, bien que les 10% les plus riches et les plus éduqués (les cadres supérieurs, typiquement) aient une croissance du patrimoine et du revenu nettement supérieur à celles du reste de la population, cette croissance demeure tout de même encore plus éloigné de celle des 0,1%. Empiriquement, cela semble établi : la fortune des milliardaires français a connu une croissance de 25% l’an dernier (pardon "que de 25%" comme l’a écrit Challenges).

    Le magazine Challenges a publié jeudi son classement des 500 plus grandes fortunes de France dont le capital a augmenté en 2020.
    https://www.lefigaro.fr/societes/le-nombre-de-milliardaires-francais-est-passe-de-95-a-109-pendant-la-pandem

    Nombreux sont toutefois les politistes a émettre des doutes sur la validité du raisonnement "similitude du taux de croissance du patrimoine implique intérêts politiques alignés" (et peut-être Zucman a-t-il lui-même changé d’avis car le tweet en question est supprimé).

    L’idée est simple et remonte en principe à La Boétie : malgré leur capacité d’influence démesuré, les 0,1% ou mêmes les 1% d’ultra-riches ne pourraient pas organiser la société à leur avantage sans l’aide d’une fraction économiquement distincte mais politiquement alignée.

    Parmi les ouvrages qui défendent explicitement cette thèse, on trouve entre autres (et par ordre chronologique) L’illusion du bloc bourgeois (de @bruno_amable et @StefPalomba).

    L’illusion du bloc bourgeois
    https://www.raisonsdagir-editions.org/catalogue/lillusion-du-bloc-bourgeois-2
    La quadrature des classes (de @tmuzergues)

    editionsbdl.com/produit/la-qua…

    Ou encore Les luttes de classes en France au XXIème siècle (d’Emmanuel Todd, qui avait déjà défendu les prémisses de cette thèse dans L’illusion économique).

    Les Luttes de classes en France au XXIe...
    Les Luttes de classes en France au XXIe siècle , Emmanuel Todd : Macron et les Gilets jaunes ont ouvert une page nouvelle de l’histoire de France, qui mê...
    https://www.seuil.com/ouvrage/les-luttes-de-classes-en-france-au-xxie-siecle-emmanuel-todd/9782021426823

    Pourquoi les 10% les plus riches s’alignent-ils sur les 1% ou même les 0,1% ? Les auteurs ci-dessus apportent des réponses différentes, et pas toujours parfaitement conciliables. Ma propre conviction est que les 10%, voir les 20% les plus aisés et les plus éduqués ont compris
    1) Que la vie des 50% les plus pauvres étaient vraiment horribles et 2) Que leur capacité à transmettre à leurs enfants leur propre position socio-économique (donc à leur éviter l’enfer du déclassement) passe, pour eux qui ne sont pas rentiers, par la compétition éducative.
    Ils doivent donc s’assurer que leurs enfants sortiront vainqueurs de cette compétition, et comme celle-ci est jeu à somme négative (du fait même de leurs choix politiques), la solution la plus efficace est tristement simple : taper sur les faibles.

    Dans un contexte de compétition et de divergence éducative, économique et de socialisation entre le groupe dominant et la frange basse de la population, toute mesure de diminution du service public égalitaire favorisera relativement les 10% ou 20% dominants
    Même si dans l’absolu, cette mesure peut les défavoriser. Pour prendre un exemple limite et provocateur, il est n’est pas impossible que la destruction de l’éducation publique orchestrée par Blanquer profite relativement aux enfants de profs.
    Or, il y a une frange de la population qui est toujours enthousiaste pour diminuer les composantes égalitaires et redistributives du système socio-économique et d’éducation : les ultra-riches.
    D’où à mon avis, l’alliance politique entre deux groupes dominants, bien que les modalités et l’intensité de leurs dominations respectives soient très distinctes : directement et violemment patrimoniale pour les ultra-riches, éducative et plus modérée pour les 10% à 20%.
    À l’analyse de @APopelard, que je vous recommande chaudement d’écouter dans l’émission, et en particulier au phénomène de sécession du groupe dominant qu’il décrit, j’ajouterais une chose qui me tient à coeur.
    "Les classes dominantes ne rendent plus de comptes au reste de la société"

    Mais que signifie "rendre des comptes" ? Non seulement justifier de ses actions, mais également en présenter un description motivée en raison, et encore en présenter une justification économique.
    Le troisième sens est clair : le groupe dominant (étroit ou élargi) n’estime plus devoir présenter une justification économique de sa prospérité, ni de la misère qu’elle croit pouvoir infliger (ou au mieux tolérer) chez les autres.

    Mais il ne faut pas oublier les deux autres.
    Être contraint de rendre des comptes, c’est se contraindre à fonder en raison ses actions, c’est se contraindre à raisonner d’une manière qui nous serait acceptable non seulement dans notre propre position mais également si les rôles ou les opinions étaient interchangés.
    C’est refuser absolument de privilégier arbitrairement sa propre position, et de sommer les autres de faire la preuve que la leur puisse être valable, refuser absolument de s’arroger le droit de fixer les standards de la preuve en question.

    Cesser de rendre des comptes, ce qu’@APopelard attribue aux classes dominantes et je souscris entièrement à son analyse, c’est donc sortir des mécanismes qui sous-tendent l’exercice de la pensée raisonnée, et en définitive de la raison elle-même.
    En la matière, il ne peut y avoir de miracle : cesser de rendre des comptes, c’est dériver immanquablement vers l’autoritarisme, bien sûr (dès que les subordonnés se rebellent), mais tout aussi immanquablement et tragiquement vers l’obscurantisme.

    L’articulation de la pensée raisonnée ne nous est jamais donnée, elle se conquiert, se dispute et se construit.

    Ceux qui se permettent de cesser de rendre des comptes doivent comprendre le prix qu’ils paient pour cette autorité séparée qu’ils s’arrogent.
    En même temps qu’ils se donnaient une place spéciale dans la société justifiant à leurs yeux le traitement discriminatoire dont ils profitent à l’exclusion des autres ils ont abandonné la possibilité de réfléchir.

    Car réfléchir, c’est accepter de se voir avec les yeux d’un autre

    • • •

    Source : https://twitter.com/Minimaliste13/status/1470083462837284878

  • le choix le plus criminellement irresponsable de sa gestion épidémique par @Minimaliste13
    https://twitter.com/Minimaliste13/status/1374756379626455042

    Fin février 2020, Emmanuel Macron est prévenu de la gravité de l’épidémie. Il a attendu jusqu’au 17 mars pour confiner, ce qui a multiplié par 4 le nombre de victimes de la première vague. Ce n’est pas le choix le plus criminellement irresponsable de sa gestion épidémique.

    Toujours fin février, et bien qu’informé par la cellule de crise dédiée à ce problème de la pénurie, il a choisi de nier la nécessité des masques, sans craindre le ridicule le plus grotesque. Ce n’est pas le choix le plus criminellement irresponsable de sa gestion épidémique.

    Fin juillet 2020 et après une quasi-suppression de la circulation du virus dans l’hexagone, celui-ci a entamé une dynamique de croissance exponentielle avec R=1,3. Emmanuel Macron a alors choisi de ne prendre aucune mesure pour casser cette dynamique.

    Au contraire, il a encouragé une rentrée de septembre normale, aussi bien sur le plan professionnel que sur le plan scolaire. Aucune mesure n’enrayera la circulation de Sars-CoV-2 jusqu’à mi-octobre, ce qui a multiplié par 60 le nombre de victimes de la seconde vague.

    Ce n’est pas le choix le plus criminellement irresponsable de sa gestion épidémique.

    Mi-décembre, il a choisi un déconfinement prématuré, avec un niveau de circulation encore bien supérieur à ce que la capacité de traçage permettait de suivre, au lieu de profiter des vacances. Ce n’est pas le choix le plus criminellement irresponsable de sa gestion épidémique.

    Lorsque fin décembre 2020, il est devenu clair 1) que #B117 et #B1351 étaient nettement plus contagieux , particulièrement chez les jeunes et 2) qu’ils étaient présents en France, il a décidé de les laisser circuler pendant 13 semaines.

    Ceci multipliera le nombre de victimes de la vague #B117 par 60 à 100. Ce n’est pas le choix le plus criminellement irresponsable de sa gestion épidémique.

    Cela fait maintenant 15 mois que Sans-CoV-2 est connu, 13 que l’épidémie fait rage en France. Pendant ces 15 mois, Emmanuel Macron a décidé - j’insiste : décidé - que la France ne conduirait aucune réflexion sur les adaptations nécessaires causées par l’épidémie.

    Il a décidé qu’il n’y aurait aucune réflexion sur comment travailler, enseigner, maintenir les liens familiaux, soigner, se cultiver, voyager, étudier, voter... pendant l’épidémie.

    (Si des bots LREM me lisent, c’est le moment de justifier vos 50 centimes et de dresser la liste exhaustive des plans mis en place depuis 1 an sur l’un quelconque de ces sujets, on attend tous avec impatience)

    15 mois, et nous en sommes exactement au même point qu’au tout premier jour : choisir entre tout interdire, ou faire comme si de rien n’était, compter les morts, les poumons détruits, les opérations annulées, les Covids longs, les arrêts-maladies, et finalement tout interdire.

    Aucune réflexion, toujours au même point. Vous ne voulez qu’un exemple ? Les élections. Calendrier connu et parfaitement fixe, événement ponctuel, fonction essentielle, organisation sinon triviale du moins facile. Mais il faut organiser quelque chose. Faire quelque chose.

    Et ? Et, un Président roi-enfant qui s’amuse à agiter un report, peut-être un report après les présidentielles, mais surtout : rien. Alors on les repousse de mars à juin. De quel droit ? Et on parle de les repousser encore. Qui se rend bien compte de ce que cela signifie ?

    L’exécutif d’une économie majeure, ayant à sa disposition des centaines de milliers d’agents de la fonction publique, s’est jugé incapable d’organiser un roulement de quelques centaines de personnes le long d’une journée pour préserver l’une des bases de notre démocratie.

    Mieux vaut jeter l’éponge, et repousser. Il faut reconnaître qu’ils avaient seulement un an pour se préparer. Un an pour se préparer...

    Cela fait un an que nous sommes des milliers à poser quelques questions évidentes ("comment organisera-t-on la cantine ? comment on fait voter les gens ?") et ce n’est pas seulement qu’il n’y a aucune réponse : nos réponses ont été systématiquement disqualifiées. Hors sujet.

    Ce n’est pas une question d’être débordé, de faire de son mieux, de parer au plus pressé : toutes les initiatives locales ou mêmes individuelles ont été systématiquement rejetées par l’exécutif. C’est un choix, celui d’Emmanuel Macron.

    Le gouvernement est prêt. Des mesures seront prises. Des solutions individuelles seront proposées. Il y aura un plan massif de ceci ou de cela, comme l’a annoncé le Président de la République. La liste exhaustive de ce que l’exécutif a préparé : rien.

    Un an que l’épidémie fait rage, 100000 morts, 100000 séquelles de réanimation, 300000 #LongCovid, 8% de récession, la culture, l’éducation et le tourisme pulvérisés. Des souffrances inimaginables. Pour rien. Le choix le plus criminellement irresponsable de sa gestion épidémique.

  • StructuresMinimalistes sur Twitter

    https://twitter.com/Minimaliste13/status/1364613730533847042

    Aujourd’hui, nous sommes le 24/02.

    Il me semble que nous devrions nous souvenir de cette date, de ce qu’il s’est passé il y a exactement un an, le 24/02/2020, qui fut un point de bascule dans l’histoire de l’épidémie de #Covid_19 en France.

    Le 24/02/2020, l’OMS termine sa mission d’évaluation de la réponse chinoise à l’épidémie de #Covid_19 à Wuhan. Le rapport afférent souligne le danger présenté par #Sars-CoV-2.

    https://www.who.int/publications/i/item/report-of-the-who-china-joint-mission-on-coronavirus-disease-2019-(covid-19)

    « It must be considered capable of causing enormous health, economic and societal impacts in any setting. It is not SARS and it is not influenza. [We risk failing to] exploit all possible measures to slow transmission of the COVID-19 virus, reduce disease and save lives. »

    Ce rapport recommande le port du masque en population générale, recommande de se préparer à une augmentation drastique des besoins en oxygène et réanimation et informe du risque de pénurie globale d’équipements médicaux de base, en pointant à nouveau spécifiquement les masques.

    Dès cette date, la plus haute autorité compétente en la matière alertait sur la nécessité de planifier le port du masque en population générale, de préparer l’approvisionnement des soignants en masques FFP2 (p32 et 33) et de préparer des lits de réanimation.

    Toute personne qui, passée cette date, vous a dit que l’on ne savait pas, que c’était une grippette, que l’#OMS ne recommandait pas le masque, que « moi par exemple je ne sais pas mettre un masque », que « un masque pour mes enfants, ah non pas du tout »

    https://www.vie-publique.fr/discours/273863-sibeth-ndiaye-04032020-crise-coronavirus-covid-19

    ou que « au début du mois de mars même, encore plus en février ou en janvier, personne ne parlait de masques » est un incompétent criminel ou un menteur (ou plus probablement les deux).

    https://twitter.com/Minimaliste13/status/1262621727588319233

    Le 24/02, c’est aussi le lundi suivant le meeting évangélique de Mulhouse, l’un des événements majeurs de super-contamination en France. C’est aussi la semaine où les résultats de traçages du cluster de l’Oise révèlent... que l’on a perdu le contrôle de l’épidémie dans l’Oise.

    Le lendemain, la première victime française du #Covid_19, un enseignant de Crépy-en-Valois décèdera. De nombreux enseignants des établissements scolaires seront testés positifs. Ils se seront contaminés « ailleurs ».

    Je ne laisserai personne dire que l’exécutif ne s’est pas montré à la hauteur. Le 24/02, #Agnès_Buzyn, qui était ministre de la santé exactement 7 jours auparavant encore, déclare que le traçage suffit en France, que l’épidémie est sous contrôle mais reproche à Hidalgo de ne pas avoir assez préparé l’arrivée de la pandémie. Il faut (re)voir cette vidéo.

    « Nous avons tout anticipé, nous avons préparé, dans l’hypothèse où le virus circulerait. S’il y a une chose que je sais faire, c’est de la gestion de crise ».

    https://www.europe1.fr/politique/pour-agnes-buzyn-anne-hidalgo-na-pas-prepare-paris-a-larrivee-du-coronavirus

    Surtout, il faut voir le visage ravagé d’Agnès Buzyn qui, contrairement à #Jean-Michel_Blanquer n’a pas reçu la grâce d’être une psychopathe et de pouvoir mentir sans vergogne.

    #Olivier_Véran, le ministre en activité, déclare de son côté que le virus ne circule plus en France.

    « Il n’y a pas de malade identifié ce soir sur le territoire national. Il n’y a ce soir pas de circulation du virus sur le territoire national »

    https://www.lefigaro.fr/flash-actu/coronavirus-une-11e-guerison-en-france-plus-aucun-malade-hospitalise-202002

    Du côté de la majorité législative, on est aussi très en pointe dans la surveillance de l’épidémie. Ce jour-là, c’est #Cendra_Motin qui se distinguera. Dans une intervention devenue célèbre, elle demande « honnêtement qui aujourd’hui, s’il connaissait le régime universel, accepterait de revenir en arrière ? Nous vous proposons un grand bond en arrière (applaudissements sur les bancs de la majorité) ».

    C’est vrai, qui refuserait ce grand bond en arrière ?

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1232006648736120832/pu/vid/854x480/aNzYrjRCUU3S4BbL.mp4?tag=10

    https://twitter.com/sebastienjumel/status/1232006750292893696

    Tous les métiers du soin peut-être, pour qui l’impact de la #réforme_des_retraites est résumé ci-dessous sur la base du travail exceptionnel de simulation produit par #Bruno_Scherrer

    Aide-soignante, départ à 62 ans : 42% du SMIC. Infirmière : 71%.

    https://twitter.com/Minimaliste13/status/1244648706277806082

    Et encore, c’est la première pension et sous l’hypothèse (improbable) d’une longue carrière sans temps partiel ni interruption, après cela se dégrade.

    Une infirmière qui part à la retraite à 62 ans avec 71% du SMIC.

    Rien que d’y penser, j’ai des larmes aux yeux. Et la rage.

    Voilà ce qu’il s’est passé il y a un an. On savait ce qu’il fallait faire, Buzyn reprochait à sa rivale de ne pas en faire assez, Véran déclarait qu’il n’y avait plus de circulation du virus et Motin célébrait la destruction de la retraite des infirmières.

    Ni oubli, ni pardon.

    #in_retrospect